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هديته باضعافها وكتب له اليرليغ وهو الظهير ألا يطالبه بهدية بعدها هو ولا أولاده وفى تلك السنة توتى وولى ابنه اتابك يوسف عشرة أعوام ثم ولى اخوه افراسياب ولما دخلت مدينة ايذج اردت رؤية السلطان افراسياب المذكور فلم يتأت لى ذلك بسبب أنه لا يخرج الا يوم الجمعة لادمانه على الخمر وكان له ابن هو ولى عهده وليس له سواه فمرض في تلك الايام ولما كان في احدى الليالي اتاني احمد خدامه وسألني عن حالى فعرفته وذهب عنى ثم جاء بعد صلاة المغرب ومـعـه طیفوران كبيران احدها بالطعام والآخر بالفاكهة وخريطة فيها دراهم ومعه أهل السماع بآلاتهم فقال اعملوا السماع حتى يرمج الفقراء ويدعون لابن السلطـن فـقـلـت له ان اصحابي

son présent, un cadeau plusieurs fois aussi considérable, et lui remit un yarligh (diplôme) portant que ni le sultan, ni ses enfants, n'exigeraient dorénavant de l'atâbec aucun présent.

L'atâbec mourut dans la même année. Son fils l'atàbec Yoûcef régna dix ans, et fut remplacé par son frère Afràcïâb. Lorsque je fus entré à Idhedj, je voulus voir ce sultan; mais cela ne me réussit pas, parce qu'il ne sortait que le vendredi, à cause de son assiduité à boire du vin. Il avait un fils unique, qui était son successeur désigné, et qui tomba malade sur ces entrefaites. Un certain soir, un de ses serviteurs vint me trouver, et m'interrogea touchant ma position. Je la lui fis connaître; après quoi il se retira. Cet homme revint après la prière du coucher du soleil, apportant avec lui deux grands plats, dont l'un était rempli de mets et l'autre de fruits, et en outre, une bourse pleine de pièces d'argent. Il était accompagné de musiciens avec leurs instruments, et il leur dit: Faites de la musique, afin que les fakîrs dansent et qu'ils prient pour le fils du sultan. » Je lui dis : « Certes

لا يدرون بالسماع ولا بالرقص ودعونا للسلطان ولولده وقسمت الدراهم على الفقراء ولما كان نصف الليل سمعنا الصراخ والنواح وقد مات المريض المذكور ولما كان من الغد دخل على شيخ الزاوية وأهل البلد وقالوا أن كبراء المدينة من القضاة والفقهاء والاشراف والامراء قد ذهبوا الى دار السلطان للعزاء فينبغي لك ان تذهب في جملتهم فابيت عن ذلك فعزموا على فلم يكن لى بد من المسير فسرت معهم فوجدت مشور دار السلطان ممتلئاً رجالا وصبيانا من المماليك وابناء الملوك والوزراء والاجناد وقد لبسوا التلاليس وجلال الدواب وجعلوا فوق رؤسهم التراب والتبن وبعضهم قد جز ناصيته وانقسموا فرقتين فرقة

mes compagnons ne connaissent ni la musique ni la danse. » Nous fimès des vœux en faveur du sultan et de son fils, et je partageai les dirhems entre les fakîrs. Lorsque la moitié de la nuit fut écoulée, nous entendîmes des cris et des lamentations, car le susdit malade était mort.

Le lendemain matin, le cheïkh de l'ermitage et quelques habitants de la ville entrèrent dans ma chambre, et me dirent: Les grands de la ville, kâdhis, fakîhs, chérîfs et émirs, se sont rendus au palais du sultan, pour lui adresser des compliments de condoléance, et il convient que tu y ailles dans leur compagnie ». Je refusai de faire cela; mais ils me pressèrent, et je ne pus me dispenser de partir. Je me mis donc en marche avec eux. Je trouvai le michwer (salle d'audience) du palais du sultan rempli d'hommes et d'enfants, soit esclaves, soit fils de princes, vizirs et soldats. Tous avaient revêtu des tapis grossiers de diverses couleurs, des housses de chevaux, et avaient couvert leur tête de poussière et de paille. Quelques-uns avaient même coupé leurs cheveux sur le devant de la tête. Ils étaient partagés en deux troupes :

باعلى المشور وفرقة باسفله وتزحف كل فرقة الى جهة الاخرى وهم ضاربون بايديهم على صدورهم قائلون خوند كارما ومعناه مولاي أنا (مولانا) فرايت من ذلك امرا هائلا ومنظرا فضيحا لم اعهد مثله ،

حكاية ومن غريب ما اتفق لى يومئذ اتي دخلت فرايت القضاة والخطباء والشرفاء قد استندوا الى حيطان المشور وهو غاص بهم من جميع جهاته وهم بين باك ومتباك ومطرق وقد لبسوا فوق ثيابهم ثيابا خامة من غليظ القطن غير مُحكمة الخياطة بطاينها إلى أعلى ووجوهها ما يلى اجسادهم وعلى رأس كل واحد منهم قطعة خرقة او ميزر اسود وهكذا يكون فعلهم

:

l'une placée à l'extrémité supérieure du michwer, et l'autre à son extrémité inférieure. Ces deux troupes s'avançaient l'une vers l'autre, chaque individu frappant sa poitrine avec ses mains et s'écriant (en persan): Khondcârima, dont le sens est mon seigneur! Je vis en cette circonstance quelque chose d'affreux, et un spectacle honteux, tel que je n'en ai pas vu de semblable.

