Slike strani
PDF
ePub

منهم لمولانا ابي الحسن رضى الله عنه وكان في مجلسه من الفقهاء الامام ابو عبد الله السطى والامام ابو عبد الله محمد ابن الصباغ ومن أهل تونس قاضيها أبو على عمر بن عبد الرفيع وابو عبد الله بن هارون وانصرفت عن المجلس الكريم فلما كان بعد العصر استدعانى مولانا ابو الحسن وهو ببرج يشرف ومعه الشيوخ الجلة ابو عمر عثمان بن عبد القتال على موضع الواحد التنالفتى وابو حسون زیان بن امريون العلوى وابو زكرياء يحيى بن سليمان العسكري والحاج ابو الحسن الناميسي ملك الهند فاجبته عما سال ولم أزل أتردّد الى

فسألني عن

مجلسه الكريم أيام اقامتى بتونس وكانت ستة وثلاثين يوما

[ocr errors]

de lui!) Étaient présents à l'audience, en faît de jurisconsultes 1° l'imâm Aboû 'Abdallah assatthy, et 2° l'imâm Aboû 'Abdallah Mohammed, fils d'Assabbâgh, ou le teinturier. En fait de Tunisiens, il y avait : 1o leur juge, Aboû 'Aly 'Omar, fils d'Abdarrafï', ou le serviteur du Très-Haut, et 2o Aboû 'Abdallah, fils de Hâroûn.

[ocr errors]

Je quittai le noble lieu des audiences; mais après la prière de l'après-midi, notre maître Aboû'l Haçan me fit appeler. Il était alors sur une tour qui dominait l'endroit où l'on combattait, et avait en sa compagnie les cheïkhs illustres dont les noms suivent: 1° Aboû 'Omar 'Othmân, fils d'Abdalouâhid, ou le serviteur du Dieu unique, atténâlefty; 2° Aboû Hassoûn Ziyân, fils d'Amriyoûn al'alaouy; 3o Aboû Zacariyyâ lahia, fils de Soleïmân al'ascary; et 4° le pèlerin Aboû'l Haçan annâmîcy. Le sultan s'informa du roi de l'Inde, et je répondis aux questions qu'il me fit sur ce sujet. Je ne cessai point d'aller et de venir dans sa salle d'audience illustre, tout le temps de ma demeure à Tunis, qui fut de trente-six jours. Je vis alors dans cette ville le cheïkh,

ولقيت بتونس اذ ذاك الشيخ الامام خاتمة العلماء وكبيرهم" ابا عبد الله الأبلى وكان في فراش المرض وباحثنى عن كثير

می امور رحلتى ثم سافرت من تونس في البحر مع القطلانيين

(2)*

فوصلنا الى جزيرة سودانية من جزور ) الروم ولها مرسى عجيب عليه خشب كبار دائرة به وله مدخل كانه باب لا يُفتح إِلَّا وبه أسواق كثيرة دخلنا احدها باذن منهم وفيها حصون ونذرت لله تعالى إن خلصنا الله منها صوم شهرين متتابعين لانّنا تعرفنا أن أهلها عازمون على إتباعنا اذا خرجنا عنها ليأسرونا ثم خرجنا عنها فوصلنا بعد عشر الى مدينة تنس ثم الى مازونة ثمّ إلى مُستغانم ثم الى تلمسان فقصدت العباد

l'imâm, la fin ou la perfection des savants et leur chef, c'est-à-dire Aboû 'Abdallah Alobolly. Il était alité par suite de maladie, et m'interrogea sur beaucoup de matières touchant mes voyages.

Mon départ de Tunis eut lieu par mer, m'étant embarqué avec des Catalans, et nous arrivâmes à l'île de Sardaigne, qui est une des îles gouvernées par les chrétiens. Elle possède une jolie rade, entourée par d'énormes pièces de bois, et dont l'entrée ressemble à une porte, laquelle ne s'ouvre qu'avec la permission des habitants. Cette île a plusieurs châteaux forts; nous entrâmes dans l'un de ceux-ci, et vimes qu'il était pourvu de beaucoup de marchés. Je fis le vœu au Dieu très-haut de jeûner pendant deux mois consécutifs, s'il nous tirait sains et saufs de cette île; car, nous avions été informés que ses habitants étaient décidés à nous poursuivre lors de notre sortie, pour nous faire captifs. Cependant, nous partîmes de l'île de Sardaigne, et arrivâmes dix jours après à la ville de Ténès, puis à Mâzoû nah, à Mostaghânim et à Tilimçân. Ici je me dirigeai vers

وزرت الشيخ ابا مدين رضى الله عنه ونفع به ثم خرجت عنها على طريق نَدْرُومة وسلكت طريق اخندقان وبت بزاوية الشيخ ابراهيم ثم سافرنا منها فبينما نحن بقرب أزغنغان علينا خمسون راجلاً وفارسان وكان متى الحاج ابن قريعات خرج الطنجي واخوه محمد المستشهد بعد ذلك في البحر فعزمنا على قتالهم ورفعنا عَلما ثمّ سالمونا وسالمناهم والحمد لله ووصلت الى مدينة تازى وبها تعرفت خبر موت والدتى بالوباء رحمها الجمعة في أواخر الله تعالى ثم سافرت عن تازى فوصلت يوم شهر شعبان المكرّم من عام خمسين وسبعماية الى حضرة فاس فمثلت بين يدى مولانا الاعظم الامام الأكرم أمير المؤمنين

