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Aucune calamité n'est venu troubler ni le calme, ni le bonheur dont la Providence nous a gratifiés depuis si longtems. L'antique Suède a maintenu son rang parmi les Nations. Il en sera de même, tant qu'elle restera unie.

Au milieu de succès aussi rapides, aussi inattendus, l'armée éprouve cependant de grands besoins ; les ressources existent pour les remplir. Nos valeureux guerriers attendent, avec une juste confiance, l'adoption des mesures qui seront soumises à votre sagesse. Ne perdons point de vue que l'indépendance des Empires a besoin d'auxiliaires; au dedans c'est le Peuple, au dehors c'est l'Armée.

Représentans de la Nation! remplissez vos honorables fonctions. Appliquez vous à perpétuer cette douce liberté qui met chaque Citoyen à couvert de l'oppression, sans empiéter sur l'autorité du Monarque. Aidez le Gouvernement dans ses projets d'utilité publique; songez qu'il ne peut jamais maintenir la dignité nationale sans votre co-opération. En surveillance permanente, il a conservé intacts, non seulement le dépot des garanties civiles, mais encore celui des droits politiques, sans la jouissance des quels il n'y a point de Patrie pour nous. Nobles, Clergé, Bourgeois et Paysans! nous formons ensemble le faisceau de l'Etat. Rendons le indéstructible.

Je Vous renouvelle, Messieurs, l'assurance de toute Ma bienveillance Royale.

ANSWER of the Ottoman Porte to the Russian Declaration (Traduction.)

of War.-June, 1828.

Tous les hommes sensés et clairvoyans savent que selon les maximes de la sagesse pratique et les démonstrations théoriques, la durée de l'ordre universel et de la tranquillité générale, a pour principal pivot les bonnes relations qui existent entre les Rois et les Princes, auxquels la Providence a confié le gouvernement absolu des Peuples; que le maintien de cet ordre de choses dépend aussi de l'observation égale et uniforme des Traités conclus entre les Empires; que graces à Dieu la Sublime Porte Ottomane depuis l'aurore de son heureuse existence, a toujours suivi plus exactement que les autres, ce système politique et cette marche si louable; que toutes ses affaires étant basées sur les dispositions de la Sainte Loi, à laquelle elle s'est tenue constamment attachée, Elle y a recouru, soit en Paix soit en Guerre, que dans aucun cas Elle n'a dévié des principes de droiture et d'équité, qu'à aucune époque Elle ne s'est donné le tort d'avoir violé les Traités sans motif légal envers les Puissances amies Ses Alliées; que jalouse sourtout de remplir Ses engagemens officiels et Ses devoirs de l'amitié avec sa voisine la Russie, Elle a en outre mis ses soins assidus à

maintenir la plus parfaite intelligence, suivant le respect dû au droit de voisinage.

Quelque notoire que soit cette conduite de la Sublime Porte, la Russie vient de rompre la Paix et de déclarer la Guerre sans motif. Elle a osé envahir l'Empire Ottoman, et voulant attribuer la cause de la Guerre à la Sublime Porte, Elle a publié une Déclaration, dans laquelle Elle nous accuse de n'avoir point exécuté les Traités de Bucharest et d'Ackermann, d'avoir punis et mis à mort des Serviens après l'amnistie promise à ce peuple, réclamé des forteresses indispensables aux Russes en Asie, anéanti les privilegès des deux Provinces de Valachie et Moldavie, sévi contres les principaux Grecs, allumé et attisé par une Proclamation la haine de tous les Mussulmans contre Elle, en lui attribuant l'insurrection Grecque, et comme étant l'Ennemi naturel de la Nation Mahométane; d'avoir en quelque sorte conclu le Traité d'Ackermann avec une arrière pensée, saisi les cargaisons des Batimens Russes, excité contre elle la Cour de Perse et ordonné des préparatifs à quelques Pachas voisins. Telles et autres semblables sont les inculpations sans fondement de la Russie; Nous allons y repondre successivement d'après le droit et la justice.

La Russie a présenté tous ces griefs comme étant les causes graves qui ont motivé sa Déclaration de Guerre; et d'abord, personne n'ignore que la Guerre précédente, qui amena la conclusion du Traité de Bucharest, eut également pour auteur spécial la Russie; que les circonstances d'alors ayant exigé, avant l'ouverture de la Campagne, la destitution et le changement des Hospodars de Valachie et de Moldavie. Elle osa crier à la violation des Traités; que nous eumes beau lui exposer amicalement la vérité, elle refusa de nous entendre, et persista dans sa prétention; qu'enfin la Sublime Porte, uniquement par amour pour la conservation de la Paix, consentit au rétablissement des mêmes Hospodars, malgré toute l'inconvenance de cette demande; que la Russie en témoigna sa satisfaction à la Sublime Porte par l'entremise du Conseiller Fouton, Premier Dragoman de la Légation, du tems que Galib Pacha était Reis Effendi, et qu'elle déclara officiellement et publiquement que tout différend entre les deux Cours avoit cessé. Immédiatement après eut lieu, l'occupation inattendue de Chotzim et de Bender, le premier mouvement de la Sublime Porte fut d'en demander raison à la Légation Russe qui se trouvait alors ici provisoirement ; celle ci nia le fait, et chercha à nous endormir en disant, que la Cour de Russie était en paix et amitié avec le Gouvernement Ottoman, que si Elle était en guerre, la Légation le sauroit, et que les Troupes Russes venues de ce côté-la avoient sans doute quelque autre mission. Lorsque le fait eut été constaté, la Sublime Porte fut obligée de resister; mais finalement, ayant une répugnance naturelle pour la Guerre, et l'effusion du sang, Elle s'imposa un sacrifice, et signa le Traité de Bucharest. La Russie ne le respecta

