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5. Mohammad ibn Ali. Konya: Abou-Djafar. Laqab al-Bâqir. Né à Médine en 59; mort à Médine en 119. Inhumé à Médine. Mère: : Qarîba bint al-Hachim ibn Mohammad ibn Abou-Bakr. Auteur de sa mort: Ibrâhîm ibn al-Walid.

6. Djafar ibn Mohammad. Konya: Abou-Abdallah. Laqab: aç-Çadiq. Né à Médine en 83; mort en 148. Inhumé à Médine. Mère: Homaïdat al-Barbariya. Auteur de sa mort: Mançour.

7. Mousa bin Djafar. Konya: Abou-Ibrâhîm. Laqab alKâzhim. Né en 108; mort en 164. Inhumé au cimetière de Qoraïch. (Qazimaïn) Mère: Omm-al-Banîm. Auteur de sa mort : Haroun ar-Rachid.

8. Ali bin Mousa. Konya: Abou'l-Hosaïn. Laqab ar-Ridhâ. Né à Médine en 148; mort à Thous en 203. Inhumé à Thous. Mère: Khaïzorân. Auteur de sa mort: Mâmoun.

9. Mohammad ibn Ali. Konya: Abou-Djafar. Laqab: at-Taqi, Né à Médine en 195; mort en 210. Inhumé au cimetière de Qoraïch. Mère: Somâna. Auteur de sa mort: Omm-al-Fadhl bint al-Mâmoun.

10. Ali bin Mohammad. Konya: Abou'l-Hasan. Laqab: anNaqi. Né à Médine en 212; mort en 254. Inhumé à Samarra. Mère: Haditsa. Auteur de sa mort: al-Mostaïn.

11. Al-Hasan ibn Ali al-Askari. Konya: Abou-Mohammad. Laqab: az-Zaki. Né en 232; mort en 260. Inhumé à Samarra. Mère: Hakîma. Auteur de sa mort: al-Motawakkil.

12. Mohammad al-Hasan. Konya: Abou'l-Qâsim. Laqab: alMahdi. Né à Samarra en 255. [166]

La doctrine des Chiites est la suivante: les douze imams sont infaillibles; chacun d'eux opéra des miracles; chacun d'eux, de son vivant, s'est manifesté à ses partisans; leurs décisions juridiques et leurs réponses sont manifestes; chacun d'eux, au moment de mourir, en a désigné un autre qui lui succède en qualité d'imâm, et cela jusqu'à ce qu'on parvint à Hasan (ibn Ali al-) Askari celui-ci transmit l'imàmat à son propre fils en déclarant : « Il est le Mahdi et le Maître du Temps »; ce dernier naquit à Samarra, l'an 255; il y a là un souterrain où, dit-on,

ce jeune homme s'en fut et disparut; les gens vont en pèlerinage à ce souterrain (1); de la date de sa naissance au terme fixé par la composition du présent ouvrage, il y a deux cent trente années lunaires. Allah sait mieux ce qui est vrai et juste !

Doctrine des KharEDJITES (2).

Le début de la doctrine des Kharedjites et la manifestation de leur opinion se placent à l'époque de la guerre de Ciffin qui mit aux prises l'Emir des Croyants Ali et Moawiya. La durée de cette guerre se prolongea, et voici pourquoi on n'entamait jamais les hostilités et, lorsqu'on revint de la guerre, Ali empêcha ses compagnons de la faire; sans quoi cette affaire n'aurait pas trainé ainsi en longueur. Enfin, un jour, un violent engagement eut lieu: Mâlik ibn al-Achtar an-Nakhaï entama les hostilités et une action énergique qui, sur l'heure, éclaircirait la situation. Moawiya dit à Amr ibn al-Aç: « Ne connais-tu aucun stratagème? (3) Il me reste un stratagème; et c'est tout. Le voici. Donne l'ordre de rassembler tout ce qu'il y a de feuillets du Coran dans l'armée, de mettre ces feuillets aux pointes des lances et de proclamer ceci : Entre nous et vous, le Livre d'Allah va décider et nous acquiescerons à ce qui sortira du Livre d'Allah ». Ainsi fit-on; et c'est pourquoi les partisans d'Ali se retirèrent de la lutte: Ali eut beau leur dire que c'était là hypocrisie et ruse, ils ne l'écoutèrent pas et déclarèrent : « Contre des gens qui emploient avec nous le Livre d'Allah, nous ne guerroierons en aucun cas »; ils engagèrent Ali à détourner (4) de la guerre ses partisans. Pendant ce temps, Mâlik ibn al-Achtar et ses compagnons combattaient rudement: les partisans d'Ali lui dirent de rappeler Mâlik du combat [167]; et Ali fit dire à

