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الشجر ومعهم

المسلمين من أهل بنجالة والجاوة جماعة من

ساكنون في حارة على حدة أخبرونا انهم يتناكحون كالبهائم لا يستترون بذلك ويكون للرجل منهم ثلاثون امرأة فما دون ذلك أو فوقه وأنهم لا يزنون واذا زنا احد منهم فحد الرجل ان يُصلب حتى يموت او ياتي صاحبه او عبده فيصلب عوضاً خدامه منه ويسرح هو وحد المراة ان يأمر السلطان جميع فينكحونها واحدا بعد واحد بحضرته حتى تموت ويـرمـون بها في البحر ولاجل ذلك لا يتركون احدا من اهل المراكب ينزل اليهم الا ان كان من المقيمين عندهم وأنما يبايعون الناس ويشارونهم على الساحل ويسوقون اليهم الماء على الغيلة لانه

gens-là ont parmi eux un certain nombre de musulmans, originaires du Bengale et de Java, qui habitent un quartier séparé. Ceux-ci nous informèrent que les indigènes s'accouplent comme les brutes, et ne se cachent pas pour cela; que chaque homme a trente femmes, plus ou moins; mais que ces individus ne commettent pas d'adultère. Si l'un d'eux se rend coupable de ce crime, son châtiment consiste à être mis en croix jusqu'à ce que mort s'ensuive, à moins que son camarade ou son esclave ne se présente et ne soit crucifié en sa place, auquel cas il est renvoyé libre. La peine encourue par la femme, sa complice, est celle-ci : le sultan ordonne à tous ses serviteurs d'avoir commerce avec elle, l'un après l'autre, en sa présence, jusqu'à ce qu'elle meure, puis on la jette dans la mer. C'est pour ce motif que les indigènes ne permettent à aucun passager de loger chez eux, à moins qu'il ne soit au nombre des gens domiciliés parmi eux. Ils ne trafiquent avec les étrangers que sur le rivage, et leur portent de l'eau à l'aide des éléphants, vu

بعيد من الساحل ولا يتركونهم لاستقائه خوفا على نسائهم لانهن يطحن الى الرجال الحسان والغيلة كثيرة عندهم ولا يسعها (۱) احد غير سلطانهم ثم تشترى منه بالاثواب ولهم ، ساكنهم واكثر التردد اليهم

كلام غريب لا يفقهه الا

من

ولما وصلنا الى ساحلهم أتوا الينا في قوارب صغار كل قارب من خشبة واحدة منحوتة وجاءوا بالموز والارز والتنبول والفوفل

والسمك ،

ذكر سلطانهم واتى الينا سلطانهم راكبا على فيل عليه شبه بردعة من الجلود ولباس السلطان ثوب من جلود المعزى وقد جعل الوبر الى خارج وفوق راسه ثلاث عصائب من الحرير

qu'elle est éloignée de la côte, et ils ne la leur laissent pas puiser, tant ils craignent pour leurs femmes, parce qu'elles recherchent les beaux hommes. Les éléphants sont nombreux chez eux, mais personne, si ce n'est leur sultan, ne peut en disposer; on les lui achète pour des étoffes. Ces gens ont une langue extraordinaire, que comprennent ceux-là seulement qui ont habité avec eux et qui les ont fréquemment visités. Lorsque nous arrivâmes sur le rivage, ils vinrent à nous dans de petites barques, dont chacune était creusée dans un tronc d'arbre, et ils nous apportèrent des bananes, du riz, du bétel, des noix d'arec et du poisson.

DU SULTAN DE BARAHNAGAR.

Le sultan de ce peuple vint nous trouver, monté sur un éléphant qui portait une espèce de housse faite avec des peaux. Le vêtement du prince se composait de peaux de chèvres, dont le poil était tourné en dehors. Sur sa tête, il y avait trois

ملونات وفي يده حربة من القصب ومعه نحو عشرين من أقاربه على الفيلة فبعثنا اليه هدية من الفلفل والزنجبيل والقرفة وللحوت الذي يكون بجزائر ذيبة المهل واثوابا بنجالية وهم لا يلبسونها انما يكسونها الغيلة في أيام عيدهم ولهذا السلطان على كل مركب ينزل ببلادة جارية ومملوك وثياب لكسوة الفيل وحلى ذهب تجعله زوجته في محزمها واصابع رجليها ومن لم يعط هذه الوظيفة صنعوا له سحرًا يهيج به البحر فيهلك او يقارب الهلاك ،

حكاية واتفق في ليلة من ليالى اقامتنا بمرساهم ان غلاما لصاحب المركب ممن تردد الى هولاء الطائفة نزل من المركب

fichus de soie de diverses couleurs, et il tenait à la main une javeline de roseau. Il était accompagné d'environ vingt de ses proches, montés sur des éléphants. Nous lui envoyâmes un présent composé de poivre, de gingembre, de cannelle, de ce poisson que l'on trouve dans les iles Maldives (cf. cidessus, p. 112), et, enfin, d'étoffes du Bengale. Ces gens-la ne s'en revêtent point; mais ils en couvrent les éléphants dans leurs jours de fête. Le sultan a droit de prélever, sur chaque vaisseau qui relâche dans ses États, un esclave de chaque sexe, des étoffes destinées à recouvrir un éléphant, des bijoux d'or, que la reine place à sa ceinture et à ses doigts de pied. Si quelqu'un ne paye pas ce tribut, on prépare contre lui un enchantement par lequel la mer est agitée, et il périt ou peu s'en faut.

