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مدينة هنور وضبط اسمها بكسر الهاء وفتح النون وسكون الواو وراء وهي على خور كبير تدخله المراكب الكبار والمدينة على نصف ميل من البحر وفى أيام البشكال وهو المطر يشتد هيجان هذا البحر وطغيانه فيبقى مدة اربعة اشهر لا يستطيع احد ركوبه الا للتصيد فيه وفى يوم وصولنا اليها جاءني احد الجوكية من الهنود في خلوة واعطانى ستة دنانير وقال لى البرهن بعثها اليك يعنى الجوكى الذى اعطيته السبحة واعطاني الدنانير فاخذتها منه وأعطيته دينارًا منها فلم يقبله وانــصــرف واخبرت اصحابى بالقضية وقلت لهما إن شيتما نصيبكما منها شأنه وقالا لى ان الدنانير الستة التي فابيا وجعلا يعجبان من اعطيتنا اياها جعلنا معها مثلها وتركناها بين الصنمين

à la ville de Hinaour (Onore), qui est située près d'un grand golfe où pénètrent les gros vaisseaux. La cité est éloignée de la mer d'un demi-mille. Durant le pouchcal, c'est-à-dire la saison pluvieuse, l'agitation et l'impétuosité de cette mer deviennent fort considérables. Aussi, pendant quatre mois consécutifs, personne ne peut s'y embarquer, si ce n'est pour la pêche.

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Le jour de notre arrivée à Hinaour, un djogui hindou vint me trouver secrètement et me remit six pièces d'or, en disant: Le brahmane (il désignait par ce nom le djogui à qui j'avais donné mon chapelet et qui m'avait donné des dînârs) t'envoie cet argent. Je reçus de lui les dînârs et lui en offris un, qu'il n'accepta pas. Lorsqu'il fut parti, j'informai de cela mes deux compagnons, et leur dis : « Si vous voulez, vous recevrez votre part de cette somme. Ils refusèrent, mais ils témoignèrent de l'étonnement de cette aventure et me dirent : « Nous avons ajouté aux six pièces d'or que tu nous as données une pareille somme, et nous avons déposé le tout

حيث وجدناه فطال عجبى من امره واحتفظت بتلك الدنانير التي اعطانيها واهل مدينة هنور شافعيّة المذهب لهم صلاح ودين وجهاد في البحر وقوة وبذلك عُرفوا حتى اذلهم الزمان بعد فتحهم لسندابور وسنذكر ذلك ولقيت من المتعبدين بهذه المدينة الشيخ محمد الناقوری اضافني بزاويته وكان يطبخ الطعام بيده استقدارًا للجارية والغلام ولقيت بها الفقيه اسمعيل معلم كتاب الله تعالى وهو ورع حسن الخلق كريم النفس والقاضى بها نور الدين عليا والخطيب ولا اذكر هذه البلاد الساحلية لا اسمه ونساء هذه المدينة وجميع

entre les deux idoles, dans l'endroit où nous avons vu cet individu.» Je fus fort surpris de ce qui concernait cet homme, et je conservai les dînârs dont il m'avait fait cadeau.

Les habitants de Hinaour font profession de la doctrine de Châfe'ï; ils sont pieux, dévots, courageux et, font la guerre sur mer aux infidèles. Ils sont devenus célèbres sous ce rapport; mais la fortune les a ensuite abaissés, après qu'ils eurent conquis Sendâboûr. Nous raconterons cet évé

nement.

Parmi les saints personnages que je rencontrai à Hinaour, se trouvait le cheïkh Mohammed Annâkaoury, qui me traita dans son ermitage. Il faisait cuire les aliments de sa propre main, regardant comme impures celles des esclaves mâles. ou femelles. J'y vis aussi le jurisconsulte Isma'ïl, qui enseignait à lire le Korân. C'était un homme adonné à l'abstinence, doué d'un extérieur avantageux et d'une âme généreuse. J'y vis encore le kâdhi de la ville, Noûr eddîn 'Aly, et le prédicateur, dont j'ai oublié le nom.

Les femmes de Hinaour et de toutes les autres régions

يلبسن المحيط انما يلبسن ثيابًا غير مخيطة تحتزم احداهن باحد طرفي الثوب وتجعل باقيه على راسها وصدرها ولهن جمال وعفاف وتجعل احداهن خُرص ذهب في انفها ومن خصائصهن أنهن جميعاً يحفظن القرآن العظيم ورأيتُ بالمدينة ثلاثة عشر مكتبًا لتعليم البنات وثلاثة وعشرين لتعليم الاولاد ولم ار ذلك في سواها ومعاش اهلها من التجارة في البحر ولا زرع لهم واهل بلاد المليبار يعطون للسلطان جمال الدين في كل عام شيا معلوما خوفا منه لقوته في البحر وعسكره نحو ستة آلاف بين فرسان ورجالة ،

ذكر سلطان هنور وهو السلطان جمال الدين محمد بن

du littoral ne revêtent pas d'habits cousus, mais seulement des habits sans couture. Chacune d'elles se ceint le milieu du corps avec une des extrémités de l'étoffe, et place le reste sur sa tête et sa poitrine. Elles sont belles et chastes; chacune d'elles passe dans son nez un anneau d'or. Une de leurs qualités consiste en ce que toutes savent par cœur le noble Coran. J'ai vu dans Hinaour treize écoles destinées à l'enseignement des filles, et vingt-trois pour les garçons, chose dont je n'ai été témoin nulle part ailleurs.

