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حكاية نحوها دخلت يوما على أبي محمد يند كان المسوقي يندكان الذي قدمنا في محبته فوجدته قاعدا على بساط وفى وسط داره سریر مظلل عليه امرأة معها رجل قاعد وهما يتحدثان فقلت له ما هذه المرأة فقال هي زوجتى فقلت وما الرجل الذي معها منها فقال هو صاحبها فقلت له اترضى بهذا وانت قد سكنت بلادنا وعرفت أمور الشرع فقال لى مصاحبة النساء للرجال عندنا على خير وحُسن طريقة لا تهمة فيها ولسن احد فلم كنساء بلادكم فعجبت من رعونته وانصرفت عنه اليه بعدها واستدعانى مرّات فلم أجبه ولما عزمت على السفر

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ANECDOTE ANALOGUE À LA Précédente.

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Je me rendis une fois chez Aboû Mohammed Yandecân le Messoûfite, celui-là même en compagnie duquel nous étions arrivés à Îouâlâten. Il était assis sur un tapis, tandis qu'au milieu de la maison il y avait un lit de repos, surmonté d'un dais, sur lequel était sa femme, en conversation avec un homme assis à son côté. Je dis à Aboú Mohammed : « Qui est cette femme? C'est mon épouse, répondit-il. L'individu qui est avec elle, que lui est-il? — C'est son ami. -Est-ce que tu es content d'une telle chose, toi qui as habité nos pays, et qui connais les préceptes de la loi divine? La société des femmes avec les hommes, dans cette contrée, a lieu pour le bien et d'une façon convenable, ou en tout bien et en tout honneur: elle n'inspire aucun soupçon. Nos femmes, d'ailleurs, ne sont point comme celles de vos pays. Je fus surpris de sa sottise; je partis de chez lui, et n'y retournai plus jamais. Depuis lors, il m'invita, à plusieurs reprises, à l'aller voir, mais je m'en abstins constam

ment.

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Lorsque je fus décidé à entreprendre le voyage de Mâlli,

الى مالى وبينها وبين ايو الاتن مسيرة أربعة وعشرين يوما للهجة اکتریت دليلاً من مسوفة إذ لا حاجة الى السفر في رفقة لامن تلك الطريق وخرجت في ثلاثة من اصحابى وتلك الطريق كثيرة الاشجار واشجارها عادية ضخمة يستظل القافلة بظل الشجرة منها وبعضها لا اغصان لها ولا ورق ولاكن ظل جسدها بحيث يستظل به الانسان وبعض تلك الاشجار قد إستأسنَ(1) داخلها واستنقع فيه ماء المطر فكانها بئر ويشرب الناس من الماء الذي فيها ويكون في بعض النحل والعسل فيشتاره الناس منها ولقد مررت بشجرة منها فوجدت في داخلها رجلا حائكا قد نصب بها مرمته (3) وهو ينسج فعجبت منه قال ابن جزي ببلاد الاندلس شجرتان من شجر القسطل في

ville qui est à la distance de vingt-quatre jours de marche d'Îouâlâten pour celui qui voyage avec célérité, je louai un guide de la tribu de Messoûfah. Il n'y a, en effet, nul besoin de voyager en nombreuse compagnie sur ce chemin, car il est très-sûr. Je me mis en route avec trois de mes compagnons; et tout le long du chemin nous trouvâmes de gros arbres séculaires. Un seul suffit pour donner de l'ombre à toute une caravane. Il y en a qui n'ont ni branches, ni feuilles, et, malgré cela, leur tronc ombrage un homme à merveille. Quelques-uns de ces arbres ont souffert une carie à l'intérieur, par suite de laquelle l'eau de pluie s'est amassée dans leur creux, et a formé comme un puits, dont l'eau est bue par les passants. Dans d'autres, la cavité est occupée par des abeilles et du miel; les hommes recueillent alors ce dernier. Une fois je passai devant un de ces arbres cariés, et je vis dans son intérieur un tisserand; il avait dressé là son métier, et il tissait : j'en fus bien surpris.

Ibn Djozay ajoute ceci : « Il y a en Andalousie deux arbres

a

الثياب احداها بسَنَد حائك

ينسج جون كل واحدة منهما

وادى آش والاخرى ببشارة غرناطة رجع وفى اشجار هذه الغابة التي بين ايوالاتن ومالى ما يشبه ثمرة الاجاص والتفاح والخوخ

W

والمشمش وليست بها وفيها اشجار تثمر شبه الفقوص فاذا طاب انغلق عن شيء شبه الدقيق فيطبخونه وياكلونه ويُباع بالاسواق ويستخرجون من هذه الارض حبّات كالغول فيقلونها وياكلونها وطعمها كطعم الحمص المقلو ورتما طحنوها وصنعوا منها شبه الاسفنج وقلوة بالغربي والغرتى بفتح الغين المعجم وسكون الراء وكسر التاء المثناة وهو ثمر كالاجاص شديد الحلاوة مُضر بالبيضان اذا اكلوه ويدق عظمه فيُستخرج منه زيت لهم فيه

du genre des châtaigniers, dans le creux de chacun desquels se voit un tisserand qui fabrique des étoffes. Un de ces arbres se trouve au bas du mont, près de Guadix, et l'autre dans la montagne Alpuxarras, près de Grenade. »