(1) Cf. Yaqout (Modjam, III, p. 15). (2) Cf. Encyl. Islam, s. v.

p. 141 sq. et p. 222 sq.).

Sur ces événements, Maqdisi (o. c.,

(3) Pour ces paroles de Amr, cf. Yaqoubi (Historiae, II, p. 219 fin). (4) Lire: baz dacht.

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Mâlik de renoncer à la lutte. Celui-ci répondit : « L'affaire a commencé depuis une heure: il faut attendre qu'elle prenne figure ». Les partisans d'Ali, tirant le sabre contre lui, s'écrièrent: <«< Si tu ne le retires pas de la bataille, nous te tuerons » (1). Ali envoya donc dire à Mâlik ibn-al-Achtar: « Si c'est pour moi que tu mènes ce combat, cesse. Il ne faudrait pas qu'ils m'aient tué avant que tu arrives à moi, car tu aurais peiné en pure perte». Mâlik, ayant entendu ces paroles, eut du chagrin, renonça à la lutte, vint retrouver Ali et adressa des reproches à la foule (de ses partisans): ceux-ci tirèrent leurs sabres et s'élancèrent vers lui; mais Ali s'interposa et apaisa le tumulte. Alors on envoya quelqu'un au camp de Moawiya (avec ce message): <«< Quelle était ton intention en faisant élever (sur les lances) les feuillets du Coran ?» Ils répondirent: << Plusieurs milliers de musulmans seraient tués; il faut faire sortir de chaque armée un arbitre, afin d'acquiescer à ce qu'ils feront ». L'Emir des Croyants Ali eut beau dire que tout cela était perfidie et artifice, ce fut en vain: ses partisans ne l'écoutèrent pas et déclarèrent : << Il faut agir comme ils disent » ; et ils s'en tinrent à cette proposition. Du côté de Moawiya, l'on choisit Amr ibn al-Aç ; quant à Ali, il déclara députer Abdallah bin Abbâs, mais tous ses gens dirent: « Nous n'y consentirons certainement pas, car c'est le fils de ton oncle maternel; il faut envoyer un étranger » ; et ils nommèrent Abou-Mousa al-Achari. Celui-ci se leva d'accord avec eux, mais sans l'assentiment de Ali: s'il n'avait pas souscrit à cette opinion, il se serait trouvé impuissant entre leurs mains; et il disait : « Celui qui n'est pas obéi ne doit pas avoir d'opinion». Abou-Mousa al-Achari était un homme au cœur sincère, tandis que Amr ibn al-Aç était un des hommes les plus astucieux du monde: dès la première conférence, il trompa Abou-Mousa; tout d'abord, il laissa à Abou-Mausa la préséance pour circuler et pour s'asseoir, de telle sorte que, pour tout ce qu'il dirait, Abou-Mousa parlerait le premier, et alors Amr ibn

(1) Lire tora bekochim.

