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في فدانه واخذ بعض ثيابها فذهب الى السوق يبيعها فانكر اهل السوق شانه وأتوا به الشحنة وهو الحاكم فضربه فاقر بقتلها ودلّهم على مدفنها فاستخرجوها وغسلوها وكفـنـوهـا ودفنت هنالك وبنى عليها قبة وقبرها الآن يزار ويُتبرك به وهو على شاطئ النهر الكبير المعروف بنهر الجون على مسافة فرسخ واحد من المدينة واستقل ناصر الدين بالملك بعدها واستقام ينسخ له الامر عشرين سنة وكان ملكا صالحا الكتاب العزيز ويبيعها فيقتات بثمنها وقد وقفنى القاضي كمال الدين على مصحف بخطه متقن محكم الكتابة ثم ان نايبة

نسخا من

son cheval, et l'ensevelit dans le champ qui lui appartenait. Puis il prit une partie des vêtements de la princesse, et se rendit au marché, afin de les vendre. Les marchands concurent des soupçons à son égard, et l'amenèrent au chihneh, c'est-à-dire au magistrat de police, qui lui fit infliger la bastonnade. Le misérable confessa qu'il avait tué Radhiyah et indiqua à ses gardiens le lieu où il l'avait ensevelie. Ils déterrèrent son corps, le lavèrent et l'enveloppèrent dans un linceul; puis il fut remis en terre au même endroit, et l'on construisit sur lui une chapelle funéraire. Son tombeau est actuellement visité par des pèlerins, et regardé comme un lieu de sanctification. Il est situé sur le bord du grand fleuve appelé Djoûn (la Yamouna ou Djomna), à une parasange de la ville de Dihly.

Après le meurtre de sa sœur, Nâcir eddîn resta seul maître du royaume, et régna paisiblement durant vingt années. C'était un souverain pieux; il copiait des exemplaires du livre illustre (le Koran), les vendait, et se nourrissait avec le prix qu'il en retirait. Le kâdhi Camâl eddîn m'a fait voir un Koran copié de sa main, artistement et élégamment écrit. Dans la suite, son lieutenant Ghiyâth eddîn Balaban

غیاث الدین بلبن قتله وملك بعده ولبلبن هذا خبر ظريف

نذكرة ،

ذكر السلطان غياث الدين بلبن وضبط اسمه بباين موحدتين بينهما لام والجميع مفتوحات وآخره نون ولما قتل بلين مولاة السلطان ناصر الدين استقل بالملك بعده عشرين سنة وقد كان قبلها نايبًا له عشرين سنة أخرى وكان من خيار السلاطين عادلاً حليما فاضلا ومن مكارمة أنه بنى دارا وسماها ومن دخله دار الامن فمن دخلها من أهل الديون قضى دينه خايفا امن ومن دخلها وقد قتل احدا ارضى عنه أولياء المقتول ومن دخلها من ذوى الجنايات أرضى ايضا من يطلبه وبتلك الدار دفن لما مات وقد زرت قبرة ،

le tua et régna après lui. Ce Balaban eut une aventure extraordinaire que nous raconterons.

HISTOIRE DU SULTAN GHIYATH EDDÎN BALABAN.

Lorsque Balaban eut tué son maître, le sultan Nâcir eddîn, il régna, avec un pouvoir absolu, pendant vingt années, avant lesquelles il avait été le lieutenant de son prédécesseur durant un pareil espace de temps. Il fut au nombre des meilleurs sultans, juste, doux et vertueux. Une de ses actions généreuses, c'est qu'il fit bâtir une maison à laquelle il donna le nom de « séjour de la sûreté. » Tous les débiteurs qui y entraient voyaient acquitter leur dette, et quiconque s'y réfugiait par crainte y était en sûreté. Si quelqu'un s'y retirait après avoir tué une autre personne, le sultan désintéressait à sa place les amis du mort; et si c'était quelque délinquant, il donnait satisfaction à ceux qui le poursuivaient. C'est dans cette maison qu'il fut enseveli, et j'y ai visité son tombeau.

حكايته الغريبة يذكر ان احد الفقراء ببخارى رأى بها بلبن هذا وكان قصيرًا حقيرًا ذميما فقال له يا تركك وهي لفظة تعرب عن الاحتقار فقال له لبيك يا خوند فاعجبه كلامه فقال له اشتر لى من هذا الرمان واشار الى رمان يُباع بالسوق فـقـال نعم واخرج فليسات لم يكن عنده سواها واشترى له من ذلك الرمان فلما أخذها الفقير قال له وهبناك ملك الهند فقبل بلبن يد نفسه وقال قبلت ورضيت واستقر ذلك في ضميره واتفق أن بعث السلطان شمس الدين لمش تاجرا يشترى له المماليك بسمرقند و بخارى و ترمذ فاشترى ماية مملوك كان من جملتهم بلبن فلما دخل بالماليك على السلطان الجبه

AVENTURE EXTRAORDINAIRE DE BALABAN.

