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لا نرى

طوالسي تغيرت الريح واظلم الجو وكثر المطر واقنـا عشرة أيام الشمس ثم دخلنا بحرًا لا نعرفه وخان اهـل الجـنـك فارادوا الرجوع الى الصين فلم يتمكن ذلك واتمنا اثنين واربعين يوما لا نعرف في أي البحار نحن

ذكر الرخ ولما كان فى اليوم الثالث والاربعين ظهر لنا بعد طلوع الفجر جبل في البحر بيننا وبينه نحو عشرين ميلا والريح تحملنا الى صوبه فعجب البحريّة وقالوا لسنا بقرب من البر ولا يُعهد في البحر جبل () وان اضطرتنا الربح اليه هلكنـا فـلجـاً

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الناس الى التضرع والاخلاص وجددوا التوبة وابتهلنا الى الله بالدعاء وتوسلنا بنبيه صلى الله عليه وسلم ونذر التجـار

gea, le ciel devint noir, et la pluie tomba en abondance. Durant dix jours, nous fûmes sans voir le soleil; puis nous entrâmes dans une mer inconnue. Les marins eurent peur et voulurent retourner en Chine, mais ils ne le purent point. Nous passâmes ainsi quarante deux jours, sans savoir dans quelle eau nous étions.

DE L'OISEAU MONSTRUEUX NOMME ROKKH.

Au quarante-troisième jour, nous vimes, après l'aurore, une montagne dans la mer, à environ vingt milles de distance, et le vent nous portait tout droit contre elle. Les marins furent surpris, et dirent : « Nous ne sommes pas dans le voisinage de la terre ferme, et l'on ne connaît point de montagne dans cette mer. Si le vent nous force à heurter contre celle-ci, nous sommes perdus. * Alors tout le monde eut recours aux humiliations, au repentir, au renouvellement de la résipiscence. Nous nous adressâmes tous à Dieu par la prière, et cherchâmes un intermédiaire dans son prophète Mahomet. Les marchands promirent de nombreuses aumônes,

الصدقات الكثيرة وكتبتها لهم فى زمام بخطى وسكنت الريح بعض سكون ثم راينا ذلك الجبل عند طلوع الشمس قد ارتفع ذلك من في الهواء وظهر الضوء فيما بينه وبين البحر فعجبنا ورايت البحرية يبكون ويُودّع بعضهم بعضا فقلتُ ما شأنكم فقالوا ان الذي تخيلناه جبلا هو الرح وان رهانا اهلكنا وبيننا

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من عشرة اميال ثم ان الله تعالى من علينا اقل وبينه اذ ذاك

بریج

طيبة صرفتنا عن صوبه فلم نره ولا عرفنا حقيقة صورته وبعد شهرين من ذلك اليوم وصلنا الى الجاوة ونزلنا الى سمطرة فوجدنا سلطانها الملك الظاهر قد قدم من غزاة له وجــاء

que j'inscrivis pour eux de ma propre main sur un registre. Le vent se calma un peu, nous vîmes, au lever du soleil, ce mont, qui était très-haut dans l'atmosphère, ou les airs, et nous distinguàmes le jour qui brillait entre lui et la mer. Nous fûmes étonnés de cela; j'aperçus les marins qui pleuraient, se disant mutuellement adieu, et je fis : « Qu'avezvous donc ? . Ils me répondirent : « Certes, ce que nous avions pris pour une montagne, c'est le Rokkh; s'il nous voit, il nous fera périr. Il était à ce moment-là à moins de dix milles de la jonque. Ensuite le Dieu très-haut nous fit la grâce de nous envoyer un bon vent, qui nous détourna de la direction du Rokkh; nous ne le vîmes donc pas, et ne connûmes point sa véritable forme.

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Deux mois après ce jour, nous arrivâmes à Sumatra et descendîmes dans la ville de ce nom. Nous trouvâmes que son sultan, le roi Zhâhir, venait d'arriver d'une de ses expéditions guerrières; il avait ramené beaucoup de captifs, d'entre lesquels il m'envoya deux jeunes filles et deux garçons. Il me logea, comme à l'ordinaire, et je fus témoin de la noce

(1) كثير فبعث لى جاريتين وغلامين وانزلني على العادة وحضرت إعراس ولده مع بنت اخيه ، ذكر اعراس ولد الملك الظاهر وشاهدت يوم الجلوة فرايتهم قد نصبوا في وسط المنشور منبرا كبيرا وكسوة بثياب الحرير وجاءت العروس من داخل القصر على قدميها بادية الوجه ومعها نحو أربعين من الخواتين يرفعن اذيالها من نساء السلطان وامرائه ووزرائه وكلهن باديات الوجوه ينظر اليهن من حضر من رفيع أو وضيع وليست تـلـك بعادة لهن إلا كل من في الاعراس خاصة وصعدت العروس المنبر وبين يديها اهل الطرب رجالاً ونساء يلعبون ويغنون ثم جاء الزوج على فيـل

de son fils, qui se mariait avec sa cousine, ou la fille du frère du sultan.

