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تا دل بحنت دادیم در بحرفـكـرافــتــاديــم

جن (چون) در نماز استادیم

قوی بحراب اندرى (اندریم )

واجتمعت بتلك الخليج من السفن طائفة كبيرة لهم القلاع الملونة ومظلات الحرير وسفنهم منقوشة ابدع نقش وجعلوا يتحاملون ويترامون بالنارنج والليمون وعُدنا بالعشى الى دار الغناء الامير فبتنا بها وحضر أهل الطرب فغنوا بانواع من

العجيب ،

حكاية المشعوذ وفي تلك الليلة حضر احد المشعوذة وهـو

Tâ dil bémihnet dâdîm
Der bahri fier uftâdim
Tchoûn der namâz istádím
Kaouy bémihrab anderím.

(Le sens de ces mots est:

Depuis que nous avons donné notre cœur à la tristesse,

Nous sommes tombés dans l'océan des soucis.

Lorsque nous nous tenons debout pour la prière,

Nous sommes forts devant l'autel.)

Une foule de gens se réunirent sur ce canal, montés sur des bâtiments; on y voyait des voiles de couleur, des parasols de soie; les bâtiments aussi étaient peints d'une manière admirable. Ces individus commencèrent à se charger ou à s'attaquer, en se jetant mutuellement des oranges et des citrons. Nous retournâmes au soir dans la demeure de l'émîr et nous y passâmes la nuit. Les musiciens vinrent, et chantèrent différentes chansons fort belles.

ANECDOTE SUR LE JONGleur.

Cette même nuit, un jongleur, esclave du kân, se pré

من عبيد القان فقال له الامير أرنا من عجائبك فاخذ كــرة خشب لها تعب فيها سيور طوال فرمى بها الى الهواء فارتفعت حتى غابت عن الابصار ونحن في وسط المشور أيام الحر الشديد فلما لم يبق من السير في يده إلا يسير امر متعما له فتعلق به وصعد في الهواء الى ان غاب عن ابصارنا فدعاه فلم يجبه ثلاثاً فاخذ سكينا بيده كالمغتاظ وتعلق بالسير الى ان غاب ايضا ثم رى بيد الصبي الى الارض ثم رمى برجله ثم بيده الاخرى ثم برجله الاخرى ثم بجسده ثم براسه ثم هبط وهو ينخ وثيابه مُلطَّحة () بالدم فقبل الارض بين يدى الامير وكلمه بالصيني وأمر له الامير بشيء ثم انه اخذ اعضاء الصبي

senta, et l'émir lui dit : « Fais-nous voir quelqu'une de tes merveilles. » Or il prit une boule de bois qui avait plusieurs trous, par lesquels passaient de longues courroies. Il la jeta en l'air, et elle s'éleva au point que nous ne la vîmes plus. Nous nous trouvions au milieu du michouer, ou citadelle, et c'était à l'époque des grandes chaleurs. Quand il ne resta dans sa main qu'un petit bout de la courroie, le jongleur ordonna à un de ses apprentis de s'y suspendre, et de monter dans l'air, ce qu'il fit, jusqu'à ce que nous ne le vissions plus. Le jongleur l'appela trois fois, sans en recevoir de réponse; alors il prit un couteau dans sa main, comme s'il eût été en colère, il s'attacha à la corde et disparut aussi. Ensuite il jeta par terre une main de l'enfant, puis un pied, après cela l'autre main, l'autre pied, le corps et la tête. Il descendit en soufflant, tout haletant, ses habits étaient tachés de sang; il baisa la terre devant l'émîr et lui parla en chinois. L'émîr lui ayant ordonné quelque chose, notre homme prit les membres du jeune garçon, et les attacha

فالصق بعضها ببعض وركضة برجله فقام سويا فعجبت منه واصابني خَفَقان القلب كمثل ما كان اصابني عند ملك الهند حين رايت مثل ذلك فسقونى دواء اذهب عنى ما وجدت وكان القاضي افخر الدين الى جانبي فقال لي والله ما كان من صعود ولا نزول ولا قطع عضو وأنما ذلك شعودة وفي غد تلك الليلة دخلنا من باب المدينة الخامسة وهي أكبر المدن يسكنها عامة الناس واسواقها حسان وبها الحذاق بالصنائع وبها تصنع الثياب الخنساوية ومن عجيب ما يصنعون بها أطباقا يسمونها الدست وهى من القصب وقد أُلصقت قطعه ابدع الصاق ودهنت بصبغ اجر مُشرق وتكون هذه الاطباق عشرة

bout à bout; il lui donna un coup de pied, et voici l'enfant qui se lève et qui se tient tout droit. Tout cela m'étonna beaucoup, et j'en eus une palpitation de cœur, pareille à celle dont je souffris chez le roi de l'Inde, quand je fus témoin d'une chose analogue. L'on me fit prendre un médicament, qui me débarrassa de mon mal. Le kâdhi Afkhar eddin se trouvait à côté de moi, et me dit : « Par Dieu ! il n'y a eu ici ni montée, ni descente, ni coupure de membres; tout n'est que jonglerie. »

