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قصدناه فنقول ولما انصرفنا عن دار السلطان خرج الوزير ونحن معه الى باب الصرف وهم يسمونه باب الحرم وهنالك سكنى المخدومة جهان فمّا وصلنا بابها نزلنا عن الدواب وكل واحد منا قد أتى بهدية على قدر حاله ودخل معنـا قاضي قضاة المماليك كمال الدين بن البرهان تخدم الوزير والقاضي عند بابها وخدمنا كخدمتهم وكتب كاتب بابها هدايانا ثم خرج من الفتيان جماعة وتقدّم كبارهم الى الوزير فكلموه سرا ثم عادوا الى القصر ثم رجعوا الى الوزير ثم عادوا الى القصر ونحن وقوف ثم أمرنا بالجلوس في سقيف هنالك ثم أتوا بالطعام واتوا بقلال من الذهب يسمونها السين بضم السين والياء آخر

Pour revenir à notre sujet, lorsque nous sortîmes du palais du sultan, le vizir se rendit avec nous à Báb assarf, que les Indiens nomment la Porte du Harem; c'est l'habitation de la Maîtresse de l'univers. Arrivés à sa porte, nous quittâmes nos montures; chacun de nous, suivant ses moyens, avait apporté un cadeau pour la princesse. Le grand juge des mamloûcs, Camâl eddîn, fils de Borhân eddîn, était entré avec nous; il salua en s'inclinant, quand il fut arrivé à la porte; le vizir en fit autant, et nous les imitâmes. Le secrétaire, placé à la porte de la princesse, prit note de nos présents; une troupe de pages ou eunuques sortirent, et leurs chefs se dirigèrent vers le vizir, avec lequel ils parlèrent en secret; ils retournèrent dans le château, ils revinrent vers le vizir et ils se rendirent encore une fois dans le château. Nous étions debout pendant tout ce temps; mais ensuite on nous fit asseoir sur un banc.

On apporta des mets dans des vases d'or, que les Indiens appellent suïun, et qui ressemblent à nos chaudrons; ils

الحروف وهى مثل القدور ولها مرافع من الذهب تجلس عليها يسمونها السُبُك نضم السين وبضم الباء الموحدة وأتوا باقداح وطسوت وأباريق كلّها ذهب وجعلوا الطعام سماطين وعلى كل سماط صفان ويكون في راس الصف كبير القوم الواردين ولما للطعام خدم الحجاب والنقباء وخدمنا لخدمتهم ثم تقدمنا للطعام خدم الله ثم اكلنا واتوا بالفقاع أتوا بالشربة فشربنا وقال الحجاب بسم ثم بالتنبول ثمّ قال الحجاب بسم الله فخدمنا جميعا ثم دعينا الى هنالك فخلع علينا خلع الحرير المذهبة ثم اتوا بنا الى موضع ووقف الوزير الله باب القصر فخدمنا عنده وقال الحجاب

بسم

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ووقفنا معه ثمّ أخرج من داخل القصر تحت ثياب غير مخيطة

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sont pourvus de supports d'or, sur lesquels on les pose, et qui sont nominés sabuc. On apporta aussi des coupes pour boire, des plats et des aiguières, le tout en or. Les aliments furent disposés sur deux nappes ou tables, à deux rangs chacune; à la tête de chaque rangée se trouvait le principal personnage parmi les individus présents. Quand nous nous avançâmes pour manger, les chambellans et les officiers s'inclinèrent et nous leur rendîmes le salut. On servit le sorbet, que nous bûmes, et les chambellans dirent : « Au nom de Dieu! » Nous mangeâmes, et puis l'on distribua une sorte de bière, ainsi que du bétel, et les chambellans s'écrièrent: « Au nom de Dieu!» Nous nous inclinâmes tous. Alors on nous dit de nous rendre dans un endroit qu'on nous indiqua, et l'on nous donna des robes d'honneur en soie chamarrées d'or. Nous fûmes conduits à la porte du palais, où nous nous inclinâmes; les chambellans dirent: Au nom de Dieu!» Le vizir se tint debout et nous fîmes comme lui. On tira de l'intérieur du château un coffre contenant des habillements non cousus. Il y en avait en soie, en

من حرير وكتان وقطن فاعطى كل واحد منا نصيبه منها ثم اتوا بطيغور ذهب فيه الفاكهة اليابسة وبطيفور مثله فيه الجلاب وطيفور ثالث فيه التنبول ومن عادتهم أن الذي يخرج له ذلك ياخذ الطيفور بيده ويجعله على كاهله تسم يخدم بيده الاخرى الى الارض فاخذ الوزير الطيفور بيده قصدا أن يُعلمني كيف أفعل إيناسًا منه وتواضعا ومبرة جزاه الله خيرًا ففعلت كفعله ثم انصرفنا الى الدار المعدة لنزولنا بمدينة دهلى وبمقربة من دروازة بالم منها وبعثت لنا

الضيافة ،

لنزولى ذكر الضيافة. ولما وصلت الى الدار التي أُعدت وجدت فيها ما يُحتاج اليه من فرش وبسط وحصر واوان

lin, en coton, et nous en reçûmes chacun notre part. Après, on apporta un grand plat en or, contenant des fruits secs, puis un autre avec du sirop, et un troisième, où était du bétel.

