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برادة الحديد فاكل منها فوق الحاجة فـرض ووصل الى فـتن فخرجت الى لقائه واهديت له هدية فلما استقر بها بعث قائد البحر خواجة سرور فقال له لا تشتغل بسوى عن المراكب المعيَّنة للسفر إلى الجزائر واراد أن يُعطيني (1) قيمة الهدية فابيت ثم ندمت لانه مات فلم آخذ شيا واقام بفتن نصف شهر ثم رحل الى حضرته واقت انا بعده نصف شهر ثم رحلت الى حضرته وهي مدينة مترة بضم الميم وسكون التاء المعلوة وفتح الراء مدينة كبيرة متسعة الشوارع وأول أخذها حضرة صهرى السلطان الشريف جلال الدين احسن شاه وجعلها شبيهة بدهلى واحسن بـنـاءهـا ولما قدمتها وجدت بها وباء يموت منه الناس موتا ذريعا فمن

من

de ces pilules, se trouvait de la limaille de fer (cf. ci-dessus, p. 41). Le sultan en avala plus qu'il n'était nécessaire et tomba malade. Dans cet état il arriva à Fattan; je sortis à sa rencontre et lui offris un présent. Quand il fut établi dans la ville, il manda l'amiral Khodjah Soroûr et lui dit : « Ne t'occupe que des vaisseaux désignés pour l'expédition aux Maldives. » Il voulut me remettre le prix du cadeau que je lui avais fait; je refusai, mais je m'en repentis ensuite, car Ghiyâth eddîn mourut, et je ne reçus rien. Le sultan resta la moitié d'un mois à Fattan, puis il partit pour sa capitale; je demeurai encore une quinzaine de jours après son départ, et je me mis en route pour sa résidence, qui était Moutrah, ville grande et possédant de larges rues. Le premier prince qui la prit pour sa capitale fut mon beau-père, le sultan chérîf Djélâl eddîn Ahçan Châh, qui la rendit semblable à Dihly, et la construisit avec soin.

A mon arrivée à Moutrah, j'y trouvai une maladie contagieuse, dont on mourait en peu de temps. Ceux qui en

I

مرض

يوم مرضه او ثالثه وإن أبـطـا مـوتـه فإلى قانی مات من الرابع فكنت اذا خرجت لا ارى الا مريضا او ميتا واشتريت آخر ولقد جاءت بها جارية على انها صحيحة فاتت في يوم الى في بعض الايام امراة كان زوجها من وزراء السلطان احسن شاه ومعها ابن لها سنة ثمانية أعوام نبيل كيس فطن فشکت ضعف حالها فاعطيتهما نفقة وها صحيحان سويان فلما الغد جاءت تطلب لولدها المذكور كفنا واذا كان من به قد توفى من حينه وكنت ارى بمشور السلطان حين مات المثين من الخدم اللاتى أتى بهنّ لدق الارز المعمول منه الطعام

لغير السلطان وهن مريضات قد طرحن انفسهن في الشمس

étaient atteints succombaient dès le second ou le troisième jour. Si leur trépas était retardé, ce n'était que jusqu'au quatrième jour. Quand je sortais, je ne voyais que malades ou morts. J'achetai en cette ville une jeune esclave, sur l'assurance qu'on me donna qu'elle était saine; mais elle mourut le lendemain. Un certain jour une femme, dont le mari avait été au nombre des vizirs du sultan Ahçan Châh, vint me trouver, avec son fils âgé de huit ans, et qui était un enfant plein d'esprit, de finesse et d'intelligence. Elle se plaignit de son indigence, et je lui donnai, ainsi qu'à son fils, une somme d'argent. Tous deux étaient sains et bien constitués; mais dès le lendemain la mère revint, demandant pour son fils un linceul, car il était mort subitement. Je voyais dans la salle d'audience du sultan, au moment de sa mort, des centaines de servantes qui avaient été amenées afin de broyer le riz destiné à préparer de la nourriture pour d'autres personnes que le souverain; je voyais, dis-je, ces femmes qui, étant malades, s'étaient jetées par terre, exposées à l'ardeur du soleil.

ولما دخل السلطان مترة وجد امه وامراته وولده مرضى فاقام بالمدينة ثلاثة أيام ثم خرج الى نهر على فرسخ منها كانت عليه كنيسة للكفار وخرجت اليه في يوم خميس فامر بإنزالى الى جانب القاضي فلما ضربت لى الاخبية رايت الناس يسرعون ويموج بعضُهم في بعض فمن قائل ان السلطان مات قائل ان ولده هو الميت ثم تحققنا ذلك فكان الولد هو الميت ولم يكن له سواه فكان موته مما زاد في مرضه وفى الخميس بعده توفيت ام السلطان ذكر وفاة السلطان وولاية ابن اخيه وانصرافي عنه وفى الخميس الثالث توفى السلطان غياث الدين وشعرتُ بذلك

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Lorsque Ghiyâth eddîn entra dans Moutrah, il trouva sa mère, sa femme et son fils en proie à la maladie. Il resta dans la ville durant trois jours, puis il se transporta près d'un fleuve situé à une parasange de distance, et sur la rive duquel il y a un temple appartenant aux infidèles. J'allai le trouver un jeudi, et il ordonna de me loger près du kâdhi. Quand des tentes eurent été dressées pour moi, je vis des gens qui se hâtaient et dont les uns se pòussaient sur les autres; l'un disait, « Le sultan est miort; » l'autre assurait que c'était son fils qui avait succombé. Nous recherchâmes la vérité, et nous connûmes que le fils était mort. Le sultan n'avait pas d'autre fils; aussi ce trépas fut une des causes qui augmentèrent la maladie dont il était atteint. Le jeudi suivant la mère du souverain mourut.

