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في أيام العيدين بعد العصر على البنبي وتاتى السلحداريــة بالسلاح العجيب من تراكش الذهب والفضة والسيوف التحلاة بالذهب واتحادها منه ورماح الذهب والفضة ودبابيس البلور ويقف على راسه اربعة من الامراء يُشردون الذباب وفى ايديهم حلية من الفضّة تُشبه ركاب السرج ويجلس الغرارية والقاضي والخطيب على العادة وياتي دوغا الترجمان بنسائه الاربع وجوارية وهُنّ نحو مأية عليهن الملابس للحسان وعلى رؤوسهن عصائب الذهب والفضّة فيها تـفـافـيح ذهب وفضة وينصب لدوعا كرسى يجلس عليه ويضرب الآلة التي هي من قصب

Les jours des deux fêtes (la rupture du jeûne et la solennité des sacrifices), le sultan s'assied sur le penpi aussitôt qu'est accomplie la prière de l'après-midi. Les écuyers arrivent avec des armes magnifiques : ce sont des carquois d'or et d'argent, des sabres embellis par des ornements d'or, et dont les fourreaux sont faits de ce métal précieux, des lances d'or et d'argent, et des massues ou masses d'armes de cristal. A côté du sultan se tiennent debout quatre émîrs, qui chassent les mouches; ils ont à la main un ornement, ou bijou d'argent, qui ressemble à l'étrier de la selle. Les commandants, les juges et le prédicateur s'asseyent, selon l'usage. Doûghâ, l'interprète, vient, en compagnie de ses épouses légitimes, au nombre de quatre, et de ses concubines, ou femmes esclaves, qui sont environ une centaine. Elles portent de jolies robes, elles sont coiffées de bandeaux d'or et d'argent, garnis de pommes de ces deux mé

taux.

On prépare pour Doûghâ un fauteuil élevé, sur lequel il s'assied; il touche un instrument de musique fait avec des roseaux et pourvu de grelots à sa partie inférieure. Il chante

وتحتها قريعات ويعنى بشعر يمدح السلطان فيه ويذكر غزواته وافعاله ويغنى النساء والجواري معه ويلعبن بالقسى ويكون معهن نحو ثلاثين من غلمانه عليهم جباب الملف الحمر وفي رؤوسهم الشواشي البيض وكلّ واحد منهم متقلّد طبله يضربه ثم ياتي أصحابه من الصبيان فيلعبون ويتقلبون في الهواء لما يفعل السندى ولهم في ذلك رشاقة وخفة بديعة ويلعبون بالسيوف اجمل لعب ويلعب دوغا بالسيف لعبا بديعا وعند ذلك يامر السلطان له بالإحسان فيوتى بصرة فيها مايتا مثقال من التبر ويُذكر له ما فيها على رؤوس الناس وتقوم الفزارية فينزعون في قسيهم شكرًا للسلطان وبالغد يُعطى كل واحد منهم لد وغا عطاء

une poésie à l'éloge du souverain, où il est question de ses entreprises guerrières, de ses exploits, de ses hauts faits. Ses épouses et ses femmes esclaves chantent avec lui et jouent avec des arcs. Elles sont accompagnées par à peu près trente garçons, esclaves de Doûghâ, qui sont revêtus de tuniques de drap rouge et coiffés de calottes blanches; chacun d'eux porte au cou et bat son tambour. Ensuite viennent les enfants, ou jeunes gens, les disciples de Doûghâ; ils jouent, sautent en l'air, et font la roue à la façon des natifs du Sind. Ils ont pour ces exercices une taille élégante et une agilité admirable; avec des sabres, ils escriment aussi d'une manière fort jolie.

Doughâ, à son tour, joue avec le sabre d'une façon étonnante, et c'est à ce moment-là que le souverain ordonne de lui faire un beau présent. On apporte une bourse renfermant deux cents mithkâls, ou deux cents fois une drachme et demie, de poudre d'or, et l'on dit à Doùghâ ce qu'elle contient, en présence de tout le monde. Alors les comman dants se lèvent, et ils bandent leurs arcs, comme un signe de remercîment pour le monarque. Le lendemain chacun

جمعة بعد العصر يفعل دوغا مثل هذا على قدرة وفي كل

يوم

الترتيب الذي ذكرناه ،

ذكر الأضحوكة في انشاد الشعراء للسلطان واذا كان يوم العيد واتم دوغا لعبه جاء الشعراء ويسمون للجلا بضم الجيم واحدهم جالي وقد دخل كل واحد منهم في جوف صورة مصنوعة من الريش تُشبه الشقشاق وجعل لها رأس من الخشب له منقار احمر كانه راس الشقشاق ويقفون بين يدى السلطان بتلك الهية المضحكة فيُنشدون اشعارهم وذكر لى ان شعرهم نوع من الوعظ يقولون فيه للسلطان أن هذا البنبي الذي عليه (1) جلس فوقه من الملوك فلان وكان من حسن افعالة

d'eux, suivant ses moyens, fait à Doûghâ un cadeau. Tous les vendredis, une fois la prière de l'après-midi célébrée, Doûghâ répète exactement les cérémonies que nous venons de raconter.

