Béranger et ses chansons: D'après des documents fournis par lui-même et avec sa collaboration

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E. Dentu, 1858 - 420 strani
 

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Stran 66 - ADIEU, plaisant pays de France, O ma patrie La plus chérie, Qui as nourri ma jeune enfance ! Adieu, France, adieu mes beaux jours...
Stran 117 - Solitude, où je trouve une douceur secrète, Lieux que j'aimai toujours, ne pourrai-je jamais Loin du monde et du bruit goûter l'ombre et le frais?
Stran 128 - Qui au bruit de mon nom ne s'aille réveillant, Bénissant votre nom de louange immortelle. Je serai sous la terre, et, fantôme sans os, Par les ombres myrteux je prendrai mon repos; Vous serez au foyer une vieille accroupie, Regrettant mon amour et votre fier dédain. Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain : Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie.
Stran 288 - Tout mortel doit ici paraître ; On ne peut naître Que pour mourir. De cent maux le" trépas délivre; Qui cherche à vivre Cherche à souffrir. Venez tous sur nos sombres bords : Le repos qu'on désire Ne tient son empire Que dans le séjour des morts.
Stran 296 - J'ai faim, dit-il, et bien vite Je sers piquette et pain bis. Puis il sèche ses habits ; Même à dormir le feu l'invite, Au réveil, voyant mes pleurs, II me dit : Bonne espérance ! Je cours de tous ses malheurs Sous Paris venger la France.
Stran 66 - N'a cy de moi que la moitié ; Une part te reste, elle est tienne ; Je la fie à ton amitié, Pour que de l'autre il te souvienne.
Stran 113 - Ma petite âme , ma mignonne , Tu t'en vas donc , ma fille , et Dieu sache où tu vas? Tu pars seulette et tremblottante ! Hélas ! Que deviendra ton humeur folichonne ? Que deviendront tant de jolies ébats.
Stran 127 - Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle. Lors vous n'aurez servante oyant telle nouvelle, Déjà sous le labeur à demi sommeillant, Qui au bruit de mon nom ne s'aille réveillant, Bénissant votre nom de louange immortelle. Je serai sous la terre, et, fantôme sans os, Par les ombres myrteux je prendrai mon repos; Vous serez au foyer une vieille accroupie, Regrettant mon amour et votre fier dédain. Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain: Cueillez dès aujourd'hui...
Stran 234 - Plus ne suis ce que j'ai été Et ne le saurais jamais être ; Mon beau printemps et mon été Ont fait le saut par la fenêtre. Amour, tu as été mon maître , Je t'ai servi sur tous les dieux. O si je pouvois deux fois naître , Comment je te servirais mieux ! Sans le printemps et l'été qui font le saut par la fenêtre , cette épigramme serait digne de Callimaque.
Stran 66 - Vois en bière et cercueil ? Qui, en mon doux printemps Et fleur de ma jeunesse, Toutes les peines sens D'une extrême tristesse, Et en rien n'ay plaisir, Qu'en regret et desir?

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