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بضم الصاد لهم أموال عريضة يشترى احدهم المركب بما فيه ويوسقه من داره بالسلع وبها من التجار المسلمين جماعة كبيرهم علاء الدين الاولى من اهل آوه من بلاد العراق وهو رافضي ومعه اصحاب له على مذهبه وهم يظهرون ذلك وقاضيها فاضل من اهل قزوين وكبير المسلمين بها محمد شاه بندر وله أخ فاضل كريم اسمه تقى الدين والمسجد الجامع بها عجيب عمرة التاجر خواجة مهذب وهذه المدينة أول ما يوالى الصين من بلاد المليبار واليها يسافر أكثرهم والمسلمون بها اعرة محترمون ،

ذكر سلطانها وهو كافر يعرف بالتيروري بكسر التاء المعلوة

Ils ont des richesses considérables: un d'entre eux achète un vaisseau avec ses agrés et le charge de marchandises qu'il tire de sa propre demeure. Il y a dans Caoulem plusieurs trafiquants musulmans, dont le chef est 'Alâ eddîn Alâwédjy, originaire d'Âweh, dans l'Irâk (persique). Il est râfidhite (ou partisan d'Aly) et a des camarades qui suivent la même doctrine, et cela ouvertement. Le kâdhi de Caoulem est un homme distingué, originaire de Kazouïn; le chef de tous les musulmans, en cette ville, est Mohammed Châh Bender, qui a un frère excellent et généreux, nommé Taky eddîn. La mosquée principale y est admirable; elle a été construite par le marchand Khodjab Mohaddheb. Caoulem est la ville du Malabar la plus rapprochée de la Chine, et la plupart des (trafiquants) Chinois s'y rendent. Les musulmans y sont considérés et respectés.

DU SULTAN DE CAOULEM.

C'est un idolâtre appelé Attyréwéry; il vénère les mu

وياء من وراء وواو مفتوحين وراء مكسور ويــاء وهو مُعظم

المسلمين وله احكام شديدة على السُرّاق والدعار

حكاية وتما شاهدت بكولم أن بعض الرماة العراقيين ) قتل آخر منهم وفر الى دار الأوى وكان له مال كثير واراد المسلمون دفن المقتول فمنعهم نواب السلطان من ذلك وقالوا لا يدفن حتى تدفعوا لنا قاتله فيُقتل به وتركوه في تابوته على باب الأوى حتى انتى وتغير تمكنهم الأوحى من القاتل ورغب منهم أن يعطيهم أمواله ويتركوة حيا فابوا ذلك وقتلوه

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sulmans et rend des sentences sévères contre les voleurs et les malfaiteurs.

ANECDOTE.

Parmi les événements dont je fus témoin à Caoulem, se trouva celui-ci : un des archers originaires de l'Irâk tua un de ses camarades, et s'enfuit dans la maison d'Alâwédjy. Or, ce meurtrier possédait des richesses considérables. Les musulmans voulurent ensevelir le mort; mais les préposés du souverain les en empêchèrent et dirent: Il ne sera pas enterré tant que vous ne nous aurez pas livré son meurtrier, qui sera tué pour le venger. On le laissa donc dans sa bière, à la porte d'Alâwédjy, jusqu'à ce que le cadavre sentît mauvais et tombât en corruption. Alâwédjy livra aux officiers l'assassin, offrant de leur abandonner les richesses de celui-ci, à condition qu'ils le laissassent en vie. Mais ils refusèrent, mirent à mort le coupable, et alors sa victime fut ensevelie.

حكاية أخبرت أن سلطان كولم ركب يوما الى خارجها وكان طريقه فيما بين البساتين ومعه صهرة زوج بنته وهو من ابناء الملوك فاخذ حبة واحدة من العنبة سقطت من بعض البساتين وكان السلطان ينظر اليه فامر به عند ذلك فوسط وقيم نصفين وصلب نصفه عن يمين الطريق ونصفه الآخر عن يسارة وقسمت حبة العنبة نصفين فوضع على كل نصف منه نصف منها وترك هنالك عبرةً للناظرين

حكاية ومما اتفق نحو ذلك بقالقوط ان ابن اخي النائب عن سلطانها غصب سيغا لبعض تجار المسلمين فشكا بذلك الى عمة

ANECDOTE.

On m'a raconté que le souverain de Caoulem monta un jour à cheval pour se promener hors de cette ville. Or son chemin passait entre des jardins, et il avait avec lui le mari de sa fille, qui était un fils de roi. Ce personnage ramassa une mangue, qui était tombée hors d'un des jardins. Le sultan avait les yeux sur lui; il ordonna à l'instant de lui fendre le ventre et de partager son corps en deux; une moitié fut mise sur une croix, à la droite du chemin, et l'autre à la gauche. La mangue fut divisée en deux moitiés, dont chacune fut placée au-dessus d'une portion du cadavre. Ce dernier fut laissé là pour servir d'exemple aux regardants.

