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t. 9, fasc. 1. SEVERUS BEN EL-
L-MOQAFFA'. Historia patriarcharum Alexan-

drinorum, texte par C. Fr. Seybold.

Six autres volumes sont annoncés pour paraître au cours de l'année 1905.

J. R.

mer,

Les Opuscules de critique historique, la publication que dirige et que rédige, pour la grande majorité de ses fascicules, M. Paul Sabatier, sont, nos lecteurs le savent, les indispensables annales de l'historiographie franciscaine. Les fasc. I et III renfermaient des documents inédits publiés in extenso, les fasc. II, V, VI, VIII, IX, donnaient des descriptions détaillées de manuscrits dans lesquelles étaient insérés de nombreux fragments de textes inédits. Le fasc. IV, qui avait pour auteur le P. Mandonnet, était consacré à l'étude de l'Ordo de Pænitentia, de ses règles et de son gouvernement au xe siècle. Enfin les fasc. VII et X (l'avant-dernier paru) comprennent une série de notices dues à M. Sabatier sur les plus récents travaux des érudits franciscanisants. Dans le fasc. VII ont été examinées les publications de MM. Tilemann, H. G. Little et Mandonnet; le fase. X (I, II, fasc. IV renferme des notes critiques sur les éditions des Opuscula de S. François récemment données par le P. Lemmens, préfet du collège S, Bonaventure (Opuscula sancti Patris Francisci Assisiensis sec. codices mss. emendata et denuo edita a PP. Collegii S. Bonaventurae. Ad Claras Aquas (Quaracchi) prope Florentiam, 1904, in-16 de xvi et 209 pages); - professeur H. Boehde Bonn (Analekten zur Geschichte des Franciscus von Assisi, S. Francisci opuscula, regula pœnitentium, antiquissima regula Minorum, de stigmatibus S. patris, de Sancto ejusque societate testimonia, mit einer Einleitung und Regesten zur Geschichte des Franciscus und der Franciscaner, herausgegeben von H. B.) et du professeur W. Goetz (Die Quellen zur Geschichte des hl. Franz von Assisi d'abord dans la Zeitschrift Kirchengeschichte (Gotha), t. XXII, puis en un volume in-8° de 289 p. Gotha, 1904). Ce serait par trop nous répéter que de dire encore ici avec quelle totale compétence, avec quelle pénétration historique et psychologique M. Sabatier a repris et critiqué chacun des textes contenus dans ces trois ouvrages Notons seulement la conclusion à laquelle arrive l'éminent historien: « Il y a dix ans fut tenté le premier effort pour rechercher dans les Opuscules une des sources de l'histoire de saint François; aujourd'hui historiens et critiques ne sont plus séparés que sur les détails : tous s'accordent à voir dans les Opuscules la pierre de touche sur laquelle il faut éprouver la valeur des diverses légendes. Un autre résultat des études que nous venons d'examiner, c'est que l'authenticité des principaux documents publiés jadis par Wadding est bien assurée, ainsi que celle du Cantique du Soleil. Il n'y a de doute possible que pour quelques pièces secondaires. Enfin l'accord est presque fait aussi sur la date approximative de beaucoup de ces pièces (p. 161).

Le fasc. XI, Examen de la vie de Frère Elie, du Speculum Vitae suivi de trois fragments inédits (Paris, Fischbacher, 1904, 1 vol. 8° de 55 p.) complète sur un assez grand nombre de points la partie de l'ouvrage du Dr. Ed. Lempp (Collection d'Études et de documents, t. III, p. 24-33) où sont utilisées les quelques pages du Speculum Vitae concernant fr. Elie.

Mais M. Sabatier a coutume, on le sait, de vivifier les questions de l'érudition même la plus ardue, d'en faire de l'histoire et du document moral; aussi faut-il lire dans ce XI fasc. le bel exposé qu'il trace du Chapitre général de 1230 (pp. 173 à 182) pour comprendre toute la pensée politique de fr. Elie et noter aussi les directions qu'il indique aux études futures sur l'agitation mystique en Italie aux environs du chapitre de 1231, au moment où la papauté s'aperçoit de la nécessité d'un effort méthodique pour discipliner l'individualisme religieux du franciscanisme et des mouvements similaires. De nombreux rapprochements de textes ressort clairement le parallélisme entre Thomas d'Eccleston et le Speculum Vitae. Il semble que, de même, fr. Jourdain de Giano ait eu connaissance du texte original d'où émane l'extrait du Speculum Vitae qui fait l'objet de cette étude; Bernard de Besse y a dû faire aussi des emprunts et M. Sabatier formule, à l'usage des chercheurs franciscanisants, ce desideratum très net et que nous serions heureux de voir mettre à l'ordre du jour des études religieuses médiévales : « Un travail singulièrement intéressant serait d'étudier les rapports qu'il peut y avoir entre le groupe formé par le Speculum Perfectionis, la Legenda Vetus, la Legenda Zsociorum, la Vita fr. Heliae, les notices sur les premiers généraux dans la chronique Fuerunt igitur et les écrits de Jourdain de Giano et de Thomas d'Eccleston» (p. 196).

P. A.

L'Histoire des Religions à l'Académie des Inscriptions et Belles

Lettres.

Séance du 3 février 1905. M. Delisle communique une note de M. de Mély relative à une photographie du Saint Suaire de Turin.

