Slike strani
PDF
ePub

السلطان وعليهم الثياب البيض الحسان وركب السلطان وعلى راسة الطيلسان والسودان لا يلبسون الطيلسان إلا في العيد ما عدى القاضي والخطيب والفقهاء فانهم يلبسونه في سائر العيد بين يدى السلطان وهم يهللون ويكبرون الايام وكانوا يوم وبين يديه العلامات الحمر من الحرير وتصب عند المصلّى خباء فدخل السلطان اليها ) واصلح من شانه ثم خرج الى المصلى فقُضيت الصلاة والخطبة ثم نزل الخطيب وقعد بين يدى يبين السلطان وتكلم بكلام كثير وهنالك رجل بيده للناس بلسانهم كلام الخطيب وذلك وعظ وتذكير وثناء على السلطان وتحريض على لزوم طاعته وأداء حقه ويجلس السلطان

رمح

nage du château du sultan; ils étaient recouverts de beaux habits blancs. Le sultan sortit à cheval, portant sur sa tête le thaïléçân, ou sorte de chaperon. Les nègres ne font usage de cette coiffure qu'à l'occasion des fêtes religieuses, excepté pourtant le juge, le prédicateur, et les légistes qui la portent constamment. Ces personnages précédaient le souverain le jour de la fête, et ils disaient, ou fredonnaient: « Il n'y a point d'autre Dieu qu'Allâh! Dieu est tout-puissant! » Devant le monarque se voyaient des drapeaux de soie rouge. On avait dressé une tente près de l'oratoire, où le sultan entra et se prépara pour la cérémonie; puis il se rendit à l'oratoire; on fit la prière et l'on prononça le sermon. Le prédicateur descendit de sa chaire, il s'assit devant le souverain et parla longuement. Il y avait là un homme qui tenait une lance à la main et qui expliquait à l'assistance, dans son langage, le discours du prédicateur. C'étaient des admonitions, des avertissements, des éloges pour le souverain, une invitation à lui obéir avec persévérance, et à observer le respect qui lui était dû.

في أيام العيدين بعد العصر على البنبي وتاتى السلحدارية بالسلاح العجيب من تراكش الذهب والفضة والسيون المحلاة بالذهب واغادها منه ورماح الذهب والغصة ودبابيس البلور ويقف على راسه اربعة من الامراء يُشردون الذباب وفى الفضّة تشبه ركاب السرج ويجلس الغرارية حلية من أيديهم والقاضي والخطيب على العادة وياتى دوغا الترجمان بنسائه الاربع مأية عليهن الملابس للحسان وعلى رؤوسهن وجوارية وهن نحو ماية عصائب الذهب والغصّة فيها تغافيح ذهب وفضة وينصب لدوعا كرسى يجلس عليه ويضرب الآلة التي هي من قصب

Les jours des deux fêtes (la rupture du jeûne et la solennité des sacrifices), le sultan s'assied sur le penpi aussitôt qu'est accomplie la prière de l'après-midi. Les écuyers arrivent avec des armes magnifiques : ce sont des carquois d'or et d'argent, des sabres embellis par des ornements d'or, et dont les fourreaux sont faits de ce métal précieux, des lances d'or et d'argent, et des massues ou masses d'armes de cristal. A côté du sultan se tiennent debout quatre émîrs, qui chassent les mouches; ils ont à la main un ornement, ou bijou d'argent, qui ressemble à l'étrier de la selle. Les commandants, les juges et le prédicateur s'asseyent, selon l'usage. Doûghâ, l'interprète, vient, en compagnie de ses éponses légitimes, au nombre de quatre, et de ses concubines, ou femmes esclaves, qui sont environ une centaine. Elles portent de jolies robes, elles sont coiffées de bandeaux d'or et d'argent, garnis de pommes de ces deux mé

taux.

On prépare pour Doùghà un fauteuil élevé, sur lequel il s'assied; il touche un instrument de musique fait avec des roseaux et pourvu de grelots à sa partie inférieure. Il chante

وتحتها قريعات ويعنى بشعر يمدح السلطان فيه ويذكر غزواته

W

وافعاله ويغنى النساء والجواري معه ويلعبن بالقسى ويكون معهن نحو ثلاثين من غلمانه عليهم جباب الملف الحمر وفي رؤوسهم الشواشي البيض وكلّ واحد منهم متقلّد طبله يضربه ثم ياتي اصحابه من الصبيان فيلعبون ويتقلبون في الهواء لما يفعل السندى ولهم في ذلك رشاقة وخفة بديعة ويلعبون بالسيوف اجمل لعب ويلعب دوغا بالسيف لعبا بديعا وعند ذلك يامر السلطان له بالإحسان فيوتى بصرة فيها مايتا مثقال من التبر ويُذكر له ما فيها على رؤوس الناس. وتقوم الغرارية فينزعون في قسيّهم شكرًا للسلطان وبالغد يُعْطى كل واحد منهم لد وغا عطاء

une poésie à l'éloge du souverain, où il est question de ses entreprises guerrières, de ses exploits, de ses hauts faits. Ses épouses et ses femmes esclaves chantent avec lui et jouent avec des arcs. Elles sont accompagnées par à peu près trente garçons, esclaves de Doûghâ, qui sont revêtus de tuniques de drap rouge et coiffés de calottes blanches; chacun d'eux porte au cou et bat son tambour. Ensuite viennent les enfants, ou jeunes gens, les disciples de Doûghâ; ils jouent, sautent en l'air, et font la roue à la façon des natifs du Sind. Ils ont pour ces exercices une taille élégante et une agilité admirable; avec des sabres, ils escriment aussi d'une manière fort jolie.

