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تلقى الكفار بالليل في هذه الطريق فاذا راونا تنخوا عن الطريق ا حتى نجوز والمسلمون اعزّ النّاس بها غير انهم كما ذكرناه لا يواكلونهم ولا يدخلونهم دورهم وفى بلاد المليبار اثنا عشر الكفار منهم القوى الذي يبلغ عسكره خسين الفا سلطانا

من

ومنهم الضعيف الذي عسكرة ثلاثة آلان ولا فتنة بينهم البتة ولا يطمع القوى منهم فى انتزاع ما بيد الضعيف وبين بلاد احدهم وصاحبه باب خشب منقوش فيه اسم الذي هو مبدا عمالته ويسمونه باب امان فلان واذا فرمسلم او كافر بسبب جناية من بلاد أحدهم ووصل باب امان الاخر امن على نفسه ولم يستطع الذي هرب عنه أخذه وإن كان القوى

Or, nous rencontrions pendant la nuit, sur la route, des infidèles, qui, dès qu'ils nous voyaient, se détournaient du chemin, jusqu'à ce que nous eussions passé. Les musulmans sont les gens les plus considérés dans ce pays-là, si ce n'est que les indigènes, ainsi que nous l'avons dit, ne mangent pas avec eux et ne les font pas entrer dans leurs

maisons.

Il y a dans le Malabar douze sultans idolâtres, parmi lesquels il s'en trouve de puissants, dont l'armée s'élève à cinquante mille hommes, et de faibles, dont l'armée ne monte qu'à trois mille hommes. Mais il n'y a parmi eux aucune discorde, et le puissant ne convoite pas la conquête de ce que possède le faible. Entre les États de chacun d'eux, il y a une porte de bois sur laquelle est gravé le nom de celui dont le domaine commence en cet endroit. On l'appelle la la porte de sûreté de N. Lorsqu'un musulman ou un idolâtre s'est enfui des États d'un de ces princes, à cause de quelque délit, et qu'il est arrivé à la porte de sûreté d'un autre prince, il se trouve en sécurité, et celui qu'il fuit ne

صاحب العدد والجيوش وسلاطين تلك البلاد يورتون ابن الاخت ملكهم دون اولادهم ولم أر من يـفـعـل ذلـك الا مسوفة أهل الثلم (اللثام) (1) وسنذكرهم فيما بعد فاذا اراد السلطان من أهل بلاد المليبار منع الناس من البيع والشراء امر بعض غلمانه فيعلق على الحوانيت بعض اغصان الاشجار باوراقها فلا يبيع أحد ولا يشترى ما دامت عليها تلك الاغصان ،

ذكر الفلفل وشجرات الفلفل شبيهة بدوالى العنب وهم يغرسونها ازاء النارجيل فتصعد فيها كصعود الدوالى الا انها ليس لها عسلون ) وهو الغزل كما للدوالى واوراق شجره تشبه

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peut le prendre, quand bien même il serait puissant et disposerait de nombreuses armées.

Les souverains de ce pays-là laissent leur royauté en héritage au fils de leur sœur, à l'exclusion de leurs propres enfants. Je n'ai vu personne qui agisse ainsi, excepté les Messoûfah, porteurs du lithâm (voile qui couvre la partie inférieure du visage), et que nous mentionnerons par la suite. Lorsqu'un souverain du Malabar veut empêcher ses sujets d'acheter et de vendre, il donne ses ordres à un de ses esclaves, qui suspend aux boutiques un rameau d'arbre muni de ses feuilles. Personne ne vend ni n'achète tant que ces rameaux restent sur les boutiques.

DU POIVRE.

Les poivriers ressemblent à des ceps de vigne; on les plante vis-à-vis des cocotiers, autour desquels ils grimpent à l'instar des ceps, sauf qu'ils n'ont pas, comme ceux-ci, de 'asloûn, c'est-à-dire de bourgeons. Leurs feuilles sont pa

اوراق الخيل (1) وبعضها يشبه أوراق العليق ويثمر عناقيد صغارا حبّها كحب ابى قنينة اذا كانت خضرا واذا كان أوان الخريف قطفوه وفرشوه على الحصر في الشمس كما يصنع بالعنب عند تزبيبه ولا يزالون يقلبونه حتى يستحكم يبسه ويسود ثم يبيعونه من التجار والعامة ببلادنا يزعمون أنهم يقلونه بالنار وبسبب ذلك يحدث فيه التكريش وليس كذلك وانما يحدث ذلك فيه بالشمس ولقد رأيته بمدينة قالقوط يصب للكيل كالذرة ببلادنا وأول مدينة دخلناها من بلاد المليبار مدينة ابي سرور بفتح السين وهى صغيرة على خور كبير كثيرة اشجار النارجيل وكبير المسلمين بها الشيخ جمعة المعروف بابى سنة

reilles à des feuilles de rue, et en partie aussi à celles de la ronce. Le poivrier porte de petites grappes, dont les grains sont semblables à ceux de l'aboû-kinninah (le père de la bouteille; le raisin?), lorsqu'ils sont verts. Quand arrive l'automne, on cueille le poivre et on l'étend au soleil sur des nattes, comme on fait pour les raisins lorsqu'on veut les faire sécher. On ne cesse de le retourner, jusqu'à ce qu'il soit parfaitement sec et qu'il devienne très-noir, après quoi on le vend aux marchands. Le peuple de notre pays prétend qu'on le fait griller sur le feu, et que c'est pour ce motif qu'il y survient des rugosités; mais il n'en est rien, et cela n'est produit que par l'action du soleil. J'en ai vu dans la ville de Calicut, où on le mesure au boisseau comme le millet dans nos contrées.

