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ذكر السحرة الجوكية وها ولاء الطايفة تظهر منهم عجائب منها ان احدهم يقيم الاشهر لا ياكل ولا يشرب وكثير منهم تحفر لهم حُفر تحت الارض وتبنى عليه فلا يترك له إلا موضع يدخل منه الهواء ويقيم بها الشهور وسمعت أن بعضهم يقم كذلك سنة ورايت بمدينة منجرور رجلاً من المسلمين من يتعلم منهم قد رفعت له طبلة واقام بأعلاها لا ياكل ولا يشرب كم خمسة وعشرين يوما وتركته كذلك فلا ادرى

من

اقام بعدى والنّاس يذكرون أنهم يركبون حبوبا ياكلون الحبة منها لايام معلومة او اشهر فلا يحتاج في تلك المدة الى

DES ENCHANTEURS DITS DJOGUIS.

Ces gens-là accomplissent des choses merveilleuses. C'est ainsi qu'un d'eux restera des mois entiers sans manger ni boire. On creuse pour beaucoup d'entre eux des trous sous la terre. Quand le djogui y est descendu, on bouche la fosse avec de la maçonnerie, en y laissant seulement une ouverture suffisante pour que l'air y pénètre. Cet individu y passe plusieurs mois; j'ai même entendu dire que quelques djoguis demeurent ainsi une année. J'ai vu dans la ville de Mandjaroûr (Mangalore) un musulman qui avait pris des leçons de ces gens-là. On avait dressé pour lui une espèce de plate-forme, sur laquelle il se tint pendant vingt-cinq jours sans boire ni manger. Je le laissai dans cet état, et j'ignore combien de temps il y demeura encore après mon départ.

Le peuple prétend que les individus de cette classe composent des pilules, et qu'ils en avalent une pour un nombre de jours ou de mois déterminé, durant lequel ils

طعام ولا شراب ويخبرون بامور مغيبة والسلطان يعظمهم ويجالسهم ومنهم من يقتصر في أكله على البغل ومنهم من لا ياكل اللحم وهم الاكثرون والظاهر من حالهم انهم عودوا انفسهم الرياضة ولا حاجة لهم في الدنيا وزينتها ومنهم من ينظر الى الانسان فيقع مينا من نظرته وتقول العامة انه اذا

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قتل بالنظر وشق عن صدر الميت وجد دون قلب ويقولون أكل

قلبه واكثر ما يكون هذا في النساء والمراة التي تفعل ذلك

تستی کفتار،

التحط حكاية لما وقعت التجاعة العظمى ببلاد الهند بسبب والسلطان ببلاد التِّلِنَّك نقد امره أن يُعطى لاهل دهلى ما

n'ont besoin ni d'aliment ni de boisson. Ils prédisent les choses cachées. Le sultan les vénère et les admet dans sa société. Parmi eux il y en a qui bornent leur nourriture aux seuls légumes; il y en a qui ne mangent pas de viande, et ce sont les plus nombreux. Ce qu'il y a de certain dans leur affaire, c'est qu'ils se sont accoutumés à l'abstinence, et n'ont aucun besoin des biens du monde ni de ses pompes. Parmi eux il y en a dont le seul regard suffit pour faire tomber mort un homme. Les gens du commun disent que, dans ce cas-là, si l'on vient à fendre la poitrine du mort, on n'y trouve pas de coeur. « Son coeur, prétendent-ils, a été mangé. Cela a lieu surtout chez les femmes. La femme qui agit ainsi est appelée caftâr (hyène, en persan).

D

ANECDOTE.

Lorsque arriva dans l'Inde la grande famine causée par la sécheresse, pendant que l'empereur se trouvait dans le pays de Tiling, ce prince publia un ordre portant que l'on donnât aux citoyens de Dihly de quoi se nourrir, sur le

يقوتهم بحساب رطل ونصف للواحد في اليوم فجمعهم الوزير المساكين منهم على الامراء والقضاة ليتولوا اطعامهم فكان ووزع عندی منهم خسماية نفس فعمّرت لهم سقائف في دارين واسكنتهم بها وكنت اعطيهم نفقة خمسة أيام في خمسة أيام فلما كان فى بعض الايام اتونى بمرأة منهم وقالوا انها كفتار وقد اكلت قلب صبي كان الى جانبها واتوا بالصبي ميتا فامرتهم أن يذهبوا بها الى نائب السلطان فامر باختبارها وذلك بأن ملوا اربع جرات بالماء وربطوها بيديها ورجليها وطرحوها في نهر الجون فلم تغرق فعلم انها كفتار ولولم تَطْفُ على الماء لم تكن بكفتار فامر باحراقها بالنار واتوا اهل البلد