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On raconte qu'un fakîr de Bokhâra y vit ce Balaban, qui était de petite taille et d'un extérieur chétif et méprisable. Il lui dit : «Ô petit Turc!» ce qui était une expression indiquant du mépris. Balaban répondit : « Me voici, ô mon maitre. » Cette parole plut au fakir. « Achète pour moi, reprit-il, de ces grenades », et il lui montrait des grenades qui étaient exposées en vente sur le marché. « Très-bien », répliqua Balaban; et tirant quelques oboles, qui étaient tout ce qu'il possédait, il acheta plusieurs de ces grenades. Lorsque le fakir les eut reques, il lui dit : « Nous te donnons le royaume de l'Inde. » Balaban baisa sa propre main (c'est là une manière de saluer) et répondit : « J'accepte et je suis content. » Cette parole se fixa dans son esprit. Cependant il arriva que le sultan Chems eddîn Lalmich envoya un marchand, afin qu'il lui achetât des esclaves à Samarkand, à Bokhâra et à Termedh. Cet individu fit l'acquisition de cent esclaves, parmi lesquels se trouvait Balaban. Lorsqu'il se présenta avec eux devant le sultan, tous

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جميعهم الا بلبن لما ذكرناه من ذمامته فقال لا أقبل هذا فقال له بلبن يا خوند عالم لمن اشتريت هاؤلاء المماليك فضحك منه وقال اشتريتهم لنفسى فقال له اشترنى انا لله عز وجل فقال نعم وقبله وجعله في جملة المماليك فأحتقر شانه وجُعِل في السقائين وكان أهل المعرفة بعلم النجوم يقولون للسلطان شمس الدين ان احد مماليكك ياخذ الملك من يد ابنك ويستولى عليه ولا يزالون يلقون له ذلك وهو لا يلتفت الى أقوالهم لصلاحه وعدله الى ان ذكروا ذلك للخاتون الكبرى أم أولاده فذكرت له ذلك واثر فى نفسه وبعث عن المنجمين فقال اتعرفون المملوك الذى ياخذ ملك ابني اذا رأيتموه فقالوا له

plurent à ce prince, hormis Balaban, à cause de ce que nous avons dit de son extérieur méprisable. « Je n'accepte pas celui-ci», s'écria-t-il. L'esclave lui dit : «Ô maître du monde, pour qui as-tu acheté ces serviteurs? » L'empereur se mit à rire et répondit : « Je les ai achetés pour moimême.» Balaban reprit : «Achète-moi pour l'amour de Dieu. »- « Très-bien », répliqua le sultan; il l'accepta, et le mit au nombre de ses esclaves.

Balaban fut traité avec mépris et placé parmi les porteurs d'eau. Les gens versés dans la connaissance de l'astrologie disaient au sultan Chems eddîn : « Un de tes esclaves enlèvera le royaume à ton fils et s'en emparera. » Ils ne cessaient de lui répéter cela; mais il ne faisait pas attention à leurs discours, à cause de sa piété et de sa justice. Enfin on rapporta cette prédiction à la grande princesse, mère des enfants du sultan, et elle la lui répéta. Cela fit alors impression sur son esprit; il manda les astrologues et leur dit : « Reconnaîtrez-vous, lorsque vous le verrez, l'esclave qui doit enlever le royaume à mon fils? Ils répondirent : « Oui,

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مماليكه عندنا علامة نعرفه بها فامر السلطان بعرض نعم وجلس لذلك فعرضوا بين يديه طبقة طبقة والمنجمون ينظرون اليهم ويقولون لم نره بعد وحان وقت الزوال فقال السقاءون من الدراهم ونبعث بعضهم لبعض انا قد جعنا فلنجمع شياً احدنا الى السوق ليشترى لنا ما ناكله فجمعوا الدراهم وبعثوا

بها بلبن اذ لم يكن فيهم احقر منه فلم يجد بالسوق ما ارادوه فتوجه الى سوق أخرى وابطأ وجاءت نوبة السقائين في العرض وهو لم يات بعد فاخذوا رقه وماعونه وجعلوه (1) على كاهل صبى وعرضوة على أنه بلبن فلما نودى باسمه جاز الصبي بين ايديهم وانقضى العرض ولم ير المنجمون الصورة التي تطلبوها (2) وجاء

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nous avons un indice qui nous le fera connaître. » Le sultan ordonna de faire paraître ses esclaves, et s'assit pour les passer en revue. Ils parurent devant lui, classe par classe; les astrologues les regardaient et disaient : « Nous ne voyons pas encore. » Cependant une heure de l'aprèsmidi arriva, et les porteurs d'eau se dirent les uns aux autres : « Nous avons faim; rassemblons quelques pièces de monnaie, et envoyons un de nous au marché afin qu'il nous achète de quoi manger. Ils réunirent donc des drachmes, et firent partir avec elles Balaban; car il n'y avait parmi eux personne qui fût plus méprisé que lui. Il ne trouva pas dans le marché ce que voulaient ses camarades; en conséquence, il se dirigea vers un autre marché; mais il tarda, et lorsque ce fut le tour des porteurs d'eau d'être passés en revue, il n'était pas encore revenu. Ses camarades prirent son outre et son pot à l'eau, les placèrent sur l'épaule d'un jeune garçon, et présentèrent celui-ci comme si c'était Balaban. Lorsqu'on appela le nom de Balaban, le jeune garçon passa devant les astrologues, et la revue fut terminée sans qu'ils vissent

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