L'usage est que celui à qui l'on présente ces objets prenne le plat d'une main, qu'il le place sur son épaule et qu'il incline l'autre main jusqu'à terre. Le vizir saisit le plat dans sa main, dans le but de me montrer comment je devais faire; cela fut une preuve de complaisance, de modestie et de bonté de sa part. Que Dieu l'en récompense! Je fis comme lui. Nous nous dirigeâmes enfin vers la maison qu'on avait préparée pour nous loger, dans la ville de Dihly, et près de Derouâzeh Bâlem « la porte de Bâlem ou Pâlem ». On nous y envoya tout ce qui se rattache à la réception d'un hôte.

DE L'HOSPITALITÉ reçue et DE SON REPAS.

Lorsque j'arrivai à la maison préparée pour moi, j'y trouvai tout ce qui était nécessaire, en coussins, tapis, nattes,

وسرير الرقاد وأسرتهم بالهند خفيفة للحمل يجمل السرير منها الرجل الواحد ولا بد لكل احد ان يستحب السرير في السفر يحمله غلامه على راسه وهو أربع قوائم مخروطة يعرض عليها أربعة أعواد وتنسج عليها ضفائر من الحرير او القطن فاذا قام الانسان عليه لم يحتج إلى ما يُرطبه به لانّه يُعطى الرطوبة من ذاته وجاءوا مع السرير مُضرَّبتين ومخدتين ولحان كلّ ذلك من الحرير وعادتهم ان يجعلوا للضربات واللحون (واللحف وجوها تغشيها من كتان او قطن بيضا فتى توسخت غسلوا الوجوه المذكورة وبقى ما في داخلها مصونا وأتوا تلك الليلة برجلين احدها الطاحوني ويسمونه الخراص والآخر الجزار ويسمونه القصاب فقالوا لنا خذوا من هذا كذا وكذا من

ustensiles et lit pour dormir. Les lits, dans l'Inde, sont trèslégers, un seul homme en porte un, et chaque voyageur doit avoir son lit avec soi, que son esclave charge sur sa tête. Il consiste en quatre pieds coniques, sur lesquels on pose quatre bâtons; entre ceux-ci on a tissé une sorte de filet en soie ou en coton. Quand une personne s'y couche, elle n'a pas besoin d'autre chose pour le rendre souple, étant assez moelleux de sa nature. Je reçus, en outre, deux courtes - pointes, deux oreillers et une grande couverture ouatée, le tout de soie. Les Indiens font des housses blanches en lin ou en coton pour recouvrir les courtes-pointes et les couvertures; toutes les fois que ces doublures sont sales, ils les lavent, et ce qui est dans l'intérieur reste garanti. La première nuit, on nous amena deux individus dont l'un était le meunier, que ces gens appellent alkharrâs; l'autre était le boucher, qu'ils nomment alkassab, et l'on nous dit : « Prenez de celui-ci tant et tant de farine, et de cet autre

هذا كذا وكذا من اللحم لاوزان لا اذكرها الآن الدقيق ومن وعادتهم أن يكون اللحم الذي يعطون بقدر وزن الدقيق وهذا الذي ذكرناه ضيافة أم السلطان وبعد ذلك وصلـتـنـا ضيافة السلطان وسنذكرها ولما كان من غد ذلك اليوم ركبنا الى دار السلطان وسلّمنا على الوزير فاعطاني بدرتين كل بدرة (1) من الف دينار دراهم وقال لى هذه سَر ششتی (شستى) ومعناه لغسل رأسك واعطانى خلعة من المرعزّ وكتب جميع اصحابي وخدامي وعلماني فجعلوا اربعة اصناف فالصنف الاول منها أعطى كل واحد منهم مايتي دينار والصنف الثاني أعطى كل واحد. منهم ماية وخمسين دينارا والصنف الثالث أعطى كل واحد ماية دينار والصنف الرابع أعطى كل واحد خمسة وسبعين

tant et tant de viande. » Il s'agit de poids, que je ne saurais mentionner dans ce moment. L'usage de ces peuples est de fournir la même quantité en poids de viande et de farine; et tout ce que nous venons de dire formait le repas de l'hospitalité, qui nous était offert par la mère du sultan. Puis nous arriva celui offert au nom du sultan, comme nous le racon

terons.

Le lendemain, nous nous rendîmes à cheval au palais du sultan et saluâmes le vizir, qui me donna deux sacs d'argent contenant chacun mille dînârs en drachmes, et qui me dit: hâdhih ser chusti. La signification de ces mots est : « voici pour laver ta tête »; il me fit aussi cadeau d'une robe tissée avec des poils de chèvre très-fins; il inscrivit sur un registre le nombre de tous mes compagnons, de mes serviteurs et de mes esclaves, dont on fit quatre catégories. La première reçut deux cents dînârs par personne; la deuxième, cent cinquante; la troisième, cent; la quatrième catégorie, soixante et quinze dînârs par personne. Le nombre total était de quarante individus

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