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السبت وفى السابع منها وصلت الى قرية للكفّار عامرة وفيها ماء ومنابت خُضر فسالتهم الطعام فابوا أن يعطوني حوض فوجدت حول بئر بها اوراق فجل فاكلته وجئت القرية فوجدت جماعة كفار لهم طليعة فدعاني طليعتهم فلم اجبه وقعدت الى الارض فاتي احدهم بسيف مسلول ورفعه ليضربني به فلم التفت اليه لعظيم ما بى من الجهد ففتشنى فلم يجد للشيخ عندى شيا فاخذ القميص الذي كنت اعطيت لكميه الموكل بي ولما كان في اليوم الثامن اشتد بي العطش وعدمـت الماء ووصلت الى قرية خراب فلم اجد بها حوضا وعادتهم بتلك القُرَى ان يصنعوا احواضا يجتمع بها ماء المطر فيشربون

septième jour, j'arrivai à un village d'idolâtres, bien peuplé, et où se trouvaient un bassin d'eau et des champs de légumes. Je demandai à manger aux habitants; mais ils refusèrent de m'en donner. Je trouvai, autour d'un puits situé près du village, des feuilles de raifort, que je mangeai. J'entrai ensuite dans la bourgade, et y vis une troupe d'idolâtres qui était gardée par des sentinelles. Celles-ci m'appelèrent; mais je ne répondis pas et m'assis par terre. Un des Hindous s'avança avec une épée nue, qu'il leva, afin de m'en frapper. Je ne fis aucune attention à lui, tant ma fatigue était grande. Il me fouilla, et ne trouva rien sur moi; il prit la chemise dont j'avais donné les manches au vieillard chargé de ma garde.

Le huitième jour étant arrivé, ma soif devint extrême, et je n'avais pas d'eau pour la satisfaire. Je parvins à une bourgade déserte, où je ne trouvai pas de bassin. Cependant, les Hindous de ces villages ont coutume de faire des bassins où se rassemble l'eau de pluie, dont ils boivent du

منه جميع السنة فاتبعت طريقا فافضت بي الى بئر غير مطوية عليها حبل مصنوع من نبات الارض وليس فيه آنية يُستَقَى بها فربطت خرقة كانت على راسى فى الحبل وامتصصت ما تعلّق بها من الماء فلم يُرونى فربطت حتى واستقيت به فلم يرونى فاستقيت به ثانيا فانقطع الحبل ووقع الخف في البير فربطت الخف الاخر وشربت حتى رويت ثم قطعته فربطت اعلاه على رجلى بحبل البير وبخِرَق وجدتها هنالك فبينا أنا أربطها وافكر في حالى اذ لاح لي شخص فنظرت اليه فاذا رجل اسود اللون بيده ابريق وعكاز وعلى كاهله جراب فقال لى سلام عليكم

rant toute l'année. Je suivis un chemin qui me conduisit à un puits non maçonné, auquel était adaptée une corde tressée avec des plantes; mais il n'y avait aucun vase pour puiser de l'eau. Je liai en conséquence à la corde un morceau d'étoffe qui me couvrait la tête, et je suçai l'eau dont il s'imprégna dans le puits. Cela ne me désaltéra pas; j'attachai à la corde une de mes bottines, et m'en servis pour puiser de l'eau, sans être plus désaltéré. Je voulus tirer de l'eau une seconde fois par le même moyen; mais le câble se rompit, et ma chaussure tomba dans le puits. Je liai alors mon autre bottine, et bus jusqu'à ce que je fusse désaltéré. Alors je coupai ma bottine en deux, et attachai sa portion supérieure à un de mes pieds, avec la corde du puits et avec des guenilles que je trouvai en cet endroit. Tandis que j'étais ainsi occupé, tout en réfléchissant à ma position, voici qu'apparaît devant moi un individu; l'ayant considéré, je vis que c'était un homme de couleur noire, tenant dans ses mains une aiguière et un bâton, et portant sur son épaule une besace. Il me dit: « Que le salut soit sur vous! »

فقلت له عليكم السلام ورحمة الله وبركاته فقال لى بالفارسية جیکش چه کسی معناه من انت فقلت له انا تانه فقال لى وانا كذلك ثم ربط ابريقه بحبل كان معه واستقى ماء فاردت ان اشرب فقال لى اصبر ثم فتح جرابه فاخرج منه غرفة حمص اسود مقلو مع قليل ارز فاكلت منه وشربت وتوضا وصلى ركعتين وتوصَّات انا وصليت وسالني عن اسمى فقلت محمد وسالته عن اسمه فقال لى القلب الخارح فتفاءلت بذلك وسُررت فمشيت معه قليلاً نعم الله ترافقني فقلت به ثم قال لى ثم وجدت فتورًا فى أعضاءى ولم استطع النهوض فقعدت فقال ما شأنك فقلت له كنت قادرًا على المشى قبل ان القاك

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Je lui répondis : « Sur vous soient le salut, la miséricorde de Dieu et ses bénédictions! Il reprit en persan : « Qui es-tu ? » Je répliquai : . Je suis un homme égaré. - Et moi de même, reprit-il. Là-dessus il attacha son aiguière à une corde qu'il avait sur lui, et puisa de l'eau. Je voulus boire; mais il me dit : « Prends patience. » Fuis il ouvrit sa sacoche, et en tira une poignée de pois chiches noirs, frits avec un peu de riz; j'en mangeai et je bus. Cet individu fit ses ablutions, et une prière de deux génuflexions; de mon côté, j'en fis autant. Il me deinanda mon nom, ct je répondis : « Mohammed. » Je l'interrogeai touchant le sien, et il me répondit : Alkalb Alfarih, « le coeur joyeux. » Je tirai de cela un présage favorable, et m'en réjouis.