Les habitants de Hinaour tirent leur subsistance du commerce maritime, et ils n'ont pas de champs en culture. Les habitants du Malabar donnent chaque année au sultan Djémål eddîn une somme déterminée, car ils le craignent à cause de sa puissance sur mer. L'armée de ce prince monte à environ six mille hommes, tant cavaliers que fantassins.

DU SULTAN DE HINAOUR.

C'est Djemâl eddîn Mohammed, fils de Haçan, qui est

حسن من خيار السلاطين وكبارهم وهو تحت حكم سلطان

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كافر يسمى قريب سنذكره والسلطان جمال الدين مواظب للصلاة في الجماعة وعادته ان ياتى الى المسجد قبل الصبح فيتلو في المصحف حتى يطلع الفجر فيصلى أول الوقت ثم يركب الى خارج المدينة وياتي عند التحى فيبدا بالمسجد فيركع فيه ثم يدخل الى قصره وهو يصوم الايام البيض وكان أيام اقامتي الفقيه على ويحضر عنده يدعونى للافطار معه فاحضر لذلك والفقيه اسماعیل فتُوضَع اربع كراسي صغار على الارض فيقعد على احدها ويقعد كل واحد منا على كرسى

au nombre des meilleurs et des plus puissants souverains. Il est soumis à la suprématie d'un monarque idolâtre, nommé Hariab, et dont nous parlerons ci-après. Le sultan Djemâl eddîn est adonné à la prière faite en commun avec les autres fidèles. Il a coutume de se rendre à la mosquée avant l'aurore et d'y lire dans le Coran, jusqu'à ce que paraisse le crépuscule. Alors il prie pour la première fois; puis il va faire une promenade à cheval hors de la ville. Il revient vers neuf heures, rend d'abord visite à la mosquée, s'y prosterne et rentre ensuite dans son palais. Il jeûne durant les jours blancs (le 12°, le 13o, ou le 13o, le 14° et le 15o à partir de la nouvelle lune). Durant mon séjour près de lui, il m'invitait à rompre le jeûne en sa compagnie. J'assistais à cette cérémonie, ainsi que les jurisconsultes 'Aly et Isma'il. On plaçait par terre quatre petits siéges, sur l'un desquels il s'asséyait. Chacun de nous autres s'asséyait sur un autre siége.

ذکر ترتیب طعامه وترتيبه ان يوتى بمائدة نحاس يسمونها الطاء بفتح الظالم خونجة ويجعل عليها طبق نحاس يسمونه المهمل وفتح اللام وتاتى جارية حسنة ملتحفة بثوب حريم فتقدم قدور الطعام بين يديه ومعها مغرفة نحاس كبيرة فتغرن بها من الارز مغرفة واحدة وتجعلها في الظالم وتصب فوقها السمن وتجعل مع ذلك عناقيد الفلفل المملوح والزنجبيل الاخضر والليمون المملوح والعنبا فياكل الانسان لقمة ويتبعها بشيء من تلك الموالح فاذا تمت الغرفة التي جعلتها في العالم غرفت غرفة أخرى من الارز وافرغت دجاجة مطبوخة في سُكرجة فيوكل بها الارز ايضا فاذا تمت المعرفة الثانية غرفت وأفرغت لونا آخر من الدجاج توكل به فاذا

de l'ordre observé dans LES REPAS DE CE SULTAN.

Voici en quoi consiste cet ordre: on apporte une table de cuivre, que les gens du pays appellent (en persan) Khavendjeh (Khântcheh), et sur laquelle on pose un plateau du même niétal, que l'on nomme thâlem. Une belle esclave, enveloppée d'une étoffe de soie, arrive et fait placer devant le prince les marmites contenant les mets. Elle tient une grande cuiller de cuivre, avec laquelle elle puise une cuillerée de riz, qu'elle verse dans le plateau; elle répand pardessus du beurre fondu, y met du poivre en grappes confit, du gingembre vert, des limons confits et des mangues. Le convive mange une bouchée, et la fait suivre de quelque portion de ces conserves. Lorsque la cuillerée que l'esclave a placée dans le plateau est consommée, elle puise une autre cuillerée de riz, et sert sur une écuelle une poule cuite, avec laquelle on mange encore du riz. Cette seconde portion achevée, elle puise encore dans la marmite, et sert une autre espèce de volaille, que l'on mange toujours avec

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