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فرغوا من ذلك أمروا صاحب المركب أن يُملى عليهم تفسيرًا بجميع ما فيه من السلع قليلها وكثيرها ثم ينزل من فيه

ويجلس حقاظ الديوان لمشاهدة ما عندهم فان عثروا على عاد الجنك بجميع ما فيه مالاً للخزن سلعة قد كتمت

عنهم

وذلك نوع من الظلم ما رايته ببلاد من بلاد الكفار ولا المسلمين إلا بالصين اللهم إلا انه كان بالهند ما يقرب منه وهو ان من عُثر على سلعة له قد غاب على مغرمها أُغرم احد عشر مغرما ثم رفع السلطان ذلك لما رفع المغارم ،

ذكر عادتهم في منع التجار عن الفساد واذا قدم التاجر

Ils ordonnent ensuite au patron du bâtiment de leur dicter en détail tout ce que la jonque contient en fait de marchandises, qu'elles soient de peu de valeur ou d'un prix considérable. Alors tout le monde débarque, et les gardiens de la douane siégent pour passer l'inspection de ce que l'on a avec soi. S'ils découvrent quelque chose qu'on leur ait caché, la jonque et tout ce qu'elle contient deviennent propriété du fisc. C'est là un genre d'injustice que je n'ai vu pratiquer dans aucun autre pays, soit d'infidèles, soit de musulmans; je n'ai vu cela qu'en Chine. Cependant, il y avait jadis dans l'Inde quelque chose d'analogue; car celui dans les mains duquel on trouvait une marchandise qu'il avait soustraite au payement de l'impôt était condamné à payer onze fois le montant dudit impôt. Le sultan Mohammed a aboli cette tyrannie, lorsqu'il a décrété la suppression des droits fiscaux pesant sur les marchandises.

DE L'HABITUDE QU'ONT LES CHINOIS D'EMPÊGHER QUE LES MARCHANDS NE SE LIVRENT AU DÉSORDre et au libERTINAGE.

Lorsqu'un marchand musulman arrive dans une des villes

المسلم على بلد من بلاد الصين (1) خير في النزول عند تاجر من المسلمين المتوطنين مُعيّن (2) او فى الفندق فان احب النزول عند التاجر حصر ماله وضمّنه التاجر المستوطن وأنفق عليه مالة فان وجد شيء عن منه بالمعروف فاذا اراد السفر بحث منه قد ضاع أغرمه التاجر المستوطن الذي ضمنه وان اراد النزول بالفندق سُلّم ماله لصاحب الفندق وضمنه وهو يشترى له ما احب ويُحاسبه فان أراد التسرى اشترى له جـاريـة وأسكنه بدار يكون بابها في الفندق وانفق عليهما والجواري رخيصات الاثمان الا (3) ان اهل الصين اجمعين يبيعون أولادهم

de la Chine, on lui laisse le choix de descendre chez un négociant de sa religion, désigné parmi ceux domiciliés dans le pays, ou bien d'aller à l'hôtellerie. S'il préfère la demeure chez le négociant, on compte tout le bien qu'il a, on le confie audit négociant choisi par lui, lequel dépense l'argent de l'étranger pour pourvoir aux besoins de celui-ci, mais d'une manière honnête. Quand il veut partir, on examine son argent, et s'il en manque, le négociant chez lequel il demeure et qui a reçu la somme en dépôt est obligé de combler le déficit.

Dans le cas où le marchand qui arrive aime mieux se rendre à l'hôtellerie, on livre son argent au maître de l'auberge à titre de dépôt. Ce dernier achète pour le compte de l'étranger ce que celui-ci désire, et s'il veut une concubine, il fait pour lui l'acquisition d'une jeune fille esclave. Il le met alors dans un appartement dont la porte s'ouvre sur l'intérieur de l'hôtellerie, et il fait la dépense pour l'homme et pour la femme. Nous dirons à ce propos que les jeunes filles esclaves sont à très-bon marché dans la Chine; qu'en outre, tous les Chinois vendent leurs garçons, de même que leurs filles, et que cela n'est point considéré chez eux comme

وبناتهم وليس ذلك عيبا عندهم غير انهم لا يُجبرون على السفر مع مشتريهم ولا يمنعون أيضا منه ان اختاروه وكذلك إن اراد التزوّج تزوّج وأمّا انفاق ماله في الفساد فشي لا سبيل له اليه ويقولون لا نُريد أن يُسمع في بلاد المسلمين انهم يخسرون أموالهم في بلادنا فانّها أرض فساد وحسن فائت

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ذكر حفظهم للمسافرين في الطرق وبلاد الصين آمن البلاد وأحسنها حالاً للمسافر فان الانسان يسافر منفردا مسيرة تسعة اشهر وتكون معه الاموال الطائلة فلا يخاف عليها وترتـيـب ذلك أنّ لهم في كلّ منزل ببلادهم فندقا عليه حاكم يسكن

un déshonneur. Seulement, on ne les force pas à voyager avec ceux qui les achètent, et l'on ne les en empêche pas non plus, si toutefois ils le veulent bien. Quand le marchand étranger désire se marier en Chine, il le peut aussi très-facilement; mais pour ce qui est de dépenser son argent dans le libertinage, cela ne lui est nullement permis. Les Chinois disent: « Nous ne voulons point que l'on entende rapporter dans le pays des musulmans qu'ils perdent leurs richesses dans notre contrée, que c'est une terre de débauche et de beauté fragile ou mondaine. »

DU SOIN QU'ILS PRENNENT DES VOYAGEUurs sur les ROUTES.