Parmi les arbres de cette sorte de forêt qui se trouve entre Îouâlâten et Mâlli, il y en a dont les fruits ressemblent aux prunes, aux pommes, aux pêches et aux abricots; mais ils sont d'un autre genre. Il y a aussi des arbres qui donnent un fruit de la forme d'un concombre long; lorsqu'il est bon ou mûr, il se fend et met à découvert une substance ayant l'aspect de la farine; on la fait cuire, on la mange, et l'on en vend également dans les marchés. Les indigènes tirent de dessous ce sol des graines qui ont l'apparence de fèves; ils les font frire, les mangent, et leur saveur est comme celle des pois chiches frits. Quelquefois ils font moudre ces graines pour en fabriquer une espèce de gâteau rond spongieux, ou beignet, qu'ils font frire avec le gharti; on appelle ainsi un fruit pareil à la prune, lequel est très sucré, mais nuisible aux hommes blancs qui en mangent. On broie ses noyaux, et l'on en extrait de l'huile,

منافع منها انهم يطبخون به ويُسرجون الشرج ويقلون به هذا الاسفنج ويدهنون به ويخلطونه بتراب عندهم ويسطحون به الدور كما تسطح بالجير وهو عندهم كثير متيسر وحل من بلد إلى بلد في قرع كبار تسع القرعة منها قدر ما تسعه القلّة ببلادنا والقرع ببلاد السودان يعظم ومنه يصنعون الجفان يقطعون القرعة نصفين فيصنعون منها جفنتين وينقشونها نقشا حسنا واذا سافر احدهم يتبعه عبيده وجواريه يجلون فرشه واوانيه التي ياكل ويشرب فيها وهي من القرع والمسافر بهذه البلاد لا يجد زادا ولا إداما ولا دينارا ولا درها انها يجل

qui sert aux gens de ce pays à plusieurs_usages. Tels sont, entre autres: 1° d'être employée pour la cuisine; 2o de fournir à l'éclairage dans les lampes; 3° d'être utile pour la friture du gâteau ou beignet dont il a été parlé ci-dessus; 4o de servir à leurs onctions du corps; 5° d'être employée, après son mélange avec une terre qui se trouve dans cette contrée, à enduire les maisons, comme on le fait ailleurs 11 moyen de la chaux.

Cette huile est très-abondante chez les nègres, et elle est facile à obtenir. On la transporte de ville en ville, dans de grandes courges ou calebasses, de la contenance des jarres de nos contrées. Les courges atteignent, dans le Soûdân, une grosseur énorme, et c'est avec elles que les habitants font leurs grandes écuelles (et, en général, leur vaisselle). Ils coupent chaque courge en deux moitiés et en tirent deux écuelles, qu'ils ornent de jolies sculptures. Quand un nègre voyage, il se fait suivre par ses esclaves des deux sexes, qui portent, outre ses lits, les ustensiles pour manger et pour boire, lesquels sont fabriqués avec des courges.

Le voyageur, dans ces contrées, n'a pas besoin de se charger de provisions de bouche, de mets, de ducats, ni

قطع الملح وحلى الزجاج الذى يسميه الناس النظم وبعض السلع العطرية واكثر ما يعجبهم منها القرنفل والمصطكى و تا سرغنت وهو بخورهم فاذا وصل قرية جاء نساء السودان بافلى واللبن والدجاج ودقيق النبق والارز والعونى ) وهو كحب للخردل يُصنع منه الكُسْكُسُو والعصيدة ودقيق اللوبياء فيشترى منهن ما احب من ذلك إلا ان الارز يضر اكله بالبيضان والغونى خير منه وبعد مسيرة عشرة أيام من ايوالاتن وصلنا الى قرية زاغَرِى وضبطها بفتح الزاي والغين المعجم وكسر الراء وهي قرية كبيرة يسكنها تجار السودان ويسمون وتجراتة بفتح الواو وسكون النون وفتح الجيم والراء والف وتاء مثناة وتـاء من البيضان يذهبون مذهب جماعة

(2)

تأنيث ويسكن

معهم

de drachmes; il doit porter avec lui des morceaux de sel gemme, des ornements ou colifichets de verre, que l'on appelle nazhm, ou rangée, et quelques substances aromatiques. Parmi ces dernières, les indigènes préfèrent le girofle, la résine-mastic et le tâçarghant; celui-ci est leur principal parfum. Lorsque le voyageur arrive dans un village, les négresses sortent avec du millet, du lait aigre, des poulets, de la farine de lotus, ou rhamnus nabeca, du riz, du foúni, qui ressemble aux graines de moutarde, et avec lequel on prépare le coscoçoû, ainsi qu'une sorte de bouillie épaisse, enfin de la farine de haricots. Le voyageur peut leur acheter ce qu'il désire d'entre toutes ces choses. Il faut pourtant remarquer que le riz est nuisible aux blancs qui en font usage; le foûni est meilleur.

Après avoir voyagé dix jours depuis Îouâlâten, nous arrivâmes au village de Zâghari, qui est grand, et habité par des commerçants noirs nommés Ouandjarâtah. Il y a aussi un certain nombre d'hommes blancs qui appartiennent à la secte des

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