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يعطيني فهال اباه هذا الكلام وفزع منه ثم أن السلطان اصابه المرض الذي مات منه وكانت زوجته أم ولده خضرخان وتسمى ماه حق والماة القمر بلسانهم لها أخ يسمى سنجر فعاهدت أخاها على تمليك ولدها خضر خان وعلم بذلك

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ملك نايب اكبر امراء السلطان وكان يسمى الالفى لان السلطان اشتراه بالف تنكة وفى الفان وخمسماية من دنانير المغرب فوشي الى السلطان بما اتفقوا عليه فقال لخواصه اذا دخل على سنجر فاني معطيه ثوبا فاذا لبسه فامسكوا بالكامه واضربوا به الارض واذبحوه فلما دخل عليه فعلوا ذلك وقتلوه وكان خضر خان غائبًا بموضع يقال له سندبت على مسيرة يوم من دهلى توجه

C'est Dieu qui me l'accordera.» Cette parole effraya son père, qui le redouta. Le sultan fut ensuite atteint de la maladie dont il mourut. Or la femme dont il avait eu son fils Khidhr khân, et qui s'appelait Mâh Hakk (le mot mâh, dans la langue de ces peuples, signifie la lune), avait un frère nommé Sindjar, avec lequel elle convint d'élever au trône Khidhr khân. Mélic Nâïb, le principal des émîrs du sultan, et que l'on appelait Alalfy, parce que ce souverain l'avait acheté pour mille (alf) tangah, c'est-à-dire pour deux mille cinq cents dînârs du Maghreb, Mélic Nâïb, dis-je, eut connaissance de cet accord, et le dénonça au sultan. Celui- ❤ ci dit à ses familiers: «Quand Sindjar entrera dans la chambre où je me trouve, je lui donnerai un habit; et lorsqu'il s'en revêtira, saisissez-le par les manches, renversez-le contre terre et égorgez-le. » Cela fut exécuté de point en point.

Khidhr khân était alors absent, et se trouvait dans un endroit appelé Sandabat (Sonpat), à la distance d'une journée

لزيارة شهداء مدفونين به لنذر كان عليه أن يمشى تـلـك المسافة راجلاً ويدعو لوالدة بالراحة فلما بلغه أن أباه قتل علیه حزنا شديدا ومرق جيبه وتلك عادة لاهل حزن خاله الهند يفعلونها اذا مات لهم من يعز عليهم فبلغ والده ما فعله فكره ذلك فلما دخل عليه عنفه ولامه وأمر به فقيدت يداه ورجلاه وسلّمه لملك نايب المذكور وامره ان يذهب به الى حصن كاليور وضبطه بفتح الكان المعقودة وكسر اللام وضم الياء آخر الحروف وآخره رآء ويقال له أيضا كيالير بزيادة ياء ثانية وهو حصن منقطع بين كفّار الهنود منيع على مسيرة عشر من دهلى وقد سكنته أنا مدة فلما أوصله إلى هذا الحصن سلمه للكتوال وهو امير الحصن وللفردين وهم الزماميون

de Dihly, où il s'était rendu pour un pèlerinage aux tombeaux de plusieurs martyrs ensevelis en cet endroit; car il s'était engagé par un vœu à parcourir cette distance à pied et à prier pour la santé de son père. Lorsqu'il apprit que celui-ci avait tué son oncle maternel, il en conçut un trèsvif chagrin, déchira le collet de son habit, ainsi que les Indiens ont coutume de le faire lorsqu'il leur est mort quelqu'un qui leur est cher. Son père, ayant eu connaissance de sa conduite, en fut mécontent, et, lorsque Khidhr khân parut en sa présence, il le réprimanda, le blâma, ordonna de lui mettre les fers aux mains et aux pieds, et le livra à Mélic Naib, dont il a été question ci-dessus, avec l'ordre de le conduire à la forteresse de Gâlyoûr, appelée aussi Gouyâlior (Gualior). C'est une forteresse isolée, au milieu des idolâtres indous; elle est inexpugnable et se trouve éloignée de dix journées de Dihly; j'y ai demeuré quelque temps. Quand Mélic Nâïb eut mené le prince dans ce château fort, il le remit au cotouâl, c'est-à-dire au commandant, et aux mofred,

هو أعدى وقال لهم لا تقولوا هذا ابن السلطان فتكرموه انما عدوله فاحفظوه كما يحفظ العدو ثم أن المرض اشتدّ بالسلطان فقال لملك نايب ابعث من ياتي بابنى خضر خان لاوليه العهد

فقال له نعم وماطله بذلك فمتى ساله عنه قال هوذا يصل الى أن توفى السلطان رحمه الله ،

ذكر ابنه السلطان شهاب الدين ولما توفى السلطان علاء الدين اقعد ملك نايب ابنه الاصغر شهاب الدين على سرير الملك وبايعه الناس وتغلب ملك نايب عليه وسمل اعين أبي بکر خان وشادی خان وبعث بهما الى كاليور وأمر بسمل عينى

qui sont les mêmes que les zimâmy (soldats inscrits sur la liste, zimam, de l'armée), et leur dit : « Ne vous dites pas que cet individu est le fils du sultan, et qu'il faut le traiter avec honneur; c'est l'ennemi le plus acharné qu'ait l'empereur: gardez-le donc comme on garde un ennemi. »

Dans la suite, la maladie du sultan ayant redoublé, il dit à Mélic Nâïb: « Envoie quelqu'un pour ramener mon fils Khidhr khân, afin que je le déclare mon successeur. » Mélic Naib répondit : « Très-bien; » mais il remit de jour en jour l'exécution de cet ordre, et, toutes les fois que son maître l'interrogeait à ce sujet, il répondait : « Voici qu'il arrive. Il continua d'agir ainsi jusqu'à ce que le sultan mourût.

