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VOYAGES

D'IBN BATOUTAH.

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D'IBN BATOUTAH.

فسرن من السرا عشرة أيام فوصلنا الى مدينة سراجوق وجوق بضم الجيم المعقود وواو وقان ومعنى جوق صغير فكانهم قالوا سرا الصغيرة وهى على شاطئ نهر كبير زحار يقال له الوصـو بـضـم الصاد المهمل وواو ومعناه الماء وضم الهمزة واللام وواومد الكبير وعليه جسر من قوارب كجسر بغداد والى هذه المدينة انتهى سفرنا بالخيل التي تجر العربات وبعناها بها بحساب اربعة دنانير دراهم للفرس واقل من ذلك لاجل ضعفها ورخصها بهذه المدينة واكترينا الجمال لجرّ العربات وبهذه المدينة زاوية

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Après être partis de Serâ, nous marchâmes pendant dix jours et arrivâmes à la ville de Serâtchoûk. Le mot tchoûk (tchik) signifiant « petit», c'est comme si l'on disait le petit Serâ. Cette ville est située sur le bord d'un fleuve immense, que l'on appelle Oloú Soú (l'Oural ou Yaïk), ce qui signifie «la grande eau. » Il est traversé par un pont de bateaux semblable à celui de Baghdâd. C'est ici que nous cessâmes voyager avec des chevaux traînant des chariots; nous les .. vendîmes moyennant quatre dînârs d'argent par tête, et moins encore, à cause de leur état d'épuisement et de leur peu de valeur en cette ville. Nous louâmes des chameaux pour tirer les chariots. On voit à Serâtchoûk une zâouiah appartenant à un pieux personnage turc avancé en âge, que

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لرجل صالح معمّر من الترك يقال له اطا بفتح الهمزة والطاء المهمل ومعناه الوالد اضافنا بها ودعا لنا وأضافنا أيضا قاضيها ولا أعرف اسمه ثم سرنا منها ثلاثين يوما سيرا جادا لا ننزل الا ساعتين احداها عند الضحى والاخرى عند المغرب وتكون الاقامة قدر ما يطبخون الدوقى ويشربونه وهو يطبخ من غلية واحدة ويكون معهم الخليع من اللحم يجعلونه عليه ويصبون عليه اللبن وكل انسان انّما ينام او ياكل في عربته حال السيـر وكان لى فى عربتي ثلاث من الجوارى ومن عادة المسافرين في هذه البرية الاسراع لقلّة اعشابها والجمال التي تقطعها يهلك معظمها وما يبقى منها لا ينتفع به الا في سنة أخرى بعد أن يسمن

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l'on appelle Athâ, c'est-à-dire « père. » Il nous y donna l'hospitalité et fit des vœux en notre faveur. Le kâdhi nous traita aussi; mais j'ignore son nom.

Après notre départ de Serâtchoûk, nous marchâmes, durant trente jours, d'une marche rapide, ne nous arrêtant que deux heures chaque jour, l'une vers dix heures de la matinée, et la seconde au coucher du soleil. Chacune de ces stations durait seulement le temps nécessaire pour faire cuire le doughy (espèce de millet) et pour le boire. Or il est cuit après un seul bouillon. Ces peuples ont de la viande salée et séchée au soleil, qu'ils étendent par-dessus cette boisson; enfin, ils versent sur le tout du lait aigri. Chaque homme mange et dort seulement dans son chariot durant le temps de la marche. J'avais dans mon arabah trois jeunes filles. C'est la coutume des voyageurs d'user de vitesse en franchissant ce désert, à cause du peu d'herbage qu'il produit les chameaux qui le traversent périssent pour la plupart, et ceux qui survivent ne servent de nouveau que l'année suivante, lorsqu'ils ont repris de l'embonpoint. L'eau, dans

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والماء فى هذه البرية فى مناهل معلومة بعد اليومين والثلاثة وهو ماء المطر والحسيان ثم لما سلكنا هذه البرية وقطعناها كما ذكرناه وصلنا الى خوارزم وهى اكبر مدن الاتراك واعـظـمـهـا وأجملها واضخمها لها الاسواق المليحة ، والشوارع الفسيحة، والعمارة الكثيرة ، والمحاسن الاثيرة ، وهي ترتج بسكانها لكثرتهم وتموج بهم موج البحر ولقد ركبت بها يوما ودخلت السوق فلها توسطته وبلغت منتهى الزحام في موضع يقال له الشور بفتح الشين المعجم واسكان الواو لم استطع أن أجوز ذلك الموضع لكثرة الازدحام واردت الرجوع فما امكننى لكثرة الناس فبقيت متحيّرا وبعد جهد شدید رجعت وذكر لي بعض

ce désert, se trouve dans des endroits placés à des intervalles déterminés, à deux ou trois jours de distance l'un de l'autre; elle est fournie par la pluie ou par des puits creusés dans le gravier.

Lorsque nous eûmes traversé ce désert, ainsi que nous l'avons dit, nous arrivâmes à Khârezm. C'est la plus grande et la plus belle ville des Turcs; elle possède de jolis marchés, de vastes rues, de nombreux édifices, et se recommande par des beautés remarquables. Ses habitants sont si nombreux, qu'elle tremble, pour ainsi dire, sous leur poids, et qu'ils la font ressembler, par leurs ondulations, à une mer agitée. Je m'y promenai à cheval pendant un jour, et j'entrai dans le marché. Lorsque j'arrivai au milieu et que j'atteignis l'endroit où l'on se serrait le plus, et que l'on appelle chaour (est-ce le mot persan choûr, « commotion, agitation, tumulte », et aussi« marché aux chevaux? »), je ne pus dépasser ce lieu, à cause de la foule qui s'y pressait. Je voulus revenir sur mes pas; cela me fut également impossible, et par le même motif. Je demeurai confondu, et je ne parvins à m'en re

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