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فعرفه بقدومى فامر الأمير دولسة بلقاءى والقاضي الشريف امير سيد الشيرازي وتاج الدين الأصبهاني وسواهم من الفقهاء فخرجوا لذلك وجاءوا بفرس من مراكب السلطان وافراس سواه فركبت وركب اصحابى ودخلنا الى حضرة السلطان وهى مدينة سمطرة بضم السين المهمل والميم وسكون الطاء وفتح الراء مدينة حسنة كبيرة عليها سور خشب وابراج خشب ،

فضلاء ذكر سلطان الجاوة وهو السلطان الملك الظاهر من الملوك وكرمآئهم شافعى المذهب يُحِبّ في الـفـقـهـاء يحضرون مجلسه للقراءة والمذاكرة وهو كثير الجهاد والغزو ومتواضع پاتي الى صلاة الجمعة ماشياً على قدميه واهل بلاده شافعية

Alors celui-ci donna l'ordre à l'émir Daouléçah de s'avancer à ma rencontre, accompagné du noble kâdhi, Émîr sayyid de Chirâz, de Tâdj eddîn, d'Ispahân, et d'autres jurisconsultes. Ils sortirent en effet, et amenèrent pour moi un cheval d'entre les propres montures du sultan, ainsi que d'autres chevaux. Je montai à cheval, et mes compagnons en firent autant. Nous fîmes ainsi notre entrée dans la capitale, c'està-dire dans la ville de Somothrah ou Sumatra. Elle est belle et grande, pourvue d'une enceinte de bois, et de tours également en bois.

DU SULTAN DE DJAOUAH (SUMATRA).

C'est le sultan Almalic Azzhâhir, un des rois les plus illustres et les plus généreux. Il professe la doctrine de Châfi'y, il affectionne les légistes, qui se rendent à ses audiences pour lire le Coran et tenir une conférence. Il fait souvent la guerre, surtout aux infidèles; il est très-humble, et se rend à pied à la prière du vendredi. Ses sujets suivent

تطوعا وهم غالبون على من يليهم محبّون في الجهاد يخرجون معه الكفار والكفار يعطونهم الجزية على الصلح ،

ذكر دخولنا الي دارة واحسانه الينا ولما قصدنا الى دار السلطان وجدنا بالقرب منه رماحا مركوزة عن جانبي الطريق في علامة على نزول الناس فلا يتجاوزها من كان راكبا فنزلنا عندها ودخلنا المشور فوجدنا نائب السلطان وهـو يسمى مدة الملك فقام الينا وسلّم علينا وسلامهم بالمصافحة وقعدنا معه وكتب بطاقة الى السلطان يعمه بذلك وختمها ودفعها لبعض الفتيان فاتاه الجواب على ظهرها ثم جاء احد

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aussi le rite de Châfi'y; ils aiment à combattre les païens, et marchent de bon gré avec leur souverain. Ils ont remporté la victoire sur les infidèles qui les avoisinent, et ceuxci leur payent le tribut, ou la capitation, pour avoir la paix.

DE NOTRE ENTRÉE DANS LE PALAIS DU SULTAN,

ET DE SES BIENFAITS ENVERS NOUS.

Lorsque nous nous dirigeâmes vers le palais du sultan, nous vîmes, dans son voisinage, des lances fichées en terre des deux côtés du chemin ; et c'est là le signe que l'on doit descendre de cheval. Personne ne devant aller plus loin sur sa monture, nous mîmes donc pied à terre en cet endroit. Nous entrâmes dans la salle d'audience, où nous vîmes le lieutenant du souverain, et il est appelé 'Omdat Almolc, ou l'appui du royaume. Il se leva à notre approche, et il nous salua; or le salut, chez ce peuple, consiste à toucher la main. Nous nous assîmes avec lui; il écrivit un billet au sultan pour l'informer de notre présence, le cacheta et le remit à un jeune garçon, ou page, La réponse lui parvint, tracée sur le dos de son billet. Après cela un jeune garçon

الفتيان ببقشة والبقشة بضم الباء الموحدة وسكون القان وفتح الشين المعجم في السَبَنيّة فاخذها النائب بيده واخذ بيدى وادخلني الى دويرة يسمونها فردخانة على وزن زردخانة إلا ان أولها فآء وهى موضع راحته بالنهار فان العادة ان ياتي نائب السلطان الى المشور بعد الصبح ولا ينصرف إلا بعد العشاء الآخرة وكذلك الوزراء والامراء الكبار واخرج من البقشة ثلاث فوط احداها من خالص الحرير والاخرى حرير وقطن والاخرى حرير وكتان واخرج ثلاثة أثواب يسمونها التحتانيات من جنس الغوط واخرج ثلاثة من الثياب مُختلفة الارمك الاجناس تسمى الوسطانيات واخرج ثلاثة أثواب من

arriva, portant une bokchah, c'est-à-dire une enveloppe ou un paquet de hardes, que le lieutenant prit avec sa main. Puis il me saisit par la main, et me fit entrer dans un petit logement ou maisonnette, que ces gens nomment ferdkhâneh, mot qui ressemble, dans la forme, à zerdkhâneh, si ce n'est que sa première lettre est un få (ƒ) et non un zâ (z). Ce ferdkhaneh, ou demeure isolée, était la place où le lieutenant se reposait pendant le jour; car il est d'usage que le lieutenant du sultan se rende dans la salle d'audience (michouer) après l'aurore, et qu'il ne la quitte pas, si ce n'est à la nuit close. Il en est de même des ministres et des principaux commandants.