point; entre autres infractions, au lieu d'évacuer les Frontières Asiatiques, suivant la base et la teneur du Traité, Elle annula injustement cet Article, et écouta avec indifférence toutes les réclamations fondées de la Sublime Porte. Enfin les Plénipotentiaires Russes d'Ackermann ayant changé et interprêté le sens pur du Traité, et ne trouvant rien à répondre aux argumens convaincans des Plénipotentiaires Turcs, declarèrent qu'un long espace de tems s'étant déjà écoulé sans que l'Article en question eut été exécuté, les Forteresses réclamées ne pouvaient plus être rendues. A un pareil langage les Plénipotentiaires Turcs auroient pu répondre, que si la non-exécution en temps et lieu d'Articles officiellement conclus, suffisait pour y faire renoncer totalement, les Articles dont on demandoit à la Sublime Porte l'accomplissement plus ou moins prompt, devaient également rester in statu quo. Leurs instructions ne leur autorisant pas à tenir un langage aussi étranger aux Traités, et aussi contraire au droit des gens, mais plutôt leur mission se restreignant à raffermir les liens de la Paix, ils y consentirent. Néanmoins la Déclaration Russe represente cette demande d'évacuation comme n'ayant eu aucun fondement, et en prétendant que nous y avions déjà renoncé, Elle s'est évidemment écartée du chemin de la vérité.

Il avait été convenu que le Tarif Russe serait renouvellé tous les 12 Ans; tandis que toutes les autres Puissances amies ont renouvellé leurs Tarifs suivant leur accord. Il y a 27 Ans que celui de Russie n'a subi de changement. Depuis l'expiration du terme on en a maintes fois fait la proposition aux Envoyés et Chargés d'Affaires Russes à Constantinople; cette demarche fut inutile, la Russie refusa de rendre justice aux demandes fondées de la Sublime Porte. La conduite de la Russie, tant en paroles qu'en actions, dans ces deux seules affaires de l'Evacuation et du Tarif, donnant sufisamment à connaître son degré de respect pour les Traités et les principes d'équité, comment attribuet-Elle à la Sublime Porte leur violation, et comment une semblable imputation pourra-t-elle être admise?

L'Amnistie Impériale promise aux Serviens à cause de la part qu'ils avaient prise dans la Guerre des Russes fut accordée pleinement à la suite de la Paix ; et par un effet de la clémence naturelle de Sa Hautesse, des concessions particulières assurèrent leur bien être et leur repos. La même Nation ayant postérieurement méconnu l'autorité de la Sublime Porte, et osé se revolter séparément et par soi-même, comme-elle est sujette de la Sublime Porte, et que le Gouvernement Ottoman est maitre de la traiter suivant sa conduite, soit en sévissant contre elle, soit en lui fésant grâce, les châtimens mérités furent infligés, et le bien-être fut rendu au Pays, sans que ni la Russie ni le Traité de Bucharest, eut été heurté le moins du monde. Cette affaire de la Servie ainsi que d'autres points semblables hors des Traités, et même quelques évènemens de peu d'importance qui doivent être classés parmi

les accidens naturels, servirent toujours de motifs de contestation à la Russie, et jamais Elle ne renonça à ses procédés inconvenans. Cependant la Sublime Porte continua de voir en Elle une amie pacifique, de donner tous ses soins aux affaires qui pouvaient avoir quel que analogie avec les Traités conclus entre les deux Etats, et d'observer scrupuleusement les régles de la bonne intelligence.

Quelque tems avant l'Insurrection Grecque, le Baron de Strogonoff, Envoyé de Russie, prétendant que la Sublime Porte n'avait pas exécuté certaines Clauses, insista sur la demande de Conférences rélatives au Traité de Bucharest. Des réponses positives et des entretiens convaincans, lui firent connaître à diverses reprises, que les Articles stipulés ayant déjà été ou étant effectivement et entièrement mis à exécution par la Sublime Porte, tandis qu'au contraire la Russie devoit donner un témoignage de son amicale fidélité aux Conventions, en remplissant plusieurs Clauses dont l'accomplissement avoit été différé, il n'y avoit point lieu à des Conférences. Comme il persista en exhibant les ordres de sa Cour, on finit par ouvrir les Conférences demandées, mais sous la condition expresse de ne point s'occuper d'objets tels que l'extension du cercle des Traités et le changement de la teneur des Conventions. Dans le courant des Conférences, ce Ministre ne manqua pas d'élever plus d'une discussion peu raisonable. Quoi qu'il en soit, les Articles du Traité ci-dessus étaient examinés, un à un, lorsqu'éclata l'Insurrection Grecque, et tout le monde sait que les obstacles occasionnés par cet évènement, durent retarder le travail dont il s'agissait.

