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عميمة فاقت ستة ايام اضافني فيها بعض الحاج بهذه البلدة حتى وصل الغلامان بالجمل

حكاية وفي أيام اقامتي بهذه البلدة رأيت ليلة فيما يرى النائم كان انسانا يقول لى يا محمد بن بطوطة لماذا لا تقرأ في يوم فين يومئذ ما تركت قرآءتها كل سورة يس في كل

يوم

سفر ولا حضر ثم رحلت الى بلدة ميمة بكسر الميم الأول وفتح الثاني فنزلنا على ابار بخارجها ثم سافرنا منها الى مدينة تنبكتو وضبط اسمها بضم التاء المعلوة وسكون النون وضم الباء الموحدة وسكون الكان وضم التاء المعلوة الثانية وواو وبينها وبين النيل أربعة أميال واكثر سكانها مسوفة اهل اللثام وحاكمها يُسمّى فَرَّبا موسى حضرت عنده يوما وقد قدم

moi, tandis qu'il était parti pour nous attendre à Mîmah. Je passai donc six jours à Kori-Mensa, durant lesquels je reçus l'hospitalité de plusieurs habitants qui avaient fait le pèlerinage de la Mecque; puis arrivèrent les deux garçons avec le chameau.

ANECDOTE.

:

Pendant ma demeure à Kori-Mensa je rêvai une nuit qu'un individu me disait : « Ô Mohammed, fils de Bathoûthah! pourquoi ne lis-tu point tous les jours la soûrah yấ sín ? » (c'est le chapitre xxxvi du Coran). Depuis lors je n'ai jamais manqué d'en faire la lecture tous les jours, soit que je fusse en voyage, soit que je fusse sédentaire.

Je me rendis à Mîmah, où nous campâmes hors de la ville et auprès de divers puits. De là nous allâmes à Tonboctoû, ville qui se trouve à quatre milles de distance du fleuve Nil, et qui est habitée principalement par des Messoûfites porteurs du lithâm, voile ou bandeau qui couvre le bas du visage. Le gouverneur est appelé Ferbâ Moûça.

تلها

احد مسوفة اميرا على جماعة فجعل عليه ثوبا وعمامة وسروالاً مصبوغة واجلسه على درقـة ورفعه كبراء قبيلته على رؤوسهم وبهذه البلدة قبر الشاعر المغلق أبى اسحاق الساحلي الغرناطي المعروف بيلده بالطوجن وبها قبر سراج الدين بن الكويك احد كبار التجار من أهل الاسكندرية ،

حكاية كان السلطان منسى موسى لما ج نزل بروض لسراج الدين هذا ببركة الحبش (1) خارج مصر وبها ينزل السلطان واحتاج الى مال فتسلّفه من سراج الدين وتسلّف منه امراؤه أيضا وبعث معهم سراج الدين وكيله يقتضى المال فاقام بمالی

Je me trouvai chez lui un jour qu'il nomma un Messoûfite commandant d'une troupe; il le revêtit d'un habillement, d'un turban, de caleçons, le tout en étoffes de couleur, et il le fit asseoir sur un bouclier. Les grands de la tribu de ce Messoûfite le soulevèrent par-dessus leurs têtes.

On voit à Tonboctoû le tombeau du poëte illustre Aboû Ishak Assâhily Algharnâthy, ou originaire de Grenade, qui est plus connu dans son pays sous le nom d'Atthouwaïdjin. On y remarque aussi le tombeau de Sirâdj eddîn, fils d'Alcouwaic, un des principaux négociants, et natif d'Alexandrie.

ANECDOTE.

Lorsque le sultan Mensa Moûça fit son pèlerinage, il s'arrêta dans un jardin que ce Sirâdj eddîn avait à Bircat Alhabech, ou l'Étang des Abyssins, à l'extérieur de la ville du Caire; c'est là que le sultan descend. Mensa Moûça eut besoin d'argent, et il en emprunta à Sirâdj eddîn; ses émîrs en firent autant. Sirâdj eddîn expédia son mandataire avec eux, afin qu'il touchât la somme qui lui était due; mais ce

فتوجه سراج الدين بنفسه لاقتضاء ماله ومعه ابن له فلها وصل تنبكتو اضافه ابو اسحاق الساحلى فكان من القدر موته تلك الليلة فتكلم الناس في ذلك واتهموا انّه سُمَّ فقال لهم ولده انى اكلت معه ذلك الطعام بعينه فلو كان فيه ثم لقتلنا جميعا لاكنه انقضى اجَله ووصل الولد الى مالى واقتضى ماله وانصرف الى ديار مصر ومن تنبكتو ركبت النيل في مركب صغير منحوت من خشبة واحدة وكنا ننزل كل ليلة بالقُرى الطعام والسمن بالملح وبالعطريات فنشترى ما نحتاج اليه وبحلى الزجاج ثم وصلت الى بلد أُنسيت اسمه له امير فاضل حاج يسمى فربا سليمان مشهور بالشجاعة والشدة لا يتعاطى

من

dernier séjourna à Mâlli. Alors Sirâdj eddîn partit lui-même pour demander son argent, et il se fit accompagner par son fils. Parvenu à Tonboctou, Sirâdj eddîn reçut l'hospitalité d'Aboû Ishâk Assâhily, et la mort l'atteignit fatalement dans la nuit. Le public s'entretint beaucoup de cet accident, et soupçonna que Sirâdj eddîn avait été empoisonné. Or son fils dit à ces gens-là: « Certes, j'ai mangé des mêmes mets que mon père; s'ils avaient renfermé du poison, ce poison nous aurait tués tous deux; donc le terme de sa vie était arrivé. » Le fils de Sirâdj eddîn continua son voyage jusqu'à Mâlli; il reçut son argent, et repartit pour l'Egypte.

