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مختارًا اقت مضطرًا فالاقامة باختياري اولى وقلت لرسوله نعم اقيم معه فعاد اليه ففرح بذلك واستدعاني فلما دخلت انا اليه قام الى وعانقني وقال نحن نريد قربك وانت تريد البعد عنا فاعتذرت له فقبل عذرى وقلت له إن اردتم مقامى فانا اشترط عليكم شروطاً فقال نقبلها فاشترط فقلت له أنا لا أستطيع المشى على قدمى ومن عادتهم أن لا يركب احد هنالك الا

(1)

الوزير ولقد كنت لما اعطوني الفرس فركبته ) يتبعني الناس رجالاً وصبيانا يعجبون متى حتى شكوت له فضربت الدنقرة وبرح في الناس ان لا يتبعنى احد والـدنـقـرة بضم الدال المهمل وسكون النون وضم القان وفتح الراء شبه الطست من

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suis sous leur autorité; si je ne demeure pas de bonne grâce, je demeurerai par contrainte. Un séjour volontaire est donc préférable. » Je répondis à l'envoyé : « Très-bien, je resterai près de lui. » Le messager retourna trouver son maître, qui fut joyeux de ma réponse et me manda. Lorsque j'entrai chez lui, il se leva, m'embrassa et me dit : « Nous voulons ta proximité et tu veux t'éloigner de nous! Je lui fis mes excuses, qu'il accueillit, et lui dis : « Si vous désirez que je reste, je vous imposerai des conditions. Le vizir répondit : « Nous les acceptons; fixe-les donc. » Je repris : « Je ne puis me promener à pied. » Or, c'est la coutume des insulaires que personne ne monte à cheval en ce pays, si ce n'est le vizir. Aussi, lorsqu'on m'eut donné un cheval et que je le montai, la population, les hommes comme les enfants, se mit à me suivre avec étonnement, jusqu'à ce que je m'en plaignisse au vizir. On frappa sur une donkorah, et l'on proclama parmi le peuple que personne ne me suivît. La donkorah est une espèce de bassin de cuivre, que

النحاس تُضرب بجديدة فيسمع لها صوت على البعد فاذا ضربوها حينئذ يُبرح في الناس بما يُراد فقال لى الوزير إن اردت ان تركب الدولة وإلا فعندنا حصان ورمكة فاختر أيهما شئت فاخترت الرمكة فاتونى بها في تلك الساعة واتونى بكسوة فقلت له وكيف اصنع بالودع الذى اشتريته فقال ابعث احد اصحابك ليبيعه لك ببنجالة فقلت له على أن تبعث انت من يعينه على ذلك فقال نعم فبعثت حينئذ رفـيـقى ابا محمد بن فرحان (1) وبعثوا معه رجلاً يسمّى الحاج عليا فاتفق أن هال البحر فرموا بكل ما عندهم حتى الزاد والماء والصاري والقربة واقاموا ست عشرة ليلة لا قلع لهم ولا سكان ولا غــيــرة ثم

l'on bat avec une baguette de fer, et dont le bruit est entendu au loin. Après l'avoir frappée, on crie en public ce que l'on veut.

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Le vizir me dit : « Si tu veux monter dans un palanquin, à merveille; sinon, nous avons un étalon et une cavale. Choisis celui des deux animaux que tu préfères.» Je choisis la cavale, que l'on m'amena sur l'heure. On m'apporta en inême temps des vêtements. Je dis au vizir: « Que feraije des cauris que j'ai achetés? Il me répondit: « Fais par tir un de tes compagnons, afin qu'il te les vende dans le Bengale. - Je le ferai, repris-je, a condition que tu expédieras quelqu'un pour l'aider dans cette opération. - Oui, repliqua-t-il. » J'envoyai alors mon camarade Abou Mohammed, fils de Ferhân, en compagnie de qui on fit partir un individu nommé le pèlerin 'Aly. Or il advint que la mer fut agitée; l'équipage du navire jeta toute la cargaison, y compris le mât, l'eau et toutes les autres provisions de route. Ils restèrent pendant seize jours n'ayant ni voile, ni gouvernail, etc. Après avoir enduré la faim, la soif et les fa

خرجوا إلى جزيرة سيلان بعد جوع وعطش وشدائد وقدم على صاحبي ابو محمد بعد سنة وقد زار القدم وزارها مرة

ثانية معى ،

ذكر العيد الذي شاهدته معهم ولما تم شهر رمضان بعث الوزير الى بكسوة وخرجنا الى المصلّى وقد زينت الطريق التي يمر الوزير عليها من داره الى المصلى وفرشت الثياب فيها وجُعِلت كتاتي الودع يمنة ويسرة وكل من له على طريقه دار من الامراء والكبار قد غرس عندها النخل الصغار من النارجيل واشجار الفوفل والموز ومد من شجرة الى اخرى شرائط وعلق منها الجوز الاخضر ويقف صاحب الدار عند بابها فاذا مر الوزير

tigues, ils arrivèrent à l'île de Ceylan. Au bout d'une année, mon camarade Abou Mohammed vint me retrouver. Il avait visité le Pied (d'Adam), et il le revit en ma société.

