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القاضي جلال الدين فنهب مال ابن الكولمي وفرابن خروج

الكولمي في بعض مماليكه ولحق بالسلطان ،

ذكر الغلاء الواقع بارض الهند وفى مدة مغيب السلطان عن حضرته إذ خرج بقصد بلاد المعبر وقع الغلاء واشتدّ الامر وانتهى المن الى ستين درها ثم زاد على ذلك وضاقت الاحوال وعظم الخطب ولقد خرجت مرّرة الى لقاء الوزير فرايت ثلاث نسوة يقطعن قطعا من جلد فرس مات منذ اشهر وياكلنه وكانت الجلود تُطبخ وتباع فى الاسواق وكان الناس اذا ذبحت البقر اخذوا دماءها ناكلوها وحدثني بعض طلبة خراسان انّهم دخلوا بلدة تسمى اكروهة بين حانسى

immédiatement après ces faits qu'eurent lieu la révolte du juge Djelâl eddîn et le pillage des biens du fils d'Alcaoulémy, qui prit la fuite en compagnie de quelques-uns de ses mamloûcs, et qui se rendit chez le sultan.

de la chertÉ QUI DOMINA DANS LES CONTRées de l'inde.

Dans l'espace de temps où le souverain était absent de sa capitale, s'étant dirigé vers la province de Maʼbar, la disette eut lieu, et elle fut considérable. Le mann, ou la mesure de froment, valait soixante drachmes et davantage; la gêne fut générale, la situation très-grave. Un jour je sortis de la ville à la rencontre du vizir, et je vis trois femmes qui coupaient en morceaux la peau d'un cheval, lequel était mort depuis plusieurs mois, et qui les mangeaient. D'ailleurs, on faisait cuire les peaux et on les vendait dans les marchés. Lorsqu'on égorgeait des bœufs, la foule s'empressait d'en recueillir le sang pour s'en nourrir. Des étudiants du Khorâçân m'ont raconté qu'ils entrèrent dans une ville appelée Icroûhah, entre Hânci et Sarsati, et qu'ils la trouvèrent

و سرستى فوجدوها خالية فقصدوا بعض المنازل ليبيتوا به فوجدوا في بعض بيوته رجُلا قد اضرم نارا وبيده رجل آدمی وهو يشويها في النار وياكل منها والعياذ بالله ولما اشتدت الحال امر السلطان ان يُعطى لجميع أهل دهلى نفقة ستة اشهر فكانت القضاة والكتاب والامراء يطوفون بالازقة والحارات ويكتبون الناس ويعطون لكل احد نفقة ستة اشهر بحساب رطل ونصف من ارطال المغرب في اليوم لكل واحد وكنتُ في تلك المدة أطعم الناس من الطعام الذى اصنعه بمقبرة السلطان قطب الدين حسبما يُذكر فكان الناس ينتعشون (1) بذلك والله تعالى ينفع بالقصد فيه وإذ قد ذكرنا من اخبار السلطان وما كان في أيامه

abandonnée. Ils s'introduisirent dans une maison pour y passer la nuit, et ils virent dans une chambre un individu qui avait allumé du feu et qui tenait avec ses doigts un pied humain; il le fit rôtir sur ce feu et le mangea. Que Dieu nous garde d'une pareille action!

La famine étant insupportable, le sultan ordonna de distribuer à toute la population de Dihly des vivres pour six mois. Les juges, les secrétaires et les commandants parcou raient les rues et les marchés; ils prenaient note des habitants et donnaient à chacun les provisions pour la moitié d'une année, sur le pied d'une livre et demie du Maghreb par jour, pour chaque personne. A cette époque je fournissais de la nourriture aux pauvres avec les mets que je faisais préparer dans la chapelle sépulcrale du sultan Kothb eddîn, ainsi que nous le dirons plus bas; et la multitude se soutenait de cette façon. Que le Dieu très-haut nous tienne compte des soins que nous avons pris dans un tel but!

Puisque nous avons suffisamment parlé des aventures du sultan, et des événements qui se passèrent sous son règne,

ذلك من الحوادث ما فيه الكفاية فلنعد الى ما يخصنا

من

ونذكر كيفية وصولنا أولا الى حضرته وتنقل الحال إلى خروجنا

عن

الخدمة ثم خروجنا عن السلطان في الرسالة الى الصين

وعودنا منها إلى بلادنا ان شاء الله تعالى ،

ذكر وصولنا الى دار السلطان عند قدومنا وهو غائب ولما دخلنا حضرة دهلى قصدنا باب السلطان ودخلنا الباب الاول ثم الثانى ثم الثالث ووجدنا عليه النقباء وقد تقدم ذكرهم فلما وصلنا اليهم تقدّم بنا نقيبهم الى مشور عظيم متسع فوجدنا به الوزير خواجة جهان ينتظرنا فتقدم ضياء الدین خداوند زادة ثم تلاه أخوه قوام الدين ثم اخوها

revenons à ce qui nous concerne de plus près dans ces faits. Nous raconterons donc, d'abord, notre arrivée à Dihly, les vicissitudes de notre situation, jusqu'au moment où nous quittâmes le service du souverain; nous dirons ensuite comme quoi nous nous séparâmes du sultan, pour aller, comme son ambassadeur, en Chine, et enfin, nous ferons mention du retour dans notre patrie, s'il plaît à l'Être suprême.

