Slike strani
PDF
ePub

فهما لقيتك عجزت فقال سبحان الله اركب فوق عنقي فقلت له انك ضعيف ولا تستطيع ذلك فقال يُقوينى الله لا بُدَّ لك من ذلك فركبت على عنقه وقال لى أكثر من قراءة حسبنا الله ونعم الوكيل فاكثرت من ذلك وغلبتنى عينى فلم أُفق إلّا لسقوطى على الارض فاستيقظت ولم أر للرجل اثرا واذا انا في قرية عامرة فدخلتها فوجدتها لرعية الهنود وحاكمها من المسلمين فاعلموه بي فجاء الى فقلت له ما اسم هذه القرية فقال لی تاج بوره وبينها وبين مدينة كول حيث اصحابنا فرسخان وجلني ذلك الحاكم الى بيته فاطعمني طعامًا سُخنا واغتسلت

a

D

fait ta rencontre, je ne le puis plus. » Il reprit : « Dieu soit loué! monte à cheval sur mon dos. Certes, répliquai-je, tu es faible, et tu n'as pas assez de force pour cela. Dieu, répliqua-t-il, me fortifiera; il faut absolument que tu agisses ainsi. » En conséquence, je grimpai sur son dos, et il me dit : « Récite un grand nombre de fois ce verset du Korân: « Dieu nous suffit, et c'est un excellent protecteur. » Je le répétai nombre de fois, puis mes yeux se fermèrent malgré moi, et je ne me réveillai qu'en me sentant tomber par terre. Alors je sortis de mon sommeil, et n'aperçus aucune trace de cet individu. Voilà que je me trouve dans un village bien peuplé; je m'y avance, et découvre qu'il appartient à des cultivateurs hindous, et que son gouverneur est musulman. On l'informa de ma présence, et il vint me trouver. Je lui dis : «Quel est le nom de cette bourgade?

Tâdj-Boûrah, » me répondit-il. Or, entre elle et la ville de Coûl, où étaient mes compagnons, il y avait deux parasanges de distance. Le gouverneur me conduisit à sa maison et me servit des aliments chauds, après quoi je

(1)

عندى رجل عربي وقال لي عندي ثوب وعمامة أودعهما مصرى من أهل المحلة التى بكول فقلت له هاتهما البسهما الى أن أصل الى المحلة فاتى بهما فوجدتهما من ثيابي كنت قـد وهبتهما لذلك العربي لما قدمنا كول فطال تعجبى من ذلك وافكرت في الرجل الذى جلنى على عنقه فتذكرت ما اخبرني به ولى الله تعالى ابو عبد الله المرشدى حسبما ذكرناه في السفر الاول اذ قال لى ستدخل ارض الهند وتلقى بها أخي دلشاد ويُخلصك من شدة تقع فيها وتذكرت قوله لما سالته عن اسمه فقال القلب الفارح وتفسيره بالفارسية دلشاد فعلمت انه هو الذي اخبرني بلقائه وانه من الاولياء ولم يحصل لى

me lavai; il me dit alors : « J'ai chez moi un habit et un turban que m'a laissés en dépôt un Arabe d'Égypte, du nombre des gens du camp qui se trouve à Coûl.- Apporteles-moi, lui répondis-je, je m'en revêtirai jusqu'à ce que j'arrive au_campement. . Il me les apporta, et je reconnus que c'étaient deux de mes vêtements, que j'avais donnés à l'Arabe en question, lors de notre arrivée à Coûl. Je fus fort étonné de cela; puis je songeai à l'individu qui m'avait porté sur son dos, et je me rappelai ce que m'avait annoncé le saint Abou 'Abd Allah Almorchidy, ainsi que nous l'avons rapporté dans la première partie de ces Voyages (t. I, p. 53), alors qu'il me dit : « Tu entreras dans l'Inde, et tu y rencontreras mon frère Dilchâd, qui te délivrera d'une peine dans laquelle tu seras tombé. » D'un autre côté, je me souvins de la réponse que me fit l'inconnu, quand je lui demandai son nom. Il dit : « Alkalb Alfârih, » ce qui veut dire la même chose que le persan Dilchâd, « cœur joyeux. » Je sus que c'était le même personnage dont Almorchidy m'avait prédit la rencontre, et que c'était un saint. Je ne jouis de sa société que le court espace de temps dont j'ai parlé.

C

من محبته الا المقدار الذي ذكرته وكتبت تلك الليلة الى اصحابى بكول معلما لهم بسلامتي فجاءوا الى بغرس وثياب واستبشروا بي ووجدت جواب السلطان قد وصلهم وبـعـث يفتى يُسمى بسنبل الجامدار عوضاً من كافور المستشهد وأمرنا ان نتمادى على سفرنا ووجدتهم أيضا قد كتبوا للسلطان بما كان من أمرى وتشاء موا بهذه السفرة لما جرى فيها على وعلى كافور وهم يريدون أن يرجعوا فلما رايت تاكيد السلطان في السفر اكدت عليهم وقوى عزمى فقالوا ألا ترى ما أتفق في بداية هذه السفرة والسلطان يعذرك فلنرجع اليه أو نقيم حتى يصل جوابه فقلت لهم لا يمكن المقام وحيث ما كنا

