Slike strani
PDF
ePub

مجتمعة انما في قرى وبسآئط فيها الزرع والفواكه والسكر ولم ار فى الدنيا مثلها غير مسيرة أربعة أيام من الانبار الى عانة وكنا كل ليلة ننزل بالقرى لاجل الضيافة حتى وصلنا الى مدينة خان بالق وضبط اسمها بخاء معجم والف ونون مسكن وباء معقودة والف ولام مكسور وقاف وتسمى ايضا خانقو بخاء معجم ونون مكسور وقاف وواو وفى حضرة القان والقمان هو سلطانهم الاعظم الذى مملكته بلاد الصين والخطا ولما وصلنا اليها ارسينا على عشرة اميال منها على العادة عندهم وكتب الى امراء البحر يخبرنا فاذنوا لنا في دخول مرساها فدخلناه تم نزلنا الى المدينة وهى من اعظم مدن الدنيا وليست على ترتيب بلاد الصين في كون البساتين داخلها انما مي كسائر

l'on n'y remarque point de ville constituée. Ce ne sont que des villages et des plaines, où l'on voit des céréales, des fruits et (des cannes à) sucre. Je ne connais point dans le monde entier de région comparable à celle-ci, excepté l'intervalle de quatre jours de marche entre Anbâr et'Ânah (dans l'Irak arabe). Tous les soirs, nous descendions dans un nouveau village, où nous recevions l'hospitalité.

Nous arrivâmes ainsi jusqu'à Khân-pâlik, nommée encore Khânikoû (Khân-bâlik, Cambalu, Pékin). C'est la capitale du kân, ou du grand sultan des Chinois, qui commande dans les pays de la Chine et du Khithâ. Nous jetâmes l'ancre, suivant l'usage de ces peuples, à dix milles de Khân-bâlik, et l'on écrivit à notre sujet aux émîrs de la mer (les amiraux), qui nous permirent d'entrer dans le port, ce que nous fîmes. Ensuite nous descendîmes dans la ville même, qui est une des plus grandes du monde; mais elle diffère des autres villes de la Chine, en ceci que les jardins ne sont pas dans son enceinte; ils sont au dehors, comme dans les cités des autres

البلاد والبساتين بخارجها ومدينة السلطان في وسطها كالقصبة حسبما نذكره ونزلت عند الشيخ برهان الدين الصاغرة وهو الذي بعث اليه ملك الهند باربعين الف دينار واستدعاه فاخذ الدنانير وقضى بها دينه وابي ان يسير اليه وقدم على بلاد الصين فقدمه القان على جميع المسلمين الذين ببلاده وخاطبه بصدر الجهان ،

ذكر سلطان الصين والخطا الملقب بالقان والقان عندهم سمة لكل من يلى الملك ملك الاقطار كمثل ما يسمى كل من ملك بلاد الكور بأتابك واسمه پاشای بفتح الباء المعقودة والشين المعجمة وسكون الياء وليس للكفار على وجه الارض مملكة اعظم

مملكته ، من

pays. La ville ou le quartier où demeure le sultan, est située au milieu, à la manière d'une citadelle, ainsi que nous le dirons ci-après. Je logeai chez le cheïkh Borhân eddîn de Saghardj: c'est le personnage à qui le roi de l'Inde envoya quarante mille dînârs, l'invitant à aller dans son pays; il prit la somme d'argent, avec laquelle il paya ses dettes; mais il ne voulut pas se rendre chez le souverain de Dihly, et se dirigea vers la Chine (cf. t. III, p. 255). Le kân le mit à la tête de tous les musulmans qui habitaient son pays, et il l'appela du nom de Sadr aldjihân, ou « prince du monde. »

DU SULTAN DE LA CHINE ET DU KHITHA, SURNOMMÉ KAN. Le mot kân, chez les Chinois, est un terme générique qui désigne quiconque gouverne le royaume, tous les rois de leur contrée; de la même manière que ceux qui possèdent le pays de Loûr sont appelés Atâbec. Le nom propre de ce sultan est Pâchâï, et les infidèles n'ont pas, sur la face de la terre, de royaume plus grand que le sien.

ذكر قصره وقصره في وسط المدينة المختصة بسكناه واكثر عمارته بالخشب المنقوش وله ترتيب عجيب وعليه سبعة ابواب فالباب الأول منها يجلس به اللتوال وهو امير البوابين وله مصاطب مرتفعة عن يمين الباب ويساره فيها المماليك رجل البرددارية وهم حفاظ باب القصر وعددهم خمس مأية وأخبرت أنهم كانوا فيما تقدّم الف رجل والباب الثاني يجلس عليه الاصباهية وهم الرماة وعددهم خس مأية والباب الثالث يجلس عليه النزداريّة بالنون والزاي وهم اصحاب الرماح وعددهم خمس مأية والباب الرابع يجلس عليه التغدارية بالتاء المثناة والغين المعجم وهم اصحاب السيوف والترسة والباب الخامس فيه ديوان الوزارة وبه سقائف كثيرة فالسقيفة

[ocr errors]

DESCRIPTION DE SON CHÂTEAU.

