Slike strani
PDF
ePub

من محبته الا المقدار الذي ذكرته وكتبت تلك الليلة الى اصحابي بكول معلما لهم بسلامتي فجاءوا الى بغرس وثياب واستبشروا بي ووجدت جواب السلطان قد وصلهم وبـعـث بتى يُسمى بسنبل الجامدار عوضاً من كافور المستشهد وأمرنا أن نتمادى على سفرنا ووجدتهم أيضا قد كتبوا للسلطان بما كان من أمرى وتشاء موا بهذه السفرة لما جرى فيها على وعلى كافور وهم يريدون أن يرجعوا فلما رايت تاكيد السلطان في السفر اكدت عليهم وقوى عزمى فقالوا ألا ترى ما اتفق في بداية هذه السفرة والسلطان يعذرك فلنرجع اليه أو نقيم حتى يصل جوابه فقلت لهم لا يمكن المقام وحيث ما كنا

Ce même jour, j'écrivis à mes compagnons, à Coûl, pour leur faire part de mon salut; ils m'amenèrent un cheval, m'apportèrent des vêtements et se réjouirent de ma présence. J'appris que la réponse du sultan leur était parvenue; qu'il avait envoyé, en remplacement de Câfoûr, le martyr, un eunuque appelé Sunbul, le maître de la garderobe, et qu'il nous avait prescrit de poursuivre notre voyage. J'appris aussi que mes camarades avaient écrit au prince ce qui m'était arrivé, et qu'ils auguraient mal de notre ambassade, à cause de ce qui était survenu dès son début à moi et à Câfoûr; aussi voulaient-ils s'en retourner. Lorsque je vis l'insistance du sultan à nous ordonner ce voyage, je les pressai de l'accomplir, et ma résolution fut affermie. Ils me répondirent : « Ne vois-tu pas ce qui est advenu au commencement de cette expédition? Le sultan t'excusera. Retournons donc près de lui, ou bien attendons jusqu'à ce que sa réponse nous arrive. Je leur répliquai : « Il n'est pas possible d'attendre; la réponse nous joindra partout où nous

serons.»

[ocr errors]

ادركنا الجواب فرحلنا عن كول ونزلنا برج بوره وبه زاوية حسنة فيها شيخ حسن الصورة والسيرة يسمى بحمد العريان لانه لا يلبس عليه الا ثوبا من سرته إلى أسفل وباقي جسده مكشوف وهو تلميذ الصالح الولى محمد العريان القاطن بقرافة مصر نفع

الله به ،

حكاية هذا الشيخ وكان من أولياء الله تعالى قائما على قدم التجرد (1) يلبس تنورة وهو ثوب يستر من سرته إلى أسفل ويذكر انه كان اذا صلّى العشا الآخرة اخرج كل ما بقى بالزاوية من طعام واذام وما وفرق ذلك على المساكين ورمى بغثيلة السراج واصبح على غير معلوم وكانت عادته أن يطعم

Nous partîmes donc de Coûl, et nous campâmes à Bordj Bourah, où se trouve un bel ermitage, habité par un supérieur aussi beau que vertueux, que l'on appelait Mohammed le Nu, parce qu'il ne revêtait pas d'autre habillement qu'un pagne, descendant, à partir de son nombril, jusqu'à terre; le reste de son corps demeurait découvert. Il avait été disciple du pieux et saint Mohammed Al'oriân « le nu, lequel habitait le cimetière de Karâfah, au vieux Kaire. (Que Dieu nous fasse profiter de ses mérites!)

HISTOIRE DE CE DERNIER CHEIKH.

Il était au nombre des saints; il persistait à garder le célibat, et portait une tennoùrah, c'est-à-dire, un pagne qui le couvrait depuis le nombril jusqu'aux pieds. On raconte qu'après avoir fait la prière de la nuit close, il prenait tout ce qui restait dans l'ermitage de mets, ou d'assaisonnements, ou d'eau, le distribuait aux malheureux, et jetait la mèche de sa lampe; de sorte qu'il se trouvait le lendemain sans moyen d'existence assuré. Il avait coutume de servir à ses

اصحابه عند الصباح خبرًا وفولاً فكان الخبازون والفوالون يستبقون الى زاويته فياخذ منهم مقدار ما يكفي الفقراء ويقول لمن أخذ منه ذلك اقعد حتى ياخذ أول ما يُفتح به عليه في ذلك اليوم قليلاً أو كثيرًا ومن حكاياته انه لما وصل قازان ملك التتر الى الشام بعساكره وملك دمشق ما عدا قلعتها وخرج الملك الناصر الى مدافعته ووقع اللقاء على مسيرة يومين من دمشق بموضع يقال له تشحب والملك الناصر اذذاك حديث السن لم يعهد الوقائع وكان الشيخ العريان في محبته فنزل واخذ تيدا فقيد به فرس الملك الناصر لئلا يتزحزح عند اللقاء لحداثة سنّه فيكون ذلك سبب هزيمة

disciples, le matin, du pain et des fèves. Les boulangers et les marchands de fèves accouraient à son ermitage à l'envi les uns des autres; il en acceptait de quoi nourrir les pauvres, et disait à celui de qui il avait pris ces provisions : • Assieds-toi. » Et cet homme recevait la première aumône, grande ou petite, qui était donnée au cheïkh ce jour-là.