La Chine est la plus sûre ainsi que la meilleure de toutes les régions de la terre pour celui qui voyage. On peut parcourir tout seul l'espace de neuf mois de marche sans avoir rien à craindre, même si l'on est chargé de trésors. C'est que dans chaque station il y a une hôtellerie surveillée par un officier, qui est établi dans la localité avec une troupe cavaliers et de fantassins.

de

به في جماعة من الفرسان والرجال فاذا كان بعد المغرب او العشاء الاخرة جاء الحاكم الى الفندق ومعه كاتبه فكتب اسماء جميع من يبيت به من المسافرين وختم عليها واقفل باب الفندق عليهم فاذا كان بعد الصبح جاء ومعه كاتبــه فدعا كل انسان باسمه وكتب بها تفسيرًا وبـعـث معهم من يوصلهم الى المنزل الثانى له وياتيه ببراءة من حاكمه أن الجميع وهاكذا العمل في قد وصلوا اليه وان لم يفعل طلبه

بهم

من صين الصين الى خان بالق وفي هذه كل منزل ببلادهم الفنادق جميع ما يحتاج اليه المسافر من الازواد وخصوصا الدجاج والإوز وأما الغنم فهى قليلة عندهم ولنعد الى ذكر سفرنا فنقول لما قطعنا البحر كانت أول مدينة وصلنا اليها

Tous les soirs, après le coucher du soleil, ou après la nuit close, l'officier entre dans l'auberge, accompagné de son secrétaire; il écrit le nom de tous les étrangers qui doivent y passer la nuit, en cachette la liste, et puis ferme sur eux la porte de l'hôtellerie. Au matin, il y retourne avec son secrétaire, il appelle tout le monde par son nom, et en écrit une note détaillée. Il expédie avec les voyageurs une personne chargée de les conduire à la station qui vient après, et de lui apporter une lettre de l'officier préposé à cette seconde station, établissant que tous y sont arrivés; sans cela ladite personne en est responsable. C'est ainsi que l'on en use dans toutes les stations de ce pays, depuis Sîn-assîn jusqu'à Khân-bâlik. Dans ces auberges, le voyageur trouve tout ce dont il a besoin en fait de provisions; il y a surtout des poules et des oies; quant aux moutons, ils sont rares en Chine.

Pour revenir aux détails de notre voyage, nous dirons qu'après notre trajet sur mer, la première ville chinoise où

مدينة الزيتون وهذه المدينة ليس بها زيتون ولا يجميع بلاد اهل الصين والهند ولاكـنّـه اسم وضع عليها وهي مدينـة عظيمة كبيرة تُصنع بها ثياب الكهخا والاطلس وتعرف بالنسبة اليها وتفضل على الثياب الخنساوية والخنبالقية ومرساها من اعظم مراسى الدنيا او هو أعظمها رايت به نحو ماية جنك كبار واما الصغار فلا تُحصى كثرة وهو خور كبير من البحر يدخل في البر حتى يختلط بالنهر الاعظم وهذه المدينة وجميع بلاد الصين يكون للانسان بها البستان والارض ودارة في وسطها كمثل ما هي بلدة سجلماسة ببلادنا وبهذا عظمت وصولى بلادهم والمسلمون ساكنون بمدينة على حدة وفى يوم

nous débarquâmes, ce fut celle de Zeïtoûn (Tseu-thoung; actuellement Thsiuan-tchou-fou). Bien que Zeïtoûn en arabe signifie olives, il n'y a pourtant pas d'oliviers dans cette cité, pas plus que dans aucun autre endroit de la Chine ni de l'Inde; seulement, c'est là son nom. C'est une ville grande, superbe, où l'on fabrique les étoffes damassées de velours, ainsi que celles de satin, et qui sont appelées de son nom zeïtoúniyyah; elles sont supérieures aux étoffes de Khansâ et de Khân-bâlik. Le port de Zeïtoûn est un des plus vastes du monde; je me trompe, c'est le plus vaste de tous les ports. J'y ai vu environ cent jonques de grande dimension; quant aux petites, elles étaient innombrables. C'est un vaste golfe qui, de la mer, entre dans les terres, jusqu'à ce qu'il se réunisse avec le grand fleuve. Dans cette ville, comme dans toute autre de la Chine, chaque habitant a un jardin, un champ, et sa maison au milieu, exactement de même que cela se pratique chez nous, dans la ville de Sigilmâçah. C'est pour cette raison que les cités des Chinois sont si grandes.

Les mahométans demeurent dans une ville à part. Le

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