Han d'Islande

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Charpentier, 1845 - 459 strani
 

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Stran 252 - Oui, une raison profonde se dévoile souvent dans ce que les hommes nomment hasard. Il ya dans les événements comme une main mystérieuse qui leur marque, en quelque sorte, la voie et le but. On se récrie sur les caprices de la fortune, sur les bizarreries du sort, et tout à coup il sort de ce chaos des éclairs effrayants ou des rayons merveilleux ; et la sagesse humaine s'humilie devant les hautes leçons de la destinée.
Stran 213 - Ah ! n'en doutons pas, à travers les temps et les espaces, les âmes ont quelquefois des correspondances mystérieuses. En vain le monde réel élève ses barrières entre deux êtres qui s'aiment ; habitants de la vie idéale, ils s'apparaissent dans l'absence, ils s'unissent dans la mort. Que peuvent en effet les séparations corporelles, les distances physiques sur deux cœurs liés invinciblement par une même pensée et un commun désir ? — Le véritable amour peut souffrir, mais non mourir.
Stran i - Il n'ya dans Han d'Islande qu'une chose sentie, l'amour du jeune homme ; qu'une chose observée, l'amour de la jeune fille. Tout le reste est deviné, c'est-à-dire inventé. Car l'adolescence, qui n'a ni faits, ni expérience, ni échantillons derrière elle, ne devine qu'avec l'imagination. Aussi Han d'Islande, en admettant qu'il vaille la peine d'être classé, n'est-il guère autre chose qu'un roman fantastique.
Stran 213 - Qui ne s'est point arrêté cent fois durant les nuits pluvieuses sous quelque fenêtre à peine éclairée? Qui n'a point passé et repassé devant une porte, erré avec délices autour d'une maison? Qui ne s'est point brusquement détourné de son chemin pour suivre, le soir, dans les détours d'une rue déserte, une robe flottante, un voile blanc tout à coup reconnu dans l'ombre! Celui qui ne connaît pas ces émotions peut dire qu'il n'a jamais aimé.
Stran 400 - Éthel comme s'il en eût déjà pris possession pour l'éternité. Il ne demanda pas à cet ange comment elle avait pu pénétrer jusqu'à lui. Elle était là, pouvait-il penser à autre chose ? D'ailleurs il ne s'en étonnait pas. Il ne se demandait pas comment cette jeune fille proscrite, faible, isolée, avait pu, malgré les \ triples portes de fer, et les triples rangs de soldats, ouvrir sa propre prison et celle de son amant ; cela lui semblait simple ; il portait en lui la conscience intime...
Stran 53 - Drontheim; toutes mes peines sont perdues, et je ne verrai pas se perpétuer en toi la race des enfants d'Islande, la descendance d'Ingolphe l'Exterminateur; tu n'hériteras pas de ma hache de pierre; et c'est toi au contraire qui me lègues ton crâne pour y boire désormais l'eau des mers et le sang des hommes.
Stran v - Il se bornera seulement à faire remarquer que la partie pittoresque de son roman a été l'objet d'un soin particulier; qu'on y rencontre fréquemment des K, des Y, des H et des W...
Stran 129 - Maudite me garantit de la pluie comme ferait le palais de l'évêque. Les vieux prêtres que l'orage pousse chez moi me prêchent, les savants me flagornent. En somme, je suis aussi heureux qu'un autre : je bois, je mange, je pends et je dors.
Stran 176 - Sparbo. C'était un tableau sombre et magnifique que cette vaste nappe d'eau réfléchissant les derniers rayons du jour et les premières étoiles de la nuit dans un cadre de hauts rochers, de sapins noirs et de grands chênes. L'aspect d'un lac, le soir, produit quelquefois, à une certaine distance, une singulière illusion d'optique ; c'est comme si un abîme prodigieux, perçant le globe de part en part, laissait voir le ciel à travers la terre.
Stran 212 - ... sombres contours, eût longtemps cherché à distinguer les vapeurs parmi les rochers et les montagnes parmi les nuages; son imagination eût animé toutes les formes gigantesques, toutes les apparences fantastiques que le clair de lune prête aux monts et aux brouillards. Il eût écouté de loin la plainte confuse du lac et des forêts, mêlée au sifflement aigu des herbes sèches que le vent tourmentait à ses pieds, entre les fentes des pierres; et son esprit eût donné un langage à toutes...

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