Slike strani
PDF
ePub

وزير ولا يُمنع احد من الدخول اليه من غريب أو غيره ويكرم الضيف على عادة العرب ويعين له الضيافة ويعطيه على قدره وله اخلاق حسنةً ويُوكل على مائدته لحم الحمار الأَنْسِى ويُباع عن بالسوق لانهم قائلون بتحليله ولاكنهم يخفون ذلك الوارد عليهم ولا يظهرونه به حضره ومِنْ مُدن عمان مدينة زكى لم ادخلها وهى على ما ذكر لى مدينة عظيمة ومنها القُريات وشبا وكلبًا وخَوِّرُ فَكَانَ ومُحار وكلُّها ذات انهار وحدائق واشجار

نخل واكثر هذه البلاد في عمالة هرمز،

حكاية که

نبهان كُنتُ يوما عند هذا السلطان ابي محمد بن فَأَتَتْهُ امْرَأَةُ صَغيرةُ السِّن حسنةُ الصورة بادية الوجه فوقفت

lan, ni vizir, et tout individu, étranger ou non, est libre de l'approcher. Ce sultan honore son hôte, suivant la coutume des Arabes; il lui assigne le repas de l'hospitalité et lui fait des présents proportionnés à son rang; il est doué de qualités excellentes. On mange à sa table la viande de l'âne apprivoisé, et l'on en vend dans le marché, car ces gens croient qu'elle est permise; mais ils la cachent à l'étranger, et ne la font jamais paraître en sa présence.

Parmi les villes de l'Omân est celle de Zaky; je ne l'ai point visitée, mais l'on m'a assuré que c'est une grande cité. Il renferme aussi Alkouriyyât, Chaba, Calba, Khaour-Fouccân et Souhâr. Ce sont des villes toutes bien pourvues de canaux, de jardins et de palmiers. La plus grande partie du pays d'Omân est placée sous le gouvernement de Hormouz.

ANECDOTE.

Je me trouvais un jour chez ce sultan Abou Mohammed, fils de Nebhân, quand une femme très-jeune, belle et d'une figure admirable, vint à lui. Elle se tint debout devant le

بين يديه وقالت له يا أبا محمد طغى الشيطان في رأسى فقال لها اذهبي واطردي الشيطان فقالت له لا أستطيع وانا في جوارك يا أبا محمد فقال لها اذهبي فافعلى ما شئتِ فذكر لى لما انصرفت عنه أن هذه ومَن فعل مثل فعلها تكون في جوار السلطان وتذهب للفساد ولا يقدر أبوها ولا ذُو قَرابَتِها ان يغيروا عليها وإن قتلوها قُتلوا بها لانها في جوار السلطان ثُم سافرت من بلاد عُمان الى بلاد هرمز وهرمز مدينة (1) على ساحل البحر وتسمى أيضا موغ استان وتقابلها في البحر هرمز الجديدة وبينهما فى البحر ثلاثة فراسخ ووصلنا الى هـرمـز الجديدة وهي جزيرة مدينتها تسمى جرون بفتح الجيم والراء وآخرها نون وهى مدينة حسنة كبيرة لها أسواق حافلة وهى

D

prince, et lui dit : « Ô Abou Mohammed! le démon s'agite dans ma tête. » Il lui répondit : « Va-t'en et chasse ce démon. » Elle répliqua : « Je ne le peux pas et je suis sous ta protection, o Abou Mohammed ! » Le sultan reprit : « Sors, et fais ce que tu voudras. » J'ai su, après avoir quitté ce roi, que cette femme, et toutes celles qui agissent comme elle, se mettent ainsi sous la tutelle du sultan et se livrent ensuite au libertinage. Ni son père, ni son plus proche parent n'ont le pouvoir de s'en montrer jaloux, et s'ils la tuent, ils sont condamnés à mort, car elle est protégée par le sultan.

Je partis de l'Omân pour le pays de Hormouz. On nomme ainsi une ville située sur le rivage de la mer, et que l'on ap pelle aussi Moûghostân. La nouvelle ville de Hormouz s'élève en face de la première, au milieu de la mer, et elle n'en est séparée que par un canal de trois parasanges de largeur. Nous arrivâmes à la nouvelle Hormouz, qui forme une île, dont la capitale se nomme Djeraoun. C'est une cité grande et belle, qui possède des marchés bien approvisionnés. Elle sert d'en

مرسى الهند والسند ومنها تحمل سلع الهند إلى العراقين وفارس وخُراسان وبهذه المدينة سكنى السلطان والجزيرة التي واكثرها سِبَاح وجبال ملح وهو الملح فيها المدينة مسيرة يوم

الداراني ومنه يصنعون الاوانى للزينة والمنارات التي يضعون السرج عليها وطعامهم السمك والتمر المجلوب اليهم من البصرة وتمان ويقولون بلسانهم خُرما وماهى لوت بادشاهي معناه بالعربي التمر والسمك طعام الملوك والماء في هذه الجزيرة له قيمة وبها ماء وصهاريج مصنوعة يجتمع فيها ماء المطر وهى على بعد

عيون

من

[ocr errors]

