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qu'elles tiennent cachées, et comme ces bandes obéissent aux Présidents des Comités de Révolte, la responsabilité de leurs actes incombe à ces derniers. Les Comités de Révolte sont tenus à observer les règles suivantes:

1. Partout où il existe un Comité de Propagande il doit travailler à faire des complots contre l'État et à s'assurer par des inspections et des examens que les instructions des Comités sont bien comprises. || 2. Là où il n'existe pas de partisans révolutionnaires, il cherche à soulever les indigènes, ou il compose une bande armée suivant le Règlement. En cas de succès le Président du Comité Central (de Sophia) est prévenu pour donner de l'extension au parti nouveau. || 3. Le Comité du district cherche à répandre des idées révolutionnaires parmi les indigènes par des discours et propos incendiaires. Ces révolutionnaires agissent au nom du Comité qui se trouve dans la circonscription.

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Les bandes armées sont soumises aux ordres des Comités des régions. limitées conformément aux règles suivantes: 1. Se conformer aux instructions données. || 2. Par la persuasion ou par la terreur mettre les personnes embauchées par les bandes à la disposition du Comité. || 3. Mettre à mort les personnes désignées par les Comités. || 4. Transporter les armes d'un endroit à un autre pour permettre aux Comités de remplir leurs devoirs sans craindre d'être vus et absorber l'attention de l'autorité locale. || 5. Chaque bande est à la discrétion des Comités de Révolte qui se trouvent dans leur circonscription. Elle lèvera l'étendard de la révolte sur l'ordre des Comités du district, et ces Comités n'agissent que sur les ordres du Président du Comité à Sophia. || 6. Ce sont les bandes qui donneront du courage aux indigènes pendant la révolution, et pour y réussir, les bandes ont besoin de se conformer aux règles suivantes: (a.) Attirer le peuple à elles par de bonnes manières, de façon que ce peuple soit prêt à faire des sacrifices au besoin. || (b.) Mettre dans l'esprit du peuple, par de telles paroles, que toujours les révolutions donnent de bons résultats en un mot, agir promptement et par tous les moyens pour gagner l'esprit public à leur cause. || (c.) Étudier toute la chaîne des montagnes, les passages, et les cols où l'on peut se cacher et obtenir des villageois, par n'importe quelle manière, à leur dire tout ce qui se passe et ce qu'ils entendent autour d'eux. || (d.) Les bandes commettent aussi des crimes politiques c'est-à-dire, qu'elles tuent et se débarrassent des hommes qui les empêchent d'arriver à leur but, et aussitôt elles avertissent Sophia de leurs crimes commis.

Les instructions de toutes les bandes: Les instructions des bandes seront gardées très secrètement, la plus petite indiscrétion pouvant amener

de grands désastres. Ce qu'il y a de plus important c'est de faire tout son possible pour présenter un visage accueillant par de bonnes mœurs. || Les Comités du district sont obligés de mettre à exécution toutes les préscriptions du Règlement et sont aussi tenus de ne pas les rendre publiques. || Les choses qui concernent la corruption ne seront pas répétées. Les décisions des Comités seront transmises aux bandes par des Inspecteurs, qui seront les intermédiaires entre les bandes et les Comités. Il faut faire grande attention de ne rien laisser entendre aux enfants et aux femmes, parce que ceux-ci ne peuvent pas supporter les poursuites et les peines du Gouvernement. Les jeunes révolutionnaires n'ont pas le droit d'examiner à fond ce qui ne leur convient pas. Pour traiter une question importante ou pour défendre plus ardemment l'attaque de l'ennemi, deux bandes peuvent se réunir, et dans le cas d'une réunion pareille le chef de cette force sera le chef de la bande locale. Mais en tout cas, l'ordre de réunion se donne par le Président du Comité. || Une bande ne peut passer la frontière de sa circonscription sans l'ordre du Président, que si elle est poursuivie ou qu'elle cherche à dérouter le Gouvernement, ou bien pour commettre une grande corruption urgente. En temps ordinaire il n'est pas permis à une bande de dépasser ses limites; il est également interdit aux différents membres des bandes de correspondre entre eux. || Les vengeances personnelles, les attaques contre des villages, et toute indiscrétion en général dans le but de soulever la révolution est absolument défendue, et ceux qui s'en rendront coupables seront condamnés à mort. Aucun meurtre ne pourra être commis par les bandes sans décision préalable du Comité, sauf ceux inévitables dans un combat accidentel.

