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حكاية واتفق في أيام أقامتى بمالى أن السلطان غضب على زوجته الكبرى بنت عمه المدعوة بقاسا ومعنى قاسا عندهم المملكة وهى شريكته في المثلك على عادة السودان ويُذكر اسمها مع اسمه على المنبر وسجنها عند بعض الغرارية وولى في مكانها زوجته الاخرى بنجو ولم تكن من بنات الملوك فاكثر الناسُ الكلام

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في ذلك وانكروا فعله ودخل بنات عمة على بنجو يهنئنها بالمملكة فجعلن الرماد على اذرعهن ولم يتربن رؤوسهن ثم ان السلطان سرح قاسا من ثقافها فدخل عليها بنات عمة يُهنئنها بالسراح وتربن على العادة فشكت بنجو الى السلطان بذلك

ANECDOTE.

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Il arriva, pendant mon séjour à Mâlli, que le sultan se fâcha contre son épouse principale, la fille de son oncle ternel, qui était appelée Kâçâ; le sens de ce mot, chez les nègres, est reine. Or elle est dans le gouvernement l'associée du souverain, d'après l'usage de ce peuple, et l'on prononce son nom sur la chaire, conjointement avec celui du roi. Son mari la mit aux arrêts chez l'un des commandants, et donna le pouvoir, à sa place, à son autre épouse, la nommée Bendjoû, qui n'était pas au nombre des filles de rois. Le public parla beaucoup sur ce sujet, et il désapprouva la conduite du sultan. Les cousines paternelles de ce dernier se rendirent chez Bendjoû, pour la féliciter d'être devenue reine; elles mirent des cendres sur leurs bras, mais ne se couvrirent point la tête de poussière. Plus tard, le monarque ayant fait sortir Kâçâ de sa prison, les mêmes filles de son oncle paternel entrèrent auprès de cette princesse pour la congratuler sur sa mise en liberté; elles se couvrirent la tête et le corps de poussière, comme d'habitude. Bendjoû se plaignit au sultan de ce manque d'égards, et celui-ci se mit

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فغضب على بنات عمه فخفن منه واستجرن بالجامع فعفا عنهن واستدعاهن وعادتهن إذا دخلن على السلطان أن يتجردن عن ثيابهن ويدخلن عرايا ففعلن ذلك ورضى عنهن وصرن ياتين باب السلطان غُدُوا وعَشيّا مدة سبعة أيام وكذلك يفعل كل من عفا عنه السلطان وصارت قاسا تركب كل يوم في جواريها وعبيدها وعلى رؤوسهم التراب وتـقـف عند المشور متنقبة لا يُرى وجهها واكثر الامراء الكلام في شأنها فجمعهم السلطان في المشور وقال لهم دوغا على لسانه أنكم قد أكثرتم

الكلام في امرقاسا وانها اذنبت ذنبا كبيرا ثم أتى بجارية

جواریها مُقيّدة مغلولة فقيل لها تكلمى بما عندك فاخبرت

علوی

verzeihen en colère contre ses cousines paternelles, qui eurent peur I die Bleider Auszichede lui, et cherchèrent un refuge dans la mosquée cathédrale.

sich entblößer. Cependant il leur pardonna, et les invita à venir en sa pré

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sence. C'est l'usage, quand elles se rendent chez le sultan, qu'elles se dépouillent de leurs vêtements et qu'elles entrent toutes nues; elles firent ainsi, et le sultan se déclara satisfait. Elles continuèrent à se présenter à sa porte durant sept jours, matin et soir, comme doit le pratiquer toute personne à qui le sultan a fait grâce.

Kâçâ montait donc à cheval tous les jours en compagnie de ses esclaves des deux sexes, ayant tous de la poussière sur la tête; elle s'arrêtait dans le lieu des audiences, étant recouverte d'un voile, de sorte que l'on ne voyait point son visage. Les commandants parlèrent beaucoup au sujet de cette princesse, et le sultan les ayant fait venir dans l'endroit des audiences, Doûghâ leur dit de la part du souverain: « Vous vous êtes entretenus longuement sur Kâçâ; mais sachez qu'elle s'est rendue coupable d'un grand crime. Alors on fit venir une de ses filles esclaves avec des entraves aux jambes, les mains attachées au cou, et on lui dit : « Ex

ان قاسا بعثتها الى جاطل (1) ابن عمّ السلطان الهارب عنه

الى كنبرنى واستدعته ليخلع السلطان عن ملكه وقالت له أنا الامراء ذلك قالوا ان وجميع العساكر طوع امرك فلما سمع

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ذلك هذا ذنب كبير وهى تستحق القتل عليه فخافت قاسا

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واستجارت بدار الخطيب وعادتهم أن يستجيروا هنالك بالمسجد وان لم يتمكن فبدار الخطيب وكان السودان يكرهون منسى سليمان لبخله وكان قبله منسى مغا وقبل منسى مغا منسی موسى وكان كريما فاضلا يحب البيضان وتحسن اليهم وهو الذي أعطى لابى اسحاق الساحلي في يوم واحد اربعة آلاف مثقال واخبرنى بعض الثقات انّه أعطى لمدرك بن فقوص ثلاثة آلاف

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pose ce que tu sais. » Elle raconta que Kâçâ l'avait expédiée o tau Jehorsam près de Djâthal, un cousin paternel du sultan, qui était en/a ) Abschon fuite à Canborni ; qu'elle l'avait invité à dépouiller le souverain de son royaume, et qu'elle lui disait: « Moi et tous les militaires, nous te sommes entièrement dévoués. »

Lorsque les commandants entendirent ces propos, ils s'écrièrent : « C'est là un crime énorme, et, pour ce motif, Kâçâ mérite la mort. Cette princesse éprouva des craintes à ce sujet, et elle chercha un asile dans la maison du prédicateur; car c'est un usage reçu chez ce peuple que l'on se réfugie dans la mosquée, ou, à son défaut, dans l'habitation du prédicateur.

