Slike strani
PDF
ePub

فاشتريتها بجسة وعشرين مثقالا ثمّ أن صاحبها ندم ورغب في الإقالة فقلت له إن دللتني على سواها اقلتك فدلّني على خادم (1) لعلى اغيول وهو المغربي التادلي الذي أبى أن يرفع شيا من اسبابي حين وقعت ناقتي وابي ان يسقى غلامي الماء حين عطش فاشتريتها منه وكانت خيرا من الاولى واقلت صاحبى الاوّل ثم ندم هذا المغربي على بيع الخادم ورغب في الاقالة والح في ذلك فابيت إلا ان أُجازية بسوء فعله فكاد ان يجن او يهلك اسفا ثم أقلته بعد

ذكر معدن النحاس ومعدن النحاس بخارج تكدا يحفرون

ses compagnons; je l'achetai pour vingt-cinq ducats; puis le maître de l'esclave se repentit de l'avoir vendue, et me demanda la résiliation du contrat. Je lui répondis : « Si tu peux m'indiquer une autre esclave de ce genre, je résilierai le marché. Il me fit connaître une esclave d'Aly Aghioûl, de cet Africain de Tâdéla qui ne voulut șe charger d'aucune partie de mes effets lorsque ma chamelle s'abattit, et qui refusa de l'eau à mon jeune esclave souffrant de la soif. J'achetai cette esclave, qui valait mieux encore que la précédente, et j'annulai le contrat avec le premier vendeur. Cet Africain regretta aussi d'avoir cédé son esclave; il désira casser le marché, et il insista beaucoup sur cela auprès de moi. Je refusai, pour lui donner la récompense que mé- . ritait sa mauvaise conduite à mon égard, et peu s'en fallut qu'il ne devînt fou ou qu'il ne mourût de chagrin. Cependant je me décidai plus tard à lui accorder la résiliation du contrat.

DE LA MINE DE CUIVRE.

La mine de cuivre se trouve au dehors de Tacaddâ. On

عليه في الارض وياتون به الى البلد فيسبكونه في دورهم يفعل ذلك عبيدهم وخدمهم فاذا سبكوة نحاسا اجر صنعوا منه قضبانا في طول شبر ونصف بعضها رقاق وبعضها غلاظ فتباع الغلاظ منها بحساب اربع ماية قضيب بمثقال ذهب وتباع الرقاق بحساب ستماية وسبع ماية بمثقال وهى صرفهم يشترون برقاقها اللحم والخطب ويشترون بغلاظها العبيد والخدم والذرة والسمن والقيح ويُحمل النحاس منها الى مدينة كوبر من بلاد الكفار والى زغاى (1) والى بلاد برنو وهى على مسيرة اربعين يوما تكدا واهلها مسلمون لهم ملك اسمه ادريس لا يظهر

من وراء حجاب ومن هذه البلاد يوتى للناس ولا يُكلّهم إلّا

creuse dans le sol, et l'on amène le minerai dans la ville, pour le fondre dans les maisons. Cette besogne est faite par les esclaves des deux sexes. Une fois que l'on a obtenu le cuivre rouge, on le réduit en barres longues d'un empan et demi, les unes minces, les autres épaisses. Quatre cents de celles-ci, valent un ducat d'or; six cents ou sept cents de celles-là valent aussi un ducat d'or. Ces barres servent de moyen d'échange, en place de monnaie: avec les minces, on achète la viande et le bois à brûler; avec celles qui sont épaisses, on se procure les esclaves mâles et femelles, le millet, le beurre et le froment.

On exporte le cuivre de Tacaddâ à la ville de Coûber, située dans la contrée des nègres infidèles; on l'exporte aussi à Zaghâï et au pays de Bernoû. Ce dernier se trouve à quarante jours de distance de Tacaddâ, et ses habitants sont musulmans; ils ont un roi nommé Idrîs, qui ne se montre jamais au peuple, et qui ne parle pas aux gens, si ce n'est derrière un rideau. C'est de Bernoû que l'on amène, dans les différentes contrées, les belles esclaves, les eunuques

بالجواري للحسان والفتيان والثياب المُجسَدة (1) ويُحمل النحاس

(2)

أيضا منها الى جوجوة وبلاد المورتبين وسواها ،

ذكر سلطان تكدا وفى ايام اقامتي بها توجه القاضي ابو ابراهيم والخطيب محمد والمدرس ابو حفص والشيخ سعيد بن على إلى سلطان تكدا وهو بربري يُسمّى إزار (3) بكسر الهمزة وزاى والف وراء وكان على مسيرة يوم منها ووقعت بينه وبين التكركرى وهو من سلاطين البربر أيضا منازعة فذهبوا الى الاصلاح بينهما فاردت ان القاه فاكتريت دليلا وتوجهت اليه واعلمه المذكورون بقدومى فجاء الى راكبا فرسا دون سرج

et les étoffes teintes avec le safran. Enfin, de Tacaddâ l'on exporte également le cuivre à Djeoudjéouah, dans le pays des Moùrtéboûn, etc.

