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من حضرة وثلث مرحلة بمنزل تلبت على مسافة فرسخين دهلى ورحلنا منه الى منزل أو ورحلنا منه الى منزل هيلو ورحلنا منه الى مدينة بيانة وضبط اسمها بفتح الباء الموحدة وفتح الياء آخر الحروف مع تخفيفها وفتح النون مدينة كبيرة حسنة البناء مليحة الاسواق ومسجدها الجامع من ابدع المساجد وحيطانه وسقفه حجارة والامير بها مظفّر ابن الداية وامه في داية السلطان وكان بها قبله الملك بجير بن أبي الرجاء می احد كبار الملوك وقد تقدم ذكره وهو ينتسب في قريش وفيه تجبّر وله ظلم كثير قتل من أهل هذه المدينة جملة ومثل بكثير منهم ولقد رايت من اهلها رجلاً حسن الهية قاعداً في أسطوان منزله وهو مقطوع اليدين والرجلين وقدم السلطان

A la fin de notre première étape, nous nous arrêtâmes à la station de Tilbat, éloignée de Dihly de deux parasanges et un tiers. Nous en partîmes pour les stations d'Aou et de Hiloú; de cette dernière nous nous rendîmes à la ville de Beïanah, place grande, bien construite et pourvue de jolis marchés. Sa mosquée principale est au nombre des plus magnifiques, et elle a des murailles et un toit de pierres. L'émir de Beïanah est Mozhaffer ibn Addâyah (fils de la nour rice), dont la mère a été la nourrice du sultan. Ce personnage a eu pour prédécesseur dans son emploi le roi Modjîr, fils d'Abou'rrédjâ, un des principaux rois, et dont il a été déjà question. Ce dernier se prétendait issu de la tribu de Koreich; il était fort orgueilleux et commettait beaucoup d'injustices. Il tua et mutila un grand nombre d'habitants de la ville. J'ai vu un des habitants de Beïànah, homme d'une belle figure, qui était assis dans le vestibule de sa maison, et à qui l'on avait coupé les deux mains et les deux pieds.

مرة على هذه المدينة فتشكَّى الناس من الملك بجير المذكور فامر السلطان بالقبض عليه وجعلت فى عنقه الجامعة وكان يقعد بالديوان بين يدى الوزير واهل البلد يكتبون عليه المظالم فامره السلطان بارضائهم فارضاهم بالاموال ثم قتله بعد ذلك ومن كبار اهل هذه المدينة الامام العالم عز الدين الزبيري من ذرية الزبير بن العوام رضه احد كبار الفقهاء الصلحاء لقيته بكاليور عند الملك عز الدين البنتاني المعروف باعظم ملك ثم رحلنا من بيانة فوصلنا الى مدينة كول وضبط اسمها الكان مدينة حسنة ذات بساتين واكثر اشجارها العنبا بضم ونزلنا بخارجها في بسيط أفيج ولقينا بها الشيخ الصالح العابد شمس الدين المعروف بابن تاج العارفين وهو مكفون البصر

Le sultan vint un jour dans cette ville, et les citadins lui adressèrent leurs plaintes contre le susdit roi Modjîr. Il ordonna de le saisir et de lui mettre au cou un carcan. On faisait asseoir le prisonnier dans la salle du conseil, vis-à-vis du vizir, pendant que les habitants écrivaient leurs griefs contre lui. Le sultan lui commanda de leur donner satisfaction, ce qu'il fit à prix d'argent; après quoi il fut mis à mort.

Parmi les notables citoyens de Beïânah, on remarquait le savant imâm 'Izz eddîn Azzobeïry, de la postérité de Zobeïr ibn Alawwâm. C'est un des plus grands et des plus pieux jurisconsultes. Je le rencontrai à Gâlyoûr, auprès du roi 'Izz eddîn Albénétâny, surnommé A'zham Mélic (le principal roi).

Cependant nous partîmes de Beïânah et nous arrivâmes à la ville de Coûl (Coel ou Cowil), cité belle et pourvue de vergers. La plupart de ses arbres sont des manguiers. Nous campâmes à l'extérieur de la ville, dans une vaste plaine. Nous vîmes à Coûl le cheikh vertueux et dévot Chams eddin, connu sous le nom du fils de Tâdj Al'ârifîn. Il était

معمر وبعد ذلك سجنه السلطان ومات في سجنه وقد ذكرنا

حديثه ،

ذكر غزوة شهدناها بكول ولما بلغنا الى مدينة كول بلغنا ان بعض كفّار الهنود حاصروا بلدة الجلالي واحاطوا بها وهي على مسافة سبعة أميال من كول فقصدناها والكفار يقاتلون اهلها وقد أشرفوا على التلف ولم يعلم الكفار بنا حتى صدقنا الحملة عليهم وهم في نحو الف فارس وثلاثة آلاف راجل فقتلناهم عن آخرهم واحتـويـنـا على خيلهم واسلحتهم واستشهد من اصحابنا ثلاثة وعشرون فارسا وخمسة وخمسون راجلاً واستشهد

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الفتى كافور الساقي الذي كانت الهدية مسلمة بيده فكتبنا الى

aveugle et très-âgé. Dans la suite, le sultan l'emprisonna, et il mourut dans son cachot. Nous avons raconté ci-dessus son histoire (t. III, p. 307-308).

