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الدين ان يكون عقد النكاح بين يديه بالقصر فاجاب الى ذلك وأحضر التنبول على العادة والصندل وحضر الناس وابطا الوزير سليمان فاستدعى فلم ياتِ ثم استدعى ثانية فاعتذر بمرض البنت فقال فى الوزير سِرًّا ان بنته امتنعت وهي مالكة امر نفسها والناس قد اجتمعوا فهل لك أن تتزوج بربيبة السلطانة نعم فاستدعى زوجة ابيها وهي التي ولده متزوج بنتها فقلت له القاضي والشهود ووقعت الشهادة ودفع الوزير الصداق ورفعت (1) الى بعد أيام فكانت من خيار النساء وبلغ (2) حسن معاشرتها أنها كانت اذا تزوجت عليها تطيبنى وتبخر اثوابى وهى ضاحكة لا يظهر عليها تغيّر ولا تزوجتها أكرهني الوزير على القضاء

mariage eût lien en sa présence, dans le palais. Il y consentit et fit apporter le bétel, selon la coutume, et le sandal. La population fut présente à la cérémonie. Le vizir Souleiman tarda d'y venir; on le manda; mais il n'arriva pas. On le manda alors une seconde fois, et il s'excusa sur la maladie de sa fille; mais le grand vizir me dit en secret : « Sa fille refuse de se marier, et elle est maîtresse de ses propres actions. Voilà que les gens se sont réunis. Veux-tu épouser la belle-mère de la sultáne, veuve du père de celle-ci?» (Or le fils du grand vizir était marié à la fille de cette femme.) Je répondis : « Oui, certes. » Il convoqua le kâdhi et les notaires. La profession de foi musulmane fut récitée, et le vizir paya le don nuptial. Au bout de quelques jours món épouse me fut amenée. C'était une des meilleures femmes qui existassent. La bonté de ses manières était telle, que, quand je fus devenu son mari, elle m'oignait de bonnes ödeurs et parfumait mes vêtements; pendant cette opération, elle riait et ne laissait voir aucune incommodité.

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Lorsque j'eus épousé cette femme, le vizir me contrai

ذلك اعتراضي على القاضى لكونه كان ياخذ العُشر من وسبب التركات اذا قسمها على أربابها فقلت له انما لك أجرة تتفق بها مع الورثة ولم يكن يحسن شيا فها وليت اجتهدت جهدى في اقامة رسوم الشرع وليست هنالك خصومات كما هي ببلادنا فاول ما غيّرت من عوائد السوء مكث المطلقات في ديار المطلقين وكانت احداهن لا تزال في دار المطلق حتى تتزوج غيرة فحسمت علة ذلك وأتى الى بنحو خمسة وعشرين رجلاً تمن فعل ذلك فضربتهم وشهرتهم بالاسواق واخرجت النساء عنهن (عنهم ) ثم اشتددت في اقامة الصلوات وأمرت الرجال

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gnit à accepter les fonctions de kâdhi. Le motif de ma nomination, c'est que je reprochai au kâdhi de prendre la dixième partie des successions, quand il en faisait le partage entre les ayants droit. Je lui dis: Tu ne dois avoir qu'un salaire dont tu conviendras avec les héritiers. Ce juge ne faisait rien de bien. Après que j'eus été investi des fonctions de kâdhi, je déployai tous mes efforts pour faire observer les préceptes de la loi. Les contestations ne se passent point dans ce pays-là comme dans le nôtre. La première méchante coutume que je réformai concernait le séjour des femmes divorcées dans la maison de ceux qui les avaient répudiées. Car chacune de ces femmes ne cessait de demeurer dans l'habitation de son ancien époux, jusqu'à ce qu'elle fût mariée à un autre. J'empêchai d'agir ainsi sous aucun prétexte. On m'amena environ vingt-cinq hommes qui s'étaient conduits de la sorte; je les fis frapper à coups de fouet et promener dans les marchés. Quant aux femmes, je les contraignis de sortir de la demeure de ces gens-là. Ensuite je m'efforçai de faire célébrer les prières; j'ordonnai à des hommes de se rendre en hâte dans les rues et les marchés, aussitôt

بالمبادرة الى الازقة والاسواق اثر صلاة الجمعة فمن وجدوه لم يصل ضربته وشهرته والزمت الائمة والمؤذنين اصحاب المرتبات المواظبة على ما هم بسبيله وكتبت الى جميع الجزائر بنحو ذلك وجهدت ان اكسو النساء فلم اقدر على ذلك ،

محمد الحضرمي الذي نفاه ذكر قدوم الوزير عبد الله

بن

السلطان شهاب الدين الى السويد وما وقع بيني وبينه وكنت قد تزوجت ربيبته بنت زوجته واحببتها حبا شديدا ولما بعث الوزير عنه (و) ردّة الى جزيرة المهل بعثت له التحف وتلقيته ومضيت معه الى القصر فسلم على الوزير وانزله في دار جيّدة فكنت ازوره بها واتفق ان اعتكفت في رمضان فزارني

après la prière du vendredi. Quiconque ils découvraient n'ayant pas prié, je le faisais bâtonner et promener en public. J'obligeai les imâms et les mouczzins en possession d'appointements fixes de s'acquitter assidûment de leurs fonctions. J'écrivis dans le même sens aux magistrats de toutes les îles. Enfin j'essayai de faire adopter des vêtements aux femmes; mais je ne pus y parvenir.

