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قیران بفتح القـان وسكون الياء آخر الحروف وفتح الراء ثم دخلت الى السلطان فوجدت القاضي امير سيد والطلبة عن يمينه وشماله فصافحنى وسلمت عليه واجلسني عن يساره وسالني عن السلطان محمد وعن اسفاري فاجبته وعاد الى المذاكرة فى الفقه على مذهب الشافعي ولم يزل كذلك الى صلاة العصر فما صلاها دخل بيتاً هنالك فنزع الثياب التي كانت عليه وهى تياب الفقهاء وبها ياتى المسجد يــوم الجمعة ماشيا ثم لبس ثياب الملك وهي الاقبـيـة من الحرير

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والقطن ذكر انصرافه الى داره وترتيب السلام عليه ولما خرج من المسجد وجد الفيلة والخيل على بابه والعادة عندهم انه اذا

Ensuite j'entrai chez le sultan, et trouvai à sa droite et à sa gauche le juge Émîr sayyid et les hommes de science. Le prince me toucha la main, et je le saluai; il me fit asseoir à son côté gauche, m'adressa des questions sur le sultan Mohammed, sur mes voyages, et je lui répondis. Alors il reprit la conférence qu'il avait nouée sur la jurisprudence, d'après le rite de Châfi'y, et la continua jusqu'au moment de la prière de l'après-midi. Celle-ci étant accomplie, il entra dans un appartement ou vestiaire, et ôta les habits qu'il portait. C'étaient des robes de légiste, avec lesquelles il se rend à pied à la mosquée, le jour du vendredi. Il endossa les vêtements royaux, c'est-à-dire des tuniques de soie et de

coton.

du retour du SULTAN À SON PALAIS, ET DE L'ORDRE QU'ON Y OBSERVE DANS LA CÉRÉMONIE DU Salut.

Lorsqu'il fut sorti de la mosquée, il trouva à la porte les éléphants et les chevaux. C'est l'habitude chez ces peuples,

ركب السلطان الفيل ركب من معه الخيل واذا ركب الفرس ركبوا الفيلة ويكون أهل العلم عن يمينه فركب ذلك اليوم على الفيل وركبنا الخيل وسرنا معه الى المشور فنزلنا حيث العادة ودخل السلطان راكبا وقد اصطف فى المنشور الوزراء والامراء والكتاب وارباب الدولة ووجوه العسكر صفوفا فأول الصفوف صف الوزراء والكتاب ووزراوه اربعة فسلموا عليه وانصرفوا الى موضع وقوفهم ثمّ صف الامراء فسلّموا ومضوا إلى مواقفهم وكذلك تفعل كل طائفة ثمّ صف الشرفاء والفقهاء ثم صف الندماء والحكماء والشعراء ثم صف وجوه العسكر ثم صفّ الفتيان والمماليك ووقف السلطان على فيله ازاء قبة الجلوس ورفع فوق

quand le souverain monte sur un éléphant, que sa suite prenne des chevaux, et quand il enfourche un cheval, qu'elle monte sur des éléphants. Les savants se tiennent à la droite du sultan. Ce jour-là il prit pour monture un éléphant, et nous montâmes des chevaux. Nous nous dirigeâmes avec lui vers le lieu des audiences, et mêmes pied à terre dans l'endroit accoutumé; le sultan entra à cheval. Il y avait déjà dans la salle d'audience les ministres, les commandants, les secrétaires, les grands de l'État, et les chefs de l'armée, rangés sur plusieurs files. Les ministres, qui sont au nombre de quatre, et les secrétaires, tenaient le premier rang; ils saluèrent le sultan, et se retirèrent à la place qui leur était assignée. Vint après cela le rang des commandants, lesquels saluèrent et se rendirent dans le lieu désigné, à l'instar de chaque classe de gens. Puis ce fut le tour des chérîfs, ou descendants de Mahomet, et des jurisconsultes; successivement, des favoris du souverain, des savants et des poëtes; des chefs de l'armée, des jeunes garçons ou pages, et des mamloûcs ou esclaves militaires.

Le sultan se tint sur son éléphant, en face de la coupole

راسه شطر مرصع وجُعل عن يمينه خسون فيلاً مزينة وعن شمالة مثلها وعن يمينه أيضا ماية فرس وعن شماله مثلها وهي خيل النوبة ووقف بين يديه خواص الحجاب ثم اتى اهل الطرب من الرجال فغنّوا بين يديه واتى بخيل مجللة بالحرير الخبر بين لها خلاخيل ذهب وارسان حرير مزركشة فرقصت يديه فعجبتُ من شأنها وكنت رايت مثل ذلك عند ملك

الهند ولما كان عند الغروب دخل السلطان الى دارة وانصرف

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الناس الى منازلهم ذكر خلاف ابن اخيه وسبب ذلك وكان له ابن اخ متزوج ببنته فولاه بعض البلاد وكان الفتى يتعشق بنتا لبعض الامراء

des séances. On éleva au-dessus de sa tête un parasol incrusté d'or et de pierreries; on plaça à sa droite cinquante éléphants parés, et autant à sa gauche; on rangea aussi à son côté droit cent chevaux, et cent autres à son côté gauche; tous étaient des chevaux de relais. Devant le souverain se trouvaient ses chambellans les plus intimes. Les musiciens arrivèrent, et ils chantèrent en présence du sultan. On amena des chevaux caparaçonnés de soie, portant des anneaux d'or aux jambes et des licous faits de brocart d'or. Ils dansèrent devant le souverain, et j'en fus émerveillé; j'avais déjà vu pareille chose devant le roi de l'Inde. Vers le soir, le sultan entra dans son palais, et les assistants se retirèrent dans leurs demeures.

