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عليه في الارض وياتون به الى البلد فيسبكونه في دورهم يفعل ذلك عبيدهم وخدمهم فاذا سبكوة نحاسا اجر صنعوا منه قضبانا في طول شبر ونصف بعضها رقاق وبعضها غلاظ فتباع الغلاظ منها بحساب اربع ماية قضيب بمثقال ذهب وتباع الرقاق بحساب ستماية وسبع ماية بمثقال وفي صرفهم يشترون برقاقها اللحم والحطب ويشترون بغلاظها العبيد والخدم والذرة والسمن والقيح ويُجمل النحاس منها الى مدينة كوبر من بلاد الكفار والى زغاى (1) والى بلاد بَرْنُو وهى على مسيرة أربعين يوماً تكدا واهلها مسلمون لهم ملك اسمه ادريس لا يظهر

للناس ولا يُكلمهم إلا من وراء حجاب ومن هذه البلاد يوتى

creuse dans le sol, et l'on amène le minerai dans la ville, pour le fondre dans les maisons. Cette besogne est faite par les esclaves des deux sexes. Une fois que l'on a obtenu le cuivre rouge, on le réduit en barres longues d'un empan et demi, les unes minces, les autres épaisses. Quatre cents de celles-ci valent un ducat d'or; six cents ou sept cents de celles-là valent aussi un ducat d'or. Ces barres servent de moyen d'échange, en place de monnaie: avec les minces, on achète la viande et le bois à brûler; avec celles qui sont épaisses, on se procure les esclaves mâles et femelles, le millet, le beurre et le froment.

On exporte le cuivre de Tacaddâ à la ville de Coûber, située dans la contrée des nègres infidèles; on l'exporte aussi à Zaghâï et au pays de Bernoû. Ce dernier se trouve à quarante jours de distance de Tacaddà, et ses habitants sont musulmans; ils ont un roi nommé Idrîs, qui ne se montre jamais au peuple, et qui ne parle pas aux gens, si ce n'est derrière un rideau. C'est de Bernoû que l'on amène, dans les différentes contrées, les belles esclaves, les eunuques

بالجواري الحسان والفتيان والثياب المجسدة (1) ويُحمل النحاس

أيضا منها الى جوجوة وبلاد المورتبين (2) وسواها ،

ذكر سلطان تكدا وفي ايام اقامتي بها توجه القاضي ابو ابراهيم والخطيب محمد والمدرس ابو حفص والشيخ سعيد بن على الى سلطان تكدا وهو بربرى يُسمى إزاره) بكسر الهمزة وزاى والف وراء وكان على مسيرة يوم منها ووقعت بينه وبين التكركري وهو من سلاطين البربر ايضا منازعة فذهبوا الى الاصلاح بينهما فاردت ان القاة فاكتريت دليلا وتوجهت اليه واعلمه المذكورون بقدومي فجاء الى راكبا فرسا دون سرج

et les étoffes teintes avec le safran. Enfin, de Tacaddâ l'on exporte également le cuivre à Djeoudjéouah, dans le pays des Moùrtéboûn, etc.

DU SULTAN DE TACADDA.

Lors de mon séjour à Tacaddâ, les personnages que je vais nommer se rendirent chez le sultan, un Berber appelé Izâr, et qui se trouvait à ce moment-là à une journée de distance de la ville. C'étaient: 1° le juge Aboù Ibrâhîm; 2o le prédicateur Mohammed; 3° le professeur Aboù Hafs; 4o le cheikh Sa'îd, fils d'Aly. Un différend s'était élevé entre Izar, le sultan de Tacaddâ, et entre le Tacarcary, qui est aussi un des sultans des Berbers. Ces quatre personnages allaient auprès d'Izâr pour arranger l'affaire, et mettre la paix entre les deux souverains. Je désirai connaître le sultan de Tacaddâ; en conséquence, je louai un guide, et me dirigeai vers ce monarque. Les personnages déjà nommés l'informèrent de mon arrivée, et il vint me voir, monté sur un cheval, mais sans selle tel est l'usage de ce peuple.

:

وتلك عادتهم وقد جعل عوض السرج طنفسة جراء بديعة وعليه ملحفة وسراويل وعمامة كلّها زرق ومعه اولاد اخته وهم ملكه فهمنا اليه وصافحناه وسال عن

حالي

(1)

الذين يرتون ومقدمى فاعلم بذلك وانزلنى ببيت من بيوت اليناطبين وهم كالوصفان عندنا وبعث براس غنم مشوى في السقود وتعب من حليب البقر وكان في جوارنا بيت امه واخته فجاءنا الينا وسلّمتـا علينا وكانت امه تبعث لنا الحليب بعد العتمة وهو وقت حلبهم ويشربونه ذلك الوقت وبالعدو وأما الطعام فلا ياكلونه ولا يعرفونه واقـت عندهم ستة أيام وفي كل يبعث بكبشين مشويّين عند الصباح والمساء واحسن الى

يوم

En place de selle, le sultan avait un superbe tapis rouge. Il portait un manteau, des caleçons et un turban, le tout de couleur bleue. Les fils de sa sœur l'accompagnaient, et ce sont eux qui hériteront de son royaume. Nous nous levâmes à son approche, et lui touchâmes la main; il s'informa de mon état, de mon arrivée, et on l'instruisit sur tout cela.

