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تعسّف عزيز الخمار فخرجت بنفسى لاستخلاص ذلك وبين دهلي وهذه العمالة ثلاثة أيام وكان ذلك أوان نزول المطر

فخرجت في نحو ثلاثين من اصحابى واستحبت معي اخوين المغنيين الحسنين يُغنّيان لى فى الطريق فوصلنا الى بلدة. بجنور وضبط اسمها بكسر الباء الموحدة وسكون الجيم وفتح النون وآخره راء فوجدت بها ايضا ثلاثة أخوة من المغنيين فاست محبتهم فكانوا يغنّون لى نوبة والآخران نوبة ثم وصلنا الى أمروها وهي بلدة صغيرة حسنة فخرج عمالها للقائى وجاء قاضيها الشريف امير على وشيخ زاويتها واضافاني معا ضيافة حسنة وكان عزيز الخمّار بموضع يقال له افغان پور علی نهر السرو وبيننا وبينه النهر ولا معدية فيه فاخذنا الاثقال في معدية

torsions d'Azîz alkhammâr. Alors je sortis moi-même pour exiger tout ce qui me revenait; entre Dihly et ledit district il y a trois jours de marche, et l'on était au moment des grandes pluies. Je pris avec moi environ trente de mes compagnons, ainsi que deux frères, excellents chanteurs, qui étaient chargés de me divertir par leurs mélodies, durant le voyage.

Nous arrivâmes à la ville de Bidjnaour, où je trouvai trois autres frères, également chanteurs; je les pris aussi avec moi. Tantôt c'étaient eux qui chantaient et tantôt c'étaient les deux premiers. Puis nous arrivâmes à Amroûhâ, qui est une jolie petite ville. Les employés du fisc vinrent à ma rencontre, ainsi que le juge, le chérîf émîr 'Aly, et le cheïkh de l'ermitage; les deux derniers me servirent ensemble un magnifique repas d'hospitalité. 'Azîz alkhammâr se trouvait dans un lieu nommé Afghânpoûr, près du fleuve Serou (?), qui nous séparait. Il n'y avait point de bac, et nous en fimes un avec des planches et des débris de plantes; nous y pla

من الخشب والنبات وجزنا فى اليوم الثاني وجاء نجيب صنعناها أخو عزيز في جماعة من أصحابه وضرب لنا سراحة ثم جاء أخوة الى الوالى وكان معروفا بالظلم وكانت القرى التي في عمالته الفا وخمسماية قرية وبجباها ستون لكا في السنة له فيها نصف العشر ومن عجائب النهر الذى نزلنا عليه انه لا يشرب منه احد في أيام نزول المطر ولا تُسقى منه دابة ولقد اقمنا عليه ثلاثا فما غرف منه احد غرفة ولا كدنا نقرب (1) منه لانه ينزل من جبل قراجيل التي بها معادن الذهب ويمر على الخشاش * المسمومة فمن شرب منه مات وهذا الجبل متصل مسيرة ثلاثة

çâmes nos bagages et passâmes la rivière le lendemain. Nadjîb, frère d'Azîz, arriva avec plusieurs compagnons et dressa pour nous une sérâtcheh (des tentes). Son frère, le gouverneur, vint ensuite me trouver; il était fameux pour sa tyrannie. Il avait dans son district mille cinq cents villages, qui rapportaient par année soixante fois cent mille dînârs d'argent; un vingtième de cette somme était pour lui.

Une des merveilles du fleuve près duquel nous descendîmes, c'est que personne ne boit de son eau ni n'en abreuve les bêtes de somme pendant toute la saison des pluies. Nous restâmes trois jours dans le voisinage, et aucun de nous n'en puisa seulement une gorgée; c'est à peine si nous osions nous approcher de ce fleuve. La raison en est qu'il descend d'une des montagnes Karâtchîl (Himalaia), où se trouvent des minières d'or, et qu'il passe sur des reptiles venimeux (suivant un seul manuscrit, des herbes vénéneuses); tous ceux qui ont bu alors de son eau en sont morts. La montagne ci-dessus s'étend en longueur l'espace de trois

بين

اشهر ويُنزل منه الى بلاد ثبت حيث غزلان المسك وقد ذكرنا ما أتفق على جيش المسلمين بهذا الجبل وبهذا الموضع جاء الى جماعة من الفقراء الحيدرية وعملوا السماع وأوقدوا النيران. فدخلوها ولم تضرهم وقد ذكرنا ذلك وكانت قد نشأت امير هذه البلاد شمس الدين البذخشاني وبين واليها عزيز الخمار منازعة وجاء شمس الدين لقتاله فامتنع منه بداره وبلغت شكاية احدها الوزير بدهلى فبعث الى الوزير والى الملك شاه امير المماليك بامروها وهم اربعة آلاف مملوك للسلطان والی شہاب الدين الرومى أن ننظر في قضيتهما فمن كان على

mois de marche, et au bas se trouve le pays de Tibet, qui possède les gazelles donnant le musc. Nous avons déjà raconté ce qui est arrivé sur cette montagne à l'armée des musulmans. Ce fut près de cette rivière que je reçus la visite d'une troupe de fakîrs de la secte de Haïdar. Ils dansèrent au son de la musique; ils allumèrent des feux et s'y roulèrent sans en éprouver de mal. Nous avons aussi raconté toutes ces choses (t. II, p. 6 et 7).