Le jour suivant, nous entrâmes par la porte de la cinquième ville, la plus grande de toutes les six. Elle est habitée par le peuple, ou les Chinois, et ses marchés sont jolis; elle renferme des ouvriers fort habiles, et c'est là que l'on fabrique les vêtements nommés alkhansaouiyah. Parmi les belles choses que l'on confectionne dans cette ville, il y a les plats ou assiettes, qu'on appelle dest; elles sont faites avec des roseaux, dont les fragments sont réunis ensemble d'une manière admirable; on les enduit d'une couche de couleur ou vernis rouge et brillant. Ces assiettes sont au nombre de dix,

واحدا في جون آخر لِطَو رقتها تظهر لرآئها (1) كانها طبق واحد ويصنعون غطاء يغطى جميعها ويصنعون من هذا القصب

W

هنالك

محافاً ومن عجائبها ان تقع من العُلو فلا تنكسر ويجعل فيها الطعام السخن فلا يتغيّر صباغها ولا يحول وتجلب من الى الهند وخراسان وسواها ولما دخلنا هذه المدينة بتنا ليلة في ضيافة أميرها وبالغد دخلنا من باب يسمى كشتى وانان الى المدينة السادسة ويسكنها البحرية والصيادون والخلافظة والنجارون ويدعون دود كاران (درودگران) والاصباهية وهم الرماة والبيادة وهم الرجال وجميعهم عبيد السلطان ولا يسكن معهم سواهم وعددهم كثير وهذه المدينة على ساحل

l'une placée dans le creux de l'autre ; et telle est leur finesse, que celui qui les voit les prend pour une seule assiette. Elles sont pourvues d'un couvercle, qui les renferme toutes. On fait aussi de grands plats, avec les mêmes roseaux. Au nombre de leurs propriétés admirables sont celles-ci : qu'ils peuvent tomber de très-haut sans se casser; que l'on s'en sert pour les mets chauds, sans que leur couleur en soit altérée, et sans qu'elle se perde. Ces assiettes et ces plats sont expédiés de Khansâ dans l'Inde, le Khorâçân et autres pays.

Nous passâmes une nuit dans cette cinquième ville, comme hôtes de son commandant, et le lendemain nous entrâmes dans la sixième, par une porte nommée kechtïouânân, ou « des pilotes. » Cette ville est habitée seulement par les marins, les pêcheurs, les calfats, les charpentiers, et ces derniers sont appelés doroûdguérân; par les sipâhiyah, ou « cavaliers », qui sont les archers; enfin par les piyâdeh, et ce sont les piétons. Tous sont esclaves du sultan, nul autre ne demeure avec eux, et ils sont en très-grand nombre. La ville dont nous parlons est située au bord du grand fleuve, et nous

النهر الاعظم بتنا بها ليلة في ضيافة اميرها وجهز لنا الامير قرطى مركبا بما يحتاج اليه من زاد وسوات وبعث معنا اصحابه التضييف وسافرنا من هذه المدينة وهي آخر اعمال الصين برسم ودخلنا الى بلاد الخطا بكسر الخاء المعجم وطاء مهمل وهى احسن بلاد الدنيا عمارة ولا يكون فى جميعها موضع غیر معمور فاته إن بقى موضع غير معمور طلب اهله او مَن يُواليهم بخراجه والبساتين والقرى والمزارع منتظمة بجانبي هذا النهر من مدينة الخنسا الى مدينة خان بالق وذلك مسيرة اربعة وستين يوما وليس بها احد من المسلمين إلا من كان خاطرًا غير مقيم لانّها ليست بدار مقام وليس بها مدينة

y restâmes une nuit, jouissant de l'hospitalité de son commandant. L'émîr Korthaï nous fit préparer un navire pourvu de tout le nécessaire en fait de provisions de bouche et autres; il fit partir avec nous ses compagnons pour que nous fussions partout reçus comme les hôtes du sultan; et nous quittâmes cette ville, qui est la dernière des provinces de la Chine (méridionale), pour entrer dans le Khithâ (Catay, ou Chine septentrionale).

Le Khithâ est le pays du monde le mieux cultivé, et dans toute la contrée l'on ne trouve pas un seul endroit qui soit en friche. La raison en est que, s'il arrive qu'une localité reste sans culture, l'on force ses habitants, ou, à leur défaut, ceux qui les avoisinent, d'en payer l'impôt foncier. Les jardins, les villages et les champs ensemencés sont rangés avec ordre des deux côtés du fleuve, depuis la ville de Khansâ jusqu'à celle de Khân-bâlik; ce qui fait un espace de soixantequatre jours de voyage. Dans ces localités, l'on ne trouve pas de musulmans, à moins qu'ils ne soient de passage, et non établis; car elles ne sont pas propres à une demeure fixe, et

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