DESCRIPTION des noces du fils du ROI ZHAHIR.

J'assistai à la cérémonie du mariage; je vis que l'on avait dressé au milieu de l'endroit des audiences une grande tribune, ou estrade, recouverte d'étoffes de soie. La nouvelle mariée arriva, sortant à pied de l'intérieur du château, et ayant la figure découverte. Elle était accompagnée d'environ quarante dames d'honneur, toutes femmes du sultan, de ses émîrs et de ses vizirs, lesquelles tenaient les pans de sa robe, et avaient aussi la face découverte. L'assistance entière pouvait les voir, le noble comme le plébéien. Cependant, leur habitude n'est pas de paraître ainsi sans voile devant le public; elles ne font jamais cela que dans les cérémonies de la noce. L'épouse monta sur l'estrade, ayant devant elle les musiciens, hommes et femmes, qui jouaient des instruments et qui chantaient. Ensuite vint l'époux, placé sur

مزين على ظهره سرير وفوقه قبة شبيه البوجة والتاج على رأس العروس المذكور عن يمينه ويساره نحو ماية من ابناء الملوك والامراء قد لبسوا البياض وركبوا الخيل المزينة وعلى رؤوسهم الشواشي المرصعة وهم اتراب العروس ليس فيهم ذو لحية ونثرت الدنانير والدراهم على الناس عند دخوله وقعد السلطان بمنظرة له يُشاهد ذلك ونزل ابنه فقبل رجله وصعد المنبر الى العروس فقامت اليه وقبلت يده وجلس الى جانبها والخواتين يروحن عليها وجاءوا بالفوفل والـتـنـبـول فاخذه الزوج بيده وجعل منه في فها ثم أخذت في بيديها وجعلت في فه ثم اخذ الزوج بغمه ورقة تنبول وجعلها في فمها وذلك

un éléphant paré, qui portait sur son dos une sorte de trône surmonté d'un pavillon, à la manière d'un parasol. Le marié portait la couronne sur la tête; l'on voyait, à sa droite et à sa gauche, près de cent garçons, fils de rois et d'émîrs, vêtus de blanc, montés sur des chevaux parés, et portant sur leur tête des calottes ornées d'or et de pierreries. Ils étaient du même âge que l'époux, et aucun d'eux n'avait de barbe au

menton.

L'on jeta parmi le public des pièces d'or et d'argent, lors de l'entrée du marié. Le sultan s'assit dans un lieu élevé, d'où il pouvait voir toutes ces choses. Son fils descendit de l'éléphant, il alla baiser le pied de son père, puis il monta sur l'estrade vers la mariée. Celle-ci se leva, lui baisa la main; il s'assit à son côté, et les dames d'honneur éventaient la nouvelle mariée. On apporta la noix d'arec et le bétel; l'époux les prit avec sa main, il en mit dans la bouche de sa femme, qui en prit à son tour, et en mit dans la bouche de son mari. Alors ce dernier plaça dans sa bouche une feuille de bétel, et la déposa ensuite dans celle de son épouse, qui

كله على اعين الناس ثم فعلت في كفعله ثمّ وضع عليهـا الستر ورفع المنبروها فيه الى داخل القصر واكــل الـنـاس

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وانصرفوا ثمّ لما كان من الغد جمع الناس وجرى له أبوة

ولاية العهد وبايعه الناس واعطاهم العطاء الجزل من الثياب والذهب واقت بهذه الجزيرة شهرين ثم ركبت في بعض الجنوك وأعطاني السلطان كثيرًا من العود والكافور والقرنفل والصندل وردنی (2) وسافرت عنه فوصلت بعد اربعين يوما الى كولم فنزلت بها في جوار القزوينى قاضى المسلمين وذلك في رمضان وحضرت بها صلاة العيد في مسجدها الجامع وعادتهم ان ياتوا المسجد ليلا فلا يزالون يذكرون الله الى الصبح ثم يذكرون الى حين

imita ici encore la conduite de son mari. Tout cela se faisait en présence du public. On recouvrit la mariée d'un voile; l'on transporta l'estrade, ou tribune, dans l'intérieur du château, pendant que les jeunes mariés y étaient encore; les assistants mangèrent et partirent. Le lendemain, le sultan convoqua le public, il nomma son fils son successeur au trône, et on lui prêta le serment d'obéissance. Le futur souverain distribua dans ce jour des cadeaux nombreux en babits d'honneur et en or.

Je passai deux mois dans cette île de Sumatra, puis m'embarquai sur une jonque. Le sultan me donna beaucoup d'aloes, de camphre, de girofile, de bois de sandal, et il me congédia. Or je partis, et après quarante jours, j'arrivai à Caoulem. Ici je me mis sous la protection d'Alkazouîny, le juge des mahométans; c'était dans le mois de ramadhân, et j'assistai en cette ville à la prière de la fête de la rupture du jeûne, dans sa mosquée cathédrale. L'habitude de cette population est de se rendre, le soir qui précède la fête, à la mosquée, et d'y réciter les louanges de Dieu jusqu'à l'au

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