HISTORIETTE.

Parmi les événements analogues qui arrivèrent à Calicut, se trouve le suivant : le neveu du lieutenant du souverain prit, par force, une épée qui appartenait à un marchand musulman. Celui-ci se plaignit à l'oncle du coupable, et en

فوعده بالنظر في امره وقعد على باب داره فاذا بابن اخيه متقلّد ذلك السيف فدعاه فقال هذا سيف المسلم قال نعم قال اشتريته منه قال لا فقال لاعوانه أمسكوه ثم أمر به فضربت عنقه بذلك السيف واقمت بكولم مدة بزاوية الشيخ فخر الدين ابن الشيخ شهاب الدين الكازرونى شيخ زاوية قالقوط فلم اتعرف للككم خبرًا وفى اثناء مقامى بها دخل اليها ارسال ملك الصين الذين كانوا معنا وكانوا ركبوا في احد تلك الجنوك فانكسر ايضا فكساهم تجار الصين وعادوا الى بلادهم ولقيتهم بها بعد واردت ان اعود من كولم إلى السلطان لاعلمه بما

reçut la promesse qu'il s'occuperait de son affaire. Là-dessus, le dignitaire s'assit à la porte de sa maison. Tout à coup, il aperçoit son neveu portant au côté cette épée; il l'appelle, et lui dit: Ceci est le sabre du musulman. ▾

Oui, répond le neveu. «Le lui as-tu acheté?» reprend son oncle. « Non », répliqua le jeune homme. Alors le viceroi dit a ses satellites : • Saisissez-le. • Puis il ordonna de lui couper le col avec cette même épée.

Je passai quelque temps à Caoulem, dans l'ermitage du cheikh Fakhr eddîn, fils du cheïkh Chihâb eddîn Alcâzéroûny, supérieur de l'ermitage de Calicut. Je n'appris aucune nouvelle concernant le cacam. Durant mon séjour à Caoulem, les envoyés du roi de la Chine, qui nous avaient accompagnés et s'étaient embarqués dans une des jonques précitées, entrèrent dans cette ville. Leur navire avait aussi été mis en pièces. Les marchands chinois les habillèrent, et ils s'en retournèrent dans leur pays, où je les revis par la suite.

Je voulais retourner, de Caoulem, près du sultan de Dihly,

أتفق على الهدية ثم خفت أن يتعقب فعلى ويقول لم فارقت الهدية فعزمت على العودة الى السلطان جمال الدين الهنوري واقيم عنده حتى اتعرف خبر اللكم فعدت الى قالقوط ووجدت من العرب بها بعض مراكب السلطان فبعث فيها أميرًا (1) يعرف بالسيد ابي الحسن وهو من البرد دارية وهم خواص البوابين بعثه السلطان باموال يستجلب بها من قدر عليه من العرب من ارض هرمز والقطيف لمحبته فى العرب فتوجهت الى هذا الامير ورايته عازما على ان يشتو بقالقوط وحينئذ يسافر الى بلاد العرب فشاورته في العودة الى السلطان فلم يوافق على ذلك فسافرت به البحر من قالقوط وذلك آخر فصل السغر فيه

pour lui faire connaître ce qui était arrivé au cadeau; mais je craignis qu'il ne cherchât des sujets de reproche dans ma conduite, et qu'il ne dît : « Pourquoi t'es-tu séparé du présent? Je résolus donc d'aller retrouver le sultan Djemâl eddîn Alhinaoury, et de rester près de lui jusqu'à ce que j'apprisse des nouvelles du cacam. Je retournai à Calicut, et j'y trouvai des vaisseaux du sultan de l'Inde, sur lesquels il avait expédié un émîr arabe, nommé le seyîd Abou'l Haçan. Ce personnage était un des berdédâr (du persan perdeh-dâr, chambellan), c'est-à-dire des principaux portiers. Le sultan l'avait fait partir avec des sommes d'argent, afin qu'il s'en servît pour enrôler autant d'Arabes qu'il pourrait, dans les territoires d'Hormuz et d'Alkathif; car ce prince a de l'affection pour les Arabes. J'allai trouver cet émîr, et le vis se disposant à passer l'hiver à Calicut, pour se rendre ensuite dans le pays des Arabes. Je tins conseil avec lui touchant mon retour près du sultan de l'Inde; mais il n'y donna pas son assentiment. Je m'embarquai avec lui sur mer à Calicut. On était alors à la fin de la saison propre à ces voyages

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