DE L'ARRIVÉE DU VIZIR ABD-ALLAH, FILS DE MOHAMMED ALHADHRAMY, Que le sultan CHIHAB EDDÎN AVAIT EXILÉ À SOUWEÏD; RÉCIT DE CE QUI SE PASSA ENTRe nous.

J'avais épousé la belle-fille de ce personnage, la fille de sa femme, et j'aimais cette épouse d'un amour très-fort. Quand le grand vizir l'eut mandé et rappelé dans l'île de Mahal, je lui envoyai des présents, allai à sa rencontre et l'accompagnai au palais. Il salua le vizir suprême, et celuici le logea dans une superbe maison, où je lui rendis souvent visite. Il advint que je passai en prières le mois de ramadhan, et que tous les habitants me visitèrent, excepté

جميع الناس الا هو وزارني الوزير جمال الدين فدخل هو معه بحكم الموافقة فوقعت بيننا الوحشة فلما خرجت من الاعتكاف شكا الى اخوال زوجتى ربيبته أولاد الوزير جمال الدين السنجري فان اباهم أوصى عليهم الوزير عبد الله وان مالهم باق بيده وقد خرجوا عن حجره بحكم الشرع وطلبوا احضاره بجلس الحكم وكانت عادتى اذا بعثت عن خصم من الخصوم ابعث له قطعة كاغد مكتوبة أو غير مكتوبة (1) فعند ما يقف عليها يبادر الى مجلس الحكم الشرعى والا عاقبته فبعثت اليه على العادة فاغضبه ذلك وحقدها لى وأضمر عداوتى ووكل من يتكلم عنه وبلغنى عنه كلام قبيح وكانت عادة الناس من صغير وكبير ان

'Abd-Allah. Le vizir Djemâl eddîn lui-même vint me voir, et Abd-Allah avec lui, pour lui tenir compagnie. Une inimitié s'éleva entre nous. Or, quand je sortis de la retraite, les oncles maternels de ma femme, belle-fille d'Abd-Allah, se plaignirent à moi. Ils étaient fils du vizir Djemâl eddîn Assindjary. Leur père avait nommé pour leur tuteur le vizir 'Abd-Allah, et leurs propriétés se trouvaient encore entre ses mains, quoiqu'ils fussent sortis de sa tutelle, d'après la loi. Ils demandèrent sa comparution dans le tribunal. J'avais coutume, quand je mandais une des parties adverses, de lui envoyer un morceau de papier, avec ou sans écriture. Aussitôt qu'elle en avait connaissance, elle se rendait au tribunal, ou sinon je la châtiais. J'envoyai donc un papier à 'Abd-Allah, selon mon habitude. Ce procédé le mit en colère, et à cause de cela il conçut de la haine contre moi. Il cacha son inimitié et chargea quelqu'un de parler en sa place. Des discours déshonnêtes me furent répétés comme ayant été tenus par lui.

La coutume des insulaires, faibles ou puissants, était de

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يخدموا له كما يخدمون " للوزير جمال الدين وخدمتهم ان يوصلوا السبابة الى الارض ثم يقبلونها ويضعونها على روسهم فامرت المنادى فنادى بدار السلطان على روس الاشهاد انه من خدم للوزير عبد الله كما يخدم للوزير الكبير لزمه العقاب الشديد واخذت عليه ان لا يترك الناس لذلك فزادت عداوته وتزوجت ايضا زوجة اخرى بنت وزير معظم عندهم كان جده السلطان داود حفيد السلطان احمد شنورارة ثم تزوجت زوجة كانت تحت السلطان شهاب الدين وعمرت ثلاث ديار بالبستان الذي اعطانيه الوزير وكانت الرابعة وهى ربيبة الوزير عبد الله تسكن في دارها وهى احتهن الى فهمـ

saluer le vizir 'Abd-Allah de la même manière que le vizir Djemâl eddin. Leur salutation consiste à toucher la terre avec l'index, puis à le baiser et à le placer sur leur tête. Je donnai des ordres au crieur public, et il proclama dans le palais du souverain, en présence de témoins, que tout individu qui rendrait hommage au vizir 'Abd-Allah de la même manière qu'au grand vizir encourrait un châtiment sévère. J'exigeai de lui un engagement de ne plus laisser les hommes agir ainsi. Son inimitié envers moi en fut augmentée. Cependant j'épousai encore une autre femme, fille d'un vizir très-considéré des insulaires, et qui avait eu pour aïeul le sultan Dâoud, petit-fils du sultan Ahmed Chénoûrâzah; puis j'en épousai une qui avait été mariée au sultan Chihab eddîn, et je fis construire trois maisons dans le jardin que m'avait donné le vizir. Quant à ma quatrième femme, qui était belle-fille du vizir 'Abd-Allah, elle habitait sa propre demeure. C'était celle de toutes mes épouses que je chérissais le plus. Lorsque je me fus allié par mariage aux indi

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