Il s'était élevé une dispute entre le commandant de cette contrée, Chams eddîn albadhakhchâny, et son gouverneur, 'Aziz alkhammar. Le premier vint pour combattre 'Aziz, qui se défendit contre lui dans sa propre maison. La plainte de l'un d'eux parvint au vizir à Dihly, qui écrivit à moi, ainsi qu'à deux autres personnages dont il va être question, d'examiner cette affaire, puis de saisir et d'envoyer dans la capitale, comme prisonnier, celui des deux qui avait tort. Ces personnages étaient : 1° le roi Châh, commandant des mamloûcs à Amroûhâ, où il y en avait quatre mille appartenant au sultan; et 2° Chihâb eddîn arroûmy. Nous

الباطل بعثاه مثقفا الى الحضرة فاجتمعوا جميعا بمنزلى وادعى عزيز على شمس الدين دعاوى منها ان خديما له يعرف بالرضى الملتاني نزل بدار خازن عزيز المذكور فشرب بها الخمر وسرق خمسة آلاف دينار من المال الذي عند الخازن فاستفهمت الرضى ذلك فقال لي ما شربت الخمر منذ خروج من ملتان وذلك عن ثمانية أعوام فقلت له أو شربتها بملتان قال نعم فامرت بجلده ثمانين وسجنته بسبب الدعوى لكوّت ظهر عليه وانصرفت عن أمروها فكانت غيبتي نحو شهرين وكنت في كل يوم اذبح لاصحابي بقرة وتركت اصحابى لياتوا بالزرع المنفذ على عزيز وحمله عليه فوزع على اهل القرى التي لنظرة ثلاثين الف من يحملونها على

nous réunîmes tous dans ma demeure. 'Azîz formula contre Chams eddîn plusieurs griefs, parmi lesquels il y avait ceci : Qu'un domestique de Chams eddîn, appelé Ridha almoltany, était entré dans le logement du trésorier dudit 'Aziz. qu'il y avait bu du vin et volé cinq mille dînârs dans la caisse du trésorier. J'interrogeai Ridha sur ces inculpations; il répondit qu'il n'avait pas bu de vin depuis son départ de Moltân, à savoir huit ans avant cet instant-là. Alors je repris: « Tu en as donc bu à Moltân?» Il répliqua : « Oui, certes. » Je lui fis donner quatre-vingts coups de cravache, et le fis mettre en prison au sujet de l'accusation de vol, par suite de ses mauvais antécédents.

Je partis d'Amroûhâ, après avoir été absent de Dihly environ deux mois; chaque jour j'égorgeais un bœuf pour mes compagnons. Ceux-cirestèrent encore, afin d'amener les grains pour lesquels j'avais une assignation sur 'Azîz, et dont le transport était à sa charge. Par conséquent il en distribua aux habitants des villages qui étaient sous son inspection trente mille

ثلاثة آلان بقرة واهل الهند لا يجلون الا على البقر وعليه يرفعون أثقالهم فى الاسفار وركوب الحمير عندهم عيب كبير وحميرهم صغار الاجرام يسمونها اللاشة واذا ارادوا إشهار احد بعد ضربه اركبوه الحمار،

ذكر مكرمة لبعض الاصحاب وكان السيد ناصر الدين الاوهري قد ترك عندى لما سافر الغا وستين تنكة فتصرفت فيها فلما عدت الى دهلى وجدته قد أحال في ذلك المال خداوند زادة قوام الدين وكان قدم نائبا عن الوزير فاستقبحت ان اقول له تصرفت في المال فاعطيته نحو ثلثه واقمت بداري اياما وشاع في اني مرضت فاتى ناصر الدين الخوارزمی صدر الجهان لزيارتي فما

mesures, à charger sur trois mille bœufs. La bête de somme des Indiens, c'est le bœuf; c'est lui qui porte leurs fardeaux dans les voyages. Ce serait une grande honte chez eux de monter des ânes, lesquels, d'ailleurs, sont dans l'Inde d'une fort petite taille; ils y sont nommés lâcheh. Lorsque ces gens veulent faire voir quelqu'un après qu'il a été frappé de verges, ils le font monter sur un âne.

DE L'ACTION GÉNÉREUSE D'UN DE MES AMIS.

Lors de son départ, le seigneur Nâssir eddîn alaouhéry avait laissé en dépôt chez moi mille et soixante tengahs; j'en disposai. A mon retour à Dihly je trouvai qu'il avait transféré cette créance à Khodhâouend Zâdeh Kiouâm eddîn, qui était arrivé en cette ville comme substitut du vizir; j'eus honte de lui avouer que j'avais dépensé cet argent, et lui en remis le tiers environ. Je restai chez moi plusieurs jours de suite sans sortir, et le bruit se répandit que j'étais indisposé. Nâssir eddîn alkhârezmy Sadr aldjihân, vint me

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