المدينة وياتون اليها بالقرب فيمكونها ويرفعونها على ظهورهم

الى البحر ويوسقونها فى القوارب وياتون بها الى المدينة ورايت

trepôt à l'Inde et au Sind; les marchandises de l'Inde sont transportées de cette ville dans les deux Irâks, le Fars et le Khorâçân. C'est dans cette place que réside le sultan. L'île où se trouve la ville a de longueur un jour de marche; la plus grande partie se compose de terres d'une nature saline et de montagnes de sel, de l'espèce appelée dârâni. On fabrique avec ce sel des vases destinés à servir d'ornements, et les colonnes sur lesquelles on place les lampes. La nourriture des habitants consiste en poissons, et en dattes qui leur sont apportées de Basrah et d'Omân. Ils disent dans leur langue: Khorma we mâhy louti pâdichâhy, c'est-à-dire, en arabe: La datte et le poisson sont le manger des rois. » L'eau potable a une grande valeur dans cette île, et il y a des fon taines et des réservoirs artificiels, où l'eau de pluie est recueillie. Ils sont à une certaine distance de la ville, et les habitants s'y rendent avec de grandes outres, qu'ils remplissent et qu'ils portent sur leur dos jusqu'à la mer. Alors ils les chargent sur des barques et les apportent à la ville. J'ai vu, en fait

من العجائب عند باب الجامع فيما بينه وبين السوق راس سمكة كانه رَابِيَةُ وعيناه كانهما بابان فترى الناس يدخلون من احداها ويخرجون من الاخرى ولقيت بهذه المدينة الشيخ الصالح السائح ابا الحسن الاقصرانى واصله من بلاد الروم فاضافني وزارنى والبسنى ثوبا واعطاني كمر المحبة وهو يحتبى به فيعين الجالس فيكون كانه مستند واكثر فقراء العجم يتقلدونه وعلى سنّة اميال من هذه المدينة مَزار يُنسب الى للخضر والياس عليهما السلام يُذكر انهما يصلّيان فيه وظهرت له بركات وبراهين وهنالك زاوية يسكنها أحد المشايخ يخدم بها الوارد والصادر واقمنا عنده يوما وقصدنا من هنالك زيارة

de choses merveilleuses, près de la porte de la mosquée djâmi', entre celle-ci et le marché, une tête de poisson aussi élevée qu'une colline, et dont les yeux étaient aussi larges que des portes. Des hommes entraient dans cette tête par un des yeux et sortaient par l'autre.

Je rencontrai à Djeraoun le cheïkh pieux et dévot Abou'l'haçan alaksarâny, originaire du pays de Roûm (l'Asie Mineure). Il me traita, me visita et me fit présent d'un vêtement. Il me donna la ceinture de l'amitié, dont il se servait pour maintenir sa robe retroussée; elle aide celui qui est assis et lui sert, pour ainsi dire, de support. La plupart des fakîrs persans portent cette espèce de ceinture.

A six milles de cette ville est un sanctuaire que l'on appelle le sanctuaire de Khidhr et d'Élie; l'on dit qu'ils y font leurs prières (cf. Reinaud, Monuments arabes, I, 170, 171). Des bénédictions et des preuves évidentes (c'est-à-dire des miracles) attestent la sainteté de cet endroit. Il y a là un ermitage habité par un cheïkh, qui y reçoit les voyageurs. Nous passâmes un jour près de lui, et nous partîmes de là afin

رجل صالح منقطع في آخر هذه الجزيرة قد نحت غارا لسكناه فيه زاوية ومجلس ودار صغيرة له فيها جارية وله عبيد خارج الغار يرعون بقرا له وغنما وكان هذا الرجل من كبار التجار في البيت وقطع العلائق وانقطع هنالك للعبادة ودفع مالة لرجل من اخوانه يتجر له به وبتنا عنده ليلةً فاحسن القرى واجمل رضى الله تعالى عنه وسيمة للخير والعبادة لايحة عليه، ذكر سلطان هرمز وهو السلطان قطب الدين تمهتن بن طوران شاه(1) وضبط اسمه بفتح التامين المعلوتين وبينهما ميم مفتوح وهاء مسكنة وآخره نون وهو من كرماء السلاطين كثير التواضع حسن الاخلاق وعادته ان ياتي لزيارة كُلّ مَن

de visiter un homme pieux retiré à l'extrémité de cette île. Il a creusé une grotte pour lui servir d'habitation, et celle-ci contient un ermitage, une salle de réception et un petit appartement qu'occupe une jeune esclave, laquelle appartient au saint personnage. L'ermite a des esclaves, qui demeurent hors de la caverne, et font paître ses bœufs et ses moutons. Il était jadis au nombre des principaux marchands; il fit le pèlerinage du temple de la Mecque, renonça à tous les attachements du monde, et se retira ici pour se livrer à la dévotion. Auparavant il remit son argent à un de ses confrères, afin qu'il le lui fit valoir dans le commerce. Nous passâmes une nuit près de cet homme, et il nous fit un accueil trèshospitalier. Les signes distinctifs de la bonté et de la piété étaient reconnaissables sur sa personne.

HISTOIRE DU SULTAN DE HORMOUZ.

C'est le sultan Kothb eddîn Temehten (Tehemten), fils de Thourân châh. Il est au nombre des sultans généreux; son caractère est très-humble, ses qualités sont louables. Il a coutume de visiter les jurisconsultes, les hommes pieux et les chérîfs,

« PrejšnjaNaprej »