DE LA RÉVOLTE D'UN FILS DU FRÈRE DU SULTAN, ET DE LA CAUSE DE CETTE REBELLION.

Le sultan avait un neveu, fils de son frère, qui était marié avec sa fille, et auquel il donna à gouverner une des provinces. Ce jeune homme se prit d'amour pour la fille

ويريد تزوجها والعادة هنالك انه اذا كانت لرجل من الناس امير او سوتی او سواه بنت قد بلغت مبلغ النكاح فلا بد أن النساء من يستامر للسلطان في شأنها ويبعث السلطان من تنظر اليها فان اعجبته صفتها تزوجها وألا تركها يزوجها أولياؤها ممن يشاوا والناس هنالك يرغبون في تزوج السلطان بناتهم لما يحوزون به من الجاه والشرف ولما استامر والد البنت التي تعشقها ابن الى السلطان بعث السلطان من نظر اليها وتزوجها واشتدّ شغف الفتى بها ولم يجد سبيلا اليها ثم ان السلطان خرج الى الغزو وبينه وبين الكفار مسيرة شهر فخالفه ابن اخيه الى سمطرة ودخلها اذ لم يكن عليها شور حينئذ

d'un certain émîr, et désira de l'épouser. Or l'usage de ce pays est que, lorsqu'un homme, soit émîr, soit marchand, ou autre, a une demoiselle qui a atteint l'âge nubile, il est obligé de prendre les ordres du souverain à ce sujet. Le prince envoie une femme, qui examine la jeune fille; si la description qu'elle lui fait de celle-ci lui plaît, il l'épouse; sinon, il permet que les parents de la demoiselle la donnent en mariage à celui qu'ils veulent. Les habitants de ces contrées souhaitent fort que le sultan épouse leurs filles, à cause de la dignité et de la noblesse qu'ils obtiennent par ce moyen.

Quand le père de la demoiselle aimée par le fils du frère du sultan consulta le souverain, celui-ci envoya une personne pour voir la jeune fille, et l'épousa. La passion du jeune homme devint violente, et il ne trouva aucun moyen d'obtenir celle qu'il aimait. Plus tard, le sultan partit pour guerroyer contre les infidèles, qui étaient à la distance d'un mois de marche. Le fils de son frère se révolta alors, il entra à Sumatra sans résistance, car cette ville n'avait pas

وادعى الملك وبايعه بعض الناس وامتنع آخرون وعلم همه بذلك من الاموال عليه فقفل عائدا اليها فاخذ ابن اخيه ما قدر والدخائر واخذ الجارية التي تعشقها وقصد بلاد الكفار بمل جاوة ولهذا بني عمه السور على سمطرة وكانت أقامتي عنده بسمطرة خمسة عشر يوما ثم طلبت منه السفر اذا كان أوانه وأَلَّا () يتهيأ السفر الى الصين فى كُلّ وقت فجهز لنا جنكاً وزودنا - واحسن واجمل جزاه الله خيرا وبعث معنا من أصحابه من ياتي لنا بالضيافة إلى الجنك وسافرنا بطول بلاده أحدى وعشرين ليلة ثم وصلنا الى مُل جاوة بضم الميم وفي بلاد الكفار وطولها

encore d'enceinte; il s'empara du pouvoir, et reçut le serment de fidélité d'une partie des sujets; les autres le refusèrent. Son oncle, ayant été informé de ces événements, rebroussa chemin, et revint à Sumatra. Le rebelle prit ce qu'il put, en fait de biens et de trésors; il enleva la femme qu'il aimait, et se dirigea vers la contrée des infidèles, à Moul Djâouah, ou la Djâouah primitive (l'île de Java). Ce fut à la suite de cela que son oncle construisit le mur, ou plutôt l'enceinte de bois, autour de Sumatra.

Je restai avec ce souverain à Sumatra quinze jours; après ce temps, je lui demandai la permission de continuer mon voyage, le moment étant arrivé (celui de la mousson sudouest). En effet, on ne peut pas se rendre en Chine en toutes saisons. Le souverain nous fit préparer une jonque; il nous donna des provisions, nous combla de bienfaits, de bontés (que Dieu l'en récompense!), et il envoya avec nous un de ses compagnons pour nous régaler du repas d'hospitalité sur la jonque. Nous voyageâmes tout le long de son pays pendant vingt et une nuits, puis nous arrivâmes à Moul Djaouah (l'île de Java). C'est la contrée des infidèles,

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