DE LA MORT DU SULTAN, DE L'AVÉNEMENT DU FILS DE SON FRÈRE, ET DE MA SÉPARATION D'AVEC LE NOUVEAU PRINCE.

Le troisième jeudi, Ghiyâth eddîn mourut. J'appris cela

فبادرت الدخول الى المدينة خوف الفتنة ولقيت ناصر الدين بن أخيه الوالي بعده خارجا الى المحلة قد وجه عنه اذ ليس للسلطان ولد فطلب (1) في الرجوع معه فابيت وأثر ذلك في قلبه وكان ناصر الدين هذا خديما بدهلى قبل ان يملك محمد فلمّا ملك قمة هرب فى زى الفقراء اليه فكان من القدر ملكه بعده ولما بويع مدحته الشعراء فاجزل لهم العطاء وأول من قام منشداً القاضى صدر الزمان فاعطاه خسماية دينار وخلعة ثم الوزير المسمّى بالقاضي فاعطاه التى دينار دراهم واعطانى انا ثلاثماية دينار وخلعة وبت الصدقات في الفقراء والمساكين ولما خطب الخطيب أول خطبة خطبها

et m'empressai de rentrer dans la ville, de peur du tumulte. Je rencontrai le neveu et successeur du défunt, Nassir eddîn, qui se transportait au camp, où on l'avait mandé, le sultan n'ayant pas laissé de fils. Il m'engagea à retourner sur mes pas en sa compagnie; mais je refusai, et ce refus fit impression sur son esprit (litt. son cœur). Ce Nassir eddîn avait exercé l'état de domestique à Dihly, avant que son oncle parvînt au trône. Quand Ghiyâth eddîn fut devenu roi, le neveu s'enfuit près de lui, sous le costume des fakîrs, et la destinée voulut qu'il régnât après lui. Lorsqu'on eut prêté serment à Nâssir eddîn, les poëtes récitèrent ses louanges, et il leur accorda des dons magnifiques. Le premier qui se leva pour débiter des vers fut le kâdhi Sadr azzémân, à qui il donna cinq cents pièces d'or et un habit d'honneur; puis vint le vizir nommé Alkâdhi (le juge), que le sultan gratifia de deux mille pièces d'argent. Quant à moi, il me fit cadeau de trois cents pièces d'or et d'un habit d'honneur. Il répandit des aumônes parmi les fakîrs et les indigents. Quand le prédicateur prononça le premier discours où il inséra le nom du nouveau souverain, on ré

باسمه نثرت عليه الدنانير والدراهم في اطباق الذهب والفضة

وعمل عزاء السلطان غياث الدين فكانوا يختمون القرآن على

قبره كل

يوم ثم يقرا العشارون ثم يوتى بالطعام فياكل الناس

ثم يعطون الدراهم كل انسان على قدرة واقاموا على ذلـك كل سنة وفاته اربعين يوما ثم يفعلون ذلك في مثل

يوم

من

وأول ما بدا به السلطان ناصر الدين ان عزل وزير عمه وطلبه بالاموال وولى الوزارة الملك بدر الدين الذي بعثه قمه الى وانا قائد بفتن ليتلقاني فتوفى سريعا فولى الوزارة خواجة سرور البحر وأمر أن يُخاطب بخواجة جهان كما يخاطب الوزير بدهلى ومن خاطبه بغير ذلك غـرم دنانير معلومة ثم ان

pandit sur celui-ci des drachmes et des dînârs placés dans des assiettes d'or et d'argent. On célébra la pompe funèbre du sultan Ghiyath eddîn. Chaque jour on lisait le Coran tout entier près de son tombeau. Puis ceux dont l'emploi était de lire la dixième partie du saint livre faisaient une lecture, après quoi, on servait des aliments, et le public mangeait; enfin, on donnait des pièces d'argent à chaque individu, en proportion de son rang. On continua d'agir ainsi pendant quarante jours. On renouvela cette cérémonie chaque année, le jour anniversaire de la mort du défunt.

La première mesure que prit le sultan Nassir eddîn, ce fut de destituer le vizir de son oncle, et d'exiger de lui des sommes d'argent. Il investit du vizirat Mélic Bedr eddîn, le même que son oncle avait expédié à ma rencontre, pendant que j'étais à Fattan. Ce personnage ne tarda pas à mourir, et le sultan nomma vizir Khodjah Soroûr, l'amiral, et ordonna qu'on l'appelât Khodjah Djihân, tout comme le vizir de Dihly. Quiconque lui adresserait la parole sous un autre titre devait payer un certain nombre de pièces

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