Doughâ, à son tour, joue avec le sabre d'une façon étonnante, et c'est à ce moment-là que le souverain ordonne de lui faire un beau présent. On apporte une bourse renfermant deux cents mithkâls, ou deux cents fois une drachme et demie, de poudre d'or, et l'on dit à Doûghâ ce qu'elle contient, en présence de tout le monde. Alors les commandants se lèvent, et ils bandent leurs arcs, comme un signe de remercîment pour le monarque. Le lendemain chacun

على قدرة وفى كل يوم جمعة بعد العصر يفعل دوغا مثل هذا الترتيب الذي ذكرناه ،

ذكر الأضحوكة فى انشاد الشعراء للسلطان واذا كان يوم العيد واتم دوغا لعبه جاء الشعراء ويسمون الجلا بضم الجيم واحدهم جالي وقد دخل كل واحد منهم في جوف صـورة مصنوعة من الريش تُشبه الشقشاق وجعل لها رأس من الخشب له منقار اجركانة راس الشقشاق ويقفون بين يدى السلطان بتلك الهية المضحكة فيُنشدون اشعارهم وذكر لى ان شعرهم نوع من الوعظ يقولون فيه للسلطان أن هذا البنبي الذي عليه ( جلس فوقه من الملوك فلان وكان من حسن افعاله

(1)

d'eux, suivant ses moyens, fait à Doûghâ un cadeau. Tous les vendredis, une fois la prière de l'après-midi célébrée, Doûghâ répète exactement les cérémonies que nous venons de raconter.

DE LA PLAISANTE MANIÈRE DONT LES POËTES RÉCITENT LEURS VERS AU SULTAN.

Le jour de la fête, après que Doûghâ a fini ses jeux, les poëtes arrivent, et ils sont nommés djoulá, mot dont le singulier est djali. Ils font leur entrée, chacun d'eux étant dans le creux d'une figure formée avec des plumes, ressemblant à un chikchák, ou espèce de moineau, et à laquelle on a appliqué une tête de bois pourvue d'un bec rouge, à l'imitation de la tête de cet oiseau. Ils se placent devant le souverain dans cet accoutrement ridicule, et lui débitent leurs poésies. On m'a informé qu'elles consistent en une sorte d'admonition et qu'ils y disent au sultan : « Certes, sur ce penpi sur lequel tu es assis maintenant a siégé tel roi, qui a accompli telles actions généreuses; tel autre, au

كذا وفلان وكان من أفعاله كذا فافعل انت من الخير ما البنبي ويضع يُذكر بعدك ثم يصعد كبير الشعراء على درج راسه في حجر السلطان ثمّ يصعد الى أعلى البنبي فيضع راسه على كتف السلطان الايمن ثمّ على كتفه الايسر وهو يتكلم بلسانهم ثم ينزل وأخبرت أن هذا الفعل لم يزل قديما عندهم قبل الاسلام فاستمروا عليه ،

حكاية وحضرت مجلس السلطان في بعض الايام فاتي احد فقهائهم وكان قدم من بلاد بعيدة وقام بين يدى السلطان وتكلم كلاما كثيرا فقام القاضي فصدقه ثم صدقهما السلطان واحد منهما عمامته عن راسه وترب بين يديه وكان كل فوضع

teur de telles nobles actions, etc. Or fais à ton tour beaucoup de bien, afin qu'il soit rappelé après ta imort. »

Ensuite le chef des poëtes gravit les marches du penpi et place sa tête dans le giron du sultan; puis il monte sur le penpi même et met sa tête sur l'épaule droite, et après cela sur l'épaule gauche du souverain, tout en parlant dans la langue de cette contrée; enfin, il descend. On m'a assuré que c'est là une habitude très-ancienne, antérieure à l'introduction de l'islamisme parmi ces peuples, et dans laquelle ils ont toujours persisté.

ANECDOTE.

Je me trouvais un jour à l'audience du sultan, lorsqu'un jurisconsulte de ce pays-là se présenta, et il arrivait alors d'une province éloignée. Il se leva devant le souverain, il tint un long discours; le juge se leva après lui et confirma ses assertions; ensuite le sultan dit qu'il était de leur avis. A ce moment tous les deux ôtèrent leur turban et se couvrirent de poussière en présence du prince. Il y avait à côté

« PrejšnjaNaprej »