W

'Obbâd (cf. Revue de l'Orient, janvier 1853, p. 35, 46; Journ. asiat. août 1854, p. 154), et visitai le sépulcre du cheïkh Aboû Médîn. (Que Dieu soit satisfait de lui, et nous fasse grâce par son intermédiaire!) Je quittai Tilimçân par le chemin de Nedroûmah, je suivis la route d'Akhandékân, et passai la nuit dans l'ermitage du cheïkh Ibrâhîm. Puis nous partîmes, et lorsque nous étions auprès d'Azaghnaghân, nous fûmes assaillis par cinquante hommes à pied et deux à cheval. J'étais accompagné par le pèlerin Ibn Karî'ât, de Tanger, et par son frère Mohammed, qui périt plus tard en mer, martyr de la foi. Nous nous préparâmes à les combattre et déployâmes un drapeau; mais ils nous demandèrent la paix, et nous la leur accordâmes. (Que Dieu soit loué!) Ensuite, j'arrivai à la ville de Tâza, où j'appris la nouvelle que ma mère était morte de la peste. (Que le Dieu très-haut ait pitié d'elle!) Je quittai Tâza, et entrai dans Fes ou Fez, la ville capitale, un vendredi, sur la fin du mois de cha'bân le vénéré de l'année 750 de l'hégire (le 8 novembre 1349 de J. C.).

Or je me tins debout en présence de notre illustre maître, le très-noble imâm, le commandant des fidèles, l'homme

[ocr errors]

المتوكل على ربّ العالمين ابى عنان وصل الله علوة وكبت عدوة ملك فانستنى هيبته هيبة سلطان العراق وحسنه حسن

الهند وحسن اخلاقه حسن خلق ملك اليمن وشجاعته شجاعة ملك الترك وحلمة حلم ملك الروم وديانته ديانة ملك تركستان وعلمه علم ملك الجاوة وكان بين يديه وزيرة الفاضل ذو المكارم الشهيرة والمآثر أبو زيان بن ودرار فسالني عن الديار المصرية اذ كان قد وصل اليها فاجبته عما سال وغمرنى من احسان مولانا ايده الله تعالى ما اعجزنى شكره والله ولى مكافاته والقيت عصى التسيار ببلادة الشريفة بعد أن تحققت بفضل الانصاف أنّها احسن البلدان لان الفواكه بها متيسرة

qui met sa confiance dans le maître des mondes, Aboû 'Inân. (Que Dieu favorise sa grandeur et abatte ses ennemis!) Sa dignité me fit oublier celle du sultan de l'Irâk; sa beauté, celle du roi de l'Inde; ses belles manières, celles du roi de Yaman; son courage, celui du roi des Turcs; sa mansuétude, ou sa longanimité, celle de l'empereur de Constantinople; sa dévotion, celle du roi du Turkestan, et son savoir, celui du roi de Djâouah (l'île de Sumatra). Devant le sultan se trouvait son premier et excellent ministre, l'auteur d'actions généreuses et de hauts faits généralement connus, Aboû Ziyân, fils de Ouedrâr, qui m'interrogea sur les pays d'Égypte, car il y avait été; et je répondis à ses questions. Il me combla tellement de bienfaits provenant de notre maître (puisse le Dieu très-haut le protéger!), que je me sens impuissant à le remercier convenablement; Dieu seul est le maître de l'en récompenser. Je jetai le bâton de voyage dans le noble pays de ce souverain, après m'être assuré par un jugement incontestable que c'est le meilleur de tous les pays. En effet, les fruits y sont abondants, les

والمياه والاقوات غير متعدّرة وقل اقليم بجمع ذلك كله ولقد

[merged small][merged small][ocr errors]

ولى دليل عليه الغرب احسن ارض

(1)

والشمس تسعى اليه البدر يرقب منه

ودراهم الغرب صغيرة وفوائدها كثيرة واذا تأملت اسعاره مع اسعار ديار مصر والشام ظهر لك للحق في ذلك ولاح فضل بلاد المغرب فاقول أن لحوم الاغنام بديار مصر تباع بحساب ثمان عشرة أوقية بدرهم نقرة والدرهم النقرة ستة دراهم من دراهم المغرب وبالمغرب يُباع اللحم اذا غلا سعره ثمان عشرة أوقية بدرهمين وها ثلث النقرة وأمّا السمن فلا يوجد بمصر في

eaux, les vivres s'y obtiennent sans difficulté, et bien peu de contrées jouissent de tous les avantages que celle-ci réunit. Aussi, c'est avec beaucoup de raison, qu'un poëte a dit:

L'Occident est le plus beau pays du monde, et j'en ai la preuve; La pleine lune s'y observe d'abord, ou c'est de là qu'on l'attend, et le soleil se dirige de son côté.

Les drachmes de l'Occident sont petites; mais, par contre, leurs avantages sont grands. Si tu considères le prix des denrées dans cette région, ainsi que dans les pays de l'Égypte et de la Syrie, tu verras alors comme quoi ce que j'ai avancé est vrai, et de combien le Maghreb l'emporte sur les autres contrées. Or je dirai que la chair de mouton, ou de brebis, se vend en Égypte à raison d'une drachme nokrah, ou d'argent, qui vaut six drachmes du Maghreb, les dix-huit onces. Dans ce dernier pays, lorsqu'elle est chère, la viande est vendue deux drachmes les dix-huit onces, ce qui fait le tiers de la drachme nokrah. Quant au beurre, il est trèsrare en Égypte; en général, les mets, ou les assaisonne

« PrejšnjaNaprej »