La première ville du Malabar où nous entrâmes était Abouséroûr (Barcelore), qui est petite, située sur un grand golfe et fertile en cocotiers. Le chef de la population musulmane est le cheïkh Djoum'ah, connu sous le nom d'Abou

احد الكرماء انفق أمواله على الفقراء والمساكين حتى نفدت وبعد يومين منها وصلنا الى مدينة فاكتور وضبط اسمها بفتح الفاء والكاف والنون وآخره راء مدينة كبيرة على خوربها قصب السكر الكثير الطيب الذى لا مثل له بتلك البلاد السلاط وبها جماعة من المسلمين يسمى كبيرهم بحسين وبها قاض وخطيب وعمر بها حسين المذكور مسجدا لاقامة

الجمعة ،

ذکر سلطانها وسلطان فاکتور کافر اسمه باسد و بفتح الباء الموحدة والسين المهمل والدال المهمل وسكون الواو وله نحو ثلاثين مركبا حربية قائدها مسلم يسمى لولا وكان من المفسدين يقطع بالبحر ويسلب التجار ولما أرسينا على فاكنور

Sittah père des six, » qui est au nombre des hommes généreux, et qui a dépensé ses richesses en faveur des fakirs et des indigents, si bien qu'elles se sont évanouies complétement. Deux jours après notre départ de cette ville, nous arrivâmes à celle de Fâcanaour (Baccanore), qui est grande et située sur un golfe. On y voit en abondance d'excellentes cannes à sucre, qui n'ont pas leurs pareilles en ce pays-là. Il s'y trouve un certain nombre de musulmans, dont le chef s'appelle Houçaïn Assélàth. Il y a un kâdhi et un prédicateur, et ce Houçain y a construit une mosquée, afin qu'on célébrât la prière du vendredi.

DU SULTAN DE FACANAOUR.

C'est un idolâtre appelé Bàçadao; il a environ trente vais. seaux de guerre, dont le commandant en chef est un musulman nommé Loùlâ. Celui-ci est un homme pervers, qui exerce le brigandage sur mer et dépouille les marchands. Lorsque nous eûmes jeté l'ancre à Fàcanaour, le sultan

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بعث سلطانها الينا ولده فاقام بالمركب كالرهينة ونزلنا اليه فاضافنا ثلاثا باحسن ضيافة تعظيما لسلطان الهند وقياما بحقه ورغبة فيما يستفيده في التجارة مع اهل مراكبنا ومن عادتهم هنالك ان كل مركب يمر ببلد فلا بد من ارساله بها واعطائه هدية لصاحب البلد يسمونها حق البندر ومن لم يفعل ذلك خرجوا في أتباعه بمراكبهم وادخلوه المرسى قهراً وضاعفوا عليه المغرم ومنعوه عن السفر ما شاءوا وسافرنا منها فوصلنا بعد ثلاثة ايام الى مدينة منجرور وضبط اسمها بفتح الميم وسكون النون وفتح الجيم وضم الراء وواو وراء ثانية مدينة كبيرة على خور يسمى خور الذنب بضم الدال المهمل وسكون النون وباء موحدة وهو اكبر خور ببلاد المليبار

nous envoya son fils, qui resta sur le vaisseau en qualité d'otage. Nous allâmes trouver le prince, qui nous hébergea parfaitement pendant trois jours, afin de témoigner son respect pour le souverain de l'Inde, de lui rendre ce qui lui était dû, et aussi par le désir de gagner en trafiquant avec l'équipage de nos navires. C'est la coutume, en ce pays, que chaque vaisseau qui passe près d'une ville ne puisse se dispenser d'y jeter l'ancre, ni d'offrir à son prince un présent que l'on appelle le droit du port. Si quelque navire se dispense de cela, les habitants se mettent à sa poursuite sur leurs embarcations, le font entrer de force dans le port, lui imposent une double taxe, et l'empêchent de repartir aussi longtemps qu'il leur plaît.

Nous quittâmes Fâcanaour, et nous arrivâmes, au bout de trois jours, à la ville de Mandjaroûr (Mangalore), qui est grande et située sur un golfe nommé le golfe d'Addounb, le plus vaste qu'il y ait dans le Malabar. C'est dans cette

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