Rapport entre les Comités et les bandes: || Les bandes exécutent les ordres des Présidents de leurs districts et obéissent aussi à un agent envoyé par le Comité Central. Dans ce cas elles devront avertir leurs Présidents locaux de tout ce qu'elles sont chargées de faire par ordre de cet agent. || Les Comités des différentes régions exécutent les ordres donnés par le Président du Comité Central à Sophia en faisant agir les bandes qui avertissent les Comités, à la fin de chaque mois, de tout ce qu'elles ont fait, et ces derniers avertissent le Comité Central. || Le Président du Comité d'une certaine région limitée est obligé de préparer les habits, les armes, les provisions, et tout ce qui est nécessaire à la bande qui se trouve sous ses ordres; il lui désigne les retraites où elle pourra se cacher et lui ordonne de faire tout ce qu'il faut pour arriver au but de ses intentions. || Les bandes ont besoin de guides, et comme les Présidents des Comités se trouvent la plupart du temps aux villages et aux bourgs, ce sont eux qui suggéreront aux paysans d'aider

les bandes. Les communications des nouvelles entre le chef d'une bande et le Président du Comité se feront verbalement ou par écrit, selon le Règlement spécial du Comité. Pour accomplir un assassinat il faut un ordre écrit du Président. || Les bandes ne doivent pas garder des documents auprès d'elles Elles les détruisent, et les plus importants sont gardés au dépôt des documents du Comité. || C'est le Comité du district qui tranche les difficultés qui surgissent entre les chefs de la bande et ses compagnons. Quant aux difficultés qui surgissent entre le Comité et la bande elles sont tranchées par le Comité Central de Sophia, et s'il y a simplement une divergence d'opinions on envoie un agent de la part du Comité Central. Les bandes peuvent changer de place d'après l'ordre des Comités respectifs, mais jamais sans cet ordre. Quant aux ordres de dispersion et de dissolution, ils ne peuvent être donnés que par le Comité Central.

Composition et administration des bandes: || 1. Les bandes se composent de cinq ou six personnes. || 2. Chaque bande a son chef et son secrétaire, qui sont nommés par le Comité Central à Sophia. || 3. Les hommes qui composent les bandes doivent être jeunes et endurcis aux fatigues des montagnes, habitués à mener une vie retirée et être courageux pour remplir leurs devoirs. || 4. Ceux-ci doivent être plus intelligents et plus ardents que leurs chefs pour mener à bonne fin les ordres reçus. 5. Les jeunes gens qui s'engagent dans une bande sont nommés par les Comités des districts, avec approbation du Comité Central. || 6. Le déplacement d'une bande se fait par les Comités de régions. || 7. Les bandes tuent ou lâchent les hommes tombés entre leurs mains après entente avec leurs Comités. 8. Les bandes ne doivent pas rebuter les villageois par leurs exigences. Elles doivent observer une conduite tranquille dans les lieux où elles seront reçues. || 9. Elles doivent faire tout leur possible pour gagner la confiance du peuple et passer une vie pacifique avec lui. 10. Ceux qui songeront à leurs propres intérêts ou qui déserteront en cas d'un combat seront exclus de la bande. || 11. Ceux qui se rendront coupables d'intrigues ou de ruses seront blâmés publiquement pour leur manquement aux devoirs sacrés qu'ils ont contractés. || 12. En toute chose. les membres d'une bande ont les mêmes droits. || 13. Les conspirateurs n'ont pas le droit d'aller voir leurs parents et leurs alliés sans l'ordre. des Présidents de leurs Comités respectifs. || 14. Ils doivent cacher toujours leurs noms, les endroits d'où ils viennent, et ceux où ils vont. 15. Personne ne peut sortir de sa bande sous prétexte de réunir une autre bande ou passer à une autre sans l'ordre des Présidents respectifs. 16. En cas de désobéissance le délinquant sera désarmé et mis en

prison. || 17. Les armes des bandes appartiennent aux Comités, et alors quand une personne quittera la bande sans un motif légitime ses armes. seront livrées aux Comités par le Président. || 18. Le Secrétaire dirige la correspondance entre les bandes et les Comités, mais toujours par ordre du Président. || 19. Le Secrétaire a aussi le droit d'inspecter les bandes avec le Président et s'occuper de donner au peuple une idée révolutionnaire et de leur fournir des armes. || 20. Les différends qui s'élèvent entre le peuple et les bandes seront réglés à l'amiable; il ne faut pas faire usage de mauvais procédés. || 21. Pour les fautes graves, telles que le refus de rester de garde à son poste, la désobéissance aux ordres reçus, l'insubordination envers les chefs, les peines sont différentes. Parfois on est condamné à une mission qui peut lui coûter la vie.

