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ترعى في البرومي اغلظ من الخيل ولها أعراف واذناب ورؤوسهـا كرؤوس الخيل وارجلها كارجل الفيلة ورأيت هذه الخيل مرة اخرى لما ركبنا النيل من تنبكتو الى كوكو وهي تعوم في الماء وترفع رؤوسها وتفخ وخاف منها أهل المركب فقربوا من

البرلئلا تغرقهم ولهم حيلة في صيدها حسنة وذلك ان لهم رماحا مثقوبة قد جعل في ثقبها شرائط وثيقة فيضربون الفرس

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معها فان صادفت الضربة رجله أو عنقه انفذته وجذبوه بالحبل حتى يصل الى الساحل فيقتلونه وياكلون لحمه ومن عظامها بالساحل كثير وكان نزولنا عند هذا الخليج بقرية كبيرة عليها حاكم من السودان حاج فاضل يسمى فربا

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rivière qui étaient venus à terre pour y paître. Ils sont plus gros que les chevaux, ils ont des crinières, des queues, leurs têtes sont comme celles des chevaux, et leurs jambes comme les jambes des éléphants. Je vis de ces hippopotames une seconde fois, quand nous voyageàmes sur le Nil en bateau, depuis Tonboctoù jusqu'à Caoucaou. Ils nageaient dans l'eau du fleuve, ils levaient la tête et soufflaient. Les hommes de l'équipage en eurent peur, et ils s'approchèrent de la terre, pour éviter d'être noyés.

Les gens de cette contrée se servent pour prendre les hippopotames d'un joli expédient. Ils ont des lances percées, dans les trous desquelles on a passé de fortes cordes. Ils frappent l'animal avec ces armes. Si le coup atteint, soit la jambe, soit le col, il pénètre dans ces parties de l'amphibie, qu'ils tirent, au moyen des cordes, jusqu'au rivage, où ils le tuent et mangent sa chair. On voit au bord du fleuve une grande quantité d'os de ces hippopotames.

Nous descendîmes près dudit canal dans un gros bourg, qui avait pour gouverneur un nègre, un pèlerin, homme de

مغا بفتح الميم والغين المعجم وهو تمن حج مع السلطان منسى موسى لما تج ،

حكاية أخبرني فربا مغا ان منسى موسى لما وصل الى هذا الخليج كان معه قاض من البيضان يكنى بأبي العباس ويُـعــرف بالدكالي فاحسن اليه باربعة آلاف مثقال لنفقته فلما وصلوا الى ميمة شكا الى السلطان بان الاربعة آلان مثقال سُرقت له من داره قاستحضر السلطان امير ميمة وتوعده بالقتل ان لم يحضر من سرقها وطلب الامير السارق فلم يجد احدا ولا سارق يكون بتلك البلاد فدخل دار القاضى واشتد على خدّامه وهددهم فقالت له إحدى جواريه ما ضاع له شيء وانما دفنها

mérite, nommé Ferbâ Maghâ. C'est un de ceux qui avaient fait le pèlerinage de la Mecque en compagnie du sultan Mensa Moûça.

ANECDOTE.

Ferbâ Maghâ m'a raconté que lorsque Mensa Moûça arriva à ce canal, il avait avec lui un juge de race blanche surnommé Aboû'l 'Abbâs, mais plus connu sous le sobriquet d'Addoccâly, ou natif de Doccâlah. Le sultan lui fit cadeau de quatre mille ducats pour sa dépense, et quand ils furent arrivés à Mîmah, ce juge se plaignit au sultan que les quatre mille ducats lui avaient été dérobés dans sa maison. Le souverain fit venir le commandant de Mimah, et le menaça de la mort s'il n'amenait pas le voleur. Alors le commandant se mit à le chercher, mais il ne le trouva point; car il n'y avait aucun voleur dans le pays. Il entra dans la maison du juge, il insista près de ses domestiques, et leur fit peur. Or une des esclaves d'Addoccâly dit : « Mon maître n'a rien perdu: seulement il a caché lui-même la somme

بيدة في ذلك الموضع واشارت له الى الموضع فاخرجها الامير واتى بها السلطان وعرفه الخبر فغضب على الـقـاضـي ونـفـاه الى بلاد الكفار الذين ياكلون بنى آدم فاقام عندهم اربع سنين ثم رده الى بلده وأنما لم ياكله الكفار لبياضه لانهم

يقولون إن أكل الابيض مُضر لانه لم ينضج والاسود هُوَ النفح )

(1)

هؤلاء

بزعمهم، حكاية قدمت على السلطان منسى سليمان جماعة من السودان الذين ياكلون بني آدم معهم امير لهم وعادتهم أن يجعلوا في آذانهم اقراطا كبارا وتكون فتحة القرط منها نصف شبر ويلتحفون في ملاحف الحرير وفي بلادهم يكون معدن

d'argent dans cet endroit. . Elle indiqua le lieu au commandant, qui en tira les ducats, les porta au souverain, et lui fit connaître toute l'histoire.

