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معناه ما ندرى ثم قال له شنيدم زحمت دارة (دارد) معناه سمعت ان به مرضا فقال له السلطان بروهين زمان در خزانة يك لك تنكه زر بگری و پیش او ببری تا دل او خش (خوش) شود معناه امش الساعة الى الخزانة وخذ منها ماية الف تنكه من الذهب واجلها اليه حتى يبقى خاطره طيبا ففعل ذلك فاعطاه إياها وأمر السلطان أن يشترى بها ما أحب من السلع الهندية ولا يشترى أحد من الناس شيا حتى يتجهزهو وامر له بثلاثة مراكب مجهزة من آلاتها ومن مرتب البحرية وزادهم ليسافر فيها فسافر ونزل بجزيرة هرمز وبـنـا بها دارًا عظيمة رايتها بعد ذلك ورايت ايضا شهاب الدين وقد فني جميع ما كان عنده وهو بشيراز يستجدى سلطانها أبا الحق

répondit : « Ô maître du monde, némîdânem; » ce qui veut dire : « Je ne sais pas. » Puis il ajouta : « Chandem zehmet dâred, dont le sens est : « J'ai entendu dire qu'il est malade. » Le sultan reprit : « Berev hemîn zémân der khazâneh iec leki tengahi zer biguiri ve pich oû bebéri tâ dili oû khoûch chéved. » Le sens de ceci est : « Va à l'instant dans le trésor, prends-y cent mille pièces d'or, et porte-les à Chihâb eddîn, afin que son cœur soit satisfait. » Béhâ eddîn exécuta cet ordre, et le sultan commanda que Chihâb eddîn achetât avec cette somme les marchandises de l'Inde qu'il préférait, et que personne n'eût à acheter la moindre chose, jusqu'au moment où celui-ci aurait fait toutes ses provisions. Il mit à sa disposition trois bâtiments fournis de tous leurs agrès, de la paye des matelots et de leurs vivres, pour s'en servir dans son voyage. Chihâb eddîn partit, et débarqua dans l'île de Hormouz, où il fit bâtir une maison magnifique. Je l'ai vue plus tard, mais j'ai vu aussi Chihâb eddîn, qui avait perdu toute sa fortune, et qui se trouvait à Chîrâz, solli

احد

به منها يخرج وهكذا مال هذه البلاد الهندية فلهما (1) الا النادر واذا خرج به ووصل الى غيرها من البلاد بعث الله عليه آفة تغني ما بيده كمثل ما اتفق لشهاب الدين هذا فانّه هرمز وابني اخيه ملك أخذ له في الفتنة التي كانت بين جميع ما عنده وخرج سليبا من ماله ،

ذكر عطائه لشيخ الشيوخ ركن الدين وكان السلطان قد بعث هدية الى الخليفة بديار مصر ابى العبّاس وطلب له أن يبعث له أمر التقدمة على بلاد الهند والسند إعتقادًا منه في الخلافة فبعث اليه للخليفة أبو العباس ما طلبه مع شيخ الشيوخ بديار مصر ركن الدين فلما قدم عليه بالغ في أكرامه

citant quelque chose de son souverain Aboû Ishak. Telle est la fin ordinaire des trésors acquis dans l'Inde. Il est rare qu'un individu quitte ce pays avec les biens qu'il a amassés; si cela lui arrive, et s'il se rend dans une autre contrée, Dieu lui envoie un malheur qui engloutit tous ses biens. C'est ainsi que la chose se passa à l'égard de ce Chihâb eddîn; il fut dépouillé de tout son avoir, dans la guerre civile qui éclata entre le roi de Hormouz et ses deux neveux; et il quitta le pays après que toutes ses richesses eurent été pillées.

DU CADEAU QU'IL A FAIT Au grand cheÏkh rocn eddîn.

Le sultan avait envoyé un présent au calife Aboû'l 'Abbâs, qui se trouvait en Égypte, le priant de lui expédier une ordonnance qui reconnaîtrait son autorité sur les pays de l'Inde et du Sind. C'était là l'effet de son profond attachement pour le califat. Aboû'l 'Abbâs fit partir ce que sollicitait le sultan, en compagnie du grand cheïkh de l'Égypte, Rocn eddîn. Quand celui-ci arriva près du souverain de

واعطاه عطاء جزلاً وكان يقوم له متى دخل عليه ويعظمه ثمّ صرفه واعطاه أموالاً طائلة وفي جملة ما اعطاه جملة من صفاح الخيل ومساميرها كلّ ذلك من الذهب الخالص وقال له اذا نزلت من البحر فانعل افراسك بها فتوجه الى كنباية لركب البحر منها الى بلاد اليمن فوقعت قضيّة خروج القاضي جلال الدين واخذه مال ابن الكولمي فأخذ ايضا ما كان لشيخ الشيوخ وفرّ بنفسه مع ابن الكولمي الى السلطان فلما رءاه السلطان قال له ممازحا آمدی کزر که) (زر بری با دگری (دلربای ) صنم خری زر الصور مع نبری وسر نهى معناه جمت لتحمل الذهب تأكله الحسان فلا تحمل ذهباً وراسك تخليه هاهنا قال له ذلك على

