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ملوك وزوجتي الاولى التي بنتها اخت السلطانة وتوافقت مع الوزير عمر دهَرْد والوزير حسن قائد البحر على أن أمضى الى بلاد المعبر وكان ملكها سلفى فآتي منها بالعساكر لترجع الجزائر إلى حكمه وانوب انا عنه فيها وجعلت بيني وبينهم علامة رفع اعلام بيض في المراكب فاذا رأوها تاروا في البرولم اكن حدثت نفسي بهذا قط حتى وقع ما وقع من التغير وكان الوزير خائفا متى يقول للناس لا بدّ لهذا ان ياخذ الوزارة أما في حياتي أو بعد موتى ويُكثر السوال عن حالى ويقول سمعت أن ملك الهند بعث اليه الاموال ليثور بها على وكان يخاف من حتى لملا آتى بالجيوش من بلاد المعبر فبعث الى ان أقيم سفری

première épouse, dont la fille était sœur consanguine de la sultane. Je convins avec le vizir 'Omar deherd (ou général de l'armée; voy. plus haut, p. 139), et le vizir Haçan, l'amiral, que je me rendrais dans le pays de Ma'bar (Coromandel), dont le roi était mon beau-frère, que j'en reviendrais avec des troupes, afin que les îles fussent réduites sous son autorité, et qu'alors j'y exercerais le pouvoir en son nom. Je choisis, comme devant servir de signaux entre eux et moi, des pavillons blancs, qui seraient arborés à bord des vaisseaux. Aussitôt qu'ils les auraient vus, ils devaient se soulever dans l'île (litt. sur terre). Je n'avais jamais ambitionné cela, jusqu'au jour où j'éprouvai du mécontentement. Le vizir me craignait et disait au peuple : « Il faut absolument que cet homme-là s'empare du vizirat, soit de mon vivant, soit après ma mort. Il faisait de nombreuses questions sur ce qui me concernait et ajoutait : « J'ai appris que le roi de l'Inde lui a envoyé de l'argent, afin qu'il s'en serve pour exciter des troubles contre moi. » Il redoutait mon départ, de peur que je ne revinsse de la côte de Coromandel avec

يجهز لي مركبا فابيت وشكت اخت السلطانة اليها بسغرامها معی فارادت منعها فلم تقدر على ذلك فلما رأت عزمها على السفر ما عندك من الحلى هو من مال البندر فإن جميع قالت لها ان كان لك شهود بان جلال الدين وهبه لك والا فرده وكان حليا له خَطَر فردّته اليهم واتانى الوزراء والـوجـوة وانا بالمسجــد وطلبوا منى الرجوع فقلت لهم لولا اني حلفت لعدتُ فقالوا تذهب الى بعض الجزائر ليبر قسمك وتعود فقلت لهـم نـعـم ارضاء لهم فلما كانت الليلة التي سافرت فيها اتـيـت لوداع

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الوزير فعانقني وبكى حتى قطرت دموعه على قدمى وبات تلك .

الليلة يحترس الجزيرة بنفسه خوفا أن يثور علیه اصهاری

des troupes. Il me fit donc dire de rester jusqu'à ce qu'il eût équipé pour moi un navire; mais je refusai.

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La sœur consanguine de la sultane se plaignit à celle-ci du départ de sa mère avec moi. La sultane voulut l'empêcher, sans pouvoir y parvenir. Lorsqu'elle la vit résolue à partir, elle lui dit : « Tous les bijoux que tu possèdes proviennent de l'argent de l'entrepôt de la douane. Si tu as des témoins pour attester que Djelâl eddîn te les a donnés, à merveille; sinon, restitue-les. Ces bijoux avaient beaucoup de valeur; néanmoins ma femme les rendit à ces personnes-là. Les vizirs et les chefs vinrent me trouver pendant que j'étais dans la mosquée et me prièrent de revenir. Je leur répondis : « Si je n'avais pas juré, certes, je m'en retournerais. » Ils reprirent: «Va-t'en dans quelque autre île, afin que ton serment soit vrai, après quoi tu reviendras. -- Oui, » répliquai-je, afin de les satisfaire. Lorsque arriva le jour où je devais partir, j'allai faire mes adieux au vizir. Il m'embrassa et pleura, de sorte que ses larmes tombèrent sur mes pieds. Il passa la nuit suivante à veiller

واصحابى ثم سافرت ووصلت الى جزيرة الوزير على فاصابت زوجتى اوجاع عظيمة واحبت الرجوع فطلقتها وتركتها هنالك وكتبت للوزير بذلك لانها أم زوجة ولده وطلقت التي كنت ضربت لها الاجل وبعثت عن جارية كنت احبها وسرنا في تلك الجزائر من اقليم الى اقليم،

ذكر النساء ذوات الثدى الواحد وفي بعض تلك الجزائر رایت امراة لها تدى واحد في صدرها ولها بنتان احداها لمثلها ذات تدى واحد والاخرى ذات تدين الا ان احدها كبيرفيه اللبن والآخر صغير لا لبن فيه فتجبت من شانهن تلك الجزائر صغيرة ليس بها الا دار واحدة ووصلنا الى جزيرة من تلك الجزائر صغيرة

lui-même sur l'île, de peur que mes parents par alliance et mes compagnons ne se soulevassent contre lui.

