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ذلك ولا تأخرت وكان ابن زيرى وقعت بينه وبين ابن خاله ويعرف بابن عدى منازعة ومشائمة فتأخر عن الرفقة فضل فلما نزل الناس لم يظهر له خبر فاشرت على ابن خاله بان يكترى من مسوفة من يقص اثرة لعله يجده فابي وانتدب في اليوم الثانى رجل من مسوفة دون أجرة لطلبة فوجد أثرة وهو يسلك الجادة طَوْرًا ويخرج عنها تارةً ولم يقع له على خبر ولقد لقينا قافلة في طريقنا فاخبرونا أن بعض رجال انقطعوا عنهم فوجدنا احدهم ميتا تحت شجيرة من اشجار الرمل وعليه ثيابه وفي يده سوط وكان الماء على نحو ميل منه ثم

moment, je n'osai plus ni précéder la caravane, ni rester en arrière. Cet Ibn Zîry avait eu une dispute avec le fils de son oncle maternel, le nommé Ibn 'Ady, et ils s'étaient dit réciproquement des injures : c'est pour cela qu'Ibn Zîry s'écarta de la caravane et s'égara. Lorsque celle-ci fit halte, personne ne sut où était Ibn Zîry; je conseillai à son cousin de louer un Messoûfite, qui chercherait ses traces et qui peut-être le rencontrerait. Ibn 'Ady ne le voulut pas; mais, le lendemain, un Messoûfite consentit, de bon gré, et sans exiger de salaire, à aller à la recherche de l'homme qui manquait. Il reconnut les vestiges de ses pas, qui tantôt suivaient la grande route, et tantôt en sortaient; cependant il ne put point retrouver Ibn Zîry lui-même, ni avoir de ses nouvelles. Nous venions de rencontrer une caravane sur notre chemin, laquelle nous apprit que quelques-uns de leurs compagnons s'étaient séparés d'eux. En effet, nous en trouvâmes un mort sous un arbrisseau d'entre les arbres qui croissent dans le sable du désert. Ce voyageur portait ses habits sur lui, tenait un fouet à la main, et l'eau n'était plus qu'à la distance d'un mille lorsqu'il avait succombé.

وصلنا الى تاسرهلا بفتح التاء المثناة والسين المهمل والراء وسكون الهاء وهى احساء ما تنزل القوافل عليها ويقيمون ثلاثة أيام فيستريحون ويصلحون اسقيتهم ويملكونها بالماء وتخيطون عليها التلاليس خوف الريح ومن هنالك يُبعث التكشيف ذكر التكشيف والتكشيف اسم لكل رجل من مسوفة

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یکتریه اهل القافلة فيتقدّم الى ايوالاتن بكتب الناس الى اصحابهم بها ليكتروا لهم الدور ويخرجون للقائهم بالماء مسيرة اربع ومن لم يكن له صاحب بايو الاتن كتب الى من شهر بالفضل من التجار بها فيُشاركه في ذلك وربّما هلك

Nous arrivâmes à Tâçarahlâ, lieu de dépôts, ou amas souterrains d'eaux pluviales; les caravanes descendent dans cet endroit et y demeurent pendant trois jours. Les voyageurs prennent un peu de repos; ils raccommodent leurs outres, les remplissent d'eau, et y cousent tout autour des tapis grossiers (cf. Dozy, Dictionn. détaillé, etc. p. 369), par crainte des vents ou de l'évaporation. C'est de ce lieu que l'on expédie le takchíf, ou (le messager de) la découverte.

DU TAKCHIF.

C'est là le nom que l'on donne à tout individu des Messoûfah que la caravane paye pour la précéder à Îouâlâten. Il prend les lettres que les voyageurs écrivent à leurs connaissances ou à leurs amis de cette ville, afin qu'ils leur louent des maisons, et qu'ils viennent à leur rencontre avec de l'eau, à la distance de quatre jours de marche. Celui qui n'a pas d'amis à fouâlâten adresse sa missive à un négociant de cette place connu par sa bienfaisance, lequel ne manque pas de faire pour cette personne comme pour les autres de sa connaissance. Souvent il arrive que le tak

التكشيف في هذه الحراء فلا يعلم أهل ايوالاتن بالقافلة فيهلك أهلها أو الكثير منهم وتلك المحراء كثيرة الشياطين فان كان التكشيف منفردًا لعبت به (1) واستهوته حتى يصل عن قصده فيهلك إذ لا طريق يظهر بها ولا اثر اتما في رسال من الرمل في مكان تمّ تراها قد جمالاً الريح فترى تشفيها (2) انتقلت الى سواه والدليل هنالك من كثر تردده وكان له قلب ذكى ورايت من العجائب أن الدليل الذي كان لنا هو

اعور العين الواحدة مريض الثانية وهو أعرف الناس بالطريق الذهب واكترينا التكشيف في هذه السفرة بمأية مثقال

وهو من مسوفة وفى ليلة اليوم السابع راينا نيران الذين

chif, ou messager, périt dans ce désert; alors les habitants d'Îouâlâten n'ont aucun avis de la caravane, qui succombe tout entière ou en grande partie. Cette vaste plaine est hantée par beaucoup de démons; si le messager est seul, ils jouent avec lui, le fascinent, de sorte qu'il s'écarte de son but et meurt. En effet, il n'y a dans ce désert aucun chemin apparent, aucune trace visible; ce ne sont que des sables que le vent emporte. On voit quelquefois des montagnes de sable dans un endroit, et peu après elles sont transportées dans un autre lieu.