Le lieutenant du souverain tira du paquet: 1° trois pagnes, dont l'un était de pure soie, l'autre soie et coton, le troisième soie et lin; 2° trois vêtements, appelés dans le pays habits de dessous, du genre des pagnes; 3o trois vêtements de différentes sortes, nommés habits du milieu; 4° trois vêtements du genre des nianteaux, ou casaques de laine, dont

احدها ابيض واخرج ثلاث عمائم فلبست فوطة منها عوض

كل

جنس واخذ اصحابي ما بقى السراويل على عادتهم وثوبا من منها ثم جاءوا بالطعام اكثرة الارز ثم اتوا بنوع من الفقاع ثم أتوا بالتنبول وهو علامة الانصراف فاخذناه وقمنا وقام النائب لقيامنا وخرجنا عن المشور فركبنا وركب النائب معنا واتوا بنا الى بستان علیه حائط خشب وفي وسطه دار بناؤها بالخشب مفروشة بقطائف قطن يسمونها الحملات بالميم والخاء المعجم ومنها مصبوغ وغير مصبوغ وفى البيت أسرة من الخيزران فوقها مُضربات من الحرير وتحف خفان ومخاد يسمونها البوالشت فجلسنا بالدار ومعنا النائب ثم جاء الامير دولسة بجاريتين

l'un était blanc, et 5° trois turbans. Je revêtis un de ces pagnes, en place de culottes, suivant l'habitude de ces peuples, et un vêtement de chaque genre. Mes compagnons prirent pour eux tout le reste. On apporta ensuite des aliments, dont la plupart consistaient en riz; puis, une sorte de bière, enfin le bétel, ce qui indique que le moment est arrivé de se retirer. Nous prîmes ce masticatoire, nous nous levâmes, et le lieutenant nous imita.

Nous sortîmes de l'endroit des audiences, nous montâmes à cheval, et le lieutenant du sultan vint avec nous. On nous conduisit dans un jardin entouré d'une enceinte de bois; au milieu il y avait une maison, aussi en bois, et dont le plancher était recouvert de ces tapis de coton velus et à franges découpées appelés mokhmalât; les uns étaient teints, les autres ne l'étaient pas. On voyait dans cette demeure des lits en bambou recouverts de courtes-pointes piquées de soie, de couvertures légères et de coussins nommés béouâlicht (mot dont le singulier est bâlicht). Nous nous assîmes dans cette maison avec le lieutenant. L'émir Daouléçah

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وخادمين وقال لى يقول لك السلطان هذه على قدرنا لا على قدر السلطان محمد ثم خرج النائب وبقى الامير دولسة عندى وكانت بيني وبينه معرفة لانه كان ورد رسولا على السلطان بدهلى فقلت له متى تكون رؤية السلطان فقال لى ان العادة عندنا أن لا يُسلّم القادم على السلطان إلّا بعد ثلاث ليذهب عنه تعب السفر ويثوب اليه ذهنه فاقنا ثلاثة أيام ياتي الينا الطعام ثلاث مرات فى اليوم وتأتينا الفواكه والطرف مساء الجمعة أتاني الامير وصباحا فلما كان اليوم الرابع وهو يـوم دولسة فقال لى يكون سلامك على السلطان بمقصورة الجامع حاجبه بعد الصلاة فاتيتُ المسجد وصليت به الجمعة مع

arriva, conduisant en présent deux femmes esclaves et deux serviteurs, ou eunuques. Il me dit : « Le sultan te fait observer que ce présent est dans la proportion de ses moyens, et non de ceux du sultan Mohammed (de Dihly). › Alors le lieutenant sortit, et l'émîr Daouléçah resta en ma compagnie.

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Cet émir et moi nous nous connaissions, car il s'était rendu comme envoyé chez le sultan de Dihly. Or je lui dis : • Quand verrai-je le souverain? Il me répondit : « C'est l'usage chez nous que celui qui arrive ne salue le sultan qu'après trois jours, afin que la fatigue de son voyage soit cessée et que son esprit soit revenu à l'état naturel. » Nous restâmes ainsi trois jours, recevant la nourriture trois fois dans la journée; les fruits et les pâtisseries soir et matin. Au quatrième jour, qui était un vendredi, l'émîr Daouléçah vint me trouver et me dit: Tu pourras saluer le sultan aujourd'hui après la prière, dans la tribune grillée de la mosquée cathédrale. » Je me rendis à la mosquée et j'y fis la prière avec le chambellan du souverain, nommé Kaïrân.

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