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احب البكاء فتعال نمشى الى البحر يعنى النيل وله على ساحله دیار فاتى بالغرس فقال لى اركب فقلت لا اركبه وانت ماش فشينا جميعا ووصلنا الى دياره على النيل واتى بالطعام فاكلنــا ووادعته وانصرفت ولم أر فى السودان اكرم منه ولا أفضل والغلام الذي اعطانيه باق عندى الى الآن ثم سرت الى مدينة كوكو وهي مدينة كبيرة على النيل من احسن مدن السودان واكبرها وأخصبها فيها الارز الكثير واللبن والدجاج والسمك وبها الفقوص العناني الذي لا نظير له وتعامل اهلها في البيع والشراء بالوَدَع وكذلك اهل مالى واقمت بها نحو شهر واضافنی

les pleurs; viens, marchons vers le bahr» (mer, fleuve, etc.); il entendait parler du Nil, et il possède plusieurs maisons sur la rive de ce fleuve. On amena un cheval, et l'émîr me dit : Monte-le. . Je répondis : « Je ne le monterai pas, puisque tu es à pied. Nous allâmes donc à pied tous les deux, et arrivâmes aux habitations qu'il a près du Nil. On apporta des mets, nous mangeâmes; puis je pris congé de mon hôte et me retirai. Je n'ai jamais connu de nègre plus généreux ni meilleur que lui. Le jeune esclave qu'il m'a donné est encore en ma possession.

Je partis pour Caoucaou, grande ville située près du Nil. C'est une des plus belles cités des nègres, une des plus vastes et des plus abondantes en vivres. On y trouve beaucoup de riz, de lait, de poules et de poisson; on s'y procure cette espèce de concombre surnommé 'inâny, et qui n'a pas son pareil. Le commerce de vente et d'achat chez les habitants se fait au moyen de petites coquilles ou cauris, au lieu de monnaie; il en est de même à Mâlli. Je demeurai à Caoucaou environ un mois, et je reçus l'hospitalité des personnages suivants : 1° Mohammed, fils d'Omar, natif de

بها محمد بن عُمر من اهل مكناسة وكان ظريفا مراحا فاضلا وتوقى بها بعد خروج عنها وأضافني بها للحاج محمد الوجدي التازي وهو ممن دخل اليمن والفقيه محمد الفيلالي امام تكدا في البرمع قافلة مسجد البيضان ثم سافرت منها برسم كبيرة للغَدامَسيّين دليلهم ومقدمهم للحاج وجين بضم الواو وتشديد الجيم المعقودة ومعناه الذئب بلسان السودان وكان لى جمل لركوبي وناقة لحمل الزاد فلما رحلنا أول مرحلة وقفت الناقة فاخذ الحاج وجين ما كان عليها وقسمه على أصحابه فتوزعوا جمله وكان في الرفقة مغربي من اهل تادلي فابي ان يرفع من ذلك شياً كما فعل غيرة وعطش غلامي يوما فطلبت

Méquinez : c'était un homme aimable, folâtre et rempli de mérite; il est mort à Caoucaou, après mon départ; 2o le pèlerin Mohammed Alouedjdy Attâzy: c'est un de ceux qui ont voyagé dans le Yaman; 3° le jurisconsulte Mohammed Alfilâly (de Tafilâlet, ou Tafilet), chef de la mosquée des blancs.

De Caoucaou je me dirigeai par terre vers Tacaddâ, en compagnie d'une caravane nombreuse, formée par des gens natifs de Ghadâmès. Leur guide et leur chef était le pèlerin Outtchîn, mot qui, dans le langage des nègres, signifie le loup. J'avais un chameau pour monture, et une chamelle pour porter mes provisions; mais, après le premier jour de chemin, cette dernière s'arrêta, s'abattit. Le pèlerin Outtchîn prit tout ce que la bête avait sur elle, il le distribua à ses compagnons pour le transporter, et ceux-ci s'en partagèrent la charge. Il y avait dans la caravane un Africain originaire de Tâdéla, qui refusa de porter la moindre de ces choses, contrairement à ce que les autres avaient fait. Un certain jour, mon jeune esclave eut soif, je demandai de l'eau au même Africain, qui ne voulut pas en donner.

منه الماء فلم يسح به ثم وصلنا الى بلاد بردامة وهي قبيلة من البربر وضبطها بفتح الباء الموحدة وسكون الراء وفتح الدال المهمل والف وميم مفتوح وتاء تأنيث ولا تسير القوافل من الرجل شأنا اعظم إلا في خفارتهم والمرأة عندهم في ذلك وهم رحالة لا يُقيمون وبيوتهم غريبة الشكل يُقيمون اعوادا من الخشب ويضعون (1) عليها الخصر وفوق ذلك اعواد مشتبكة (2) وفوقها الجلود أو ثياب القطن ونساؤهم اتم النساء جمالاً وابدعهن صُورًا مع البياض الناصع واليمن ولم ار فى البلاد من يبلغ مبلغهن في السمن وطعامهن حليب البقر وجريش الذرة يشربنه (3) مخلوطا بالماء غير مطبوخ عند المساء والصباح ومن اراد التزوج منهن سكن بهن في اقرب البلاد