Le guide dans cette plaine déserte est celui qui y est allé et en est revenu plusieurs fois, et qui est doué d'une tête trèsintelligente. Une des choses étonnantes que j'ai vues, c'est que notre conducteur avait un œil perdu, le second malade, et, malgré cela, il connaissait le chemin mieux qu'aucun autre mortel. Le messager que nous louâmes dans ce voyage nous coûta cent ducats d'or : c'était un homme de la peuplade des Messoûfah. Au soir du septième jour après son

خرجوا للقائنا فاستبشرنا بذلك وهذه الصحراء منيرة مشرقة ينشرح الصدر فيها وتطيب النفس وهي أمنة من الشراق والبقر الوحشيّة بها كثيرا ياتي القطيع منها حتى يقرب من الناس فيصطادونه بالكلاب والنساب لاكن لحجمها يولد اكله العطش فيتحاماه كثير من الناس لذلك ومن العجائب ان هذه البقر اذا قتلت وجد في كروشها الماء ولقد رايت اهل مسوفة يعصرون الكرش منها ويشربون الماء الذي فيه والحيات ايضا بهذه الحراء كثيرة حكاية وكان في القافلة تاجر تلمسانى يعرف بالحاج زيان ومن ذلك عادته أن يقبض على الحيات ويعبث بها وكنتُ أنهاه عن

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départ, nous vîmes les feux des gens qui étaient sortis vers nous, et cela nous réjouit extrêmement.

Cette plaine est belle, brillante; la poitrine s'y dilate, l'âme s'y trouve à l'aise, et les voleurs n'y sont pas à craindre. Elle renferme beaucoup de bœufs sauvages, au point que souvent on voit une troupe de ceux-ci s'approcher assez de la caravane pour qu'on puisse les chasser avec les chiens et les flèches. Cependant leur chair engendre la soif chez les gens qui la mangent; et c'est pour cette raison que bien des personnes s'abstiennent d'en faire usage. Une chose curieuse, c'est que, quand on tue ces animaux, on trouve de l'eau dans leurs ventricules. J'ai vu des Messoûfites presser un de ces viscères, et boire l'eau qu'il contenait. Il y a aussi dans ce désert une grande quantité de serpents.

ANECDOTE.

Nous avions dans rotre caravane un marchand de Tilimsân, appelé Zeyyân le Pèlerin, qui avait l'habitude de saisir les serpents et de jouer avec ces reptiles; je lui avais

ادخل يده في حجر ضَبٌ ليُخرجه فلا ينتهى فلما كان ذات

يوم

فوجد مكانه حيّة فاخذها بيده واراد الركوب فلسعته في سبابته اليمنى واصابه وجع شديد فكويت يده وزاد المه عشى النهار فخر جملا وادخل يده في كرشه وتركها كذلك ليلة ثم تناثر لحم اصبعه فقطعها من الاصل واخبرنا أهل مسوفة أن تلك الحيّة كانت قد شربت الماء قبل لسعه ولو لم تكن شربت لقتلته ولما وصل الينا الذين استقبلونا بالماء شربت خيلنا ودخلنا صحراء شديدة الحرليست كالتي عهدنا وكنا نرحل بعد صلاة العصر ونسري الليل كله وننزل

dit de ne pas le faire, et il continua. Un certain jour, il mit sa main dans le trou d'un lézard, pour le faire sortir; mais, en place, il trouva un serpent qu'il prit dans sa main. Il voulut alors monter à cheval, et le serpent lui mordit le doigt indicateur de la main droite, ce qui lui causa une douleur considérable. On lui cautérisa la plaie avec un fer rouge, et le soir sa douleur s'augmenta; elle devint atroce. Notre patient égorgea un chameau; il introduisit sa main droite dans l'estomac de l'animal, et l'y laissa toute la nuit. Les parties molles du doigt malade tombèrent par fragments, et il coupa par sa base le doigt tout entier. Les Messoûfites nous dirent que ce reptile avait certainement bu de l'eau un peu avant de piquer le marchand; car, sans cela, sa blessure aurait été mortelle.

Quand les personnes qui venaient à notre rencontre avec de l'eau nous eurent rejoints, nous donnâmes à boire à nos chevaux, puis nous entrâmes dans un désert énormément chaud, et bien différent de celui auquel nous avions été habitués jusqu'alors. Nous nous mettions en marche après la prière de l'après-midi; nous voyagions pendant toute la nuit, et faisions halte au matin. Des hommes de la tribu

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