HISTOIRE DU FILS D'ALA EDDIN, LE SULTAN CHIHAB EDDÎN.

Lorsque le sultan 'Alâ eddîn fut mort, Mélic Nâïb fit asseoir sur le trône du royaume son fils cadet Chihâb eddîn. Le peuple prêta serment d'obéissance à ce prince; mais Mélic Nâïb le tint sous sa tutelle, priva de la vue Abou Becr khân et Châdy khân, et les envoya à Gâlyoûr. Il ordonna

اخيهما خضر خان المسجون هنالك وسجنوا وسجن قطب الدين لاكنه لم يسمل عينيه وكان للسلطان علاء الدين مملوكان من خواصه يسمى احدها ببشير والاخر بمبشر فبعثت عنهما الخاتون الكبرى زوجة علاء الدين وهى بنت السلطان معز الدین فذكرتهما بنعمة مولاها وقالت ان هذا الفتى نايب ملك قد فعل في أولادى ما تعلمانه وانه يريد أن يقتل قطب الدين فقالا لها سترين ما نفعل وكانت عادتهما أن يبيتا عند نايب ملك ويدخلا عليه بالسلاح فدخلا عليه تلك الليلة وهو في بيت من الخشب مكسو بالملف يسمونه الخرمقة ينام فيه أيام المطر فوق سطح القصر فاتفق انه اخذ السيف من يد

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d'aveugler leur frère Khidhr khân, qui était emprisonné dans le même endroit. Ils furent mis en prison, ainsi que Kothb eddîn; mais le ministre épargna la vue de ce dernier. Le sultan 'Alâ eddîn avait deux esclaves, qui étaient au nombre de ses plus familiers courtisans; l'un s'appelait Béchîr et l'autre Mobacchir (ces noms signifient tous deux messagers de bonheur). La grande princesse, veuve d'Alâ eddin et fille du sultan Mo'izz eddîn, les manda, leur rappela les bienfaits qu'ils avaient reçus de leur ancien maître, et dit: Nâïb Mélic, a fait à mes enfants ce que vous eunuque, savez, et il veut encore tuer Kothb eddîn. » Ils lui répondirent: « Tu verras ce que nous ferons. » Or c'était leur coutume de passer la nuit près de Nâïb Mélic et d'entrer chez lui tout armés. Ils vinrent le trouver la nuit suivante, au moment où il se tenait dans une chambre construite en planches et tendue de drap. Les Indiens appellent un appartement de cette espèce Alkhoremkah (Khorrem gâh, endroit délicieux); le vizir y dormait, sur la terrasse du palais, pendant la saison des pluies. Il advint, par hasard, qu'il

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احدها فقلبه ورده اليه فضربه به الملوك وتى عليه صاحبه واحترا راسه واتيا به الى محبس قطب الدین فرمياه بين يديه واخرجاه فدخل على اخيه شهاب الديـن واقام بين

على خلعه فخلعه ، يديه أياما كانه نايب له ثم عزم ذكر السلطان قطب الدين ابن السلطان علاء الدين وخلع قطب الدين أخاه شهاب الدين وقطع أصبعه وبعث به الى كاليور فحبس مع اخوته واستقام الملك لقطب الدين ثم انه بعد ذلك خرج من حضرة دهلى الى دولة اباد وهى على مسيرة أربعين يوما منها والطريق بينهما تكنفه الاشجار من الصفصاف وسواه فكأن الماشي به في بستان وفي كل ميل منه

prit l'épée que portait un des deux conjurés, la brandit et la lui remit. L'esclave l'en frappa, et son compagnon lui porta un second coup; puis ils lui coupèrent la tête, la portèrent à la prison de Kothb eddîn, la jetèrent aux pieds de celui-ci et le délivrèrent de captivité. Le prince alla trouver son frère Chihâb eddîn, et resta près de lui plusieurs jours, comme s'il eût été son lieutenant. Ensuite, il se décida à le déposer, et mit son dessein à exécution.

HISTOIRE DU SULTAN KOTHB EDDÎN, FILS DU SULTAN 'ALA EDDIN.

Ce prince déposa son frère Chihâb eddîn, lui coupa un doigt et l'envoya à Gâlyoûr, où il fut emprisonné avec ses frères. Le royaume appartint en paix à Kothb eddîn, qui sortit alors de la capitale, Dihly, pour se rendre à Daoulet Abâd, à quarante journées de là. Le chemin entre ces deux villes est bordé d'arbres, tels que le saule et autres, de sorte que celui qui y marche peut se croire dans un jardin. Pour chaque mille de distance, il y a trois dâouah, c'est-à

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