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l'Inde, il en fut excessivement honoré, et reçut de lui un riche cadeau. Toutes les fois que Rocn eddîn entrait chez le sultan, ce dernier se levait et le comblait de marques de vénération; puis il le congédia, en lui donnant des richesses considérables, parmi lesquelles il y avait un certain nombre de plaques pour les pieds des chevaux, ainsi que leurs clous, le tout en or pur et massif. Il lui dit : « Lorsque tu débarqueras, tu mettras ceci aux sabots de tes chevaux, en place de fers. » Rocn eddîn partit pour Cambaie, afin d'y prendre la mer, jusqu'au Yaman; mais dans ce moment eurent lieu la révolte du juge Djélâl eddîn et la saisie qu'il opéra sur les biens du fils d'Alcaoulémy; et on prit aussi ce qui appartenait au Grand cheïkh. Celui-ci, et le fils d'Alcaoulémy, s'enfuirent tous les deux près du sultan, qui, voyant Rocn eddîn, lui dit (en langue persane) en plaisantant : « Âmédi kih zer béri bâ diguéri sanam khouri zer nébéri ve ser nihi »; ce qui signifie « Tu es venu pour emporter de l'or et le dépenser avec les belles; mais tu n'auras pas d'or, et tu laisseras ici ta tête. » Le prince lui dit cela

:

pour s'amuser;

معنى الانبساط ثم قال له اجمع خاطرك فها انا سائر الى المخالفين واعطيك أضعاف ما أخذوه لك وبلغنى بعد إنفصالي عن بلاد الهند انه وفى له بما وعده واخلف له جميع ما ضاع منه وانه وصل بذلك الى ديار مصر،

ذكر عطائه للواعظ الترمذى ناصر الدين وكان هذا الفقيه الواعظ قدم على السلطان واقام تحت احسانه مدة عام ثم كلامة احب الرجوع الى وطنه فاذن له في ذلك ولم يكن سمع ووعظه فلما خرج السلطان يقصد بلاد المعبر احب سماعه قبل انصرافة فأمر أن يُهيَّاً له منبر من الصندل الابيض المقاصري وجعلت مساميره وصفائحه من الذهب وألصق

puis il reprit : « Sois tranquille; car je vais marcher contre les rebelles, et je te donnerai ensuite plusieurs fois autant que ce qu'ils t'ont enlevé. » Après mon départ de l'Inde, j'ai șu que le sultan lui avait tenu parole, qu'il lui avait remplacé tout ce qu'il avait perdu, et que Rocn eddîn était arrivé en Égypte avec ces biens.

DU CADEAU QU'il a fait au prÉDICATEUR DE termedh,
NASSIR EDDIN.

Ce jurisconsulte prédicateur était venu trouver le sultan, et il était resté près de lui une année, jouissant de ses faveurs; puis il désira retourner dans sa patrie, et il en obtint la permission. Le sultan ne l'avait pas encore entendu parler ni prêcher; mais avant de partir pour un voyage qu'il allait entreprendre dans la contrée de Ma'bar (la côte de Coromandel), il voulut l'entendre. Il ordonna, en conséquence, qu'on lui préparât une chaire de bois de sandal blanc, appelé almokássiry. On l'orna avec des plaques et des clous d'or, et l'on adapta à sa partie supérieure un rubis

با علاه حجر یاقوت عظيم وخلع على ناصر الدين خلعة عبّاسية سوداء مذهبة مرصعة بالجوهر وعمامة مثلها ونصب له المنبر بداخل السراجة وهي افراج وقعد السلطان على سريرة والخواص عن يمينه ويساره واخذ القضاة والفقهاء والامراء مجالسهم فخطب خطبة بليغة ووعظ وذكّر ولم يكن فيما فعله طائل لاكن سعادته ساعدته فلما نزل عن المنبر قام السلطان اليه وعانقه واركبه على فيل وامر جميع من حضر ان يمشوا بين يديه وكنت في جملتهم الى سراحة ضربت له مقابلة سراحة السلطان جميعها من الحرير الملوّن وصيوانها من الحرير وخباؤها أيضا كذلك فجلس وجلسنا معه وكان بجانب من السراحة أوانى الذهب التي اعطاه السلطان اياها وذلك تنّور كبير

magnifique. On revêtit Nâssir eddîn d'une robe abbâcide, noire, brodée d'or, enrichie de pierres précieuses, et on le coiffa d'un turban, analogue à la robe. La chaire fut placée dans l'intérieur de la sérâtcheh, ou « petit palais », autrement dite afrádj (cf. ci-dessus, p. 44, et t. II, p. 369). Le sultan s'assit sur son trône, ayant ses principaux favoris à droite et à gauche. Les juges, les jurisconsultes et les chefs prirent leurs places. Nåssir eddîn prononça un sermon éloquent; il avertit, il exhorta; mais il n'y avait aucun mérite extraordinaire dans ce qu'il fit; seulement la fortune le servit. Quand il fut descendu de la chaire, le sultan se leva, alla vers lui, l'embrassa, et le fit monter sur un éléphant. Il ordonna à tous les assistants, et j'étais du nombre, de marcher à pied devant Nâssir eddîn, pour se rendre au petit palais qu'on avait élevé exprès pour lui, vis-à-vis celui du souverain. Ce petit palais était en soie de différentes couleurs; la grande tente était aussi en soie, de même que la petite. Nous nous assîmes avec Nâssir eddîn, et vîmes dans un coin de la sérâtcheh les ustensiles en or que

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