Les nègres avaient en aversion Mensa Soleïmân, à cause de son avarice. Avant lui a régné Mensa Maghâ, et avant celui-ci, Mensa Moûça. Ce dernier était un prince généreux et vertueux; il aimait les hommes blancs et leur faisait du bien. C'est lui qui a donné en un seul jour à Aboû Ishâk Assâhily quatre mille ducats. Une personne digne de confiance m'a raconté aussi qu'il a fait présent à Modric, fils

مثقال في يوم واحد وكان جده سارق (1) جاطة اسلم على يدى جد مدرك هذا ،

حكاية وأخبرني الفقيه مدرك هذا أن رجلا من أهل تلمسان يُعرف بابن شيخ اللبن كان قد أحسن الى السلطان

صبى منسى موسى في صغرة بسبعة مثاقيل وثلث وهو يومئذ

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غير مُعتبر ثم اتفق ان جاء اليه في خصومة وهو سلطان

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فعرفه وادعاه وأدناه منه حتى جلس معه على البنبي ثم قرره

على فعله معه وقال للامراء ما جزاء (2) من فعل ما فعله من مثقالاً الخير فقالوا له الحسنة بعشر أمثالها فأعطه (3) سبعين

ماية مثقال وكسوة وعبيدا وخدما فاعطاه عند ذلك سبع

Omectabar gratuit

de Fakkoûs, de trois mille ducats, d'un seul coup. Son aïeul, Sârek Djâthah, s'était fait musulman par les soins de l'aïeul du même Modric.

ANECDOTE.

Ce jurisconsulte Modric m'a raconté qu'un homme natif de Tilimsân, ou Trémecen, et appelé Ibn Cheïkh Alleben, avait fait don à Mensa Moûçà, dans son jeune âge, de sept ducats un tiers. Alors ce dernier n'était qu'un enfant, et il ne jouissait pas de beaucoup de considération. Plus tard, il arriva qu'Ibn Cheïkh Alleben se rendit, à cause d'un procès, chez Mensa Moûça, qui était devenu sultan. Celui-ci le reconnut, l'appela, le fit approcher et asseoir avec lui sur le penpi. Ensuite, il le força à mentionner la bonne action que ce personnage avait commise à son égard, et dit aux commandants : « Quelle récompense mérite celui qui a pratiqué ce bienfait? »Ils lui répondirent: « Un bienfait dix fois aussi considérable. (Cf. Coran, vi, 161.) Or donne-lui soixante et dix ducats. » Le souverain lui fit cadeau immédiatement de sept cents ducats, d'un habillement d'honneur,

وأمره أن لا ينقطع عنه واخبرنى بهذه الحكاية ايضا ولد ابن

شيخ اللبن المذكور وهو من الطلبة يعلم (1) القرآن بمالي

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ذكر ما استحسنته من أفعال السودان وما استقبحته منها الحسنة قلة الظلم فهم ابعد الناس عنه وسلطانهم

فمن افعالهم لا يُسامح أحدا في شيء منه ومنها شمول الامن في بلادهم فلا يخان المسافر فيها ولا المقيم من سارق ولا غاصب ومنها عدم تعرضهم لمال من يموت ببلادهم من البيضان ولو كان القناطير المقنطرة انما يتركونه بيد ثقة من البيضان حتى ياخذه مستحقه ومنها

de plusieurs esclaves des deux sexes, et il lui dit de ne point
le quitter. Cette même histoire m'a été encore rapportée
par le propre fils du susdit Ibn Cheïkh Alleben, qui était
un homme de lettres, et qui enseignait le Coran à Mâlli.

DE CE QUE J'Ai trouvé de lOUABLE DANS la conduite des nègres
ET, PAR CONTRE, DE CE QUE JOY AI TROUVÉ DE MAUVAIS.

Parmi les belles qualités de cette population, nous citerons les suivantes :

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1o Le petit nombre d'actes d'injustice que l'on y observe; 7(u)&vi car les nègres sont de tous les peuples celui qui l'abhorre lehenagord plus. Leur sultan ne pardonne point à quiconque se rend coupable d'injustice.

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2o La sûreté complète et générale dont on jouit dans tout le pays. Le voyageur, pas plus que l'homme sédentaire, n'a à craindre les brigands, ni les voleurs, ni les ravisseurs.

3o Les noirs ne confisquent pas les biens des hommes blancs qui viennent à mourir dans leur contrée, quand même il s'agirait de trésors immenses. Ils les déposent, au contraire, chez un homme de confiance d'entre les blancs, jusqu'à ce que les ayants droit se présentent et en prennent possession.

4° Ils font exactement les prières; ils les célèbrent avec

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