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وبها الصومعة الهائلة العجيبة صعدتها وظهر لي جميع البلد منها وقد استولى عليه الخراب ما شبهته إلا ببغداد إلا ان اسواق بغداد احسن وبمراكش المدرسة العجيبة التي تميزت بحسن الوضع واتقان الصنعة وهى من بناء مولانا امير المسلمين ابي الحسن رضوان الله عليه قال ابن جزي في مراكش يقـول فاضيها الامام التاريخي ابو عبد الله محمد بن عبد الملك

الأوسى ،

لله مراكش الغراء من بلد مِن سَكْنِ وحَبَّذا اهلها السادات إن حلها نازح الاوطان مغترب أسلوة بالانس عن اهـل وعـن وطن

( بسيط)

On

у

voit aussi une tour extrêmement élevée et admirable; j'y suis monté, et j'ai aperçu de ce point la totalité de la ville. Malheureusement cette dernière est en grande partie ruinée, et je ne puis la comparer qu'à Bagdad sous ce rapport; mais à Bagdad les marchés sont plus jolis. Maroc possède le collége merveilleux qui se distingue par la beauté de son emplacement et la solidité de sa construction. Il a été bâti par notre maître, le commandant des fidèles, Abou'l fiaçan. (Que Dieu soit satisfait de lui!)

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Ibn Djozay dit: Voici sur Maroc des vers de son kâdhi, l'imam historien, Aboû 'Abdallah Mohammed, fils d'Abdalmalic, de la tribu d'Aous :

Que Dieu protége l'illustre ville de Maroc! Qu'ils sont admirables ses habitants, les nobles seigneurs!

Si un homme dont la patrie est éloignée, si un étranger vient à descendre dans cette cité, ils lui font, par leur familiarité, bientôt oublier l'absence de sa famille et de son pays.

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الحديث بها أو العيان لها بین ينشا التحاسد بين العين والأذن

رجع ثم سافرت من مراكش محبة الركاب العلى ركاب مولانا ایده الله فوصلنا الى مدينة سلا ثم الى مدينة مكناسة العجيبة الخضرة النضرة ذات البساتين والجنات الحيطة بها جائر الزيتون من جميع نواحيها ثم وصلنا الى حضرة فأس حرسها الله تعالى فوادعت بها مولانا ايده الله وتوجهت السفر الى بلاد السودان فوصلت الى مدينة سجلماسة وهى من احسن المدن وبها التمر الكثير الطيب وتشبهها مدينة البصرة في كثرة التمر لاكن تمر سجلماسة اطيب وصنف ايرار منه لا نظير له في البلاد ونزلت منها عند الفقيه ابي محمد البشرى

برسم

Des choses que l'on entend au sujet de Maroc ou de celles que l'on y voit, nait l'envie entre l'ail et entre d'oreille.

Je partis de Maroc en compagnie de l'étrier illustre (la personne du sultan, Aboû 'Inân), l'étrier de notre maître (que Dieu le favorise!), et nous arrivâmes à la ville de Salé, puis à celle de Micnâçah, ou Méquinez, l'admirable, la verdoyante, la florissante, celle qui est entourée de tous côtés de vergers, de jardins et de plantations d'oliviers. Ensuite nous entrâmes dans la capitale, Fez (que le Dieu très-haut la garde!), où je pris congé de notre maître (que Dieu l'aide!), et je partis pour voyager dans le Soûdàn, ou pays des nègres. Or j'arrivai à la ville de Sidjilmâçah, ou Segelmessa, une des cités les plus jolies. On y trouve des dattes en grande quantité et fort bonnes. La ville de Basrah lui ressemble sous le rapport de l'abondance des dattes; mais celles de Segelmessa sont meilleures. Elle en fournit surtout une espèce appelée îrâr, qui n'a pas sa pareille dans tout l'univers. Je logeai, à Segelmessa, chez le jurisconsulte

وهو الذي لقيت أخاه بمدينة تنجنفو من بلاد الصين فيا ما تباعدا فاكرمنى غاية الاكرام واشتريت بها الجمال وعلقتها أربعة أشهر ثم سافرت فى غرة شهر الله المحرم سنة رجمه ثلاث وخمسين في رفقة مُقدَّمها ابو محمد يَنْدَكان المسوفى

الله وفيها جماعة من تجار سجلماسة وغيرهم فوصلنا بعد خمسة وعشرين يوما الى تغازى وضبط اسمها بفتح التاء المثناة والغين المعجم والف وزاى مفتوح ايضا وهى قرية لا خير فيها ومن عجائبها أن بناء بيوتها ومسجدها من حجارة الملح وسقفها من

جلود الجمال ولا شجر بها انّما هي رمل فيه معدن الملح يحفر عليه منه الواح ضخام متراكبة كانها قد نُحتت في الارض فيوجد

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Aboû Mohammed Albochry, dont j'avais vu le frère dans la ville de Kandjenfoù, en Chine. Que ces deux frères étaient éloignés l'un de l'autre ! Mon hôte me traita de la manière la plus distinguée. J'achetai, dans Segelmessa, des chameaux, auxquels je donnai du fourrage pendant quatre 'mois.

