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التربة الحمراء فصنع ذلك بالمشور السعيد فكان شكلاً عجيباً أتقنه الصُنّاعُ إتقانا يعرف قدره من شاهد الجبل وشاهد هذا

(1)

المثال وما ذلك الا لتشوقه أيده الله الى استطلاع احوالة وتهمه بتحصينه وإعداده والله تعالى يجعل نصر الاسلام بالجزيرة الغربية على يديه ويحقق ما يُؤمله في فتح بلاد الكفار وشت شمل عُبّاد الصليب وتذكرت حين هذا التقييد قول الاديب البليغ المغلق أبي عبد الله محمد بن غالب الرصافي البلنسي رحمه الله في وصف هذا الجبل المبارك من قصيدته (بسيط) الشهيرة في مدح عبد المؤمن بن على التي أولها ،

qui lui est adjacent. Ce plan a été exécuté dans le lieu fortuné des audiences; il est admirable, et fort bien travaillé par les ouvriers. Quiconque a vu Gibraltar, et puis examiné cette copie, en a reconnu le mérite. Notre maître a fait cela par suite de son extrême désir d'être informé et de méditer sur tout ce qui regarde Gibraltar, de s'occuper de ses fortifications et de ses provisions. Que le Dieu très-haut fasse triompher l'islamisme dans la péninsule occidentale, ou l'Espagne, par l'intermédiaire de notre maître; qu'il accomplisse ce que ce dernier espère touchant la conquête des pays des infidèles, et la dispersion, la ruine des adorateurs de la croix!

En composant ceci, je me suis rappelé les expressions dont s'est servi pour décrire cette montagne bénie, le littérateur éloquent, le poëte admirable, Aboû Abdallah Mohammed, fils de Ghâlib Arrossâfy, ou du quartier de Rossâfah, de Valence (que Dieu ait pitié de lui!). C'est dans son poëme célèbre, fait pour louer 'Abdalmoûmin, fils d'Aly, et qui commence par ce distique:

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قبست ما شئت من علم ومن نور

وفيها يقول في وصف الجبل وهو من البديع الذي لم يسبق اليه بعد وصفه السُفَن وجوازها ،

حتى رمت جبل الفتحين من جبل معظم القدر في الاجبال مذكور من شامخ الانف في سكناته طلس

له

من الغيم جـيـب غــيــر مــزرور تمسى النجوم على تكليل مفرقه (1) في الجو حائمة مثل الدنان (2) فرتما مسحته من ذوائبها بكلّ فَضْل على فوديه مجرور

Si tu étais venu près du feu de la vraie religion, du côté de la montagne, tu aurais pris ce qui t'aurait płu, eu fait de science et en fait de lumière.

« Le poëte, après avoir parlé des vaisseaux et de leur trajet, consacre à la description de la montagne les vers suivants, les plus beaux que l'on ait jamais faits :

Jusqu'à ce que les navires eussent touché la montagne des deux victoires, celle dont le rang est vénéré, celle qui est renommée entre toutes les montagnes.

Sa hauteur est superbe; elle est revêtue d'un manteau noir, dont fe collet non boutonné est formé par les nuages.

Les étoiles couronnent au soir son sommet; elles tournent autour de l'atmosphère et ressemblent à des dînârs d'or.

Souvent elles le caressent, au moyen de l'excédant de leurs boucles de cheveux, entraîné sur ses deux tempes.

وأدردُ مِـن تـنــايــاه بما أخذت منه مَعاجِمُ أَعواد الدهاري مُحمَّد حَلَبَ الايامَ أَسْطُرَها وساقها سوق حادي العير للعير مُعيَّدُ الخطو جوال الخواطر في عجيب أَمرَيه مِن ماضٍ ومنظـ قد واصل الصمت والإطراق مفتكرا بادي السكينة مُغْفِر الأسارير عانه مُحمد تما تعبده خون الوعيدين من دلّ وتسيير أَخْلِق بهِ وجـبـال الارض راجـعـة أَنْ يَطْمَئِنَّ غَدًا مِن كُلَّ تَحْدَورِ

تم استمر فى قصيدته على مدح عبد المؤمن بن على قال ابن

Cette montagne n'a plus les dents de devant; elle les a perdues par ses morsures sur les bois des temps passés, ou par le cours des siècles.

Elle est remplie d'expérience, a connu toutes les vicissitudes, les bonnes et les mauvaises; elle les a poussées, comme les conducteurs des chameaux poussent ceux-ci, en chantant, les uns après les autres.

Sa marche est entravée, ses pensées se promènent dans ce qu'il y a d'étonnant en ses deux situations, celle du passé, celle du présent ou de l'avenir.

