Bulletin mensuel de la société polymathique du Morbihan, Vannes

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Stran 102 - L'odeur qui des genêts et des landes s'exhale, Lorsque je vis le flux, le reflux de la mer, Et les tristes sapins se balancer dans l'air, Adieu les orangers, les marbres de Carrare, Mon instinct l'emporta, je redevins barbare, Et j'oubliai les noms des antiques héros, Pour chanter les combats des loups et des taureaux!
Stran 33 - Je jure et promets à Dieu, sur les saints Evangiles, de garder obéissance et fidélité au Gouvernement établi par la constitution de la République française. Je promets aussi de n'avoir aucune intelligence, de n'assister à aucun conseil, de n'entretenir aucune ligue, soit au dedans, soit au dehors, qui soit contraire à la tranquillité publique ; et si, dans mon diocèse ou ailleurs, j'apprends qu'il se trame quelque chose au préjudice de l'Etat, je le ferai savoir au Gouvernement.
Stran 107 - II vient , il a franchi les marches de Bretagne , Traversant le vallon, éventrant la montagne, Passant fleuves, étangs, comme un simple ruisseau, Plus rapide nageur que la couleuvre d'eau : II a ses sifflements ! Parfois le monstre aveugle Est le taureau voilé dans l'arène et qui beugle : Quand s'apaise la mer, écoutez longuement Venir sur le vent d'est le hideux beuglement !... III.
Stran 97 - Par les taillis couverts, Les vallons embaumés, les genêts, les blés verts, Le convoi descendit, au lever de l'aurore. Avec toute sa pompe avril venait d'éclore, Et couvrait, en passant, d'une neige de fleurs Ce cercueil virginal et le baignait de pleurs ; L'aubépine avait pris sa robe...
Stran 98 - Oui, nous sommes encor les hommes d'Armorique ! La race courageuse et pourtant pacifique! Comme aux jours primitifs la race aux longs cheveux, Que rien ne peut dompter quand elle a dit : Je veux! Nous avons un cœur franc pour détester les traîtres ! Nous adorons Jésus, le Dieu de nos ancêtres! Les chansons d'autrefois toujours nous les chantons : Oh! nous ne sommes pas les derniers des Bretons! Le vieux sang de tes fils coule encor dans nos veines, O terre de granit recouverte de chênes!
Stran 108 - J'ai vu, par l'avarice ennuyés et vieillis, Des barbares sans foi, sans cœur, sans espérance; Et, l'amour m'inspirant, j'ai chanté mon pays. Vingt ans je l'ai chanté!... Mais, si mon œuvre est vaine, Si chez nous vient le mal que je fuyais ailleurs, Mon âme montera, triste encor, mais sans haine, Vers une autre Bretagne, en des mondes meilleurs...
Stran 99 - Petit enfant, longtemps en robe, chanter seul dans la lande en gardant les bestiaux; vers douze ans, accourir par les chemins creux, d'une lieue et plus, au catéchisme; bientôt fleurir en de fraîches amours au milieu des Pardons, des luttes et des veillées, — amours qui, après la grande épreuve du tirage au sort, se termineront à l'église ; — et, dès lors, tout au travail sérieux, élever dans les mêmes mœurs la jeune famille, puis ensevelir les grands parents : voilà les phases...
Stran 102 - J'arrivai, plein des feux de leur volcan sacré, Mûri par leur soleil, de leurs arts enivré; Mais dès que je sentis, ô ma terre natale ! L'odeur qui des genêts et des landes s'exhale, Lorsque je vis le flux, le reflux de la mer, Et les tristes sapins se balancer dans l'air...
Stran 96 - O bienfaitrice ! Alors viens tracer nos chemins. Pourtant ne vante plus tes campagnes de France ! J'ai vu, par l'avarice ennuyés et vieillis, Des barbares sans foi , sans cœur, sans espérance, Et, l'amour m'inspirant, j'ai chanté mon pays. Vingt ans je l'ai chanté !... Mais si mon œuvre est vaine, Si chez nous vient le mal que je fuyais ailleurs, Mon âme montera , triste encor...
Stran 75 - Ut guid dereliquisti me ? Qui que ce soit donc qui lira ce livre, s'il n'impose pas silence à son âme, il sera subjugué par l'attendrissement et l'admiration. Les opinions politiques n'y feront rien. Les grandeurs, qui sont là révélées, n'appartiennent pas à une cause politique, elles appartiennent à l'humanité; et il suffit d'avoir un cœur d'homme dans sa poitrine, pour donner toutes ses larmes à ces infortunes, comme tout son respect à ces grandes âmes. Je voudrais donc que ce livre...

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