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عند الصباح وتاتى الرجال من مسوفة وبردامة وغيرهم باحال الماء للبيع ثم وصلنا الى مدينة ايوالاتن في غرة شهر ربيع الأول بعد سفر شهرين كاملين من سجلماسة وهى أول عمالة السودان ونائب السلطان بها قربا حسين وفربا بفتح الفاء وسكون الراء وفتح الباء الموحدة ومعناه النائب ولما وصلناها جعلوا التجار امتعتهم في رحبة وتكفّل السودان يحفظها وتوجهوا الى الغربا وهو جالس على بساط في سقيف واعوانه بين يديه بايديهم الرماح والقسى وكبراء مسوفة من ورائه ووقف التجار بين يديه وهو يكلمهم بترجمان على قربهم منه احتقارًا لهم فعند ذلك ندمت على قدومي بلادهم لسوء

des Messoûfah, de celle des Berdâmah, etc. venaient vendre des charges d'eau. Nous arrivâmes ainsi à la ville d'Îouâlâten juste au commencement du mois de rabi' premier, ayant voyagé deux mois pleins, depuis Segelmessa. fouâlâten est le premier endroit du pays des nègres; et le lieutenant du sultan, dans cette ville, était Ferbâ Hoçaïn: ce mot ferbá signifie vice-roi, lieutenant.

A notre arrivée à Îouâlâten, les négociants déposèrent leurs marchandises sur une vaste place, et chargèrent les nègres de les garder. Ils se rendirent chez le ferbâ, qui était assis sur un tapis et abrité par une espèce de toit. Ses gardes étaient devant lui, ayant à la main des lances et des arcs; les grands des Messoûfites se tenaient derrière le ferbâ. Les négociants se placèrent debout en face de celui-ci, qui leur parla par l'intermédiaire d'un interprète, bien qu'ils fussent tout près de lui, et uniquement par suite de son mépris pour eux. Ce fut alors que je regrettai de m'être rendu dans le pays des nègres, à cause de leur mauvaise éducation et

ادبهم واحتقارهم للابيض وقصدت دار ابن بداء وهو رجل فاضل من أهل سَلا كنت كتبت له ان يكترى لى دارًا ففعل ذلك ثمّ أن مُشرِن ايوالاتن ويُسمَّى مَنْشَا جُو بفتح الميم وسكون النون وفتح الشين المعجم والف وجيم مضموم وواو استدعى من جاء فى القافلة الى ضيافته فابيت من حضور ذلك فعزم الاصحاب على اشدّ العزم فتوجهت فيمن توجه ثم أتى بالضيافة

وهى جريش انلی مخلوطا بيسير عسل ولين قد وضعوه في نصف قرعة صيّروه شبه الجفنة فشرب الحاضرون وانصرفوا فقلت أَلهذا دعانا الاسود قالوا نعم وهو الضيافة الكبيرة عندهم فايقنت حينئذ ان لا خير يرتجى منهم واردت أن أسافر مع

du peu d'égards qu'ils ont pour les hommes blancs. Je m'en allai chez Ibn Beddâ, personnage distingué de la ville de Salé, auquel j'avais écrit de me louer une maison, ce qu'il fit.

Plus tard le mochrif, ou inspecteur d'Îouâlâten, le nommé Menchâ Djoû, invita tous ceux qui étaient arrivés dans la caravane à un repas d'hospitalité qu'il leur offrait. Je refusai d'abord de paraître à ce festin; mais mes camarades m'en prièrent, et ils insistèrent tellement, que je m'y rendis avec les autres convives. On servit le repas, qui consistait en millet concassé, mélangé avec un peu de miel et de lait aigre. Tout ceci était mis dans une moitié de courge ou calebasse, à laquelle on avait donné la forme d'un grande écuelle, ou d'une sébile; les assistants burent donc, et se retirèrent. Je leur dis: «Est-ce pour cela que le noir nous a invités ? » Ils répondirent : « Oui; et ce qu'il nous a donné est considéré par les nègres comme le repas d'hospitalité le plus beau. Je reconnus ainsi avec certitude qu'il n'y avait rien de bon à espérer de ce peuple, et je désirai un moment de m'en retourner presque tout de suite avec les pè

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حجاج ايوالاتن ثم ظهر لي ان اتوجه لمشاهدة حضرة ملكهم وكانت اقامتي بايو الاتن نحو خمسين يوما وأكرمنى اهلها بن ينومر واخوه بن عبد الله و اضافونى منهم قاضيها محمد الفقيه المدرس يحيى وبلدة ايوالاتن شديدة الحر وفيها يسير في ظلالها البطيخ وماؤهم من احساء بها ولحم تخيلات يزدرعون في ظلالها الضأن كثير بها وثياب اهلها حسان مصريّة واكثر السكان بها من مسوفة ولنسآئهم الجمال الفائق وهن أعظم شأنا من الرجال ،

ذكر مسوفة الساكنين بايوالاتن وشأن هاؤلاء القوم

lerins qui partent d'Îouâlâten; puis je me décidai à aller voir la résidence du roi des nègres (la ville de Mâlli ou Melli). Mon séjour à Îouâlâten a été d'environ sept semaines, pendant lesquelles les habitants m'honorèrent et me donnèrent des festins. Parmi mes hôtes, je nommerai; 1o le juge de la ville, Mohammed, fils d'Abd Allah, fils de Yénoùmer, et 2° son frère, le jurisconsulte et professeur Iahia.