RÉCIT DE LA FÊTE À LAQUELLE J'ASSISTAI EN COMPAGNIE

DES INSULAIRES.

Lorsque le mois de ramadhân fut achevé, le vizir m'envoya des vêtements, et nous nous rendîmes à l'endroit consacré aux prières. Le chemin que devait traverser le ministre, depuis sa demeure jusqu'au lieu des prières, avait été décoré; on y avait étendu des étoffes, et l'on avait placé, à droite et à gauche, des monceaux (littéral. des cotta; voyez ci-dessus, p. 122) de cauris. Tous ceux d'entre les émirs et les grands qui possédaient une maison sur ce chemin avaient fait planter près d'elle de petits cocotiers, des aréquiers et des bananiers. Des cordes avaient été tendues d'un arbre à l'autre, et des noix vertes y avaient été suspendues. Le maître du logis se tenait près de la porte, et quand le

رمى على رجليه ثوبًا من الحرير او القطن فياخذها عبيده مع الودع الذي يُجعل على طريقه أيضا والوزير ماش على قدميه وعليه فرجية مصرية من المرعز وعمامة كبيرة وهو متقلد فوطة حرير وفوق راسه اربعة شطور وفى رجليه النعل وجميع الناس سواه حفاة والابواق والانفار والاطبال بين يديه والعساكر امامه وخلفه وجميعهم يكبرون حتى أتوا المصلّى فخطب ولده بعد الصلاة ثم أتى بحقة فركب فيها الوزير وخدم له الامراء والوزراء ورموا بالثياب على العادة ولم يكن ركب في المحقة قبل ذلك لان ذلك لا يفعله إلا الملوك ثم رفعه الرجال وركبت فرسى ودخلنا القصر فجلس بموضع مرتفع وعـنـده الوزراء

vizir passait, il lui jetait sur les pieds une pièce de soie ou de coton. Les esclaves du ministre s'en emparaient, ainsi que des cauris placés sur sa route. Le vizir s'avançait à pied, couvert d'une ample robe en poil de chèvre, de fabrique égyptienne, et d'un grand turban. Il portait en guise d'écharpe une serviette de soie; quatre parasols ombrageaient sa tête, et ses pieds étaient couverts de sandales. Tous les autres assistants, sans exception, avaient les pieds nus. Les trompettes, les clairons et les timbales le précédaient; les soldats marchaient devant et derrière lui, poussant tous le cri de Dieu est très-grand, jusqu'à ce qu'ils fussent arrivés au lieu de la prière.

Quand elle fut terminée, le fils du vizir prêcha; puis on amena une litière dans laquelle le ministre monta. Les émîrs et les autres vizirs le saluèrent, en jetant des pièces d'étoffe selon la coutume. Auparavant le grand vizir n'était pas monté dans une litière, car les rois seuls agissent ainsi. Les porteurs l'enlevèrent alors, j'enfourchai mon cheval et nous entrâmes au palais. Le ministre s'assit dans un endroit élevé, ayant près de lui les vizirs et les émîrs. Les es

أتى

والامراء ووقف العبيد بالترسة والسيون والعصى ثـ بالطعام ثم بالغوفل والتنبول ثم أتى بصفة صغيرة فيها الصندل المقاصري فاذا اكلت جماعة من الناس تلطخوا بالصندل ورايت على بعض طعامهم يومئذ حوتاً من السردين مملوحـا غـيــر مطبوخ اهدى لهم من كولم (1) وهو ببلاد المليباركثير فاخذ الوزير بسردينة وجعلها ياكلها وقال لى كل منه فانّه ليس ببلادنا فقلت كيف آكله وهو غير مطبوخ فقال انه مطبوخ فقلت انا اعرف به فانه ببلادی کثیره

مع ذکر تزوی وولایتي القضاء وفى الثاني من شوال اتفقت الوزير سليمان مانايك على تزوج بنته فبعثت الى الوزير جمال

claves se tinrent debout, avec des boucliers, des épées et des bâtons. Alors on servit des mets, puis des noix d'arec et du bétel, après quoi on apporta une petite assiette contenant du sandal mokassiry. Aussitôt qu'une partie des assistants avaient mangé, ils se frottaient de sandal. Ce jourlà je vis au-dessus de quelqu'un de leurs mets un poisson de l'espèce des sardines, salé et cru, qu'on leur avait apporté en présent de Caoulem. Ce poisson est très-abondant sur la côte du Malabar. Le vizir prit une sardine et se mit à la manger. Il me dit en même temps: Mange de cela; il ne s'en trouve pas dans notre pays. Je répondis: • Comment en mangerais-je? Cela n'est pas cuit. — C'est cuit, » reprit-il; mais je répliquai : « Je connais bien ce poisson, car il abonde dans ma patrie.

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DE MON MARIAGE ET DE MA NOMINATION À La dignité de kâdhi.

Le deuxième jour de chawwâl, je convins avec le vizir Souleïmân Mânâyec, ou amiral, que j'épouserais sa fille, et j'envoyai demander au vizir Djemâl eddîn que le contrat de

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