Le château de ce monarque est situé au milieu de la ville destinée pour sa demeure; il est presque entièrement construit en bois sculpté, et il est disposé d'une manière admirable; il possède sept portes. A la première est assis le cotouâl, qui est le chef des concierges. On y voit des estrades élevées à droite et à gauche de la porte, où s'asseyent les mamloûcs perdehdariyah, ou chambellaos, qui sont les gardiens de la porte du château. Ils sont au nombre de cinq cents, et l'on m'a dit qu'auparavant ils étaient mille hommes. A la deuxième porte sont assis les sipahiyah, ou « les archers », au nombre de cinq cents; à la troisième porte sont assis les nîzehdâriyah, ou « lanciers », au nombre de cinq cents aussi; à la quatrième porte sont assis les tighdâriyah, ou « porteurs de sabres et de boucliers ; à la cinquième porte se trouvent les bureaux du vizirat, et elle est pourvue de beaucoup d'estrades. Sur la plus grande de celles-ci s'assied le vizir, au-dessus d'un cous

هائلة

ذلك

مرتفعة ويسمون العظمى يقعد بها الوزير على مرتبة الموضع المسند وبين يدى الوزير دواة عظيمة من الذهب

وتقابل هذه السقيفة سقيفة كاتب السر وعن يمينها سقيفة كتاب الرسائل وعن يمين سقيفة الوزير سقيفة كتاب الاشغال وتقابل هذه السقائف سقائف اربع احداها تسمى ديوان الإشراف يقعد بها المشرف والثانية سقيفة ديوان المستخرج واميرها من كبار الامراء والمستخرج هو ما يبقى قبل العُمّال وقبل الامراء من إقطاعاتهم والثالثة ديوان العوت ويجلس فيها أحد الامراء الكبار ومعه الفقهاء والكتاب فمن لحقته

والرابعة ديوان البريد يجلس فيها أمير مظلمة استغات بهم

الأخباريين والباب السادس من أبواب القصر يجلس عليه

sin énorme, élevé. L'on appelle ce lieu almisnad « le coussin, le trône, etc. »; devant le vizir, se voit une grande écritoire en or. En face, se trouve l'estrade du secrétaire intime; à droite de celle-ci, l'estrade des secrétaires des missives, et à droite de l'estrade du vizir est celle des écrivains des finances.

Ces quatre estrades en ont vis-à-vis quatre autres; l'une est nommée le bureau du contrôle, où siége le contrôleur; la deuxième est celle du bureau de mostekhradj, ou « produit de l'extorsion » dont le chef est un des grands émîrs. L'on appelle mostakhradj, ce qui reste dû par les employés ou percepteurs, et par les émîrs, sur leurs fiefs (conf. t. III, p. 295). La troisième est le bureau de l'appel au secours, où se trouve assis l'un des grands officiers, assisté des jurisconsultes et des secrétaires. Quiconque a été victime d'une injustice s'adresse à eux pour implorer aide et protection. La quatrième, c'est le bureau de la poste, où est assis le chef de ceux qui rapportent les nouvelles, ou les nouvellistes.

A la sixième porte du château, l'on voit assis les gardes

الجندارية واميرهم الاعظم والباب السابع يجلس عليه الفتيان ولهم ثلاث سقائف احداها سقيفة الحبشان تفهم والثانية سقيفة الهنود والثالثة سقيفة الصينيين ولكل طائفة منهم امير من الصينيين ،

ذكر خروج القان لقتال ابن عمه وقتله ولما وصلنا حضرة للقاء ابن خان بالق وجدنا القان غائبا عنها إذذاك وخرج فيروز القائم عليه بناحية قراقرم وبش بالغ من بلاد الخطا وبينها وبين الحضرة مسيرة ثلاثة أشهر عامرة واخبرني صدر الجهان برهان الدين الصاغرة أن القان لما جمع الجيوش فوج ماية فوج كل وحشد الحشود اجتمع عليه من الفرسان مأية

du monarque, ou les gendarmes, ainsi que leur commandant principal. Les pages, ou les eunuques, sont assis à la septième porte; ils ont trois estrades, dont l'une est pour les pages abyssins, l'autre pour les pages indiens, et la troisième pour les pages chinois. Chacune de ces trois classes a un chef, qui est chinois.

DE LA SORTIE DU KAN POUR COMBATTRE le fils de son oncle, ET DE LA MORT DE CE MONARQUE.

Lorsque nous arrivâmes à la capitale Khân-bâlik, nous trouvâmes que le kân en était absent, et qu'il était sorti pour combattre son cousin, ou le fils de son oncle, Fîroûz, lequel s'était révolté contre lui en la contrée de Karâkoroum et de Bichbaligh, dans la Chine septentrionale. De la capitale pour arriver à ces localités, il y a trois mois de marche par un pays cultivé. J'ai su de Sadr aldjihân, Borhan eddîn de Sâghardj, que le kân ayant rassemblé les armées et convoqué les milices, cent troupes, ou escadrons de cavaliers se réunirent autour de lui, chaque escadron étant composé de dix mille

« PrejšnjaNaprej »