Le sultan me fit loger dans une des tentes des Yénâthiboûn, qui sont comme les domestiques dans notre pays. Il m'envoya un mouton entier rôti à la broche, et une coupe de lait de vache. La tente de sa mère et de sa sœur était dans notre voisinage; ces deux princesses vinrent nous voir et nous saluer. Sa mère nous avait fait apporter du lait frais après la prière de la nuit close: c'est le moment où l'on a ici l'habitude de traire les bestiaux. Les indigènes boivent le lait à cette heure, ainsi que de bon matin. Quant au blé ou au pain, ils ne le mangent ni ne le connaissent. Je restai dans cet endroit six jours, pendant lesquels le sultan me régalait de deux béliers rôtis, le matin et le soir. Il

:

بناقة وعشرة مثاقيل من الذهب وانصرفت عنه وعدت الى تكذا ،

ذكر وصول الامر الكريم الى ولما عدت الى تكدا وصل غلام الحاج محمد بن سعيد السجلماسي بامر مولانا امير المؤمنين وناصر الدين المتوكل على ربّ العالمين آمرا لى بالوصول الى حضرته العلية فقبلته وامتثلته على الفور واشتريت جملين لركوبي بسبعة وثلاثين مثقالا وثلث وقصدت السفر الى توات تكدا ورفعت زاد سبعين ليلة اذ لا يُوجد الطعام فيما بين وتوات أنمـا يـوجـد اللحم واللبن والسمن يشترى بالاثـواب الخميس الحادي عشر لشعبان سنة وخرجت من تكذا

يوم

me fit présent d'un chameau femelle et de dix ducats d'or. Je pris congé de ce souverain et retournai à Tacaddâ.

DE L'ORDRE Auguste que je reçus de la PART DE MON SOUVERAIN.

Quand je fus retourné à Tacaddâ, je vis arriver l'esclave du pèlerin Mohammed, fils de Sa'îd Assidjilmâçy, portant un ordre de notre maître, le commandant des fidèles, le défenseur de la religion, l'homme qui se confie entièrement dans le Seigneur des mondes (Aboû 'Inân). Cet ordre m'enjoignait de me rendre dans son illustre capitale; je le baisai avec respect, et je m'y conformai à l'instant. J'achetai donc deux chameaux de selle, que je payai trente-sept ducats et un tiers, me préparant à partir pour Taouât. Je pris des provisions pour soixante et dix nuits; car on ne trouve point de blé entre Tacaddâ et Taouât. Tout ce que l'on peut se procurer, c'est de la viande, du lait aigre et du beurre, l'on achète avec des étoffes.

que

Je sortis de Tacaddâ le jeudi onze du mois de cha'ban

ز

A

اربع وخمسين في رفقة كبيرة فيهم جعفر التواتي وهو من الفضلاء ومعنا الفقيه محمد بن عبد الله قاضي تكدا وفي الرفقة نحوستماية خادم فوصلنا الى كاهر من بلاد السلطان الكركري (1) وهي أرض كثيرة الاعشاب يشترى بها الناسُ من برابرها الغنم ويقددون لحجمها ويجمله اهل توات الى بلادهم ودخلنا منها الى برية لا عمارة بها ولا ماء وهى مسيرة ثلاثة أيام ثم سرنا بعد ذلك خمسة عشر يوما في برية لا عمارة بها الا ان بها الماء ووصلنا الى الموضع الذي يفترق به طريق غات الاخذ الى ديار مصر وطريق توات وهنالك احساء ماء يجرى على الحديد فاذا غسل به الثوب الابيض اسود لونه وسرنا من هنالك عشرة

de l'année cinquante-quatre (754 de l'hégire = 12 septembre 1353 de J. C.), en compagnie d'une caravane considérable, où se trouvait Dja'far de Taouât, un des hommes distingués. Il y avait avec nous le jurisconsulte Mohammed, fils d'Abd Allah, juge à Tacaddâ. La caravane renfermait environ six cents filles esclaves. Nous arrivâmes à Câhor, qui fait partie des domaines du sultan Carcary: c'est un endroit riche en herbages, et où les marchands achètent, des Berbers, les moutons, dont ils coupent les chairs en lanières pour les faire ensuite sécher. Les gens de Taouât importent ces viandes dans leur pays. Puis nous entrâmes dans un désert sans habitations, sans culture, sans eau, et de la longueur de trois jours de marche; après cela, nous voyageâmes quinze journées dans un autre désert sans culture aussi, mais offrant de l'eau. Nous atteignîmes le point où se séparent le chemin de Ghât, qui conduit en Égypte, et celui de Taouât. Il y a là des puits, ou amas d'eau qui traverse du fer; lorsqu'on lave avec cette eau une étoffe blanche, la couleur de l'étoffe devient noire.

Nous marchâmes encore dix jours, et arrivâmes au pays

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