ANECDOTE.

Pendant une des nuits que nous passâmes dans le port de ce peuple, il advint qu'un esclave du patron du navire, du nombre de ceux qui avaient eu de fréquents rapports

ليلاً وتواعد مع امراة احد كبرائهم الى موضع شبه الغار على الساحل وعلم بذلك زوجها فجاء فى جمع من أصحابه الى الغار فوجدها به فحملا الى سلطانهم فامر بالغلام فقطعت انثياه وصلب وامر بالمرأة فجامعها الناس حتى ماتت ثم جاء السلطان امضاء إلى الساحل فاعتذر عما جرى وقال أنا لا نجد بدا من احكامنا ووهب لصاحب المركب غلاماً عوض الغلام المصلوب ثم سافرنا عن هؤلاء وبعد خمسة وعشرين يوماً وصلنا الى جزيرة الجاوة بالجيم وهى التى ينسب اليها اللبان الجاوي رأيناها على مسيرة (1) نصف يوم وفي خضرة نضرة واكثر اشجاره النارجيل والفوفل والقرنفل والعود الهندي والشكى والبركى

avec les indigènes, descendit à terre et convint d'un rendezvous avec la femme d'un de leurs chefs, dans un endroit semblable à une caverne, et situé sur le rivage. Le mari de cette femme eut connaissance du fait, vint à la grotte avec plusieurs de ses compagnons, et y trouva les deux amants. On les conduisit au sultan du pays, qui ordonna de couper les testicules de l'esclave et de le mettre en croix. Quant à la femme, il la livra à la lubricité des assistants, jusqu'à ce qu'elle mourut. Après quoi, il se rendit sur la côte, s'excusa de ce qui s'était passé, et dit : « Nous ne trouvons pas de moyen pour nous dispenser d'accomplir nos lois. » Il donna au patron du vaisseau un esclave, en échange de celui qui avait été crucifié.

Nous quittâmes ce peuple, et après un trajet de vingt-cinq jours, nous arrivâmes à l'île de Djàouah (Sumatra), qui donne son nom à l'encens djâouy, ou au benjoin. A la distance d'une demi-journée de chemin, nous l'aperçûmes déjà; elle est verdoyante, belle, et la plus grande partie de ses arbres ce sont des cocotiers, des arecs, des girofliers, des aloès indiens, le cheky, le berky (jacquier), le manguier, le djam

والعنبة والحمون والنارنج للحلو وقصب الكافور وبيع اهلها وشراوهم بقطع قصدير وبالذهب الصيني التبر غير المسبوك والكثير من أفاوية الطيب التى بها انما هو ببلاد الكفار منها واما ببلاد المسلمين فهو اقل من ذلك ولما وصلنا المرسى خرج الينا أهلها في مراكب صغار ومعهم جوز النارجيل والموز والعنبة والسمك وعادتهم أن يُهدوا ذلك للتجار فيكا فيهم كل انسان على قدرة وصعد الينا ايضا نائب صاحب البحر وشاهد من معنا من التجار واذن لنا فى النزول الى البر فنزلنا إلى البندر وهى قرية كبيرة على ساحل البحر بها دُور يُسمونها السرى بفتح السين المهمل وسكون الراء وفتح الحاء المهمل وبينها وبين البلد اربعة اميال ثمّ كتب بهروز نائب صاحب البحر الى السلطان

bou, l'oranger aux doux fruits et le roseau du camphre. La vente et l'achat, chez cette population, se font au moyen de morceaux d'étain et de l'or chinois natif, et non fondu. La plupart des espèces odorantes ou des parfums qui se trouvent dans cette île sont dans la partie occupée par les infidèles. Chez les musulmans, l'on en rencontre bien moins. Quand nous fumes arrivés en rade, les habitants de l'île, montés sur de petites embarcations, vinrent nous trouver. Ils portaient des noix de coco, des bananes, des mangues et des poissons. C'est leur habitude d'en faire cadeau aux marchands, et chacun de ceux-ci les récompense suivant ses moyens. Le vice-amiral se rendit aussi à bord de notre navire; il examina les marchands qui étaient avec nous, et nous permit de prendre terre. Nous descendîmes donc vers le bender, ou port, qui est un gros bourg sur le rivage de la mer, et où se trouvent des maisons; on l'appelle Sarha, et il est à quatre milles de la ville (de Sumatra). Bohroùz, le vice-amiral, écrivit au sultan, et l'informa de mon arrivée.

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