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الخبز فيها يتهادونه

وشُربَةُ الماء بها تشترا

رجع وعلى ساحل البحر منها رابطة تعرف بالنسبة الى الخضر وإلياس عليهما السلام وبازايها زاوية يسكنها اربعة من الفقراء باولادهم يخدمون الرابطة والزاوية ويتعيشون من فتوحات يمر بهم يتصدق عليهم وذكر لي أهل هذه الناس وكل من الزاوية ان بعبادان عابدا كبير القدر ولا انيس له ياتي هذا البحر مرة في الشهر فيصطاد فيه ما يقوته شهرا ثم لا يرى إلا بعد تمام شهر وهو على ذلك منذ أعوام فلما وصلنا عبادان لم يكن لى شان الاطلبه فاشتغل من كان معي بالصلاة في المساجد والمتعبدات وانطلقت طالبا له فجئت مسجــدا خـربا

Le pain est un cadeau que les habitants d'Abbâdân se font mutuellement, et la mesure d'eau s'y achète.

Revenons à la relation du voyage. Sur le rivage de la mer, aux environs d'Abbâdân, se trouve un ermitage attribué à Khidhr et à Élie, sur lesquels soit le salut! et vis-àvis est une zâouïah qu’habitent quatre religieux, avec leurs enfants. Ils desservent ensemble l'ermitage et la zâouïah, et vivent des libéralités du public. Tous ceux qui passent par ce lieu leur font l'aumône. Les habitants de cette zâouïah m'informèrent de la présence à Abbâdân d'un dévot de grand mérite, vivant toujours seul. Il se rendait à ce rivage une fois par mois; il y pêchait de quoi se nourrir pendant cet espace de temps, et on ne le voyait plus que le mois suivant. I agissait ainsi depuis nombre d'années. Quand nous fùmes arrivés à Abbâdân, je n'eus d'autre soin que de le chercher. Mes camarades se mirent à prier dans les mosquées et les oratoires, et je partis à sa découverte. Je me rendis à une mosquée ruinée, et je l'y trouvai occupé

فوجدته يصلّى فيه فجلست إلى جانبه فأوجز في صلاته ولما سلم اخذ بيدى وقال لى بلغك الله مُرادَك في الدنيا والاخرة فقد بلغت بحمد الله مرادى فى الدنيا وهو السياحة في الارض وبلغت من ذالك ما لم يبلغه غيرى فيما أعلمه وبقيت الاخرى والرجا قوى فى رحمة الله وتجاوزه وبلوغ المراد من دخول الجنة ولما أتيتُ اصحابي اخبرتهم خبر الرجل واعلمتهم بموضعه فذهبوا اليه فلم يجدوه ولا وقعوا له على خبر فعجبوا من شانه وعُدنا بالعشى الى الزاوية فيتنا بها ودخل علينا احد الفقراء الاربعة بعد صلاة العشاء الاخرة ومن عادة ذلك الفقير ان يأتي عبادان كل ليلة فيسرج السرج بمساجدها ثم

à prier; je m'assis à son côté, et il abrégea sa prière. Quand il eut terminé, il me prit par la main et me dit : « Que Dieu te fasse obtenir ton désir dans ce monde et dans l'autre ! » J'ai déjà obtenu, grâces au Ciel, ce que je désirais ici-bas, qui était de parcourir la terre, et j'ai atteint, en cela, ce que nul autre n'a atteint, du moins à ma connaissance. Reste l'autre vie; mais l'espoir est grand dans la miséricorde de Dieu, dans son pardon, et dans la réalisation des vœux formés pour l'entrée dans le paradis.

Quand j'eus rejoint mes compagnons, je les instruisis de ce qui s'était passé avec ce personnage, et je leur indiquai le lieu où il était. Ils s'en allèrent vers lui, mais ne le trouvèrent point, et ne purent en avoir la moindre nouvelle; ils furent très-étonnés de sa conduite. Nous retournâmes au soir à la zàouïah, et nous y passâmes la nuit. Un des quatre religieux entra chez nous, après la dernière prière du soir; il avait l'habitude d'aller à Abbâdan tous les soirs, pour allumer les lampes dans les mosquées, et revenait ensuite à sa zàouïah. Il avait rencontré ce soir-là,

يعود الى زاويته فلما وصل الى عبّادان وجد الرجل العابد فأعطاه سمكة طرية وقال له أوصل هاذه الى الضيف الذي قدم اليوم فقال لنا الفقير عند دخوله علينا من رأى منكم الشيخ اليوم فقلت له انا رايته فقال يقول لك هاذه ضيافتك فشكرت الله على ذلك وطبخ لنا الفقير تلك السمكة فأكلنا منها اجمعون وما اكلت قطّ سَمَكًا أطيب منها وهجس في خاطري الإقامة بقية ذالك العمر في خدمة ذلك الشيخ ثمّ صرفتنى النفس اللجوج عن ثم ركبنا البحر عند الصبح بقصد بلدة ماجول ومن في سفرى ان لا اعود على طريق سلكتها ما امكنني ذلك وكنت احب قصد بغداد العراق فاشار على بعض أهل البصرة بالسفر الى ارض اللورثم الى عراق العجم ثم الى عراق العرب فعملت

عادتي

à Abbâdân, le pieux personnage en question, qui lui avait donné un poisson frais, en disant : « Remets-le à l'hôte arrivé aujourd'hui. » Le religieux nous dit donc en entrant : Qui, parmi vous, a vu le cheïkh aujourd'hui ?» Je répondis: . Moi, je l'ai vu. » Il reprit : « Il te fait dire que ceci est pour » « ton repas d'hospitalité. » Je remerciai Dieu de cela. Le religieux nous fit cuire ce poisson, dont nous mangeâmes tous, et je n'en ai jamais goûté de meilleur. Il me vint dans la pensée de m'attacher, pour le restant de mes jours, au service de ce cheïkh; mais mon esprit obstiné (à voyager) me détourna de cette détermination.