La condamnation à mort est prononcée dans les cas suivants: 1. Quand on divulgue les intentions du Comité ou que l'on a des velléités de trahison dans un but intéressé. || 2. Quand on déserte la bande pendant un combat. | Ces arrêts seront aussitôt exécutés. L'arrêt est prononcé par le Comité Régional et approuvé par le Comité Central. En cas d'urgence on peut exécuter le condamné sans attendre l'avis du Comité de Sophia.

Nr. 12782. GROSSBRITANNIEN

Bericht des Generalkonsuls

in Saloniki an den Botschafter in Konstantinopel über allerlei Exzesse.

Salonica, July 7, 1901.

Sir, I have the honour to report the following cases of brigandage and political crime which occurred in this vilayet during the past month of June: On the 12th ultimo the authorities of the Caza of Avret Hissar reported that a band of Bulgarians had had an encounter near the village of Isnafché with five gendarmes, under the orders of a corporal and a Police Commissary, and they had all been killed. || The Acting Vice-Consul at Serres reported to me that, on the information of a Vlach shepherd, a squad of Turkish soldiers came up with a band of seven Bulgarians on the Ali Boutoush Mountain, two hours from Serres. Two Bulgarians, including their Chief, Kotcho Krestenlitzali, were killed; the others escaped. || In the village of Fourka, Caza of Doïran, two Christians, Christo Ikmiji and Christo Yovan Arabaji, were murdered by Bulgarians on the 12th ultimo, together with a Moslem, Ali Pehlevan, the village guard. I was told that the two former, who were Orthodox, had been invited to dinner by the leader of the Exarchate party, and were mur

dered by Comitajis. Five Bulgarians of the village of Boganza and one of that of Fourka have been arrested on suspicion. || A well-known Greek brigand, called Georgi Dimopoulo, attacked, in the middle of last month, the farm of Mikhalaki Bey, formerly member of the Council of State. The farm, which is situated near Cassandra, was so stoutly held by the steward and a gendarme who took part in its defence, that the brigands had to set fire to it before the former surrendered. The steward was decapitated. The outrage is supposed to have been an act of vengeance. Soldiers and gendarmes sent by order of the Vali came in touch with them, three soldiers and one brigand being killed, while three others were wounded and subsequently murdered by their comrades to prevent their falling into the hands of the gendarmes. || A band of Bulgarians in the vicinity of Kilindir murdered two Christians in a mill some days ago. In the same Mutessariflik, Caza of Melenico, at the village of Kalivia (or Loupovo), exclusively inhabited by Vlachs, the notorious Bulgarian brigand chief (and also, it is supposed, Comitaji) Dontcho, with a band of twenty-five followers, killed the Kahaya Stergio Bouloubashi and two others, burnt down his house, and carried off to the mountains four persons belonging to well-to-do local families. Their fate is unknown. This man is the same Dontcho who, at the head of twenty men, murdered four of Mr. Bizzo's men at Microvo. The murder of the Vlach by Dontcho may, I think, have been an act of revenge for the denunciation of the seven Bulgarians by the Vlach shepherd, as mentioned above. I understand, too, that the Bulgarians have an old-standing grudge against the Vlachs of that district, the latter having a few years ago acted as guides to the Imperial troops, and having caused the capture and death of many Bulgarians. || The Acting Vice-Consul at Serres reports further that, on information given by a gendarme that brigands had been seen on the hills close to the town, a strong detachment of mounted police had been sent to look for them. | The Bulgarian Commercial Agent has informed me that on or about the 25th ultimo a Bulgarian named Dimitri Georghieff Tominoff, of the village of Gegovan, in the Caza of Langaza, was invited to a wedding in the neighbouring village of Klepalo, and went accompanied by a Turk. Ten days after his body was discovered between these two villages.

Alfred Biliotti.

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