DE LA PLAISANTE MANIÈRE DONT LES POËTEs récitent leurs vers AU SULTAN.

Le jour de la fête, après que Doûghâ a fini ses jeux, les poëtes arrivent, et ils sont nommés djoulá, mot dont le singulier est djali. Ils font leur entrée, chacun d'eux étant dans le creux d'une figure formée avec des plumes, ressemblant à un chikchák, ou espèce de moineau, et à laquelle on a appliqué une tête de bois pourvue d'un bec rouge, à l'imitation de la tête de cet oiseau. Ils se placent devant le souverain dans cet accoutrement ridicule, et lui débitent leurs poésies. On m'a informé qu'elles consistent en une sorte d'admonition et qu'ils y disent au sultan : « Certes, sur ce penpi sur lequel tu es assis maintenant a siégé tel roi, qui a accompli telles actions généreuses; tel autre, au

كذا وفلان وكان من افعاله كذا فافعل انت من الخير ما البنبي ويضع يذكر بعدك ثم يصعد كبير الشعراء على درج راسة في حجر السلطان ثمّ يصعد الى أعلى البنبي فيضع راسه على كتف السلطان الايمن ثمّ على كتفه الايسر وهو يتكلّم بلسانهم ثم ينزل واخبرت ان هذا الفعل لم يزل قديما عندهم قبل الاسلام فاستمروا عليه

حكاية وحضرت مجلس السلطان في بعض الايام فاتي احد فقهائهم وكان قدم من بلاد بعيدة وقام بين يدى السلطان وتكلم كلاما كثيرا فقام القاضى فصدقه ثم صدقهها السلطان فوضع كل واحد منهما عمامته عن راسه وترب بين يديه وكان

teur de telles nobles actions, etc. Or fais à ton tour beaucoup de bien, afin qu'il soit rappelé après ta mort. »

Ensuite le chef des poëtes gravit les marches du penpi et place sa tête dans le giron du sultan; puis il monte sur le penpi même et met sa tête sur l'épaule droite, et après cela sur l'épaule gauche du souverain, tout en parlant dans la langue de cette contrée; enfin, il descend. On m'a assuré que c'est là une habitude très-ancienne, antérieure à l'introduction de l'islamisme parmi ces peuples, et dans laquelle ils ont toujours persisté.

ANECDOTE.

Je me trouvais un jour à l'audience du sultan, lorsqu'un jurisconsulte de ce pays-là se présenta, et il arrivait alors d'une province éloignée. Il se leva devant le souverain, il tint un long discours; le juge se leva après lui et confirma ses assertions; ensuite le sultan dit qu'il était de leur avis. A ce moment tous les deux ôtèrent leur turban et se couvrirent de poussière en présence du prince. Il y avait à côté

الى جانبي رجل من البيضان فقال لى اتعرف ما قالوه فقلت لا اعرن فقال ان الفقيه اخبر أن الجراد وقع ببلادهم فخرج احد صلحاتهم الى موضع الجراد فهالة امرها فقال هذا جراد كثير فاجابته جرادة منها وقالت ان البلاد التي يكثر فيها الظلم يبعثنا الله لفساد زرعها فصدقه القاضي والسلطان وقال عند ذلك للامراء انّى برى من الظلم ومن ظلم منكم عاقبتـه ومن علم بظالم ولم يُعلمني به فذنوب ذلك الظالم في عنقه والله حسيبه وسائله ولما قال هذا الكلام وضع الغرارية عامهم عن رؤوسهم وتبرووا من الظم

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de moi un homme blanc qui me demanda : « Sais-tu 'ce qu'ils ont dit? Non. Le légiste a raconté que, les sauterelles s'étant abattues dans leur contrée, un de leurs saints personnages se rendit sur les lieux, fut effrayé de la quantité de ces insectes et dit : « Ces sauterelles sont en bien grand « nombre ! L'une d'elles lui répondit : « Dieu nous envoie pour détruire les semailles du pays où l'injustice domine. Le juge et le sultan ont approuvé le discours du légiste. "

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A cette occasion, le souverain dit aux commandants : « Je suis innocent de toute espèce d'injustice, et j'ai puni ceux d'entre vous qui s'en sont rendus coupables. Quiconque a connu un oppresseur sans me le dénoncer, qu'il soit responsable des crimes que ce délinquant a commis, Dieu en tirera vengeance et lui en demandera compte. » En entendant ces paroles, les commandants ôtèrent leurs turbans de dessus leurs têtes, et déclarèrent qu'ils n'avaient à se reprocher nul acte d'oppression, nulle injustice.

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