DU SULTAN DE TAGADDÂ.

Lors de mon séjour à Tacaddâ, les personnages que je vais nommer se rendirent chez le sultan, un Berber appelé Izâr, et qui se trouvait à ce moment-là à une journée de distance de la ville. C'étaient: 1° le juge Aboù Ibrâhîm; 2o le prédicateur Mohammed; 3° le professeur Aboû Hafs; 4° le cheïkh Sa'îd, fils d'Aly. Un différend s'était élevé entre Izår, le sultan de Tacaddâ, et entre le Tacarcary, qui est aussi un des sultans des Berbers. Ces quatre personnages allaient auprès d'Izâr pour arranger l'affaire, et mettre la paix entre les deux souverains. Je désirai connaître le sultan de Tacaddâ; en conséquence, je louai un guide, et me dirigeai vers ce monarque. Les personnages déjà nommés l'informèrent de mon arrivée, et il vint me voir, monté sur un cheval, mais sans selle : tel est l'usage de ce peuple.

وتلك عادتهم وقد جعل عوض السرج طنفسة جراء بديعة وعليه ملحفة وسراويل وعمامة كلّها زرق ومعه اولاد اخته وهم وسال عن حالى الذين يرتون ملكه فهنا اليه وصافحـنـاه

ومقدمى فاعلم بذلك وانزلنى ببيت من بيوت اليناطيين

(1)

وهم كالوصفان عندنا وبعث برأس غنم مشوى في السقود وتعب من حليب البقر وكان في جوارنا بيت امه واخته فجاءنا الينا وسلّمتـا علينا وكانت امه تبعث لنا الحليب بعد العتمة وهو وقت حلبهم ويشربونه ذلك الوقت وبالغدو واما الطعام فلا ياكلونه ولا يعرفونه واقـت عندهم ستة أيام وفي كل يوم يبعث بكبشين مشويّين عند الصباح والمساء واحسن الى

En place de selle, le sultan avait un superbe tapis rouge. Il portait un manteau, des caleçons et un turban, le tout de couleur bleue. Les fils de sa sœur l'accompagnaient, et ce sont eux qui hériteront de son royaume. Nous nous levâmes à son approche, et lui touchâmes la main; il s'informa de mon état, de mon arrivée, et on l'instruisit sur tout cela.

Le sultan me fit loger dans une des tentes des Yénâthiboûn, qui sont comme les domestiques dans notre pays. Il m'envoya un mouton entier rôti à la broche, et une coupe de lait de vache. La tente de sa mère et de sa sœur était dans notre voisinage; ces deux princesses vinrent nous voir et nous saluer. Sa mère nous avait fait apporter du lait frais après la prière de la nuit close: c'est le moment où l'on a ici l'habitude de traire les bestiaux. Les indigènes boivent le lait à cette heure, ainsi que de bon matin. Quant au blé ou au pain, ils ne le mangent ni ne le connaissent. Je restai dans cet endroit six jours, pendant lesquels le sultan me régalait de deux béliers rôtis, le matin et le soir. Il

بناقة وعشرة مثاقيل من الذهب وانصرفت عنه وعدت الى تكدا ،

ذكر وصول الامر الكريم الى ولما عدت الى تكدا وصل غلام الحاج محمد بن سعيد السجلاسي بامر مولانا امير المؤمنين وناصر الدين المتوكل على ربّ العالمين آمرا لى بالوصول الى حضرته العلية فقبلته وامتثلته على الفور واشتريت جملين لركوبي بسبعة وثلاثين مثقالا وثلث وقصدت السفر الى توات ورفعت زاد سبعين ليلة اذ لا يُوجد الطعام فيما بين تكدا وتوات أنمـا يـوجـد اللحم واللبن والسمن يشترى بالاثـواب الخميس الحادي عشر لشعبان سنة تكدا يوم

وخرجت من

me fit présent d'un chameau femelle et de dix ducats d'or. Je pris congé de ce souverain et retournai à Tacaddâ.

DE L'ORDRE auguste que JE REÇUS DE LA PART DE MON SOUVERAIN.

Quand je fus retourné à Tacaddâ, je vis arriver l'esclave du pèlerin Mohammed, fils de Sa'îd Assidjilmâçy, portant un ordre de notre maître, le commandant des fidèles, le défenseur de la religion, l'homme qui se confie entièrement dans le Seigneur des mondes (Aboû 'Inân). Cet ordre m'en-joignait de me rendre dans son illustre capitale; je le baisai avec respect, et je m'y conformai à l'instant. J'achetai donc deux chameaux de selle, que je payai trente-sept ducats et un tiers, me préparant à partir pour Taouât. Je pris des provisions pour soixante et dix nuits; car on ne trouve point de blé entre Tacaddâ et Taouât. Tout ce que l'on peut se procurer, c'est de la viande, du lait aigre et du beurre, que l'on achète avec des étoffes.

Je sortis de Tacaddâ le jeudi onze du mois de cha'bân

« PrejšnjaNaprej »