Enfin je partis et arrivai à l'île du vizir 'Aly. De grandes douleurs atteignirent ma femme, et elle voulut s'en retourner. Je la répudiai et la laissai là, et j'écrivis cette nouvelle au vizir, car cette femme était la mère de l'épouse de son fils. Je répudiai aussi l'épouse à laquelle j'avais fixé un terme (pour mon retour), et mandai une jeune esclave que j'aimais. Cependant nous naviguâmes au milieu de ces îles, passant d'une région (ou groupe) dans une autre.

DES FEMMES QUI NONT QU'UNE SEULE MAMELLE.

Dans une de ces îles je vis une femme qui n'avait qu'une seule mamelle. Elle était mère de deux filles, dont l'une lui ressemblait en tout, et dont l'autre avait deux mamelles, sauf que l'une était grande et renfermait du lait; l'autre était petite et n'en contenait pas. Je fus étonné de la conformation de ces femmes.

Nous arrivâmes ensuite à une autre de ces îles, qui était petite et où il n'y avait qu'une seule maison, occupée

فيها رجل حائك له زوجة واولاد وتخيلات نارجيل وقارب صغير يصطاد فيه السمك ويسير به الى حيث أراد من الجزائر وفي

غرابين

جزيرته أيضا شجيرات موز ولم ترفيها من طيور البر غير. خرجا الينا لما وصلنا الجزيرة وطافا بمركبنا فغبطت والله ذلك الرجل ووددت ان لو كانت تلك الجزيرة لى فانقطعت فيها الى ان پاتيني اليقين ثم وصلت الى جزيرة ملوك حيث المركب الذي للناخودة ابراهيم وهو الذي عزمت على السفر فيه الى المعبر فجاء الى ومعه أصحابه وأضافونى ضيافة حسنة وكان الوزير قد كتب لي أن أعطى بهذه الجزيرة ماية وعشرين بستوا من الكودة وهي الودع وعشرين قدحا من الاطـوان وهـو عـســل

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par un tisserand, marié et père de famille. Il possédait de petits cocotiers et une petite barque, dont il se servait pour prendre du poisson et se transporter dans les îles où il voulait aller. Sur son îlot il y avait encore de petits bananiers; nous n'y vimes pas d'oiseaux de terre ferme, à l'exception de deux corbeaux, qui volèrent au-devant de nous à notre arrivée et firent le tour de notre vaisseau. J'enviais vraiment le sort de cet homme et formais le vœu, dans le cas où son île m'eût appartenu, de m'y retirer jusqu'à ce que le terme inévitable arrivât pour moi.

Je parvins ensuite à l'île de Moloûc, où se trouvait le navire appartenant au patron Ibrâhîm et dans lequel j'avais résolu de me rendre à la côte de Coromandel. Cet individu vint me trouver avec ses compagnons, et ils me traitèrent dans un beau festin. Le vizir avait écrit en ma faveur un ordre prescrivant de me donner dans cette île cent vingt bostoú (voy. ci-dessus, p. 122) de cauris, vingt gobelets d'athouân, ou miel de coco, et d'y ajouter chaque jour une

يوم

النارجيل وعددًا معلوماً من التنبول والفوفل والسمك في كل واقت بهذه الجزيرة سبعين يوما وتزوجت بها امراتين وهى من احسن الجزائر خضرة نضرة رايت من عجائبها أن الغُصن يقتطع من شجرها ويُركز فى الارض أو للحائط فيورق ويصير شجرة ورأيت الرمان بها لا ينقطع له ثمر بطول السنة وخان أهل هذه الجزيرة من الناخودة ابراهيم ان ينهبهم عند سفره سفره فوقعت فارادوا أمساك ما في مركبه من السلاح حتى المشاجرة بسبب ذلك وعُدنا الى المهل ولم ندخلها وكتبت الى الوزير معلما بذلك فكتب أن لا سبيل لاخذ السلاح وعُدنا الى ملوك وسافرنا منها في نصف ربيع الثاني عام خمسة واربعين

W

يوم

certaine quantité de bétel, de noix d'arec et de poisson. Je passai à Moloûc soixante et dix jours, et j'y épousai deux femmes. Moloûc est au nombre des îles les plus belles, étant verdoyante et fertile. Parmi les choses merveilleuses que l'on У voit, je remarquai qu'un rameau qui aura été coupé sur un de ses arbres, et planté en terre ou dans une muraille, se couvrira de feuilles et deviendra lui-même un arbre. Je vis aussi que le grenadier ne cesse d'y porter des fruits durant toute l'année. Les habitants de cette île craignirent que le patron Ibrâhîm ne les pillât au moment de son départ. En conséquence ils voulurent se saisir des armes que contenait son vaisseau, et les garder jusqu'au jour de son départ. Une dispute s'engagea pour ce motif, et nous retournâmes à Mahal, où nous ne débarquâmes pas. J'écrivis au vizir pour lui faire savoir ce qui avait eu lieu. Il envoya un écrit portant qu'il n'y avait pas de raison de prendre les armes de l'équipage. Nous retournâmes donc à Moloûc, et nous en repartîmes au milieu du mois de rébi' second de l'année 745 (26 août 1344). Dans le mois de cha’bân de

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