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al-Aç dirait ce qu'il voudrait. Abou-Mousa agit à l'aveuglette : il se rendait auprès de Amr ibn al-Aç, s'asseyait à la place d'honneur (1); et un long temps passa ainsi. Amr ibn al-Aç avait trouvé les choses selon son désir et disposait dans le cœur d'AbouMousa ce qu'il voulait, si bien qu'il lui dit un jour: « Abou Mousa! j'ai pris mes dispositions et j'ai médité quelque chose pour le bien des musulmans. Voici: [168] au sujet de la grandeur de Ali, rien à dire; mais les gens de Syrie ne veulent pas de lui; Moawiya même ne convient pas à cette affaire comme je la médite. Personne plus que toi n'est digne de cette tâche, car tu as parmi les Compagnons les droits que confère l'émigration » (2). Abou-Mousa agréa cette histoire et dit à Amr ibn al-Aç: « Du moment qu'on m'a nommé arbitre, comment me choisirais-je moi-même ? » Amr répondit : « Ne te choisis pas toi-même ; mets hors de cause ton homme (c'est-à-dire Ali) afin que de mon côté je te mette en cause, car l'avantage est là. C'est fort juste » repartit Abou-Mousa. Ils prirent des engagements là-dessus. Enfin le jour fixé arriva. Beaucoup de gens des deux partis se réunirent. Abou-Mousa entra, Amr ibn al-Aç venant derrière lui, et s'assit. Les gens observaient attentivement ce qui allait se passer. Abou-Mousa se leva, prononça la Khotba, louant Allah et son prophète, et dit alors : « Vous nous avez donné pouvoir à tous les deux; durant deux mois, nous avons examiné cette affaire dans tous les sens et pris nos dispositions; nous considérons donc que le bon parti consiste à retirer Ali de cette affaire, tout comme on retire du doigt un anneau ». Et Abou-Mousa, retirant de sa main droite son anneau, le mit à sa main gauche. Ensuite Amr se leva, prononça la Khotba et déclara : « Tout comme Abou-Mousa a mis Ali hors de cause, moi j'ai introduit Moawiya dans cette affaire ». AbouMousa espérait que Amr ibn al-Aç le nommerait ainsi qu'il le

(1) Christensen corrige judicieusement zir par zèbèr.

(2) Selon Ibn Hadjar (Icaba, ed. Caire 1328, II, p. 359), Abou-Mousa aurait fait partie de la première émigration des musulmans en Abyssinie.

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lui avait promis. Amr ayant agi autrement, Abou-Mousa fut affligé et s'écria: « Perfide! imposteur! tu as menti et tu as trahi! C'est pour tes pareils qu'Allah dit dans le Coran: Il ressemble au chien qui aboie si tu l'attaques (VII, 175). Amr ibn al-Aç répondit : « Menteur! c'est toi qui es un imposteur. C'est pour tes pareils qu'Allah dit dans le Coran: Il ressemble à l'âne qui porte des livres » (LXII, 5). Les gens se mirent à discuter, usèrent de perfidie les uns envers les autres et se dispersèrent de nouveau. Une troupe d'entre eux s'en retournèrent chez eux. Dans cette retraite, un groupe des partisans de Ali se réunit, et ils dirent: « Pourquoi Ali a-t-il donné son assentiment à ce jugement de deux arbitres et s'est-il détourné du jugement de Dieu ? En agissant ainsi, il est devenu impie; nous devons lui faire la guerre afin qu'il redevienne musulman et se repente de sa faute; sinon nous le tuerons ». [169] Ils s'en tinrent à ces paroles et, ce jour-là, cette doctrine apparut. Les quelques personnes qui avaient commencé à parler ainsi établirent les bases de cette doctrine. Ils invitaient le peuple à l'embrasser. Ils avaient entre eux, pour signe distinctif et mot de ralliement, la formule : << Il n'est d'arbitre qu'Allah ». Enfin ils devinrent forts trois à quatre mille personnes se trouvèrent groupées par ce serment; et ils avertirent Ali. Celui-ci convoqua les gens les plus éminents, les exhorta, leur donna des conseils; ce fut en vain; ils ne tinrent pas compte de ses paroles et déclarèrent : << Tant que nous ferons partie de l'armée, notre but ne sera pas atteint; le meilleur parti consiste à faire sécession, de façon à pouvoir agir ». Ensuite ils se séparèrent de l'armée de Ali, se groupèrent à Nahravan et se mirent à faire du désordre et à piller. Ali patientait et supportait. Enfin cela passa les bornes ; Ali se leva, se rendit auprès d'eux, manda quelques-uns de leurs notables et de leurs théologiens et dit : « Vous étiez mes appuis ; vous étiez mes amis. Pour quel motif vous êtes-vous révoltés? Ils répondirent: « Nous étions tes amis tant que tu fus musulman. Comme tu es devenu impie, nous nous sommes détournés de toi. Si tu reconnais ta faute, si tu te repens, si tu

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