DE NOTRE ENTRÉE DANS LE PALAIS DU SULTAN, LORSQUE NOUS ARRIVAMES À DIHLY, PENDANT L'ABSENCE DU SOUVERAIN.

A notre arrivée dans la capitale, nous nous rendîmes à la demeure du sultan et entrâmés par la première porte, puis par la deuxième et la troisième. Ici nous trouvâmes les nakibs ou officiers, dont nous avons déjà parlé. Quand ils nous virent, leur chef nous précéda dans une salle d'audience magnifique et très-vaste, où nous trouvâmes le vizir Khodjah Djihân, qui nous attendait. Le premier de nous qui entra fut Dhiyâ eddîn Khodhâouend Zâdeh, que suivirent d'abord

عماد الدين ثم تلوثهم ثم تلانى اخوهم برهان الدين ثم الامير مبارك السمرقندى ثم ارن بغا التركي ثم ملك زادة ابن اخت خداوند زادة ثم بدر الدين الفصال ولما دخلنا من الباب الثالث ظهر لنا المنشور الكبير المسمى هزار اسطون (استون) ومعنى ذلك الف سارية وبه يجلس السلطان الجلوس العام فخدم الوزير عند ذلك حتى قرب راسه من الارض وخدمنا نحن بالركوع وأوصلنا أصابعنا الى الارض وخدمتنا لناحية سرير السلطان وخدم جميع من معنا فلما فرغنا من

الله وخرجنا ، بسم الخدمة صاح النقباء باصوات عالية

son frère Kïouâm eddîn et le frère des deux précédents, 'Imâd eddîn; je vins après eux, et fus suivi par Borhân eddîn, autre frère des trois susnommés, puis par l'émîr Mobârec assamarkandy, par le Turc Aroun Boghâ, Mélic Zâdeh, fils de la sœur de Khodhâouend Zâdeh, enfin, par Badr eddîn alfassal (c'est-à-dire « le flatteur » et aussi « le critique, l'accusateur »).

Ayant franchi la troisième porte, nous aperçûmes la grande salle de réception appelée Hézár ostoûn, ce qui veut dire « mille colonnes »; c'est là que le monarque tient ses audiences publiques. Alors le vizir s'inclina au point que sa tête toucha presque le sol; nous saluâmes en nous prosternant, et nous touchâmes la terre avec nos doigts. Le lieu vers lequel nous nous inclinions était celui où se trouvait le trône du sultan, et tous ceux qui étaient avec moi saluèrent de ladite manière. Cette cérémonie étant accomplie, les officiers crièrent à haute voix : « Au nom de Dieu!», et nous sortîmes.

ذكر وصولنا لدار ام السلطان وذكر فضائلها وأم السلطان تدعى الخدومة جهان وهى من أفضل النساء كثيرة الصدقات عمرت زوايا كثيرة وجعلت فيها الطعام للوارد والصادر وفى مكفوفة البصر وسبب ذلك أنّه لما ملك ابنها جاء اليها جميع الخواتين وبنات الملوك والامراء فى احسن زى وهى على سرير الذهب المرصع بالجوهر فخد من بين يديها جميعا فذهب بصرها للحين وعولجت بانواع العلاج فلم ينفع وولدها اشد الناس بُرورًا بها ومن برورة أنها سافرت معه مرة فقدم السلطان ، قبلها بمدة فلما قدمت خرج لاستقبالها وترجل عن فرسه وقبل رجلها وهى فى المحقة بمرأى من الناس اجمعين ولنعد لما

DE NOTRE ARRIVÉE AU PALAIS DE LA MÈRE du sultan, ET MENTION

DES VERTUS DE CETTE PRINCESSE.

La mère du sultan est nommée la Maîtresse de l'univers, et c'est une des femmes les plus vertueuses; elle est trèscharitable, et a fondé beaucoup d'ermitages qui donnent à manger aux voyageurs; elle est aveugle, et voici l'origine de cette infirmité. Lorsque son fils commença à régner, elle reçut la visite de toutes les princesses, ainsi que des filles des grands dignitaires et des émîrs, mises d'une manière pompeuse. Elles s'inclinèrent devant la mère du sultan, qui était assise sur un trône d'or, incrusté de pierres précieuses. Ce fut alors qu'elle perdit subitement la vue; on la traita de plusieurs manières, mais ce fut sans profit. Son fils a pour elle un respect extraordinaire : un exemple de cela, c'est qu'une fois sa mère voyagea avec lui et qu'il fut de retour un certain espace de temps avant elle. Quand elle arriva, il alla à sa rencontre, descendit de son cheval, baisa le pied de sa mère, laquelle se trouvait dans une litière, où tout le monde pouvait l'apercevoir.

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