Le transfuge Ypsilanti sortit alors de Russie pour envahir publiquement et à l'improviste la Moldavie; bientôt à la tête d'une Troupe de Rebelles il répandit le trouble et le désordre dans les deux Provinces. Animé par le chimérique désir d'établir un prétendu Gouvernement de la Grèce, il souleva toute la Nation Grecque, sujette Tributaire de l'Empire Ottoman de père en fils, l'égara par ses maudites Proclamations répandues partout, et l'excita à méconnoitre l'autorité de la Sublime Porte.

Chaque Puissance étant libre d'arrêter et punir les Malfaiteurs qui se trouvent dans ses Etats, et de s'occuper de toute affaire intérieure et particulière tendante au maintien du bon ordre,-dès que le feu de la révolte s'alluma de tout côté, la Sublime Porte prit les mesures convenables, envoya des Troupes contre les Rebelles afin de ramener la tranquillité en étouffant la Rebellion et purgeant le Pays, et travailla à rétablir un moment plutôt les privilèges des Provinces, bien loin de les anéantir par la destruction des Malfaiteurs. Il est evident que nul individu n'avoit le droit de rien objecter contre ces mesures et d'autres semblables, auxquelles la Sublime Porte était obligée par les circonstances, et qui ne pouvaient souffrir de délai en de telles conjonctures; néanmoins l'Envoyé de Russie inventa diverses objections et donna naissance à plusieurs différends sans motif, par des propos et des

procédés peu convenable à l'Agent d'une Puissance amie, au milieu d'affaires aussi majeures qui occupaient la Sublime Porte.

Plus tard Ypsilanti en déroute étant retourné en Russie, et l'Hospodar de Moldavie, Michel Soultzo, s'y étant également refugié avec tous ses Partisans, la Sublime Porte demanda, aux termes des Traités, leur extradition, ou leur punition là où ils se trouvaient. Quoiqu'il n'y ait pas entre Puissances Alliées de meilleure humanité que la fidélité aux Conventions, la Cour de Russie ne se contenta pas de donner une vaine réponse qui était hors des régles diplomatiques, en disant que l'humanité s'opposait à leur extradition; Elle viola et anéantit les Traités et droits existans, en accueillant peut-être ces individus avec des égards.

Le reste des Rebelles se trouvait encore dans les deux Principautés, les transfuges étoient protégés par la Russie, le feu de l'insurrection se renforçait de jour en jour, lorsque la Russie demanda l'évacuation des deux Provinces par les troupes Ottomanes, la nomination des Hospodars, la modification de mesures indispensables, auxquelles les circonstances ne permettoient pas d'apporter aucun changement. A l'époque où les principaux d'entre les Grecs ayant été mis en liberté, les Chefs incensés de l'Insurrection reçurent le châtiment dû à leurs crimes trop bien constatés, des réclamations inconvenantes eurent lieu en leur faveur. On ne manifesta point la moindre envie de prêter une oreille équitable aux réponses justes et aux déclarations amicales que la Sublime Porte opposa à toutes ces prétensions, soit de vive voix soit par écrit. Finalement, l'Envoyé de Russie quitta Constantinople d'une manière contraire aux devoirs d'un Ambassadeur. Aussitôt le Grand Vizir écrivit au premier Ministre de Russie, en lui exposant la vérité; il lui représenta en détail que le système adopté et suivi en tous tems par la Sublime Porte, consistait dans la pure intention d'exécuter, à la lettre, les Traités conclus avec les Puissances amies, et surtout avec la Russie, son ami et sa voisine, d'aviser constamment aux moyens de maintenir la bonne intelligence et d'assurer la tranquillité. Contre notre espoir, la réponse que nous reçumes s'éloignait du chemin de la justice et de la vérité.

Dès que les deux Provinces eurent été purgées des Rebelles qui les souillaient, les Hospodars furent nommés, les anciens privilèges des Principautés entièrement rétablis, et ces deux Provinces remises sur l'ancien pied. A son retour du Congrès de Vérone, Lord Strangford, Ambassadeur d'Angleterre, ayant, dans le courant de ses entretiens sur les circonstances, d'abord signalé la conduite modérée de la Sublime Porte, comme étant à l'abri de toute objection, déclara officiellement et publiquement, à plusieurs reprises en pleine Conférence, qui si la Sublime Porte voulait aussi consentir à reduire le nombre des Beschliniferat, qui se trouvaient sous les ordres des Bach-Bechli-Aga des Principautés, il ne resterait plus par la suite auoun sujet de contestation,

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