Voici un autre trait de ce cheïkh : lorsque Kâzân (Ghâzân), roi des Tartares (ou Mongols de la Perse), arriva en Syrie avec ses troupes, et qu'il se fut emparé de Damas, à l'exception de sa citadelle, Almélic Annâssir se mit en marche, afin de le repousser, et une rencontre eut lieu entre les deux souverains, à deux journées de distance de Damas, dans un endroit appelé Kachhab. Almélic Annâssir était alors très-jeune, et n'était pas habitué aux combats. Il avait près de lui le cheïkh Al'oriân, qui mit pied à terre, et prit une chaîne avec laquelle il mit des entraves aux pieds du cheval du roi Nâssir, afin que celui-ci ne se retirât pas au moment du combat, à cause de son jeune âge, ce qui

المسلمين فثبت الملك الناصر وهزم التتر هزيمة شنعا قتل منهم فيها كثير وغرق كثير بما أُرسل عليهم من المياه ولم يـعــد

التتر الى قصد بلاد الاسلام بعدها واخبرني الشيخ محمد حضر هذه الوقيعة العريان المذكور تلميذ هذا الشيخ انه وهو حديث السن ورحلنا من برج بـورة ونزلنا على الماء المعروف بآب سياه ثم رحلنا الى مدينة قنوج وضبط اسمها بكسر القان وفتح النون وواو ساكن وجيم مدينة كبيرة حسنة العمارة حصينة () رخيصة الأسعار كثيرة السكر ومنها يجل الى دهلى وعليها سور عظيم وقد تقدم ذكرها وكان بها معين الدين الباخرزى اضافنا بها واميرها فيروز الشيخ

aurait occasionné la défaite des musulmans. Le roi Nâssir tint ferme, et les Tartares essuyèrent une honteuse déroute, dans laquelle beaucoup d'entre eux furent tués, et beaucoup noyés par les eaux qu'on lâcha sur eux; aussi, par la suite, ce peuple ne renouvela pas ses tentatives contre les provinces musulmanes. (Cf. d'Ohsson, t. IV, p. 330, 334, et 'Histoire des sultans Mamlouks, t. II, 2° partie, p. 199, où on lit schakhab.) Le cheikh Mohammed Al'oriân, disciple de celui dont il a été question en dernier lieu, m'a rapporté que lui-même assista à ce combat, étant alors trèsjeune.

Cependant nous partîmes de Bordj Boûrah, et campâmes près de la rivière appelée Abi-Siah • l'eau noire. . Puis nous nous rendîmes à la ville de Kinaoûdj (Canoge), place grande, joliment construite, bien fortifiée. Les denrées y sont à bas prix et le sucre y est très-abondant; de là on l'exporte à Dihly. La ville est entourée d'un grand mur, et nous en avons déjà fait mention. Le cheïkh Mo'ïn eddîn Albâkharzy l'habitait, et nous y traita. Le commandant de

البدخشانى من ذرية بهرام جور (چوبین صاحب کسری ويسكن بها جماعة من الصلحاء الفضلاء المعروفين بمكارم الاخلاق يعرفون باولاد شرف جهان وكان جدهم قاضي القضاة بدولة آباد وهو من الحسنين المتصدقين وانتهت الرياسة ببلاد الهند اليه ،

حكاية له يذكر انّه عُزل مرةً عن القضاء وكان له اعداء فادعى احدهم عند القاضي الذي ولى بعده أن له عشرة آلاف دينار قبله ولم تكن له بينة وكان قصده أن يحلفه(1) فبعث القاضي عنه فقال الرسولة بما ادعى على فقال بعشرة آلاف دينار فبعث إلى مجلس القاضي عشرة آلاف وسلمت للمدعى وبلغ

Canoge était Fîroûz Albadakhchâny, de la postérité de Behrâm Djoûr (Tchoûbîn), compagnon de Chosroës. Elle compte parmi ses habitants plusieurs personnages vertueux et distingués, connus par leurs nobles qualités, et que l'on appelle les enfants de Chéref Djihân«l'illustration du monde. Leur aïeul était grand kâdhi de Daoulet Abâd; il était bienfaisant et grand distributeur d'aumônes, et il obtint l'autorité sur les provinces de l'Inde.

anecdote relative à ce personnage.

On raconte qu'il fut un jour destitué de la dignité de kâdhi. Or il avait des ennemis, et l'un de ceux-ci l'accusa, près du kâdhi qui avait été nommé à sa place, d'avoir entre ses mains dix mille dînârs à lui appartenants; mais il ne possédait aucune preuve de son allégation, et il voulait obliger Chéref Djihân à prêter serment. Le kâdhi manda celui-ci, qui dit au messager: Que me réclame-t-on?- Dix mille pièces d'or, répondit l'appariteur. Chéref Djihân envoya cette somme au tribunal du kâdhi, et elle fut livrée au

[ocr errors]

0

« PrejšnjaNaprej »