La chaleur est excessive à Îouâlâten; il y a dans cette ville quelques petits palmiers, à l'ombre desquels on sème des melons et des pastèques. L'eau se tire de ces amas d'eaux de pluie qui se forment sous le sable. La viande de brebis y est abondante. Les vêtements des habitants sont jolis et importés d'Égypte. La plus grande partie de la population appartient à la tribu des Messoûfah. Les femmes y sont trèsbelles; elles ont plus de mérite et sont plus considérées que les hommes.

DES MESSOÛFItes qui demeuRENT À ÎOUÂLÂTEN.

La condition de ce peuple est étonnante, et ses mœurs

عجيب وامرهم غريب فاما رجالهم فلا غيرة لديهم ولا ينتسب احدهم الى ابيه بل ينتسب لخالة ولا يرث الرجل إلا ابناء اخته دون بنيه وذلك شيء ما رأيته في الدنيا إلا عند كتار بلاد المليبار من الهنود واما هؤلاء فهم مسلمون محافظون على الصلوات وتعلم الفقه وحفظ القرآن وأما نساؤهم فلا يحتشمن من الرجال ولا يحتجبن مع مواظبتهن على الصلوات ومن اراد التزوج منهن تزوّج لاكنهن لا يُسافرن مع الزوج ولو ارادت إحداهن ذلك لمنعها اهلها والنساء هنالك يكون لهن الاصدقاء والاصحاب من الرجال الأجانب وكذلك للرجال

sont bizarres. Quant aux hommes, ils ne sont nullement jaloux de leurs épouses; aucun d'eux ne se nomme d'après son père; mais chacun rattache sa généalogie à son oncle maternel. L'héritage est recueilli par les fils de la sœur du décédé, à l'exclusion de ses propres enfants. Je n'ai vu pratiquer cette dernière chose dans aucun autre pays du monde, si ce n'est chez les Indiens infidèles de la contrée du Molaïbâr, ou Malabar. Cependant ces Messoûfites sont musulmans; ils font avec exactitude les prières prescrites par la loi religieuse, étudient la jurisprudence, la théologie, et apprennent le Coran par cœur. Les femmes des Messoûfites n'éprouvent nul sentiment de pudeur en présence des hommes et ne se voilent pas le visage; malgré cela, elles ne manquent point d'accomplir ponctuellement les prières. Quiconque veut les épouser, le peut sans difficulté; mais ces femmes messoùfites ne voyagent pas avec leur mari; si même l'une d'elles y consentait, sa famille l'en empêcherait. Dans ce pays, les femmes ont des amis et des camarades pris parmi les hommes étrangers ou non parents. Les hommes, de leur côté, ont des compagnes qu'ils prennent parmi les femmes

صواحب من النساء الأجنبيات ويدخل احدهم داره فيجد

امرأته ومعها صاحبها فلا ينكر ذلك ،

حكاية دخلت يوما على القاضي بايو الاتن بعد اذنه في الدخول فوجدت عنده أمرأة صغيرة السن بديعة الحسن فمّا رأيتها ارتبتُ واردت الرجوع فضحكت منى ولم يُدركها خجل وقال لى القاضى لم ترجع انها صاحبتي فعجبت من شأنهما فانّه من الفقهاء الحجاج وأخبرت انه استأذن السلطان في الحج في ذلك العام مع صاحبته لا ادرى أبى هذه ام لا فلم

يأذن له ،

étrangères à leur famille. Il arrive souvent qu'un individu entre chez lui, et qu'il trouve sa femme avec son compagnon; il ne désapprouve pas cette conduite, et ne s'en formalise pas.

ANECDOTE.

J'entrai un jour chez le juge d'Îouâlâten, après qu'il m'en eut donné la permission, et trouvai avec lui une femme très-jeune, admirablement belle. Alors je doutai, j'hésitai et désirai retourner sur mes pas; mais elle se mit à rire de mon embarras, bien loin de rougir de honte. Le juge me dit : « Pourquoi t'en irais-tu? Celle-ci est mon amie. » Je m'étonnai de la conduite de ces deux personnes. Pourtant cet homme est un légiste, un pèlerin; j'ai même su qu'il avait demandé au sultan la permission de faire cette année-là le pèlerinage de la Mecque en compagnie de son amie. Est-ce celle-ci ou une autre? Je l'ignore; mais le souverain ne l'a pas voulu, et il a répondu par la négative.

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