Séance du 11 février. M. G. Schlumberger lit un mémoire sur un reliquaire d'argent d'origine byzantine, en forme d'église à coupole, conservé au Trésor de la cathédrale d'Aix-la-Chapelle et contenant des reliques d'un des saints du nom d'Anastase. Ce beau reliquaire porte trois inscriptions précises; une quatrième donne les nom et titres du donataire, haut fonctionnaire byzantin du XI ou du XIe siècle. M. Schlumberger la traduit ainsi : « Seigneur, protège ton serviteur Eustathios, anthypatos (proconsul), patrice et stratégos d'Antioche et du thème de Lykandos. » Ce thème de Lykandos était un des gouvernements militaires des frontières de l'empire byzantin en Asie-Mineure (C. R. d'après la Revue critique, 25 février).

Séance du 17 février. M. Guimet communique à l'Académie ses observations

sur le Dieu aux Bourgeons dont il a été parlé déjà dans la Revue au moment du Congrès de Bâle (t. IV, p. 245). Ce dieu que l'on rencontre souvent dans les laraires de la Basse Égypte est parfois assimilé avec Horus sous sa forme romaine d'autres fois Horus devient son double. Enfin il arrive que des statuaires le représentent vieux et décrépit : il est alors l'Hiver annonçant le Printemps-Horus.

:

M. Révillout lit une communication sur la sage-femme Salomé, d'après un apocryphe copte.

M. Philippe Berger transmet à ses collègues l'épitaphe d'une grande prêtresse de Carthage transcrite par le R. P. Delattre.

Séance du 24 février. M. G. Schlumberger communique à l'Académie la photographie d'un reliquaire byzantin du x111° siècle retrouvé dans l'île de Majorque, dans un coffre de la cathédrale de Palma il contient, d'après ses inscriptions, du sang de sainte Barbe et des fragments d'os des saints Étienne et Panteleîmôn.

M. Pottier donne lecture à ses collègues d'une lettre par laquelle M. Henri Rouzaud, de Narbonne, annonce la découverte d'un vase grec à Montlaurès. Ce vase appartient visiblement à la catégorie des amphores attiques et daterait du milieu du vie siècle. Les figures dont il était orné représentaient probablement Apollon et Artémis avec un cerf.

M. Révillout continue la lecture de sa communication sur la sage-femme Salomé, commencée à la séance précédente.

Séance du 3 mars. M. Cagnat présente une note de M. Fr. Cumont, correspondant de l'Académie, sur une statue provenant du Mithræum d'Emerita (Espagne). Cette statue, très mutilée, représente certainement le Kronos mithriaque, le Temps infini déifié.

Séance du 10 mars. M. Philippe Berger communique, de la part du R. P. Delattre, un certain nombre d'épitaphes relevées au cours des fouilles de la nécropole située près de Sainte-Monique à Carthage.

Séance du 17 mars. M. Ph. Berthelot présente des documents recueillis par lui dans le centre de la Chine et dont quelques-uns, constitués par des inscriptions arabes, persanes, chinoises, du Chen-Si, du Ho-nan et du Chan-toung sont intéressants pour l'histoire du mahométisme dans la Chine du Nord et à Si-ngan-fou. D'autres fournissent des renseignements nouveaux sur la communauté juive établie à Kaï-fong-fou au xe siècle. En même temps M. Ph. Berthelot remet à l'Académie une pierre sculptée qui sera placée au Musée du Louvre; elle date de l'année 660 et provient des grottes bouddhiques du défilé de Long-men.

Séance du 24 mars. M. Ed. Cuq fait une communication sur le mariage à Babylone d'après le code d'Hammourabi. M. Oppert présente quelques observations. M. Léon Dorez étudie, à propos d'un ouvrage inédit de Guillaume Budé De canonica sodalitate (1533) les variations des idées politiques et religieuses du grand helléniste depuis 1517 jusqu'à 1535.

Séance du 31 mars. M. Clermont-Ganneau examine un des proscynèmes gravés par des pèlerins sur les parois du temple d'Osiris à Abydos et démontre qu'il renferme le nom d'un personnage appelé 'Abdo, né dans la ville phénicienne de Arvad (Aradus) et qui déclare avoir vu les merveilles du sanctuaire égyptien.

P. A.

Le Gérant: ERNEST LEROUX.

DU ROLE DES SERPENTS

DANS

LES CROYANCES RELIGIEUSES DE L'ÉGYPTE

J'ai été conduit par les études que je poursuis depuis un certain nombre d'années soit dans les cours que je professe àl'Ecole des Hautes-Etudes, section des sciences religieuses, soit en mon particulier, à lire un certain nombre d'ouvrages sur l'Afrique et à recueillir un certain nombre de faits que je jugeais propres à établir l'origine africaine de la civilisation et de la religion égyptiennes. A mesure que j'avançais dans ce voyage d'exploration, je me rappelais certains textes, certaines idées qui me semblaient répondre en Égypte à certains autres faits, à certaines autres idées encore vivantes chez les peuples de l'Afrique, et je suis bientôt arrivé à la conclusion qu'il y avait parité presque complète. C'est, je crois une orientation nouvelle donnée aux recherches sur les origines de la religion égyptienne, et la voie ouverte mènera, j'en suis persuadé, aux constatations les plus intéressantes, aux découvertes les plus imprévues. Je ne voudrais pas revendiquer pour moi seul ce chemin nouveau qui s'ouvre à nos études : les ouvriers de la première heure, comme M. Lefébure et M. Maspero, ont le droit d'être mentionnés spécialement, car ils m'ont frayé la voie, et c'est grâce à leurs travaux préliminaires que le sentier d'abord tortueux, à peine tracé, qui se perdait souvent dans la brousse, est devenu un chemin qui peut être suivi et qui mène à des résultats appréciables, en attendant qu'il devienne une route parfaitement carrossable. Il est bien probable que si les deux savants que je viens de

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