Ensuite nous nous embarquâmes sur la mer dès l'aurore, dans l'intention de nous rendre à la ville de Mâtchoûl. Parmi les coutumes que j'ai adoptées dans mes voyages, est celle de ne pas revenir, autant que possible, par un chemin que j'ai déjà suivi. Or je désirais aller à Baghdâd, dans l'Irâk. Un habitant de Basrah me conseilla de me mettre en route pour le pays des Loûrs, puis pour l'Irâk al'adjem, et enfin

بمقتضى اشارته ووصلنا بعد اربعة ايام الى بلدة ماجول على وزن فاعول وجيمها معقودة وهى صغيرة على ساحل هذا الخليج الذي ذكرنا أنه يخرج من بحر فارس وأرضها سبخة لا شجر فيها ولا نبات ولها سوق عظيمة من أكبر الاسواق واقت بها يوما واحدا ثم اكثريت دابة لركوبي من الذين يجلبون الحبوب من رامز الى ماجول وسرنا ثلاثا في صحراء يسكنها الاكراد في بيوت الشعر ويقال أن أصلهم من العرب ثم وصلنا الى مدينة رامز واول حروفها راء وأخرها زاى وميمها مكسورة وهي مدينة حسنة ذات فواكه وانهار ونزلنا بها عند القاضي حسام الدين محمود ولقيت عنده رجلا من أهل العلم والدين والورع الاصل يدعى بهاء الدين ويسمى اسماعيل وهو من أولاد الشيخ

هندی

pour l'Irâk al'arab. J'agis d'après son conseil. Nous arrivâmes, au bout de quatre jours, dans la ville de Mâtchoûl (Machour), place peu considérable, située sur le rivage de ce golfe (le golfe Persique), qui, comme nous l'avons dit plus haut, est formé par la mer de Perse (ou Océan indien). Le territoire de Mâtchoûl est d'une nature saline, et ne produit ni arbres ni plantes. Cette ville possède un grand marché, parmi les plus grands qui existent. Je ne m'arrêtai à Mâtchoûl qu'un seul jour; puis je louai une monture à ces individus qui transportent des grains de Râmiz à Mâtchoûl. Nous marchâmes, durant trois jours, dans une plaine habitée par des Curdes, qui logent sous des tentes de crin; et l'on dit que ces Curdes tirent leur origine des Arabes. Nous arrivâmes ensuite à la ville de Râmiz (Ram-Hormoûz), qui est une belle cité, fertile en fruits et baignée par des rivières. Nous y logeâmes chez le kâdhi Hoçâm eddîn Mahmoud. Je rencontrai auprès de lui un homme savant, pieux et vertueux. Il était d'origine indienne; on l'appelait Béhâ eddîn, et son

بهاء الدين ابي زكرياء الملتاني وقرأ على مشايخ توريز وغيرها واقت بمدينة رامز ليلة واحدة ثم رحلنا منها ثلاثا في بسيط فيه قرى يسكنها الاكراد وفى كل مرحلة منها زاوية فيها للوارد الخبز واللحم والحلواء وحلواء هم من ربّ العنب مخلوطا بالدقيق والسمن وفي كل زاوية الشيخ والامام والمؤذن والخادم للفقراء والعبيد والخدم يطبخون الطعام ثم وصلت الى مدينة تستر وهى آخر البسيط من بلاد اتابك وأول الجبال مدينة كبيرة، رايقة نضيرة ، وبها البساتين الشريفة ، والرياض المنيغة، ولها المحاسن البارعة ، والاسواق الجامعة، وهي قديمة البناء افتتحها الوليد والى هذه المدينة ينسب سهل بن عبد الله خالد بن

nom était Ismâ'ïl. Il descendait du cheïkh Béhâ eddîn Abou Zacarià almoltány, et avait étudié sous les cheïkhs de Tibrîz et autres villes. Je séjournai dans la ville de Râmiz une seule nuit. Après en être partis, nous marchâmes, durant trois jours, dans une plaine où se trouvaient des villages habités par des Curdes. Il y a dans chaque station un ermitage, où le voyageur trouve du pain, de la viande et des sucreries. Leurs sucreries sont faites de sirop de raisin mélangé avec de la farine et du beurre. Dans chaque ermitage, il y a un cheïkh, un imâm, un mueddhin, un serviteur pour les pauvres, et des esclaves des deux sexes, chargés de faire cuire les mets.

J'arrivai ensuite à la ville de Toster, située à l'extrémité de la partie plane des États de l'Atâbec, et à la naissance des montagnes. C'est une ville grande, belle et florissante. On y voit de superbes vergers et des jardins incomparables. Cette cité se recommande par des qualités excellentes et par des marchés très-fréquentés. Elle est de construction ancienne: Khâlid, fils de Walid, en fit la conquête, et c'est la patrie de Sahl, fils d'Abd Allah. Le fleuve Bleu (Annahr alaz

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