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ANECDOTE.

Parmi les aventures surprenantes, est celle qui m'arriva ce jour-là. J'entrai dans la salle, et je vis les kâdhis, les khatîbs et les chérîfs appuyés contre les murs du michwer, qui était tout à fait plein. Les uns pleuraient, les autres faisaient semblant de pleurer, et quelques-uns tenaient leurs yeux fixés sur la terre. Ils avaient tous revêtu, par-dessus leurs habits, des vêtements de coton grossier et non blanchi; ces derniers n'étaient pas convenablement cousus; leur envers était tourné à l'extérieur, et l'endroit, du côté de la peau. Sur la tête de chacun des assistants était un morceau de khirkah (froc de derviche) ou un voile noir. Telle est

الى تمام اربعين يوما وهى نهاية الحزن عندهم وبعدها يبعث السلطان لكل من فعل ذلك كسوة كاملة فلما رأيت جهات المشور غاصة بالناس نظرت يميناً وشمالاً أرتاد موضعاً لجلوسى فرايت هنالك سقيفة مرتفعة عن الارض بمقدار شبر وفى احدى زواياها رجل منفرد عن الناس قاعد عليه ثوب صوف شبه اللبد يلبسه بتلك البلاد ضعفاء الناس أيام المطر والثلج وفى الاسفار فتقدمت الى حيث الرجل وانقطع عنى اصحابي لما راوا إقدامى نحوه وعجبوا منى وانا لا علم عندى بشيء من حاله فصعدت السقيفة وسلمت على الرجل فرة على السلام وارتفع عن الارض كانه يريد القيام وهم يسمون ذلك نصف القيام

leur coutume, jusqu'à l'expiration des quarante jours qui suivent les funérailles, car cette époque est le terme du deuil chez eux. Le sultan envoie alors à tous ceux qui ont agi ainsi un vêtement complet.

je

Lorsque je vis tous les côtés du michwer remplis de monde, je regardai à droite et à gauche, cherchant un endroit où pusse m'asseoir. J'aperçus une estrade, élevée d'un empan au-dessus de terre. A l'un de ses angles était assis un homme, qui se tenait séparé de tous les autres assistants; il était couvert d'un vêtement de laine, semblable au feutre que les gens peu aisés revêtent, dans ce pays-là, les jours de pluie ou de neige, et quand ils sont en voyage. Je m'avançai jusqu'auprès de lui. Mes compagnons se séparèrent de moi, lorsqu'ils virent que je m'approchais de cet individu, et témoignèrent l'étonnement que leur inspirait mon action. J'ignorais complétement ce qu'il était; je montai sur l'estrade et je le saluai. Il me rendit mon salut, et se souleva de terre, comme s'il voulait se lever: on appelle cela, dans ce pays, nisf alkiyam, c'est-à-dire, se lever à moitié. Je m'assis

وقعدت في الركن المقابل له ثم نظرت الى الناس وقد رمونى ١ بابصارهم جميعا فعجبت منهم ورايت الفقهاء، والمشايخ والاشراف مستندين الى الحايط تحت السقيفة واشار الى أحد القضاة أن أنحط الى جانبه فلم أفعل وحينئذ استشعرت انه السلطان فلما كان بعد ساعة اتى شيخ المشايخ نور الدين الكرماني الذي ذكرناه قبل فصعد الى السقيفة وسلم على الرجل فقام اليه السلطان وجلس فيما بيني وبينه فحينئذ علمت أن الرجل هو ثم يء بالجنازة وهى بين اشجار الاترج والليمون والنارنج وقد ملموا اغصانها بثمارها والاشجار بايدى الرجال فكان الجنازة تمشى في بستان والمشاعل في رماح طوال بين يديها والشمع كذلك فصلى عليها وذهب الناس معها الى مدفن الملوك وهو بموضع

à l'angle opposé, puis je regardai les assistants; ils tenaient *tous leurs regards fixés sur moi, ce dont je fus étonné. Je vis les fakîhs, les cheïkhs et les chérîfs adossés contre le mur, sous l'estrade. Un des kâdhis me fit signe de descendre à son côté. Je ne le fis pas; mais je soupçonnai alors que mon voisin était le sultan.

Au bout d'une heure, le cheïkh des cheïkhs, Noûr eddin Alkermany, dont j'ai fait mention ci-dessus, arriva, monta sur l'estrade et salua cet homme. Celui-ci se leva à son approche; le cheïkh s'assit entre lui et moi, et je sus alors que c'était le sultan. On apporta ensuite la bière entre des citronniers, des limoniers, des orangers, dont les rameaux étaient tout couverts de fruits. Les arbres étaient portés dans le cortége; la bière marchait ainsi, comme au milieu d'un verger, précédée de lanternes et de bougies, fixées à de longues lances. On fit la prière sur elle; puis les assistants l'accompagnèrent au lieu de la sépulture des rois, situé

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