Le sultan se fâcha contre le juge, qu'il exila dans le pays de ces nègres infidèles qui mangent les hommes. Il y resta quatre années, au bout desquelles le sultan le fit retourner dans son pays natal. Le motif pour lequel les indigènes anthropophages ne l'ont point mangé, c'est qu'il était blanc. En effet, ils disent que la chair des hommes blancs est nuisible, vu qu'elle n'est pas mûrie; celle des noirs est seule mûre, dans leur opinion.

ANECDOTE.

Le sultan Mensa Soleïmân reçut une fois la visite d'une troupe de ces nègres anthropophages, accompagnés par un de leurs commandants. Ils ont l'habitude de mettre à leurs oreilles de grandes boucles, dont le diamètre est d'un demiempan. Ils s'enveloppent le corps avec des manteaux de soie, et dans leur pays se trouve une mine d'or. Le sultan

الذهب فاكرمهم السلطان واعطاهم في الضيافة خادما فذبحوها واكلوها ولطخوا وجوههم وايديهم بدمها واتــوا السلطان شاكرين وأخبرتُ ان عادتهم متى ما وفدوا عليه ان يفعلوا ذلك وذكر بي عنهم أنهم يقولون ان اطيب ما في لحوم الآدميات الكفّ والثدى ثم رحلنا من هذه القرية التي عند الخليج فوصلنا الى بلدة قرى منسا وقرى بضم القاف وكسر الراء ومات لى بها الجمل الذي كنت اركبه فاخبرنى راعيه بذلك فخرجت لانظر اليه فوجدت السودان قد اكلوه كعادتهم في اكل الجيف فبعثت غلامين كنت استأجرتهما على خدمتى ليشتريا لى جملاً بزاغَرى وهى على مسيرة يــومــين واقام معى بعض أصحاب ابى بكر بن يعقوب وتوجه هو لينتظرنا

les honora et leur donna une servante, comme cadeau d'hospitalité. Ces nègres l'égorgèrent et la mangèrent; ils se souillèrent la figure, ainsi que les mains, de son sang, et ils se présentèrent devant le souverain pour le remercier. J'ai su que toutes les fois qu'ils se rendent chez lui, ils agissent de cette manière. On m'a dit aussi que ces anthropophages prétendent que les meilleurs morceaux des chairs des femmes sont les mains et les seins.

Nous partîmes de ce bourg situé près du canal, et arrivâmes ensuite à la ville de Kori-Mensa. Ce fut ici que mourut le chameau qui me servait de monture, et quand son gardien m'informa de cet accident, je sortis pour voir la bête. Je trouvai que les nègres l'avaient déjà mangée, suivant leur coutume d'avaler les charognes. Or j'expédiai deux garçons que j'avais pris à mon service, afin qu'ils m'achetassent un autre chameau à Zâghari, localité qui se trouvait à la distance de deux jours de marche. Quelques compagnons d'Aboù Becr, fils de Ya'koûb, restèrent avec

يميمة فاقمت ستة أيام اضافني فيها بعض الحاج بهذه البلدة حتى وصل الغلامان بالجمل ،

حكاية وفي أيام اقامتي بهذه البلدة رأيت ليلةً فيما يـرى النائم كان انسانا يقول لى يا محمد بن بطوطة لماذا لا تقرأ يوم فيمن يومئذ ما تركت قراءتها كل يوم في سورة يس في كل

سفر ولا حضر ثم رحلت الى بلدة ميمة بكسر الميم الاول وفتح الثاني فنزلنا على ابـآر بخارجها ثم سافرنا منها الى مدينة تنبكتو وضبط اسمها بضم التاء المعلوة وسكون النون وضم الباء الموحدة وسكون الكاف وضم التاء المعلوة الثانية وواو وبينها وبين النيل أربعة أميال واكثر سكانها مسوفة أهل اللثام وحاكمها يُسمّى فَرَّبا موسى حضرت عنده يوما وقد قدم

moi, tandis qu'il était parti pour nous attendre à Mimah. Je passai donc six jours à Kori-Mensa, durant lesquels je reçus l'hospitalité de plusieurs habitants qui avaient fait le pèlerinage de la Mecque; puis arrivèrent les deux garçons avec le chameau.

ANECDOTE.

Pendant ma demeure à Kori-Mensa je rêvai une nuit qu'un individu me disait : «Ô Mohammed, fils de Bathoùthah! pourquoi ne lis-tu point tous les jours la sourah yá sín? » (c'est le chapitre xxxvi du Coran). Depuis lors je n'ai ja mais manqué d'en faire la lecture tous les jours, soit que je fusse en voyage, soit que je fusse sédentaire.

Je me rendis à Mîmah, où nous campâmes hors de la ville et auprès de divers puits. De là nous allâmes à Tonboctoù, ville qui se trouve à quatre milles de distance du fleuve Nil, et qui est habitée principalement par des Messoûfites porteurs du lithâm, voile ou bandeau qui couvre le bas du visage. Le gouverneur est appelé Ferbâ Moùça.

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