RÉCIT D'UNE EXPÉDITION À LAquelle nous aSSISTÂMES

PRÈS DE COÛL.

A notre arrivée à la ville de Coúl, nous apprîmes qu'une troupe d'Hindous avait investi la ville de Djélâly et en avait formé le siége. Cette place était située à sept milles de distance de Coûl. Nous nous dirigeâmes vers elle et nous trouvâmes les idolâtres occupés à en combattre les habitants, qui se voyaient sur le point d'être exterminés. Les infidèles n'eurent connaissance de notre approche que quand nous les chargeâmes vigoureusement. Ils étaient au nombre d'environ mille cavaliers et trois mille fantassins. Nous les tuâmes jusqu'au dernier, et nous nous emparâmes de leurs chevaux et de leurs armes. Parmi nos compagnons, vingt-trois eavaliers et cinquante-cinq fantassins souffrirent le martyre. Dans le nombre se trouvait l'eunuque Câfoûr, l'échanson, dans les mains de qui le présent avait été remis. Nous écri

السلطان بخبرة واقنا فى انتظار الجواب وكان الكفار في اثناء ذلك ينزلون من جبل هنالك منيع فيُغيرون على نواح بلدة الجلالي يوم مع امير تلك الناحية ليعينوه وكان اصحابنا يركبون كل

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على مدافعتهم ، بعده شدة ذكر محنتى بالاسر وخلاصى منه وخلاصى من

على يد ولى من أولياء الله تعالى وفى بعض تلك الايام ركبت في جماعة من اصحابى ودخلنا بستانا نقيل فيه وذلك فصل القيظ فسمعنا الصياح فركبنا ولحقنا كفارًا اغاروا على قرية من قرى الجلالي فاتبعناهم فتفرقوا وتفرّق اصحابنا في طلبهم وانفردت في خسة من اصحابى فخرج علينا جملة من الفرسان والرجال من

vîmes au sultan pour lui annoncer cette mort, et nous séjournâmes à Coûl, afin d'attendre sa réponse. Pendant ce tempslà, les infidèles descendaient d'une montagne escarpée, située dans le voisinage, et faisaient des courses aux environs de Djélâly. Nos compagnons montaient à cheval tous les jours, en société de l'émîr du district, afin de l'aider à repousser les assaillants.

COMME QUOI JE suis fait captif, Je suis délivré et je me vois ENSUITE TIRÉ D'UNE SITUATION PÉNIBLE PAR L'ASSISTANCE D'UN SAINT PERSONNAGE.

Un de ces jours-là je montai à cheval, avec plusieurs de mes camarades. Nous entrâmes dans un verger, afin d'y faire la sieste, car on était alors dans la saison des chaleurs. Mais ayant entendu des clameurs, nous enfourchâmes nos montures et nous rencontrâmes des idolâtres qui venaient d'assaillir un des villages dépendants de Djélâly. Nous les poursuivîmes; ils se dispersèrent, et nos compagnons se débandèrent à leur poursuite. Je demeurai avec cinq camarades seulement. Alors nous fùmes attaqués par un corps

غيضة هنالك فقررنا منهم لكثرتهم واتبعني نحو عشرة منهم ثم انقطعوا عنّى الا ثلاثة منهم ولا طريق بين يدى وتلك الارض كثيرة الحجارة فنشبت يدا فرسى بين الحجارة فنزلت عنه واقتلعت يده وعُدت الى ركوبه والعادة بالهند أن يكون مع الانسان سيغان احدها معلق بالسرج ويسمى الركابي والاخر في التركش فسقط سيفى الركابي من غمده وكانت حليته ذهبا فنزلت فاخذته وتقلّدته وركبت وهم في أثرى ثم وصلت الى خندق عظيم فنزلت ودخلت في جوفه فكان آخر عهدی بهم ثم خرجت الى وادٍ في وسط شعراء ملتقة في وسطها طريق

de cavaliers et de fantassins qui sortirent d'une forêt voisine. Nous prîmes la fuite devant eux, à cause de leur grand nombre. Environ dix d'entre eux me donnèrent la chasse; mais ils renoncèrent bientôt à ma poursuite, à l'exception de trois. Je ne voyais devant moi aucun chemin, et le terrain dans lequel je me trouvais était fort pierreux. Les pieds de devant de mon cheval furent pris entre des pierres; je descendis aussitôt, je dégageai les jambes de ma monture et me remis en selle. C'est la coutume dans l'Inde que chaque individu ait deux épées, dont l'une est suspendue à la selle et se nomme arricáby (l'épée de l'étrier), et l'autre repose dans le carquois. Mon épée dite arricáby, qui était enrichie d'or, tomba de son fourreau. Je remis pied à terre, je la ramassai, la passai à mon tou, et remontai à cheval. Cependant les Hindous étaient toujours sur mes traces. J'arrivai ainsi à un grand fossé; je descendis de ma monture et entrai dans la tranchée. A partir de ce moment je ne vis plus les

Hindous.

Je pénétrai dans une vallée, au milieu d'un bosquet.

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