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Il me dit ensuite : Au nom de Dieu, accompagne-moi. Oui, répliquai-je, et je marchai quelque peu avec lui; puis j'éprouvai du relâchement dans mes membres et ne pus plus avancer. En conséquence, je m'assis. « Qu'as-tu donc?. me demanda mon compagnon. Je lui répondis : « Avant de te rencontrer, je pouvais marcher; mais à présent que j'ai

فلما لقيتك عجزت فقال سبحان الله اركب فوق عنقى فقلت له انك ضعيف ولا تستطيع ذلك فقال يُقوينى الله لا بُدَّ لك من ذلك فركبت على عنقه وقال لى أكثر من قراءة حسبنا الله ونعم الوكيل فاكثرت من ذلك وغلبتنى عينى فلم أُفق إلا السقوطى على الارض فاستيقظت ولم أر للرجل اثرا واذا انا في قرية عامرة فدخلتها فوجدتها لرعية الهنود وحاكمها من المسلمين فاعلموه بي فجاء الى فقلت لا ما اسم هذه القرية فقال لى تاج بوره وبينها وبين مدينة كول حيث اصحابنا فرسخان وجلني ذلك الحاكم الى بيته فأطعمني طعامًا سُخنا واغتسلت

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fait ta rencontre, je ne le puis plus. . Il reprit : « Dieu soit loué! monte à cheval sur mon dos. Certes, répliquai-je, tu es faible, et tu n'as pas assez de force pour cela. Dieu, répliqua-t-il, me fortifiera; il faut absolument que tu agisses ainsi. » En conséquence, je grimpai sur son dos, et il me dit : « Recite un grand nombre de fois ce verset du Koran : « Dieu nous suffit, et c'est un excellent protecteur. » Je le répétai nombre de fois, puis mes yeux se fermèrent malgré moi, et je ne me réveillai qu'en me sentant tomber par terre. Alors je sortis de mon sommeil, et n'aperçus aucune trace de cet individu. Voilà que je me trouve dans un village bien peuplé; je m'y avance, et découvre qu'il appartient à des cultivateurs hindous, et que son gouverneur est musulman. On l'informa de ma présence, et il vint me trouver. Je lui dis: « Quel est le nom de cette bourgade?

Tâdj-Bourah, me répondit-il. Or, entre elle et la ville de Coûl, où étaient mes compagnons, il y avait deux parasanges de distance. Le gouverneur me conduisit à sa maison et me servit des aliments chauds, après quoi je

وقال لي عندي ثوب وعمامة أودعهما (1) عندى رجل عربي مصرى من اهل المحلة التي بكول فقلت له هاتهما البسهما الى ان اصل الى المحلة فاتى بهما فوجدتهما من ثيابي كنت قـد وهبتهما لذلك العربي لما قدمنا كول فطال تـعجـبـي وافكرت في الرجل الذي جملني على عنقه فتذكرت ما أخبرني

ذلك من

به ولی الله تعالى ابو عبد الله المرشدى حسبما ذكرناه في السفر الاول اذ قال لى ستدخل ارض الهند وتلقى بها اني دلشاد ويخلصك من شدّة تقع فيها وتذكرت قوله لما سالته عن اسمه فقال القلب الفارح وتفسيره بالفارسية دلشاد فعلمت الذي اخبرني بلقائه وانه من الاولياء ولم يحصل لى هو انه

me lavai; il me dit alors : « J'ai chez moi un habit et un turban que m'a laissés en dépôt un Arabe d'Égypte, du nombre des gens du camp qui se trouve à Coûl.-Apporteles-moi, lui répondis-je, je m'en revêtirai jusqu'à ce que j'arrive au campement. » Il me les apporta, et je reconnus que c'étaient deux de mes vêtements, que j'avais donnés à l'Arabe en question, lors de notre arrivée à Coûl. Je fus fort étonné de cela; puis je songeai à l'individu qui m'avait porté sur son dos, et je me rappelai ce que m'avait annoncé le saint Abou 'Abd Allah Almorchidy, ainsi que nous l'avons rapporté dans la première partie de ces Voyages (t. I, p. 53), alors qu'il me dit : . Tu entreras dans l'Inde, et tu y rencontreras mon frère Dilchâd, qui te délivrera d'une peine dans laquelle tu seras tombé. » D'un autre côté, je me souvins de la réponse que me fit l'inconnu, quand je lui demandai son nom. Il dit : « Alkalb Alfârih, » ce qui veut dire la même chose que le persan Dilchâd, cœur joyeux. Je sus que c'était le même personnage dont Almorchidy m'avait prédit la rencontre, et que c'était un saint. Je ne jouis de sa société que le court espace de temps dont j'ai parlé.

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