A Tonboctoù, je m'embarquai sur le Nil, dans un petit bâtiment, ou canot, fait d'un seul tronc d'arbre creusé. Tous les soirs nous descendions dans un village, nous y achetions les vivres et le beurre dont nous avions besoin, en payant avec du sel, des épices et des verroteries. J'arrivai dans une localité dont j'ai oublié le nom, et qui avait pour commandant un homme de mérite, un pèlerin appelé Ferbâ Soleïmân. C'est un personnage célèbre pour son courage et

اضخم

احد النزع في قوسه ولم أر فى السودان أطول منه ولا أضيع جسما واحتجت بهذه البلدة الى شيء من الذرة فجئت اليه مولد رسول الله صلى الله عليه وسلم فسلمت عليه وذلك

يوم

وسالني عن مقدمى وكان معه فقيه يكتب له فاخذت لوحا كان بين يديه وكتبت فيه يا فقيه قُل لهذا الامير انا نحتاج الى شيء من الذرة للزاد والسلام وناولت الفقية اللوح يقرأ ما فيه سرًّا ويُكلّم الامير في ذلك بلسانه فقرأه جهرًا وفهمه الامير فاخذ بيدى وادخلني الى مشورة وبه سلاح كثير من الدرق

والقسي والرماح ووجدت عنده كتاب المُدَّهِش لابن الجوزى

(1)

pour sa vigueur; nul n'est en état de bander son arc. Je n'ai point vu parmi les nègres d'individu plus haut ni plus corpulent que lui. Il arriva que je voulus me procurer ici un peu de millet; par conséquent, je me rendis chez Ferbâ Soleïmân, et c'était le jour anniversaire de la naissance de Mahomet. Je saluai ce commandant, qui me questionna sur mon arrivée (sur le motif de ma visite). Il y avait en sa compagnie un jurisconsulte qui était son secrétaire; je pris une tablette qui se trouvait devant ce dernier, et j'y écrivis ces mots : « jurisconsulte! dis à ce commandant que nous avons besoin d'un peu de millet pour notre provision de route. Salut! »

Je passai la tablette au légiste, afin qu'il lût à part lui ce qu'elle portait tracé, et qu'il parlât ensuite sur ce sujet à l'émîr, dans sa langue; mais il lut, au contraire, à haute voix, et l'émir le comprit. Celui-ci me prit alors par la main; il m'introduisit dans son michouer, ou le lieu de ses audiences, où se voyaient beaucoup d'armes, telles que des boucliers, des arcs et des lances. Je trouvai chez ce commandant un exemplaire du Kitab Almodhich, ou du livre intitulé : L'É

فجعلت اقرأ فيه ثم أتى بمشروب لهم يُسمى الدقنو بفتح الدال المهمل وسكون القان وضم النون وواو وهو ما فيه جريش الذرة مخلوط بيسير عسل او لبن وهم يشربونه عوض الماء لانهم إن شربوا الماء خالصت (1) اضر بهم وان لم يجدوا الذرة خلطوه بالعسل أو اللبن ثم أتى ببطيخ اخضر فاكلنا منه ودخل غلام خاسى فدعاه وقال لى هذا ضيافتك واحفظه لئلا يفر فاخذته واردت الانصراف فقال أقم حتى ياتى الطعام وجاءت الينا جارية له دمشقيّة عربيّة فكلمتني بالعربي فبينما نحن في ذلك سمعنا صُراخا بدارة فوجه الجارية لتعرف خبر ذلك فعادت اليه فاعلمته ان بنتا له قد توقيت فقال انّي لا

tonnant, d'Ibn Aldjeouzy, et je me mis à le lire. On apporta une boisson en usage dans ce pays, et appelée daknoû : c'est de l'eau contenant du millet concassé, mêlé avec une petite quantité de miel ou de lait aigre. Ces gens s'en servent en place d'eau; car, s'ils boivent celle-ci pure, elle leur fait du mal. A défaut de millet, ils ajoutent à l'eau du miel ou du lait aigri. Ensuite on nous offrit une pastèque, dont nous mangeâmes.

a

Un jeune garçon, haut de cinq empans, entra; Ferbâ Soleïmân l'appela, et, s'adressant à moi, il dit : « Celui-ci est ton présent d'hospitalité; garde-le bien, afin qu'il ne prenne pas la fuite. » Je l'acceptai, et désirai m'en retourner; mais l'émîr me dit : « Reste jusqu'à l'arrivée des mets. » Une jeune esclave de Ferbâ Soleïmân vint à nous; elle était de Damas, Arabe de naissance, et elle me parla dans ma langue. Sur ces entrefaites, nous entendîmes des cris dans la maison du commandant, qui fit partir cette femme pour en savoir la cause. L'esclave revint, et informa son maître qu'une fille à lui venait de mourir. Alors il me dit : « Je n'aime pas

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