Pensive, elle fait silence et regarde en bas; elle montre de la gravité et cache des mystères.

Comme si elle était attristée par l'asservissement où la tient la peur des deux menaces : de l'oppression et de l'abandon,

Que cette montagne mérite d'être, dès demain, en sûreté contre toute espèce de crainte, ou d'infortune, quand même toutes les autres montagnes de la terre devraient trembler sur leurs bases!

Après cela l'auteur fait, dans son poëme, l'éloge d'Abd

جزى ولنعد الى كلام الشيخ أبي عبد الله قال ثم خرجت من جبل الفتح الى مدينة رندة وهي من أمنع (1) معاقل المسلمين واجملها وضعا وكان قائدها إذ ذاك الشيخ ابو الربيع سليمان ابن داود العسكري وقاضيها ابن عمى الفقيه ابو القاسم محمد ابن يحيى بن بطوطة ولقيت بها الفقيه القاضي الاديب ابا الحجاج يوسف بن موسى المُنتَشاقَرى واضافني بمنزله ولقيت بها أيضا خطيبها الصالح الحاج الفاضل أبا إسحاق ابراهيم المعروف بالشندرُخ المتوقى بعد ذلك بمدينة سلا من بلاد المغرب ولقيت بها جماعة من الصالحين منهم عبد الله الصغار وسواه واقمت بها خسة أيام ثم سافرت منها الى مدينة مريلة

almoùmin, fils d'Aly. Or revenons, conclut Ibn Djozay, au récit du cheïkh Aboû 'Abdallah, ou Ibn Bathoûthah. »

De Gibraltar je me rendis à la ville de Rondah, qui est une des localités de l'islamisme les mieux fortifiées et les plus heureusement situées. Son commandant était alors le cheikh Aboû Arrabî' Soleïmân, fils de Dâoud Al'ascary; son juge était le fils de mon oncle paternel, le jurisconsulte Aboû'lkâcim Mohammed, fils de Iahia, fils de Bathoûthah, Je vis à Rondah le légiste, le juge, le littérateur Aboû'l Haddjadj Yoûçuf, fils de Moûça Almontéchâkary, qui me donna l'hospitalité dans sa maison; j'y vis aussi son prédicateur, le pieux, le pèlerin, l'excellent Aboû Ishâk Ibrâhîm, plus connu sous le nom de Chandéroukh, qui est mort plus tard à Salé, ville de l'Afrique occidentale; je vis enfin à Rondah un bon nombre de gens dévots, parini lesquels je citerai 'Abdallah Assaffår, ou le fondeur en laiton.

Au bout de cinq jours je quittai Rondah pour me diriger vers Marbelah, ou Marbella. La route entre ces deux

والطريق فيما بينهما صعب شديد الوعورة ومريلة بليدة

(1)

ووجدت بها جماعة من الفرسان متوجهين حسنة خصبة الى مالقة فاردت التوجه في محبتهم ثم ان الله تعالى عصمنى بفضله فتوجهوا قبلى فأسروا في الطريق كما سنذكره وخرجت في أثرهم فلما جاوزت حوز مربلة ودخلت في حوز سهيل مررت حوت مطروحة بقعة بغرس ميت في بعض الخنادق ثم مررت بالارض فرابني ذلك وكان أمامي برج الناظور فقلت في نفسي لو ظهرهاهنا عدوّ لأَنذر به صاحب البرج ثم تقدمت إلى دار هنالك فوجدت عليه فرسا مقتولاً فبينما أنا هنالك سمعت الصياح من خلفى وكنت قد تقدمت اصحابي فعدت اليهم

villes est très-raboteuse, très-difficile, remplie d'obstacles. Marbella est une jolie petite ville, où les denrées alimentaires abondent. J'y trouvai une troupe de cavaliers qui partaient pour Malaga; je voulais voyager en leur compagnie, mais le Dieu très-haut me fit la grâce de me protéger; ils partirent avant moi et furent faits prisonniers en chemin, comme nous le dirons tout à l'heure. Je me mis en route un peu après leur départ. Quand j'eus dépassé le district de Marbella et que je fus entré dans celui de Sohail, je vis un cheval mort dans un fossé, puis un panier de poissons, renversé par terre. Ces choses m'inquiétèrent; or devant moi se trouvait la tour du surveillant, ce qui me fit dire, à part moi : « Si l'ennemi avait paru ici, le gardien de la tour l'aurait signalé, et aurait donné l'alarme. » Ensuite, j'entrai dans une maison, où je vis un cheval tué; pendant que je m'y trouvais, j'entendis des cris derrière moi. J'avais devancé mes camarades, mais je rebroussai chemin et retournai vers eux. Ils étaient accompagnés par le

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