Au commencement du mois divin de moharram de l'année 753 de l'hégire (18 février 1352 de J. C.); je me mis en route avec une compagnie ou caravane dont le chef était Aboû Mohammed Yandécàn Almessoûfy (que Dieu ait pitié de lui!). Elle renfermait beaucoup de marchands de Segelmessa et d'autres pays. Après avoir voyagé vingt-cinq jours, nous arrivâmes à Tagháza, qui est un bourg sans culture et offrant peu de ressources. Une des choses curieuses que l'on y remarque, c'est que ses maisons et sa mosquée sont bâties avec des pierres de sel, ou du sel gemme; leurs toits sont faits avec des peaux de chameaux. Il n'y a ici aucun arbre; le terrain n'est que du sable, où se trouve une mine de sel. On creuse dans le sol, et l'on découvre de grandes

تحت الارض يحمل الجمل منها لوحين ولا يسكنها إلا ووضعت

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عبید مسوفة الذين يحفرون على الملح ويتعيشون بما يُجلب تمر درعة وسجلماسة ومن لحوم الجمال ومن انلى اليهم من الجلوب من بلاد السودان ويصل السودان من بلادهم فيحملون منها الملح ويُباع الحمل منه بايو الاتين بعشرة مثاقيل الى ثمانية ومدينة مالي بثلاثين مثقالاً إلى عشرين وربما انتهى الى اربعين مثقالاً وبالملح يتصارف السودان كما يتصارف بالذهب والفضة يقطعونه قطعا ويتبايعون به وقرية تغازي على حقارتها يتعامل فيها بالقناطير المقنطرة من التبر واقنا بها عشرة أيام في جهد

tables de sel gemme, placées l'une sur l'autre, comme si on les eût taillées et puis déposées par couches sous terre. Un chameau ne peut porter ordinairement que deux de ces tables ou dalles épaisses de sel.

Tagháza est habité uniquement par les esclaves des Messoûfites, esclaves qui s'occupent de l'extraction du sel; ils vivent de dattes qu'on apporte de Dar'ah et de Segelmessa, de chairs de chameau et de l'anli, ou sorte de millet importé de la contrée des nègres. Ces derniers arrivent ici de leurs pays et ils en emportent le sel. Une charge de chameau de ce minéral se vend, à Îouâlâten, de huit à dix mithkâls, ou dinars d'or, ou ducats; a la ville de Malli, elle vaut de vingt à trente ducats, et quelquefois même quarante. Les nègres emploient le sel pour monnaie, comme on fait ailleurs de l'or et de l'argent; ils coupent le sel en morceaux, et trafiquent avec ceux-ci. Malgré le peu d'importance qu'a le bourg de Taghâza, on y fait le commerce d'un très-grand nombre de quintaux, ou talents d'or natif, ou de poudre d'or.

Nous passâmes à Taghâza dix jours dans les souffrances

لان ماوها زعاق وهى اكثر المواضع دبابا ومنها يرفع الماء لدخول الصحراء التي بعدها وهي مسيرة عشر لا ماء فيها إلا في النادر ووجدنا نحن بها ماء كثيرًا في غُدْرانِ ابقاها المطر من حجارة ماوة ولقد وجدنا في بعض الايام غديرا بين تلين عذب فتروينا منه وغسلنا ثيابنا والكمأة بتلك الصحراء كثير ويكثر العمل بها حتى يجعل الناس في اعناقهم خُيوطا فيها الزئبق فيقتلها وكنا في تلك الايام نتقدم أمام القافلة فاذا وجدنا مكانا يصلح للرعى رعينا الدواب به ولم نزل كذلك حتى ضاع في الصحراء رجل يُعرف بابن زيرى فلم اتقدم بعد

et dans la gêne; car l'eau en est saumâtre, et nul autre endroit n'a autant de mouches que ce bourg. C'est pourtant de Tagháza qu'on emporte la provision d'eau pour pénétrer dans le désert qui vient après ce lieu, et qui est de dix jours de marche, et où l'on ne trouve point d'eau, si ce n'est bien rarement. Nous eûmes néanmoins le bonheur de rencontrer en ce désert beaucoup d'eau, dans des étangs que les pluies y avaient laissés. Un jour, nous aperçûmes un étang entre deux collines de pierres ou de roche, et dont l'eau était douce et bonne. Nous nous y désaltérâmes et y lavâmes nos hardes. Il y a une grande quantité de truffes dans ce désert; il y a aussi des poux en grand nombre : c'est au point que les voyageurs sont obligés de porter au cou des fils contenant du mercure, qui tue cette vermine.

Dans les commencements de notre marche à travers ce désert, nous avions l'habitude de devancer la caravane; et lorsque nous trouvions un lieu convenable pour le pâturage, nous y faisions paître nos bêtes de somme. Nous ne cessâmes d'agir ainsi, jusqu'à ce que l'un de nos voyageurs, nommé Ibn Zîry, se fût perdu dans le désert. Depuis ce

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