Ce même jour, j'écrivis à mes compagnons, à Coût, pour leur faire part de mon salut; ils m'amenèrent un cheval, m'apportèrent des vêtements et se réjouirent de ma présence. J'appris que la réponse du sultan leur était parvenue; qu'il avait envoyé, en remplacement de Câfoûr, le martyr, un eunuque appelé Sunbul, le maître de la garderobe, et qu'il nous avait prescrit de poursuivre notre voyage. J'appris aussi que mes camarades avaient écrit au prince ce qui m'était arrivé, et qu'ils auguraient mal de notre ambassade, à cause de ce qui était survenu dès son début à moi et à Câfoûr; aussi voulaient-ils s'en retourner. Lorsque je vis l'insistance du sultan à nous ordonner ce voyage, je les pressai de l'accomplir, et ma résolution fut affermie. Ils me répondirent : « Ne vois-tu pas ce qui est advenu au commencement de cette expédition? Le sultan t'excusera. Retournons donc près de lui, ou bien attendons jusqu'à ce que sa réponse nous arrive. Je leur répliquai : « Il n'est pas possible d'attendre; la réponse nous joindra partout où nous

serons. »

D

=

ادركنا الجواب فرحلنا عن كول ونزلنا برج بوره و به زاوية حسنة فيها شيخ حسن الصورة والسيرة يسمى بحمد العريان لانه لا يلبس عليه الا ثوبا من سرته إلى أسفل وباقي جسده مكشوف وهو تلميذ الصالح الولى محمد العريان القاطن بقرافة مصر نفع

[merged small][ocr errors]

(1)

حكاية هذا الشيخ وكان من أولياء الله تعالى قائما على قدم التجرد ) يلبس تنورة وهو ثوب يستر من سرته إلى أسفل ويُذكر أنّه كان اذا صلّى العشا الآخرة أخرج كل ما بقى بالزاوية من طعام وادام وماء وفرق ذلك على المساكين ورى بفتيلة السراج واصبح على غير معلوم وكانت عادته أن يطعم

Nous partîmes donc de Coûl, et nous campâmes à Bordj Bourah, où se trouve un bel ermitage, habité par un supérieur aussi beau que vertueux, que l'on appelait Mohammed le Nu, parce qu'il ne revêtait pas d'autre habillement qu'un pagne, descendant, à partir de son nombril, jusqu'à terre; le reste de son corps demeurait découvert. Il avait été disciple du pieux et saint Mohammed Al'oriân « le nu, » lequel habitait le cimetière de Karâfah, au vieux Kaire. (Que Dieu nous fasse profiter de ses mérites!)

HISTOIRE DE CE DERNIER CHEIKH.

Il était au nombre des saints; il persistait à garder le célibat, et portait une tennoûrah, c'est-à-dire, un pagne qui le couvrait depuis le nombril jusqu'aux pieds. On raconte qu'après avoir fait la prière de la nuit close, il prenait tout ce qui restait dans l'ermitage de mets, ou d'assaisonnements, ou d'eau, le distribuait aux malheureux, et jetait la mèche de sa lampe; de sorte qu'il se trouvait le lendemain sans moyen d'existence assuré. Il avait coutume de servir à ses

أصحابه عند الصباح خبرًا وفـولاً فكان الخبازون والغوالون يستبقون الى زاويته فياخذ منهم مقدار ما يكفي الفقراء

به

ويقول لمن أخذ منه ذلك اقعد حتى ياخذ أول ما يُفتح عليه في ذلك اليوم قليلاً أو كثيرًا ومن حكاياته انه لما وصل قازان ملك التتر الى الشام بعساكره وملك دمشق ما عدا قلعتها وخرج الملك الناصر الى مدافعته ووقع اللقاء على مسيرة يومين من دمشق بموضع يقال له تشحب والملك الناصر اذذاك حديث السن لم يعهد الوقائع وكان الشيخ العريان في محبته فنزل واخذ قيدا فقيَّد به فرس الملك الناصر لئلا يتزحزح عند اللقاء لحداثة سنة فيكون ذلك سبب هزيمة

disciples, le matin, du pain et des fèves. Les boulangers et les marchands de fèves accouraient à son ermitage à l'envi les uns des autres; il en acceptait de quoi nourrir les pauvres, et disait à celui de qui il avait pris ces provisions Assieds-toi. Et cet homme recevait la première aumône, grande ou petite, qui était donnée au cheïkh ce jour-là.

:

Voici un autre trait de ce cheïkh : lorsque Kâzân (Ghâzân), roi des Tartares (ou Mongols de la Perse), arriva en Syrie avec ses troupes, et qu'il se fut emparé de Damas, à l'exception de sa citadelle, Almélic Annâssir se mit en marche, afin de le repousser, et une rencontre eut lieu entre les deux souverains, à deux journées de distance de Damas, dans un endroit appelé Kachhab. Almélic Annâssir était alors très-jeune, et n'était pas habitué aux combats. Il avait près de lui le cheïkh Al'oriân, qui mit pied à terre, et prit une chaîne avec laquelle il mit des entraves aux pieds du cheval du roi Nâssir, afin que celui-ci ne se retirât pas au moment du combat, à cause de son jeune âge, ce qui

« PrejšnjaNaprej »