pied d'un rithl et demi par personne et par jour. En conséquence, le vizir les rassembla et partagea ceux d'entre eux qui étaient indigents entre les émirs et les kâdhis, afin que ceux-ci prissent soin de les nourrir. Pour ma part, j'en reçus cinq cents. Je construisis pour eux des hangars dans deux maisons et les y étabiis. Je leur distribuais tous les cinq jours les provisions nécessaires à leur subsistance durant cet espace de temps. Or, un certain jour, on m'amena une femme du nombre de ces gens-là, et l'on me dit : . C'est une caftar, et elle a dévoré le coeur d'un enfant qui se trouvait près d'elle. » On apporta le corps de cet enfant. Par conséquent, je prescrivis aux dénonciateurs de conduire cette femme au vice-roi. Celui-ci ordonna de lui faire subir une épreuve. Voici en quoi elle consista : on remplit d'eau quatre jarres, qu'on lia aux mains et aux pieds de la femme; on jeta celle-ci dans la rivière Djomna, et elle ne se noya pas. On sut ainsi que c'était une caftâr, car si elle n'avait pas surnagé au-dessus de l'eau, elle n'aurait pas été une de ces misérables. Alors, le vice-roi com

رجالاً ونساء فاخذوا رمادها وزعموا انه من تبخر به أمن في تلك من سحر كفتاره السنة

حكاية بعث الى السلطان يوما وانا عنده بالحضرة فدخلت عليه وهو في خلوة وعنده بعض خواصه ورجلان من هاولاء الجوكية وهم يلتحقون بالملاحف ويغطون رؤسهم لانهم ينتفونها بالرماد كما ينتف النّاس آباطهم فامرني بالجلوس فجلست وقال لهما ان هذا العزيز من بلاد بعيدة فأرياه ما لم يره فقالا نعم فتربع أحدها ثم ارتفع عن الارض حتى صار في الهواء فوقنا متربعاً فتجبت منه وادركنى الوهم فسقطت الى الارض فامر

manda de la brûler toute vive. Les habitants de la ville, hommes et femmes, accoururent et ramassèrentses cendres, car ces gens-là prétendent que quiconque fait avec cela des fumigations est en sûreté contre les enchantements des caftârs pour toute la durée de l'année.

ANECDOTE.

Le sultan m'envoya chercher un certain jour, pendant que je résidais près de lui, dans sa capitale. Je me rendis en sa présence et le trouvai dans un cabinet, ayant avec lui plusieurs de ses familiers et deux de ces djoguis. Ces gens s'enveloppent dans des manteaux et couvrent leur tête, parce qu'ils la dépouillent de ses cheveux avec des cendres, de la même manière que les autres hommes emploient pour s'épiler sous les aisselles. Le sultan m'ordonna de m'asseoir, ce que je fis, et il dit à ces deux individus : « Cet étranger (litt. cet homme illustre) est d'un pays éloigné; montrez-lui donc ce qu'il n'a jamais vu. - Oui, répondirentils, et l'un d'eux s'accroupit; puis il s'éleva de terre, de sorte qu'il resta en l'air au-dessus de nous, dans la posture d'un homme accroupi. Je fus étonné de cela, la crainte me saisit

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السلطان ان أسقى دواء عنده فأفقت وقعدت وهو على حاله متربع فاخذ صاحبه نعلاً له من شكارة كانت معه فضرب بها الارض كالمغتاظ فصعدت الى ان علت فوق عنق المتربع وجعلت تضرب في عنقه وهو ينزل قليلاً قليلاً حتى جلس معنا فقال لى السلطان أن المتربع هو تلميذ صاحب النعل ثم قال لولا اني اخان على عقلك لامرتهم ان ياتوا باعظم مما رأيت فانصرفت عنه وأصابني الخفقان ومرضت حتى امر لى بشربة اذهبت ذلك عنّى ولنعد لما كنا بسبيله فنقول سافرنا من مدينة برون الى منزل اموارى ثم الى منزل كجرا و به حوض عظيم طوله نحو

et je tombai évanoui. Le sultan commanda de me faire avaler une potion qu'il tenait prête; je revins à moi et m'assis. Cet individu-là était encore dans la même posture. Son camarade tira d'un sac qu'il portait sur lui une sandale avec laquelle il frappa le sol, à la façon d'un homme en colère. La sandale monta jusqu'à ce qu'elle fût arrivée au-dessus du cou de l'individu accroupi en l'air. Elle commença alors à le frapper à la nuque, pendant qu'il descendait petit à petit, de sorte qu'il se trouva enfin assis près de nous. Le sultan me dit: « L'homme accroupi est le disciple du propriétaire de la sandale ». Puis il ajouta : « Si je ne craignais pour ta raison, je leur ordonnerais d'opérer des choses plus extraordinaires que ce que tu as vu. » Je m'en retournai, je fus pris d'une palpitation de cœur et tombai malade; mais le sultan prescrivit de m'administrer une potion, qui me débarrassa de ce mal.

Or, revenons à notre propos.

Nous dirons donc que nous partîmes de la ville de Perouan pour la station d'Amouâry, puis pour celle de Cadjarra, où se trouve un grand bassin, dont la longueur est

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