Nous arrivâmes dans la contrée des Bardâmah, ou tribu berbère de ce nom. Les caravanes n'y voyagent en sûreté que sous leur protection, et celle de la femme est plus efficace encore que celle de l'homme. Les Bardâmah forment une population nomade qui ne s'arrête jamais longtemps dans le même lieu. Leurs tentes sont faites d'une façon étrange ils dressent des bâtons de bois ou des perches, sur lesquels ils placent des nattes; par-dessus celles-ci ils posent des bâtons entrelacés, ou une sorte de treillage, qu'ils recouvrent de peaux ou bien d'étoffes de coton. Les femmes des Bardâmah sont les plus belles du monde et les plus jolies de figure; elles sont d'un blanc pur et ont de l'embonpoint; je n'ai vu, dans aucun pays de l'univers, de femmes aussi grasses que celles-ci. Leur nourriture consiste en lait frais de vache et en millet concassé, qu'elles boivent, le soir et le matin, mêlé avec de l'eau et sans le faire cuire. Quiconque veut se marier avec ces femmes doit demeurer avec elles dans l'endroit le plus rapproché de leur contrée,

اليهن ولا يتجاوز بهن كوكو ولا ايوالاتن واصابني المرض في هذه البلاد لاشتداد الحرّ وغلبة الصفراء واجتهدنا في السير الى ان وصلنا الى مدينة تكدا وضبطها بفتح التاء المعلوة والكان المعقودة والدال المهمل مع تشديده ونزلت بها في جوار شيخ المغاربة سعيد بن على الجزولى واضافني قاضيها أبو ابراهيم اسحاق الجاناتي وهو من الافاضل وأضـافـني جعفر بن محمد المسوق وديار تكدا مبنيّة بالحجارة للحمر وماؤها يجري على معادن النحاس فيتغيّر لونه وطعمه بذلك ولا زرع بها إلا يسير من القح ياكله التجار والغرباء ويُباع بحساب عشرين هدا من امدادهم بمثقال ذهب ومدهم ثلث المد ببلادنا وتباع الذرة عندهم بحساب تسعين " مدا بمثقال ذهب وهي كثيرة

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et il ne peut jamais dépasser, en leur compagnie, Caoucaou, ni Îouâlâten.

Je devins malade dans ce pays, par suite de l'extrême chaleur et d'une surabondance de bile jaune. Nous hâtâmes notre marche, jusqu'à ce que nous fussions arrivés à Tacaddâ ou Tagaddâ, où je logeai près du cheïkh des Africains, Sa'îd, fils d'Aly Aldjozoûly. Je reçus l'hospitalité du juge de la ville, Aboû Ibrâhîm Ishâk Aldjânâty, un des hommes distingués. Je fus aussi traité par Dja'far, fils de Mohammed Almessoûfy. Les maisons de Tacaddâ sont bâties avec des pierres rouges; son eau traverse des mines de cuivre, et c'est pour cela que sa couleur et son goût sont altérés. On n'y voit d'autres céréales qu'un peu de froment, que consomment les marchands et les étrangers; il se vend à raison d'un ducat d'or les vingt modd, ou muids: cette mesure est ici le tiers de celle de notre pays. Le millet s'y vend au prix d'un ducat d'or les quatre-vingt-dix muids.

العقارب وعقاربها تقتل من كان صبيا لم يبلغ واما الرجال فقها تقتلهم ولقد لدغت يوما وانا بها ولدا للشيخ سعيد بن على عند الصبح فات لحينه وحضرت جنازته ولا شغل لاهل تكدا كل ما بها غير التجارة يُسافرون كل عام إلى مصر ويجلبون من من حسان الثياب وسواها ولاهلها رفاهية وسعة حال ويتفاخرون بكثرة العبيد والخدم وكذلك اهل مالی وايوالاتن ولا يبيعون المعلمات منهن إلا نادرًا وبالثمن

الكثير،

فلم حكاية اردت لما دخلت تكدا شراء خادم مُعمَّة اجدها ثم بعث الى القاضي أبو ابراهيم بخادم لبعض اصحابه

Il y a beaucoup de scorpions à Tacaddâ ; ces insectes venimeux tuent les enfants qui n'ont pas encore atteint l'âge de puberté, mais il est rare qu'ils tuent les hommes adultes. Pendant que j'étais dans cette ville, un fils du cheïkh Sa'îd, fils d'Aly, fut piqué un matin par les scorpions; il mourut sur l'heure, et j'assistai à ses funérailles. Les habitants de Tacaddâ n'ont point d'autre occupation que celle du commerce; ils font tous les ans un voyage en Égypte, d'où ils importent dans leur pays de belles étoffes, etc. Cette population de Tacaddâ vit dans l'aisance et la richesse; elle est fière de posséder un grand nombre d'esclaves des deux sexes; il en est ainsi des habitants de Mâlli et d'Îouâlâten. Il arrive bien rarement que ces gens de Tacaddâ vendent les femmes esclaves qui sont instruites; et quand cela a lieu, c'est à un très-haut prix.

ANECDOTE.

En arrivant à Tacaddâ, je désirai acheter une fille esclave instruite; mais je ne la trouvai pas. Plus tard, le juge Aboû Ibrâhîm m'en envoya une, appartenant à un de

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